Cheldjem (Ibn al-Baytar)

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Chekouhedj
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Choll


1338 - Cheldjem, Rave, Voyyvhi.


Nom accepté : [[]]

[2-341]

On écrit ce nom par un sin ou par un chîn.

  • Galien, VI.
  • Dioscorides, II, 1 34.
  • Livre de l’Agriculture. La racine de rave sauvage est chaude, acre et d’une odeur fétide. On ne la mange pas. Toutefois on fait cuire ses feuilles et on les mange. Parmi les raves sauvages il y a une espèce qui croît dans les lieux humides, au voisinage des mares, dont la racine a le volume d’un gros cornichon ; elle donne des branches de !a hauteur du bras et des feuilles pareilles à celles de l’espèce cultivée, sinon qu’elles sont plus minces, plus étroites et déchiquetées du haut en bas. On en fait’la récolte au mois de mai ou au mois d’avril. La graine ressemble à celle de la rave, sinon quelle est noirâtre. Les feuilles sont lisses et sans rugosités. La racine se mange cuite.
  • Autre. Si l’on prend les racines de la rave qui rampent à travers la terre, qu’on les broie parfaitement, qu’elles soient fraîches ou sèches, et qu’on les mélange avec du miel, on a une préparation excellente et salutaire contre les affections de la rate et la dysurie.
  • Le Chérif. Les graines de rave portées au cou sont efficaces contre les tumeurs inguinales. C’est un fait d’expérience.
  • Livre de l’Agriculture. Il y a une espèce de rave connue sous le nom de boussâd, sU^j, que l’on cultive dans les jardins, petite, rouge, avec des graines plus petites que celles de la rave ordinaire. Sa tige a le volume d’environ trois doigts.
  • Dioscorides, livre II. Le bouniâs, y*A&j^ (navet), est une espèce de rave. Sa racine, mangée cuite, est flatulente. Elle est moins nourrissante que les espèces précédentes. L’ingestion de sa graine préserve des poisons. Elle entre dans certains élecluaires. On la prépare aussi avec du sel et de l’eau (comme condiment).
  • Abd allah ibn Saleh. La graine de cette espèce entre dans la préparation de la grande thériaque.
  • L’auteur. Cette espèce est connue en Espagne sous le nom de navet de Tolède ; on fait usage de la racine, mais non des feuilles.

Le cheldjem est le gongulê de Dioscorides, brassica rapa. Sontheimer n’a pas reconnu le navet de Tolède. La traduction arabe de Dioscorides dit que ce navet est de forme longue. Le navet de Tolède est signalé par Colmeiro, Nomenclat. 74.