Madhuca longifolia

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Madhuca longifolia (L.) J. F. Macbr.

alt=Description de l'image Mahuwa tree in Chattisgarh.jpg.
arbre à Chattisgarh
Ordre Ericales
Famille Sapotaceae
Genre Madhuca

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Origine : Inde

sauvage ou cultivé

Français {{{français}}}
Anglais {{{anglais}}}


  • français : mowra, illipé
  • anglais : mahua


  • grand arbre à feuilles persistantes à l'extrémité des rameaux
  • feuilles entières, lancéolées ou oblongues
  • fleurs petites, jaune pâle, en bouquets denses
  • fleurs devenant charnues et caduques
  • baie jaune à une graine


  • fleurs riches en sucre :
    • consommées comme légume, crues ou cuites
    • transformées en sirop
    • transformées en boissons fermentées
    • transformées en vinaigre
  • amande du fruit riche en matière grasse : beurre d'illipé
    • parfois utilisé comme huile de cuisson
    • transformé en savon
  • bois utilisé comme bois d'œuvre
  • arbre d'alignement


Noms populaires

  • Hindi :
    • मोहा - moha ; मोहुवा - mohua (Mansfeld)
    • mahua, mohwa, mauwa (Wealth of India)
    • मवूक - madhūk (Wagenaar)
    • मडुअा - mahuā (McGregor)
  • Bengali : mahwa, maul, mahula (Wealth of India)
  • Marathi : mahwa, mohwra (Wealth of India)
  • Gujerati : mahuda (Wealth of India)
  • Telugu : ippa (Wealth of India)
  • Tamoul :
    • elupa, illupe (Mansfeld)
    • illupei, elupa (Wealth of India)
  • Kannada : hippe (Wealth of India)
  • Malayalam : poonam, ilupa (Wealth of India)
  • Oriya : mahula, moha, madgi (Wealth of India)

Le nom sanscrit est madhuka. Il dérive de madhu, "miel", et est à l'origine du nom botanique et des noms hindis.

Biologie

Classification

Madhuca longifolia (L.) J. F. Macbr. (1918)

basionyme :

  • Bassia longifolia L. (1771)

Variétés

1) Madhuca longifolia (L.) J. F. Macbr. var. longifolia

Présente dans le sud de l'Inde.


2) Madhuca longifolia (L.) J. F. Macbr. var. latifolia (Roxb.) A. Chev. (1943)

basionyme :

  • Bassia latifolia Roxb. (1795)

synonymes :

  • Madhuca indica J. F. Gmel. (1791)
  • Madhuca latifolia (Roxb.) J. F. Macbr. (1918)

Présente dans le centre de l'Inde.

Cultivars

Géographie et histoire

Les fleurs de mowra ont connu une vague d'importation éphémère en France dans les années 1979-1988. Elle s'explique par la crise du phylloxéra, qui avait ruiné nombre de vignerons. Certains ont donc cherché à faire du vin de raisins secs (importés). Considéré au départ comme une falsification, ce vin a été autorisé en 1880 (Audibert, 1880). Un commerce considérable d'importation de raisins secs s'est alors développé, et des négociants ont eu l'idée de les adultérer avec des fleurs de mowra, qui une fois séchées, ressemblent à des raisins secs, et avaient l'avantage d'être bien moins chères. Elles étaient surtout exportées de la région de Bombay par des négociants parsis (Dosabhai Framji, 1884).

Sources

On a eu naturellement l'idée d'introduire en France les fleurs de Mahwah pour fabriquer des vins artificiels, et il en est arrivé à cet effet des cargaisons considérables à Marseille (400,000 kil. de janvier à septembre 1880). Mais le gouvernement a dû prohiber cette industrie, car on a reconnu que cet alcool causait des troubles cérébraux. Actuellement [en 1888] on ne reçoit plus de Mahwah en France.
  • Audibert, J.F., 1880.L'art de faire le Vin (en ligne sur Gutenberg) :
De la falsification des Raisins secs, des MOWRA-FLOWER, de leur abus.

