Fraxinus (Rolland, Flore populaire) : Différence entre versions
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− | ''Blanc, Le Fraîche Blanc, Le Frêne Rond, Le Frêne Roul, La Cour Frenelière, Les Frenouelles'', loc. de la Loire-Inf., Quilg. | + | :''Blanc, Le Fraîche Blanc, Le Frêne Rond, Le Frêne Roul, La Cour Frenelière, Les Frenouelles'', loc. de la Loire-Inf., Quilg. |
*''Champ du Frêne'' ou ''Champ du Fer, Pré-Frêne'' ou ''Fré-Fêr'', loc. du Jura bernois, De Roche. | *''Champ du Frêne'' ou ''Champ du Fer, Pré-Frêne'' ou ''Fré-Fêr'', loc. du Jura bernois, De Roche. | ||
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− | + | quels il est tant ennemy et contraire, que le serpent n'ose approcher que de loing de l'ombrage du fresne : de faict que plusieurs ont expérimenté, que si l'on fait comme un cerne de feuilles ou branches de fresne, et que là dedans l'on mette un serpent d'un costé, et du feu allumé de l'autre, le serpent se jettera plustost dans le feu, que de se retirer vers les feuilles de fresne : pour cette cause, nature, comme soigneuse du bien de l'homme, fait que le fresne florit avant que les serpents et vipères sortent de leur taniere au printemps, et ne perd ses feuilles en automne, avant que les serpents se soyent retirez : Parquoy s'il aduient que quelque serpent ou autre beste venimeuse ayt mors un cheval, vache, ou autre bestail du fermier, il n'y a point de plus souverain remede que de piler feuilles de fresne des plus tendres que l'on pourra choisir, en exprimant le jus, et le faire boire à la beste : puis appliquer sus la partie interessee le marc des feuilles pilees : ce remede aussi pourra servir aux hommes qui auront receu morsure de serpent ou de vipere. L'escorce de fresne mise en decoction, est singuliere pour desopiler la ratte, et attirer grande quantité d'eaux aux hydropiques, amaigrir les personnes grasses. » XVI<sup>e</sup> s., Liébaut, ''Maison rustique''. | |
Sur l'antagonisme du frêne et du serpent, voyez : ''Notice sur l'influence magnétique des feuilles du frêne'' (Fraxinus americana) ''sur le serpent à sonnette'' (Crotalus horridus) dans ''Le Recueil industriel'', février 1835, p. 107-111. | Sur l'antagonisme du frêne et du serpent, voyez : ''Notice sur l'influence magnétique des feuilles du frêne'' (Fraxinus americana) ''sur le serpent à sonnette'' (Crotalus horridus) dans ''Le Recueil industriel'', février 1835, p. 107-111. | ||
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− | + | fruits de frêne légèrement chauffés au four. » Savoie, Chabert, ''Emploi pop. d. plantes'', p. 88. | |
« Le fresne fait la braye d'acier et une marne de sparme. » Le Bon, 1557. — « Qui ne peut doit parler au fresne. » Le Bon, 1557. | « Le fresne fait la braye d'acier et une marne de sparme. » Le Bon, 1557. — « Qui ne peut doit parler au fresne. » Le Bon, 1557. |
Version actuelle en date du 20 janvier 2021 à 10:58
Sommaire
[Tome VIII, 18]
Fraxinus excelsior
- Nom accepté : Fraxinus excelsior
- fraxinus, farnus, lat. — fraxus, frassinus, fraicinus, faxinus, fraximus, praximus, freyno, esculus, l. du m. â.
- fraisse, m., frayshe, m., fraisne, m., fraissher, m , fraisser, m., anc. prov. — frexo, m., fracho, fraischo, freiche, frache, hracho, racho, anc. dial. du Sud-Ouest. — fraisne, m., fresne, m., frasne, m., frenne, m., fregne, m., anc. franç. — frask, m.,
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- mentonais. — frègh, m., Saint-Quentin — frày'ss, frèy'ss, frass, fréss, frày'ssè, frày'ché, frày'ssô, frày'chi, frassé, frachi, frèssô, frèssé, fréchô, frèchyô, en divers pat. du midi.
