Cyphomandra endopogon (Pharmacopées en Guyane)

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Cestrum latifolium
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Cyphomandra tegore


Cyphomandra endopogon Pharmacopées Guyane.jpg



Cyphomandra endopogon Bitter


Noms vernaculaires

  • Créole : mavévé chien [mavévé-chien] [1].
  • Wayãpi : uluwu kãsĩ.
  • Palikur : isuu aβeya.

Écologie, morphologie

Petit arbre des clairières de la forêt primaire.

Collections de référence

Grenand 808, 1112 ; Jacquemin 1758.

Emplois

Pour les Créoles, cf. infra à Solanum leucocarpon.

Chez les Wayãpi, la décoction des feuilles et des tiges sert à protéger les enfants (risque de fièvre) après la violation par leur père d’un interdit de chasse concernant le vautour. La préparation est utilisée en bain. Elle est également valable, quoique dans une moindre mesure, pour les adultes atteints par la fièvre.

Chez les Palikur, l’écorce et les feuilles, écrasées et mises à macérer pendant trois jours, servent à préparer un shampooing pour lutter contre la calvitie.

La décoction de l’écorce utilisée en bain sert à retarder le veillissement de la peau chez les personnes âgées [2]. Cette espèce est aussi à la base d’un charme, utilisé par les deux sexes, pour séduire un futur conjoint.

Étymologie

  • Wayãpi : de uluwu, « vautour pape » et kãsĩ, « musc », en raison de l’odeur forte émanant de tous les organes de la plante.
  • Palikur : de isuu, « vautour pape » et aβeya, « plante », pour la même raison que précédemment.

Chimie et pharmacologie

Les espèces de ce genre contiennent une coumarine, la scopolétine (HEGNAUER, 6, 1973). On y trouve aussi des glucoalcaloïdes, comme dans le genre Solanum. Cf. infra à Solanum americanum.

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

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  1. Cyphomandra endopogon, et C. tegore sont confondus par les Créoles sous le nom de mavévé-chien ; même nom et même usage créole pour Solanum leucocarpon.
  2. Dans la région d’Iquitos, Cyphomandra endopogon est utilisé pour soigner une maladie de peau nommée siso (BOHS, 1989).