D (Lafage, Côte d'Ivoire) : Différence entre versions
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'''ENCYCL.: '''il perd ses feuilles en février-mars et de nouvelles feuilles de couleur rouge apparaissent. | '''ENCYCL.: '''il perd ses feuilles en février-mars et de nouvelles feuilles de couleur rouge apparaissent. |
Version du 13 mars 2013 à 17:57
Voir la liste des abréviations.
da
da, dah, n.m. Spéc., (flore), (du mandenkan "Hibiscus sabdarriffa et Hibiscus cannabinus") , oral, écrit, tous milieux. Nom donné à plusieurs plantes de la fam. des Hibiscus.
1- da, da foura, n.m. (Hibiscus sabdariffa L.). Plante dont on consomme les feuilles bouillies en guise d'épinards. On en fait une sorte de plat très apprécié à saveur acide. Pendant ce temps, nettoyez les feuilles de dâ, supprimez les nervures et lavez-les puis faites les blanchir à l'eau bouillante. Biarnès, 1974 :28.
- ENCYCL.: avec le calice des fleurs d'hibiscus ou roselle*, oseille* de Guinée, on fait une décoction rouge très désaltérante. V. BISSAP*
- COMP.: dakoumou*, datou*.
- SYN.: bito* (: feuilles), oseille* de Guinée, oseille* du Soudan, roselle*, (: fleurs), bissap*, thé* karak, thé* rose (:boisson).
2- da, da dian, n.m. (Hibiscus cannabinus L.). Plante cultivée fournissant une fibre utilisée pour la fabrication des cordes et des sacs et éventuellement une drogue. Roberty, 1954 : 54.
- SYN.: chanvre* de Guinée, chanvre* du Soudan, gombo*-chanvre, kénaf*.
3- da, da sina, n.m. (Hibiscus asper Hook. f.), variété sauvage. Roberty, 1954 : 54.
dabé
dabé, [dabe], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié <ndabé>). (Erothroxylum emarginatum Thonn.). Arbre de la fam. des Erothroxylacées à bois rougeâtre et à fût sinueux. Le dabé atteint 25 m. de hauteur environ. Aubréville, 1953, I : 366.
ENCYCL.: il perd ses feuilles en février-mars et de nouvelles feuilles de couleur rouge apparaissent.
SYN.: dahain (abé), pépéçia (agni)
dabéma, [dabema], n.m. Spéc., (flore), mais fréq. (Piptadeniastrum africanum [Hook f] Brenan). Un des plus grands arbres exploités de la fam. des Légumineuses Mimosacées au feuillage fin, à la cime en parasol. Bois de cet arbre qui présente les caractéristiques suivantes : bois tertiaire jaune ou brun, lourd, à mauvaise flottabilité, ne nécessitant pas de traitement de protection. Utilisé pour la menuiserie et le tranchage. Le fût du dabéma est droit, cylindrique. Aubreville, 1953, I : 224. Les gigantesques dabémas aux puissantes racines s'en allaient tout déracinés, broyés, pulvérisés. Dadié, 1955, 88. Arnaud /Sournia, 1980 : 30.
COM.: dabéma est le nom-pilote de ce bois. CTFT, 1989 : 390.
SYN.: aké (ébrié), akassanoumou (agni), béné béné (gouro), blé (yakouba), gano/galo (krou), gô (ouobé/guéré), gobo (bété) .
dabila, [dabila], n.m. Spéc., (alimentation), (du mandenkan "bouche laisser"), nord. Levure de bière de mil que l'on récupère au fond des canaris. Il faut du dabila pour faire le dolo*. (Informateur, Ferké, 1983).
dagbé, [dagbe], n.m. Spéc., (flore). (Soyauxia grandifolia Gilg. et Stapf.). Petit arbre de la fam. des Medusandracées, au bois dur, d'un brun violacé. Aubreville, 1959, III : 42.
dakoumou, dah-koumou, [dakumu], n.m. Dispon., (alimentation), (du mandenkan "hibiscus sabdariffa"), nord surtout. V. DA*. Feuilles du dâ* (Hibiscus sabdariffa) utilisées comme condiment entrant dans la préparation de nombreuses sauces*. J'ai acheté du dakoumou au marché d'Adjamé, la sauce aura bon goût. (Secrétaire, Abidjan, 1984).
