A'ssafîr (Ibn al-Baytar)
De PlantUse Français
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Nom accepté : [[]]
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Nous y comprendrons les étourneaux, soudânyât, xxx.
- Razès, dans son Traité des Correctifs des Aliments. Les passereaux domestiques, de montagne et des champs sont dessiccatifs et peu nourrissants. Ils varient suivant leur degré de chaleur. Les passereaux domestiques échauffent notablement, provoquent des érections et portent au coït ; leurs cervelles et leurs petits, préparés sous forme de beignets avec un jaune d’œuf et de l’huile, produisent surtout cette action. Ils sont nuisibles aux tempéraments chauds, mais conviennent aux tempéraments froids et contre les flatuosités. Les sujets froids devront boire à la suite de l’oxymel acidulé. Frits avec du garum, ils passent plus promptement; rôtis, ils passent plus lentement. Parfois la sortie des os, quand ils ont été avalés en même temps que les chairs, entraîne des blessures à l’œsophage, aux intestins et à l’anus. Il faut donc éliminer les os, bien cuire et mâcher la chair, pour éviter que la pointe d’un os ne s’accroche et n’entraîne des accidents. Les bouillons provenant de la plupart de ces passereaux relâchent le ventre. Cuits avec de l’eau et du sel, ils constipent. Il en est ainsi surtout des alouettes, dont les chairs sont puissantes pour constiper, et le bouillon pour relâcher. Les passereaux domestiques sont moins échauffants. Quant aux soudânyât, c’est-à-dire aux étourneaux, ils valent moins que les alouettes et sont moins nourrissants. Il faut les corriger par beaucoup d’huile. En effet leurs chairs sont âcres, parce qu’ils mangent beaucoup de sauterelles et d’autres insectes. Ceux de ces animaux qui sont gras sont meilleurs et passent plus promptement. Il ne faut pas manger ceux qu’on ne connaît pas, car il y a de ces passereaux qui se nourrissent de bêtes venimeuses ; ce sont surtout ceux de montagne et rarement ceux de marais : leurs chairs sont fétides et leur pelage repoussant.
- Abou ‘l-O’la ibn Zohr. Tous les passereaux sont chauds et secs. Tous sont avantageux contre la résolution des membres, la paralysie, le tic facial et toutes les sortes d’hvdropisie. Ils sont aphrodisiaques. Quant aux étourneaux et aux corneilles, ils se nourrissent de bêtes venimeuses et souvent leur usage comme aliment est nuisible. Il faut attendre deux ou trois jours avant d’en user. Dieu (qu’il soit glorifié !) leur a donné la propriété de digérer des choses mauvaises et de les rendre bonnes. Les chairs des passereaux à chardon, S_yS*l\ jyuas, sont chaudes et sèches et peu nourrissantes.
- Galien, X. La fiente des passereaux nourris exclusivement avec du riz fait disparaître le lentigo.
- Ibn Massa. La fiente des passereaux est détersive et abluante. Elle fait disparaître les taches du visage.
- Et-Tabary. Si on la fait fondre avec de la salive humaine et que l’on en opère des frictions sur les verrues, on les fait tomber.
Nous rencontrons ici le véritable sens d’un mot qui a échappé à Freytag, uaUjiijAu , attendu que nous lisons j-jj^JjJS Si, et ce sont les étourneaux.