A'dès (Ibn al-Baytar)

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
A'djeb
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
A'dès morr


1518 - A'dès, Lentille.


Nom accepté : Lens culinaris

[2-438]

  • Dioscorides, II, 129. La meilleure lentille est celle qui se gonfle rapidement quand on la met dans l’eau, et qui ne la noircit pas.
  • Galien, VIII.
  • Dioscorides.
  • Avicenne. Elle épaissit le sang et entrave son cours dans les vaisseaux. Elle diminue l’urine et les règles ; aussi ne faut-il pas en faire usage dans les affections urinaires. Elle engendre des humeurs et des affections atrabilaires. Son abus provoque la lèpre tuberculeuse, le squirrhe et le cancer. Il ne faut pas lui associer de sucreries, ce qui entraîne des obstructions, du foie. Il est très mauvais de la faire cuire avec la viande salée, ij„**Xc (ou avec la bette noire, d’après l’Avicenne imprimé). Elle paraît être utile dans l’hydropisie par son action dessiccative,
  • Razès, dans son Traité des Correctifs des Aliments. Ecorcée, elle resserre le ventre et calme l’effervescence du sang. Elle est avantageuse dans la variole et les abcès chauds, en décoction dans du vinaigre, du verjus ou toute autre substance analogue. Il faut s’en abstenir dans les affections atrabilaires telles que la mélancolie, le cancer au début, les varices, les hémorrhoïdes, et cela absolument. Si l’on est forcé d’en user, il faut la tempérer par la décoction d’épithym et ne pas manquer d’évacuer l’atrabile, au moyen du myrobolan noir, de l’épithym et du polypode, pour se mettre en garde contre les affections atrabilaires.

La lentille se dit en langue kabyle tilentit, ce qui rappelle singulièrement le mot latin.