SYN.: dâ*, oseille*, oseille de Guinée*.
danévi, [danevi], n.m. Spéc., (flore). (Xerroderris chevalieri [Dunn] G. Rob.). Plante de la fam. des Fabacées à feuilles et grappes florales rassemblées au sommet des branches. Roberty, 1954 : 212.
dao, [daw], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Trichoscypha arborea A. Chev.). Petit arbre de la fam. des Anacardiacées identifiable lors de la floraison par de très grandes inflorescences rouges pyramidales qui mesurent 0, 80 m. de haut, puis lors de la fructification par de grandes grappes de fruits rouges mesurant 0, 50 m. Aubreville, 1959, II : 195.
SYN.: alakoui (agni), allahia (ébrié), .
daocou, [dawku] n.m. Spéc., (flore), (de l'attié.). (Bosquios phoberos Baill.). Arbre moyen de forêt dense humide ou de galerie forestière. Aubreville, 1953, I : 68.
ENCYCL.: il produit un latex qui devient rouge violacé en se desséchant.
SYN.: nantié (wobé), ouka mlé / mbaki bakié (baoulé).
daokro, [dawkro], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Trichoscypha yapoensis Aubr. et Pellegr.). Petit arbre côtier à écorce rouge exsudant de la résine odorante, de la fam. des Anacardiacées. Aubreville, 1953, II : 193.
darcassou, darkassou, n.m. V. ANACARDIER*, POMMIER*-CAJOU.
darkassou, n.m. V. ANACARDIER*, POMMIER*-CAJOU.
dartrier, n.m. Spéc., (flore). V. CASSE* AILÉE. (Cassia alata Linn.). Plante cultivée à feuilles allongées et long épi de fleurs d'un jaune orangé. Le dartrier, originaire d'Asie [.] est utilisé en Côte-d'Ivoire pour ses propriétés purgatives, fébrifuges et son action sur les dermatoses. Bouquet /Debray, 1974, b : 56.
ENCYCL.: le suc du dartrier passe pour avoir des vertus curatives sur les affections de la peau.
SYN.: casse*, casse ailée, cassia*.
dassou, [dasu], n.m. Spéc., (alimentation), (du dida). Sorte de ragout qui est consommé avec du foutou*-banane. Le plat préféré de mon mari c'est le Dassou. C'est une sauce* à base d'huile* de palme, de potasse*, de viande, d'escargot*, de poisson fumé, une spécialité du pays dida que je lui prépare tous les dimanches. Ivoir'Soir, 15.19.1997.
datou, [datu], n.m. Spéc., (alimentation), (du mandenkan : "oseille touffe"), nord. V. DA*. Condiment à odeur forte fabriqué à partir des graines de dâ* (Hibiscus sabdariffa). Le dakoumou est un condiment apprécié ici. (Informateur, Odienné, 1983).
datte, n.f. Spéc., (flore, alimentation), mais fréq., oral, écrit, tous milieux. V. DATTIER* NAIN. Fruit sucré et noirâtre à maturité d'un petit palmier épineux assez répandu sur le littoral. Auparavant, avec l'approche des Rameaux, ils se livraient à la cueillette des dattes. Dadié, 1973 : 132.
DÉR.: dattier* nain.
dattier, n.m. Spéc., (flore).
1- dattier [des îles Canaries], (Phoenix canariensis Host.). Grand palmier ornemental introduit depuis longtemps. Roberty, 1974 : 374.
ENCYCL.: l'arbre femelle porte de gros régimes de fruits non comestibles.
2- dattier nain, dattier des marais, dattier sauvage, (Phoenix reclinata Jacq.). Petit palmier épineux du littoral. Roberty, 1954 : 374. Ils se jetaient dessus pour presqu'aussitôt aller s'abattre ailleurs sur un autre dattier sauvage plus riche en grappes. Dadié, 1973 : 132. Il y avait aussi des touffes de dattiers nains. Ibid., 190.
ENCYCL.: cet arbre porte des régimes de toutes petites dattes sucrées, noirâtres à maturité et dont les enfants sont friands. V. DATTE*. Son bois dur sert à confectionner des poteaux et des pièges.
déchavi, [deGavi], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Rauwolfia vomotoria Afz.). Arbuste buissonnant de la fam. des Apocynacées qui possède des vertus thérapeutiques selon les guérisseurs locaux. Aubreville, 1953, III : 196.