- fragnoun, franou, franô, fragnô, frénô, frin-nô, frày'ni, frày'né, m., franë, m., frày'n, m., en div. pat. du Sud, principalement du Sud-Est.
- frâne m., frane, m., fran-ne, m., frin-në, m., frèy'në, m., fragne, m., frèy’n’, m., en div. pat. du Nord de la France.
- frày, m., Provence, Gard, Ardèche. — fraô, m., Ampus (Var). — frèjo, f., fréjiè, m., Creuse. — frày'nouziè, m., Payzac (Dordogne), r. p. — fronada, f., Montluel (Ain).
- hëréchou, m., hëréché, m., hëréchou, m., aréchou, m., rachou, m., réchou, m., réchô, m., réche, f., en divers patois du Sud-Ouest.
- nouzié saouvazé, m., La Tour-Blanche (Dordogne), c. p . M. Ed. Edmont.
- cantaridiè, m., Tulle (Corr.), Lép. [C'est sur cet arbre qu'on trouve les cantharides.] — càntarilhè, m., T.-et-G. — tantalikè, m., Mayenne.
- ornô, m. (accent sur or), lyonnais, Puitsp. (C'est bien le frêne, l'orne n'existant pas en France.)
- òyarde, f., Montluçon (Allier), r. p.
- arbre à regrets, m., Saint-Georges-des-Groseilliers (Orne), r. p.
- noce salvatica, Lombardie.
- frasco, frasso, fraisso, frassino, öza, ollastu, costolo, dial. ital. — iesig, iesic, frasir, roumain d'Istrie, Maiorecu. — freyxo, portug. — estanca-sang, arbre ver, catalan.
- asc, asch, asche, aspe, espe, eppe, anc. h. all. — aesc, anglo-sax. — eskenbeam, frison.
- uinn, unn, uindsend, fuinnsinne, moy. irland. — uinsionn, gaél. écoss. — ount, bret. de Lannion, c. p. M. Y. Kerleau. — ounn, onn, breton.
- leizar, lizarrà, basque.
- laschiabuz, langue inconnue du XIIe s., dans le pays de Wiesbade, Descemet.
On trouvera d'autres noms gallo-romans du frêne dans Gilliéron et Edmont, Atlas linguist., carte 611.
Un jeune frêne est appelé :
- fragnole, f., Char.-Inf. — fragnolè, m., Suisse rom. — frénè, m., wallon. — frégnë, m., Aisne. — hëréchole, f., H.-Pyr.
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Le fruit du frêne est appelé :
- lingua avis, lat. du m. â. — langue d'oysel, f., langue-oysel, f., anc. fr. — langue d'oiseau, f., franç. (Je passe sous silence les variations patoises). — langue passerine, fr., Cotgr., 1650. — odrèlo, f., La Malène (Loz.), r. p. — åle de porpouàyò (= aile de papillon), f., Clerval (Doubs), r. p. — fève sauvage, Montcornet (Aisne), r. p. [On en fait du café.] — samar, m., Claye (S.-et-M.), r. p. — couéchò, m., Velorcey (H.-Saô.), r. p.
- hilète du frêne, (= sonaille de fr.) f., Dizon-lez-Verviers (Belg.), c. p. M. J. Feller.
- moulin, f., moulinet, m., rouet, m., Aisne, c. p. M. L.-B. Riomet.
- keyn, keys, ash-keys, kit-keys, kitty-keys, cats and eys, dial. angl. — vogels-tunge, anc. h. all. — gansezunge, allem.
« Fraisnin = qui est en bois de frêne, » anc. fr.
- Un lieu planté de frênes est appelé :
- fraxineia, fraxinetum, fraxinata, frayssineda, frasneia, frasnea, frayneta, esculetum, aescedum, m. du m. â., Du C.
