A'ssâ er-ra'yi (Ibn al-Baytar)

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O'chbet es-seba'a
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
O'sfor


1547 - A'ssâ er-ra'yi, Polygonum.


Nom accepté : [[]]

[2-450]

C’est le batbât, xxx (var. : chebatbât, LUk^i; voyez le n° 1281). Il y en a deux espèces, une mâle et une femelle.

  • Dioscorides, IV, 4. L’espèce mâle est une plante qui a des rameaux nombreux, grêles et mous, rampant à la surface de la terre, à l’instar du chiendent. Ses feuilles ressemblent à celles de la rue, sinon qu’elles sont plus allongées et plus molles. A chaque feuille on rencontre des graines, et c’est pour cela qu’on lui donne le nom de mâle. Sa fleur est blanche ou d’un rouge éclatant.
  • Galien, VIII.
  • Dioscorides. Quant à la plante que l’on appelle femelle, c’est un petit arbuste à tige simple et molle, ressemblant au roseau, ayant des nœuds multiples autour desquels sont des feuilles à la manière du pin. Sa racine est sans emploi en médecine. Elle croît au milieu des eaux.

Fraas fait de l’espèce mâle le Polygonum aviculare, et de l’espèce femelle l’Equisetum pallidum. Nous avouons ne pas comprendre comment on a pu donner le nom à’A’ssâ er-ra’yi au Polygonum aviculare. Il y a là une confusion qui remonte probablement aux premiers traducteurs trompés par le mot grec. Nous pensons, d’après d’autres auteurs, qu’il faudrait plutôt voir dans l’A’ssâ er-ra’yi notre verge à pasteur, qui est aussi polygone, mais extérieurement. Le cheikh Daoud dit : « cette plante épineuse; » mais il revient ensuite à la description de Dioscorides, que nous retrouvons citée chez Avicenne et chez Sérapion, sans autre renseignement fourni par des Arabes. A’ssâ er-ra’yi est la traduction des mots virga pastoris.