Les demandes considérables et générales de raisins secs qui arrivèrent sur les marchés importateurs, durant l’année 1879 et 1880, de tous les départements et de certains pays étrangers, devaient fatalement donner naissance à des fraudes commerciales. Le prix élevé qu’atteignirent les raisins secs et le peu de connaissance qu’on a encore de ces produits, facilitèrent ces manœuvres. C’est ainsi que quelques négociants peu scrupuleux, afin de rendre aux raisins mouillés lors de la récolte ou détériorés, leur apparence ordinaire, les arrosent de mélasse. Les vins que l’on fait avec les raisins ainsi dénaturés sont généralement mauvais ; les fermentations rarement menées à bonne fin. Que les fabricants veillent donc attentivement en achetant les raisins, et évitent d’être dupes de la manœuvre déloyale que je leur signale.

Des MOWRA-FLOWER. — Dans le courant de l’année 1879, je fus appelé à faire, dans le laboratoire de la Faculté des Sciences de Marseille, des expériences pratiques sur un produit nouvellement importé de l’Inde, appelé Mowra flower.

C’était une fleur dont l’apparence était celle des raisins de Thyra. A première vue un œil exercé pouvait seul reconnaître la différence existante. En regardant avec attention, il était cependant facile de ne pas s’y tromper. La forme du Mowra flower est celle-ci : un bouton de rose, dont le follicule est d’un seul morceau. En l’ouvrant on trouve dans l’intérieur les pétales.

La richesse saccharine de cette fleur est égale à celle des raisins, soit de 60 à 65 % ; mais la fermentation s’établit très-difficilement, et le produit qu’on en obtient est affecté d’un goût amer sui generis très prononcé.

ABUS. — La grande ressemblance des Mowra avec les raisins secs et leur bas prix, ont permis quelquefois aux négociants de fruits secs de glisser de ces fleurs dans les sacs de raisins secs. Leur mélange, dans les proportions de 20 à 30 %, constitue un réel bénéfice pour les vendeurs. Je me fais un devoir, dans cette nouvelle édition, de porter à la connaissance des viticulteurs et fabricants, tous ces abus, heureux de pouvoir ainsi, dans une certaine mesure, empêcher des fraudes dont la réputation du vin de raisins secs souffrirait seule.
  • Dosabhai Framji Karaka, 1884. History of the Parsis Including Their Manners, Customs, Religion and Present Position. London. 632 p. Reprint Kessinger Publishing, 2004. en ligne sur Google Books
We will now take a brief survey of the present position of the Parsi population in Gujarat and other places outside Bombay […] The other staple trades which are almost entirely in the hands of the Parsis are timber, fuel, and "mowra" flowers from which liquor is manufactured. (p. 259).

Usages

Sur l'usage des fleurs, voir Planchon (1888).

L'huile des graines contient des acides oléique, stéarique et palmitique.

L'arbre sert parfois de porte-greffe à Manilkara zapota.

Références

  • Awasthi, Y. C., Bhatnagar, S.C. & Mitra, C.R., 1975. Chemurgy of Sapotaceous Plants: Madhuca Species of India. Econ. Bot., 29(4): 380-389. en ligne
  • Patel, Madhumita & Naik, 2010. S. N., Flowers of Madhuca indica J. F. Gmel.: Present status and future perspectives. Indian Journal of Natural Products and Resources, 1(4): 438-443. en ligne
  • Planchon, Louis, 1888. Etude sur les produits de la famille des Sapotées. Montpellier, Imprimerie centrale du Midi. 121 p. en ligne sur Pl@ntUse
  • Yadav, Priyanka, 2012. Madhuca longifolia (Sapotaceae): A review of its traditional uses, Phytochemistry and pharmacology. International Journal of Biomedical Research, 3(7): doi:10.7439/ijbr.v3i7.292

Liens