- fresnée, fresnaye, frasnoi, fresnoi, fresnier, fresnière, fraignée, fragnée, anc. fr., — fragné, f., frënê, m., fragnole, f., fragnèl, m., fràyî, m., franou, m., franouè, m., en div. pat.
- hëréchouso, f., Bigorre, c. p . M. P. Tarissan.
- Le Fraique, Le Fray, Le Fraisse, La Fraisse, Les Frasses, Les Fratses, Les Frèches, Le Frach, La Fraîche, Les Fraiges, Le Fraxin, La Frachine, Les Fraissines, La Fressinge, Le Fresquet, Le Fraichot, Le Frassay, Le Frassis, Le Frachy, La Fressière, Le Frachier, La Frècherie, Le Fracheret, Les Fréchaux, Les Frageux, Les Fraichuns, La Fresselle, La Frazelière, Les Fraisseloux, La Fraichetaie, Le Fraissinet, La Fraissinède, La Freyssinouse, Les Frechinioux, Les Fraissinières, Le Fraissonnet, La Fressotière, La Frayserie, Le Fresne, Les Fresnes, La Fresnaie, Le Fresnois, Le Grand Fresne, Le Beau Fresne, La Fragne, Le Frénel, La Frenière, Les Fragnires, Le Fragnolet, Les Frenozets, La Fraignache, Le Frain, Les Fragnigues, La Frêneuse, La Fragnée, La Frenotière, La Fragnelière, noms de diverses localités.
- L'Aufresne, Le Frêne Vert, Le Friche Vert, Le Friche Roux, Le Friche
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- Blanc, Le Fraîche Blanc, Le Frêne Rond, Le Frêne Roul, La Cour Frenelière, Les Frenouelles, loc. de la Loire-Inf., Quilg.
- Champ du Frêne ou Champ du Fer, Pré-Frêne ou Fré-Fêr, loc. du Jura bernois, De Roche.
- La Fraxe, Fraque, Frèque, Freixe, Fraiche, Frache, Fraize, Dufrèze, Dufraisse, De Fraisse, Dufrèche, Dufriche, Desfrièches, Delafraye, Du Fray, Du Froy, Alfroy, Aufraigue, Aufray, Beaufret, Lonfrey, Monfrays, Monfroy, Malfroy, Malfreyt, Malfregeot, Maufras, Maufroy, Meaufrais, Meffray, Hinfray (?), Mainfroy (?), Rainfray (?), Frécon, Dufréchon, Fourchon, Fréchou, Frayon, Frécot, Fricaut, Farcot, Frigot, Frochot, Fresquet, Frachet, Fréchède, Frégouse, Frechin, Fressard, Frézard, Fréchar, Frayard, De Fressine, Fraissignes, Fraziol, Fressinand, Farcinade, Freycinet, Farcinet, Du Fresne, Du Fresnel, Fernel, Defranoux, Frin, Fragne, Frangne, Fraignac, Fragnaud, Du Fresnay, Delafrenaie, Freynet, Frennelet, Defroyère, Frageton, Frachebois, Pelfrêne, noms de famille.
- Dufrechou, Rechou, Rachou, Reche, Rechède, Frechingle, noms de famille du Sud-Ouest.
« Vaut mieux un paresseux dans son lignage Qu'un frêne sur son héritage. » Guernesey.
« Le hêtre et le frêne doivent être abattus pendant le croissant de la lune ; au contraire c'est pendant le décours qu'il faut couper le chêne, le bouleau et le châtaignier. » Eure, Robin.
« Lo broco de fràyss Brulo sons gràyss = le bois de frêne brûle sans graisse. » Aveyron, c. p. M. H. Fau.
« Iéou siéou de bos de fràyssé, Quaou me vaou pas me làyssé. » Provence, Mistral.
« Quand le frâgne boute L'iviér est oute = quand le fr. pousse, l'hiver est outre, c.-à-d. fini. » Belgique, Wallonia, 1893, p. 94.
« Far corolla desotz la fraisse = attendre sous l'orme (sens donné avec doute.) » anc. prov., Levy.
