Géraniacées (Le Floc'h, 1983)
Sommaire
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Geranium robertianum
215. Geranium robertianum L. [II/685; p: 431] GERANIACÉES
- Nom accepté : Geranium robertianum
M. - Quoique à intérêt médicinal limité, ce Geranium (fr. = « herbe à Robert »), riche en tanins, est employé pour ses propriétés astringentes et antidiarrhéiques rapportent PARIS et MOYSE (1967), puis LEMORDANT et al. (1977).
Erodium cicutarium
216. Erodium cicutarium (L.) L'Hérit. [II/687; p:435] GERANIACÉES
- Nom accepté : Erodium cicutarium
A. - Selon CHOUMOVITZ et SERRES (1954), les feuilles sont consommées (cf. à Asphodelus fistulosus n° 055).
M. - En plus des propriétés astringentes, antidiarrhéiques, communes aux Erodium (propriétés conférées par la richesse en tanins), cette espèce (fr. = bec de grue) possède des propriétés ocytociques (PARIS et MOYSE, 1967) qui sont rappelées également dans le travail de LEMORDANT et al. (1977).
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Erodium guttatum
217. Erodium guttatum (Desf.) Willd. [II/692; p:437]
- Nom accepté : Erodium guttatum
A. - BOUQUET (1938) distingue chez cette espèce « t'mir » qu'il désigne sous le binôme Erodium guttatum :
- « t'mir en nès », sur les rives des oueds et des collines, à saveur légèrement sucrée, assez aqueuse et toujours consommée crue.
- « t'mir el djemel » [1] comommée cuite à l'eau en période de disette sévère et distribuée aux animaux en cas d'insuffisance de pâturage.
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- ↑ Dans le Sud tunisien nous avons relevé que l'appellation arabe « t'mir el djemel » s'applique habituellement à Erodium glaucophyllum L'Hérit. et à Erodium arborescens Desf. ce qui permet de suggérer une confusion possible dans le texte de BOUQUET. Erodium arborescens Desf., espèce de la flore tunisienne, n'est pas traitée ici.
Erodium glaucophyllum
218. Erodium glaucophyllum L'Hérit. [II/693; p:437]
- Nom accepté : Erodium glaucophyllum
Combinaison retenue par TÄCKHOLM (1974) : E. glaucophyllum (L.) Aiton.
Les tubercules servent dans l'alimentation et la plante a, par ailleurs, des propriétés tannantes.
A. - Les tubercules de cette espèce (ar. = « morghid ») se consomment crus (BOUQUET, 1938).
D.- La plante est aussi utilisée pour tanner les peaux (LARRIBAUD, 1952). Le procédé consiste à laisser les peaux en contact avec de la poudre de feuilles d’Acacia seyal (« tamat ») ou d'écorce de Rhus tripartitum (« jedari ») ou encore d’Erodium glaucophyllum (« reguem ») ; après 3-4 jour de ce traitement, la peau est assouplie avec du beurre puis épilée dans un bain contenant Perralderia coronopifolia (« tirghet »). La teinture noire du cuir est obtenue avec Salsola fœtida var. gaetula (« souid ») ou plus simplement en mélangeant une décoction de feuilles d’Acacia seyal avec de la limaille de fer. La teinture rouge est tirée des racines de Trichodesma calcaratum [1] (« ahrech »).
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Notons également que du fait de oonfusions éventuelles, il est possible que certaines indications rapportées par BOUQUET (1933) à propos de Erodium hirtum s'appliquent de fait à Erodium glaucophyllum.
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- ↑
- Acacia seyal Del. (famille des LEGUMINEUSES)
- Perralderia coronopifolia Coss. (famille des COMPOSÉES)
- Salsola fœtida var. gaetula (famille des CHENOPODIACÉES)
- Trichodesma calcaratum Coss. (famille des BORAGINACÉES).
Ces quatre espèces sont absentes de Tunisie.
Erodium hirtum
219. Erodium hirtum Desf. [II/695; p:438]
- Nom accepté : Erodium crassifolium
Nous pensons que ce taxon correspond à la combinaison suivante, signalée dans Flora europaea : E. hirtum (Forskal) Willd.
A. - Les nodosités des racines sont consommées, surtout en cas de disette (JOLY, 1910).
La consommation des « tubercules » d’Erodium hirtum Willd. (ar. = aguiga) est attestée également par CHOUMOVITZ et SERRES (1954) qui précisent que ces nodosités, absorbées crues, ont une saveur légèrement sucrée.
Erodium malachoides
220. Erodium malachoides (L.) Willd. [II/702; p:441]
- Nom accepté : Erodium malacoides
L'orthographe retenue dans Flora europaea est Erodium malachoides (L.) L'Hér.
A. - A Tanger (GATTEFOSSÉ, 1921), l'espèce est consommée crue en salade.