Bondok (Ibn al-Baytar) : Différence entre versions
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− | Abou Hanîfa. Le ''bondok'' n’est autre que le djillaouz جلوز. ''Bondok'' est persan et ''djillaouz'' est arabe. | + | *Abou Hanîfa. Le ''bondok'' n’est autre que le djillaouz جلوز. ''Bondok'' est persan et ''djillaouz'' est arabe. |
− | Galien, livre VII. | + | *Galien, livre VII. |
− | Dioscorides, I, 179. | + | *Dioscorides, I, 179. |
− | Hiprocrate. | + | *Hiprocrate. |
− | Ibn Massouîh. La noisette est plus compacte et moins humide que la noix : elle nourrit davantage si elle est digérée, en raison de sa densité. Elle est moins huileuse que la noix et plus riche en aliment. Elle a quelque peu d’acerbité. Elle sé- | + | *Ibn Massouîh. La noisette est plus compacte et moins humide que la noix : elle nourrit davantage si elle est digérée, en raison de sa densité. Elle est moins huileuse que la noix et plus riche en aliment. Elle a quelque peu d’acerbité. Elle sé- |
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− | journe longtemps dans l’estomac, auquel elle ne vaut rien. Elle engendre de la bile. Elle convient à l’intestin dit ''jejunum'' الصايم, le fortifie et le guérit de ses affections. C’est là une spécialité. Mangée préalablement, elle est salutaire contre les poisons. Il en est de même après, si on la prend avec de la rue et des figues. Elle entête. | + | :journe longtemps dans l’estomac, auquel elle ne vaut rien. Elle engendre de la bile. Elle convient à l’intestin dit ''jejunum'' الصايم, le fortifie et le guérit de ses affections. C’est là une spécialité. Mangée préalablement, elle est salutaire contre les poisons. Il en est de même après, si on la prend avec de la rue et des figues. Elle entête. |
− | Massîh. Elle incise les humeurs visqueuses. Elle est salutaire contre les expectorations qui viennent de la poitrine et du poumon. | + | *Massîh. Elle incise les humeurs visqueuses. Elle est salutaire contre les expectorations qui viennent de la poitrine et du poumon. |
− | Et-Tabery. Prise avec une figue et de la rue, elle est utile contre la piqûre du scorpion. Dans ma jeunesse, habitant les environs de Mossoul, je vis les gens du pays porter au bras des noisettes et affirmer qu’ils s’en trouvaient bien contre les piqûres de scorpion. | + | *Et-Tabery. Prise avec une figue et de la rue, elle est utile contre la piqûre du scorpion. Dans ma jeunesse, habitant les environs de Mossoul, je vis les gens du pays porter au bras des noisettes et affirmer qu’ils s’en trouvaient bien contre les piqûres de scorpion. |
− | Avicenne. Elle jouit d’un peu de chaleur et de sécheresse. Elle provoque le vomissement. | + | *Avicenne. Elle jouit d’un peu de chaleur et de sécheresse. Elle provoque le vomissement. |
− | El-Isbaïly. Elle provoque plus de flatuosités et de borborygmes que la noix. Elle gonfle davantage le bas-ventre, surtout si elle est ingérée avec son enveloppe interne. Toutefois cette enveloppe est fortement astringente et resserre le ventre ; si on l’enlève, la noisette passe plus facilement et se digère mieux. | + | *El-Isbaïly. Elle provoque plus de flatuosités et de borborygmes que la noix. Elle gonfle davantage le bas-ventre, surtout si elle est ingérée avec son enveloppe interne. Toutefois cette enveloppe est fortement astringente et resserre le ventre ; si on l’enlève, la noisette passe plus facilement et se digère mieux. |
− | Razès, dans son ''Traité des Correctifs des Aliments''. Elle passe lentement et nourrit beaucoup. On la corrige surtout avec le sucre. Si l’on en fait abus au point de distendre l’estomac, il faut chez les tempéraments froids boire par-dessus de l’eau miellée, et chez les tempéraments chauds un julep. Si cela ne suffit pas, il faut prendre une préparation laxative. Il faut la manger dépouillée de son enveloppe. | + | *Razès, dans son ''Traité des Correctifs des Aliments''. Elle passe lentement et nourrit beaucoup. On la corrige surtout avec le sucre. Si l’on en fait abus au point de distendre l’estomac, il faut chez les tempéraments froids boire par-dessus de l’eau miellée, et chez les tempéraments chauds un julep. Si cela ne suffit pas, il faut prendre une préparation laxative. Il faut la manger dépouillée de son enveloppe. |
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Version actuelle en date du 26 février 2019 à 22:22
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Nom accepté : Corylus avellana
[1-273]
- Abou Hanîfa. Le bondok n’est autre que le djillaouz جلوز. Bondok est persan et djillaouz est arabe.
- Galien, livre VII.
- Dioscorides, I, 179.
- Hiprocrate.
- Ibn Massouîh. La noisette est plus compacte et moins humide que la noix : elle nourrit davantage si elle est digérée, en raison de sa densité. Elle est moins huileuse que la noix et plus riche en aliment. Elle a quelque peu d’acerbité. Elle sé-
[274]
- journe longtemps dans l’estomac, auquel elle ne vaut rien. Elle engendre de la bile. Elle convient à l’intestin dit jejunum الصايم, le fortifie et le guérit de ses affections. C’est là une spécialité. Mangée préalablement, elle est salutaire contre les poisons. Il en est de même après, si on la prend avec de la rue et des figues. Elle entête.
- Massîh. Elle incise les humeurs visqueuses. Elle est salutaire contre les expectorations qui viennent de la poitrine et du poumon.
- Et-Tabery. Prise avec une figue et de la rue, elle est utile contre la piqûre du scorpion. Dans ma jeunesse, habitant les environs de Mossoul, je vis les gens du pays porter au bras des noisettes et affirmer qu’ils s’en trouvaient bien contre les piqûres de scorpion.
- Avicenne. Elle jouit d’un peu de chaleur et de sécheresse. Elle provoque le vomissement.
- El-Isbaïly. Elle provoque plus de flatuosités et de borborygmes que la noix. Elle gonfle davantage le bas-ventre, surtout si elle est ingérée avec son enveloppe interne. Toutefois cette enveloppe est fortement astringente et resserre le ventre ; si on l’enlève, la noisette passe plus facilement et se digère mieux.
- Razès, dans son Traité des Correctifs des Aliments. Elle passe lentement et nourrit beaucoup. On la corrige surtout avec le sucre. Si l’on en fait abus au point de distendre l’estomac, il faut chez les tempéraments froids boire par-dessus de l’eau miellée, et chez les tempéraments chauds un julep. Si cela ne suffit pas, il faut prendre une préparation laxative. Il faut la manger dépouillée de son enveloppe.