« Frêne = toupie de deux sous. » argot des enfants, L. Rigaud.
« Prène bern per rêche = prendre aulne pour frêne, se tromper grossièrement. » La Teste (Gironde), Moureau, p. 90.
« Le fresne a une vertu singulière contre le venin des serpents , aus-
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quels il est tant ennemy et contraire, que le serpent n'ose approcher que de loing de l'ombrage du fresne : de faict que plusieurs ont expérimenté, que si l'on fait comme un cerne de feuilles ou branches de fresne, et que là dedans l'on mette un serpent d'un costé, et du feu allumé de l'autre, le serpent se jettera plustost dans le feu, que de se retirer vers les feuilles de fresne : pour cette cause, nature, comme soigneuse du bien de l'homme, fait que le fresne florit avant que les serpents et vipères sortent de leur taniere au printemps, et ne perd ses feuilles en automne, avant que les serpents se soyent retirez : Parquoy s'il aduient que quelque serpent ou autre beste venimeuse ayt mors un cheval, vache, ou autre bestail du fermier, il n'y a point de plus souverain remede que de piler feuilles de fresne des plus tendres que l'on pourra choisir, en exprimant le jus, et le faire boire à la beste : puis appliquer sus la partie interessee le marc des feuilles pilees : ce remede aussi pourra servir aux hommes qui auront receu morsure de serpent ou de vipere. L'escorce de fresne mise en decoction, est singuliere pour desopiler la ratte, et attirer grande quantité d'eaux aux hydropiques, amaigrir les personnes grasses. » XVIe s., Liébaut, Maison rustique.
Sur l'antagonisme du frêne et du serpent, voyez : Notice sur l'influence magnétique des feuilles du frêne (Fraxinus americana) sur le serpent à sonnette (Crotalus horridus) dans Le Recueil industriel, février 1835, p. 107-111.
« Sub fraxini umbrâ Non urgent venena. » Nucérin, 1612. — « Sub umbrâ fraxini Securè dormi. » Id. — « Dessous le fresne Venin ne regne. » G. Meurier, 1582. — « Sous fresne n'ayés peur de dormir seur. » Garnerius, 1612.
« Celui qui veut se préserver des sorts coud une petite branche de frêne avec un morceau d'écorce d'orme au dedans du gilet ce qui le met à l'abri des maléfices. » Bocage normand, Lecœur.
« On met des branches de frêne bénit dans les bergeries pour en éloigner les sorciers. » Ineuil (Cher), r. p.
« Pour détruire les vers blancs dans les blés on plante un paquet de 13 baguettes de frêne dans le champ ravagé. Au bout de 9 jours on va les déterrer ; il faut alors arriver directement dessus sans se tromper ; puis prononcer certaines paroles. » Ineuil (Cher), r. p.
« Celui qui a l'aiguillette nouée n'a qu'à manger, pour se guérir, des
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fruits de frêne légèrement chauffés au four. » Savoie, Chabert, Emploi pop. d. plantes, p. 88.
« Le fresne fait la braye d'acier et une marne de sparme. » Le Bon, 1557. — « Qui ne peut doit parler au fresne. » Le Bon, 1557.
« Faut remarquer après la soltice de mars quel jour et quel heure la nouvelle lune commence, c'est à dire la premier lune nouvelle qui arriverat après le 21 Mars ; puis en l'heur de la lune faut couper un bois de Fraine sans beaucoup l'incomoder, et le cirrer (garnir de cire) au deux bout pour que l'humide ne s'evapore trop abillement. Ce bois a beaucoup de propriettez, il a de la simpathie au corps humain. Il guerit les plaies et ulcères en estant touchez. Il serve aussi aux flux de sang : les bestes y treuvent du soulagement lors qu'estant blessez on frotte le dit bois sur leurs playes ou enflures ; j'en ay veu plusieurs experiences. D'aucuns voudroient dire qu'il y a de la supertission en cette usage ; je leur répond qu'il n’y en a point du tout, parce que c'est une chose naturel que le fraine, estant couppé lors que le soleil entre au signe du torreau, a proprietté susdite, même de guérir des playes absentes, ayant (lorsque l'opérateur dispose) du sang du blessé ou de la matière (pus) de la playe, il (le malade) guerirat quoi qu'absent. » Document du Pays wallon de 1650, Wallonia, 1898, p. 26.
