Manilkara zapota

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Manilkara zapota
(L.) van Royen

alt=Description de l'image Manilkara Zapota in HK.JPG.
Ordre Ericales
Famille Sapotaceae
Genre Manilkara

2n = 26

Origine : Mexique, Amérique centrale

sauvage et cultivé

Français sapotillier / sapotille
Anglais sapodilla


Résumé des usages
  • fruit consommé cru (très mûr) ou en conserve
  • médicinal : écorce, feuilles, graines
  • latex extrait du tronc (chicle)
  • bois dur utilisé en ébénisterie
  • ornemental
  • graines utilisées pour des colliers


Description

  • arbre laticifère, de 5-20 m de haut, à bois très dur et frondaison dense
  • feuilles alternes, simples, entières, groupées à l'extrémité des rameaux, elliptique-oblongues à oblongues-lancéolées, de 5-14 cm de long
  • fleurs hermaphrodites, axillaires, solitaires, de 8-10 mm de long, blanches ou rosées, à corolle à 6 lobes dressés aussi longs que le tube
  • fruit : baie globuleuse, ellipsoïde ou ovoïde, de 4-10 cm de diamètre surmontée des styles et des sépales ; peau mince, grisâtre ou brun-rouille
  • pulpe charnue, brun-jaunâtre contenant souvent 10-12 graines dures, brunes ou noires, brillantes, latéralement comprimées, de 2 cm de long

Noms populaires

français sapotillier / sapotille ; nèfle d'Amérique, néflier d'Amérique, sapote à gomme
anglais sapodilla, sapodilla plum, dilly, naseberry (Jam), sapota, Surinam medlar (Fouqué) ; chico (Philippines)
allemand Breiapfel, Sapotaapfel, Sapotillpflaume (Fouqué)
néerlandais sapodilla, sawo, sapote, mispel
espagnol chico (AmC), chicozapote (AmC, Mex), chicozapote de Mejico (Esp), níspero (AmL, Cub), níspero de Nicaragua, sapote chico (Vén), sapotilla, zapote (Esp, Cub, Vén), zapote de abeja (Mex), zapote de chicle (Mex), zapotillo (Gua) (Fouqué)
portugais sapodillo, sapota, sapoti, sapotilha (Fouqué)
Indonésie sawo manila, ciku (sundanais), sawo londo (javanais) (PROSEA)
Malaysia ciku (PROSEA)
Philippines chico (PROSEA)
Cambodia lomut (PROSEA)
Laos lamud (PROSEA)
Thaïlande lamut, lamut-farang (PROSEA)
Vietnam xabôchê, hông xiêm, tâm lu'c (PROSEA)

Classification

Manilkara zapota (L.) van Royen (1953)

basionyme :

  • Achras zapota L. (1753) pro parte maj.

synonymes :

  • Achras mammosa L. (1760)
  • Sapota achras Mill. (1768)
  • Achradelpha mammosa O. F. Cook
  • Calocarpum mammosum Pierre (1904)
  • Lucuma mammosa (L.) C. F. Gaertn. (1807)
  • Manilkara zapotilla (Jacq.) Gilly (1943)
  • Manilkara achras (Mill.) Fosberg (1964)
  • Pouteria mammosa (L.) Cronquist (1946)

Linné a confondu deux espèces dans son Achras zapota. Cela a entraîné une large confusion nomenclaturale, pratiquement jusqu'à nos jours, avec la sapote Pouteria sapota. De plus, la difficulté de délimiter des genres au sein de la famille des Sapotaceae a conduit à la multiplication des noms. Il en résulte que la recherche dans la littérature doit s'effectuer avec tous ces noms.

Cultivars

Histoire

Originaire du Mexique et d'Amérique centrale, le sapotillier a été largement diffusé dans toutes les régions tropicales. On le voit maintenant sur les marchés européens en tant que fruit asiatique.

Usages

Quand le fruit est très mûr, voire blet, il se mange à la petite cuillère, et est considéré comme l'un des meilleurs fruits tropicaux. Malheureusement, les épiceries asiatiques le proposent à peine mûr, ce qui le rend insignifiant pour un palais européen.

On le trouve également appertisé en boîte.

L'arbre est aussi cultivé pour sa gomme qui est le latex coagulé obtenu en incisant le tronc. Ce latex contient 25 à 50% de « chicle », base du chewing-gum. Mais cette récolte est plutôt faite sur des arbres sauvages dans la région d'origine de cette plante. C'était le caoutchouc des Mayas anciens.

NASEBERRY. SAPODILLA. SAPOTA. South America. This is a tree found wild in the forests of Venezuela and the Antilles. It has for a long time been introduced into the gardens of the West Indies and South America but has been recently carried to Mauritius, to Java, to the Philippines, and to the continent of India[1]. The sapodilla bears a round berry covered with a rough, brown coat, hard at first, but becoming soft when kept a few days to mellow. The berry is about the size of a small apple and has from 6 to 12 cells with several seeds in each, surrounded by a pulp which in color, consistence, and taste somewhat resembles the pear but is sweeter[2]. The fruit, when tree-ripe, is so full of milk that little rills or veins appear quite through the pulp, which is so acerb that the fruit cannot be eaten until it is as rotten as medlars[3]. In India, Firminger[4] says of its fruit: " a more luscious, cool and agreeable fruit is not to be met with in any country in the world; " and Brandis[5] says: "one of the most pleasant fruits known when completely ripe." It is grown in gardens in Bengal.

  1. Unger, F. U. S. Pat. Off. Rpt. 349. 1859.
  2. Lunan, J. Hort. Jam. 212. 1814.
  3. Ibid.
  4. Firminger, T. A. C. Gard. Ind. 255. 1874.
  5. Brandis, D. Forest Fl. 288. 1874.
Sturtevant, Notes on edible plants, 1919.


Cultivated in the tropical lowlands of both hemispheres, occasionally also in subtropical areas. The fruits are predominantly eaten fresh or made into preserves. The milky latex of wild and also cutlivated trees is a good raw material for chewing gum. Seeds and bark are used in folk medicine. Many different stocks exist; mostly propagated by grafting.

Mansfeld.


Références

  • Chauvet, Michel, 2018. Encyclopédie des plantes alimentaires. Paris, Belin. 880 p. (p. 684)
  • NWFP 6. Coppen J.J.W., 1995. Gums, resins and latexes of plant origin. FAO, Rome. 142 p. (Non-Wood Forest Products, 6). sur Pl@ntUse
  • Fouqué, A., 1972. Espèces fruitières d'Amérique tropicale. Paris, Institut français de recherches fruitières outre-mer (IFAC). Voir sur Pl@ntUse
  • Moore, H. E., Jr. & W. T. Stearn. 1967. The identity of Achras zapota L. and the names for the sapodilla and the sapote. Taxon, 16: 383.
  • Morton, J. 1987. Sapodilla. p. 393–398. In: Fruits of warm climates. Julia F. Morton, Miami, Fl.
  • Rollet, Bernard et coll., 2010. Arbres des Petites Antilles. Tome 1 : Introduction à la dendrologie. 276 p. Tome 2 : Description des espèces. 866 p. + 46 pl. coul. + CD de photos sur l'anatomie du bois. Basse-Terre, ONF. Voir sur Pl@ntUse.

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