Choll (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
[2-342]
Ce nom s’écrit avec un chîn affecté d’un dhamma et un lam.
- Ishak ibn Amrân. Le choll est un mets indien. C’est le coing indien. C’est un fruit arrondi à la façon d’une noisette, sans coque. Ses propriétés sont celles du gingembre. Il est chaud au second degré et humide au premier. Il atténue les chyles grossiers et il est utile contre l’induration des tendons.
- Avicenne. Il est amer, âcre et astringent. Il est carminatif et merveilleusement résolutif. Il est avantageux pour les nerfs.
- Observation (de l’auteur). Quand l’auteur du Menhâdj parle de ce médicament, c’est-à-dire du choll, après avoir rapporté ce que nous avons dit de sa forme et de ses propriétés, il ajoute textuellement ce qui suit : « Sa dose est d’une demi-drachme. Il arrive à la suite de son ingestion des symptômes analogues à ce qui survient à la suite de l’ingestion du mercure éteint : souvent du dévoiement, et c’est là le premier signe. On le combat avec des bouillons gras, » Ainsi parle l’auteur du Menhâdj, à propos de ce médicament, et il y a là une altération et une confusion évidentes. En effet, sous la rubrique choll, il parle de deux médicaments, qui diffèrent sous le rapport de la forme et des propriétés, comme s’il s’agissait d’un seul, et voilà son erreur. L’un de ces médicaments est connu sous le nom de choll, avec un chin et un lam ; c’est un médicament de nature végétale qui nous vient de l’Inde. En même temps, l’auteur ajoute comme pour le même ce qui appartient à un autre, et c’est le chekk, nom qui s’écrit avec un chin et un kaf et qui signifie le poison des rats (l’arsenic) dans le langage ordinaire; on l’appelle aussi, dans l’Irak, le meurtrier. Nous en avons parlé précédemment dans ce chapitre, où vous pouvez voir ce que nous en avons dit, ainsi que les propriétés toxiques rapportées par Ibn Djezla au choll, tandis qu’elles appartiennent au chekk. Sachez cela. Ce que je vous en ai dit suffit.
Le choll et le boll sont rapprochés dans Sérapion. Ibn d-Beïthâr compare le boll au choll. Sérapion ajoute une troisième substance, le fell. Nous repoussons l’opinion de Rawolf qui voit dans ces trois végétaux le térébinthe. On nous dit que le choll est le coing indien. Le boll porte également le nom de coing sous la forme portugaise marmelo. Les propriétés sont pareilles. Cependant nous ne saurions les confondre, bien que nous ne puissions assigner au choll une synonymie.