« Pour guérir la jaunisse prenez du fresne coupé à l'équinoxe du printemps, faites-le brusler et des cendres faites en un godet que vous ferez cuire ; puis dans ce godet mettez l'urine du malade et le laissez à l’air ; à mesure que l'urine se consommera, la jaunisse guérira. » Secrets de Monconys à la suite des Voyages de Monconys, 1665, Ill, 73.
«Pour guérir la fièvre, coupez les ongles des pieds et des mains, levez l'écorce d'un frêne et placez les dans l'écorchure, en disant : fraissé, mas féourés té laïssé. » Corrèze, Gorse, p. 300.
« Les feuilles de frêne sont propres et mattes (luisantes?). Celui qui aime cet arbre est une personne bien élevée. » Naintré (Vienne), r. p.
Langage des fleurs. — « Le frêne symbolise la grandeur tant par sa forme élancée que par la dureté de son bois. » Marie ***. — « En blason le frêne symbolise l'amitié parfaite, le serpent ne peut demeurer sous son ombre. » J. Boisseau, Promptuaire armorial, 1658, 1re partie, p. 15. — « Le frêne signifie obéissance et subjection. » Traité curieux des couleurs, 1647, p. 72.
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« Une branche de frêne mise extérieurement à la fenêtre d'une fille, indique symboliquement qu'elle est d'une robuste constitution, qu'elle peut porter de lourdes charges. » Ruffey près Dijon, r. p. — « Le fr. symbolise l’hospitalité. » Belg. wall., Wallonia, 1899, p. 19. — «Au 1er mai = Frêne, Je t'aime. » Vigny (S.-et-O.), r. p. — « Au 1er mai = Mày' di frâgne, Ti m'ahâgnes = mai de fr., tu m'agrées. » Belg. wall., Wallonia, 1893, p. 78. — Au 1er mai : « Frêne, Je t'araine (= je t'adresse la parole), Belg. wall., Dict. des spots. — Au 1er mai une branche de fr. signifie : tu es fanée. » Beurizot (C.-d' Or), Cazet, Not. s. Beur., 1892, p. 85. — « Au 1er mai : Lou frày'ssé, Té lày'ssé (délaisse). » Languedoc, Mistr. — (Au 1er mai : Bello, té présenté lou fray, yéou té volé, émaï t’aouraï. » Provence, Mistr.
Héraldique. — « Tutus sub ramis = devise de la famille des Fresnais en Bretagne qui ont des rameaux de frêne dans leurs armes. » Chassant, Dict. de dev., 1878, I, 342.
Fraxinus ornus
- Nom accepté : Fraxinus ornus
Cet arbre qui n'existe pas en France à l'état sauvage, est appelé :
- ornus, fraxinus silvestris, latin de Columelle (Ier siècle apr. J.-C.)
- frêne de Calabre, frêne de Palerme, frêne à la manne, frêne à fleurs, frêne fleuri, franç.
- orno, uorno, uarn, vuarn, ornaro, ornio, ornello, avornio, avornello, amburno, oesa, lusa, olilijo, ighene, amilejo, nocistio, teniello, dial. ital.
- mojdrém, roumain. — urm, roumain de Transylvanie.
- hor, anc. h. all., Zeitsch. f. Ethnol., 1873, p. 72. — leympawm, linbaum, lidbom, wieläsch, anc. h. all., Dief. — wüel-esch, wiel-esch, well-esch, Suisse allem., Staub.
« La manne ou manne de Calabre est une liqueur blanche et crystalline qui découle par incision des frênes que les Italiens appellent orni, en Calabre, en Sicile, etc. » Pomet, 1694.