SYN.: bakaegbi (agni), brokouadiomoué (ébrié), inikichébi (attié), kolidiohi (mandenkan).
dédé, [dede], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Ficus exasperata Vahl). Sorte de ficus qui n'exsude pas de latex, aux feuilles obliques légèrement dentées. Le dédé est un arbuste ou un petit arbre très commun. Aubreville, 1953, I : 74.
SYN.: mfaci (attié), asakué (ébrié).
dêgbê, [dDgbD], n.m. Dispon. ,oral, écrit, région de Korhogo. Cuvette contenant environ 4 kg, utilisée pour la vente de l'amande de karité*. Les femmes servent l'amande avec le dêgbê, une cuvette de 4 kg. Le dêgbê passe donc de 150/200 à 375 francs jusqu'à la fin de la campagne. Ivoir'Soir, 25.08.1997.
dégé, n.m. V. DÉGUÉ*.
dégué, dégè, [dDgD], n.m. Usuel, (alimentation), (mandenkan : "sorte de brouet consistant en céréale pilée non tamisée, légèrement passée à la vapeur, étendue d'eau ou de lait,"), oral, écrit, tous milieux.
1- Aliment usuel à base de semoule de petit-mil* cuite à la vapeur et délayée dans du lait caillé additionné de sucre. Le dégué que l'on offre en sacrifice est sous forme de pâte, pas sous forme de farine. (Informateur, Kong, 1981). Plus d'une centaine de personnes ont été intoxiquées hier à Koumassi à la suite de la consommation de dégué. FM., 02.04.1984. J'ai bu pour 25 F. de dégué. FM., 03.04.1984. On me dit d'offrir du dégué en sacrifice. Konaté, 1987 : 183. Dans le Mandingue, toutes les guerres victorieuses se terminent par l'indispensable cérémonie de consommation du dégué. Le dégué est une bouillie de farine de mil ou de riz délayée dans du lait caillé. C'était une cérémonie publique au rituel réglementé [.]. Kourouma, 1990 : 44. Je prie Allah de transformer le dégué que je viens de consommer en poison mortel si je me parjure. Kourouma, 1990 : 45. La consommation du déguè était le point de rupture indispensable marquant le changement de suzerain. Tant qu'elle n'avait pas eu lieu, les vaincus ne se sentaient pas les vassaux des vainqueurs. Ibid : 45. Si les pères boivent tout le dégué, ils doivent s'attendre à ce que leurs enfants affamés leur brisent la calebasse* sur la tête. Nouvelle Presse, 29.04.1993. J'ai encore en mémoire l'époque où les "Bras*-Môghô" (amis) m'achetaient du "dégué" (mil au lait) devant le cinéma Liberté. Ivoir'Soir, 25.08.1997.
ENCYCL.: la valeur symbolique de cet aliment est grande.
LOC.: boire* le dégué (: s'engager solennellement par cette action) Je viens boire le dégué de l'alliance. Kourouma, 1990 : 26), manger* le dégué, c'est du déguè*.
DER.: déguédrome*, déguétière*.
COMP.: lidégué*.
2- déguè, (c'est [du] ----!), loc.verb. Fréq., argot urbain, oral, péj. C'est du vent !, c'est rien du tout !!. Je vais vous dire une chose les gars. On ne devient des hommes pour eux que quand il y a des élections. Sinon à part ça, c'est déguè" déclare Fousseini. Ivoir'Soir, 25.05.1993.
déguétière, [degetjDr], n.f., Dispon., (hybride mandenkan + suffixe français -tière), oral, nord. Femme ou jeune fille qui prépare et vend du dégué*. Son tuteur* l'envoie faire la déguétière à la porte du lycée. (Enseignant, Korogho, 1983).
demi-deuil, n.m. Spéc., (flore). V. FAUX*-ÉBENIER. (Diosporos mannii Hiern). Petit arbre mince au bois jaunâtre très dense. Aubreville, 1953, III : 62.
ENCYCL.: avec l'âge, le coeur de l'arbre devient noir et imite l'ébène.
SYN.: faux-ébénier*.
démouain, [demwR], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Hunteria eburnea Pichon). Arbuste ou petit arbre de la fam. des Apocynacées. Aubreville, 1953, III : 208.
ENCYCL.: son écorce aurait une forte action hypotensive.
SYN.: mogba (ébrié), bissi (agni)
dentelaire, n.f. Spéc., (flore). (Plumbago zeylanica Linn.). Arbuste souvent cultivé près des villages car ses fleurs blanches ont la réputation de guérir gale et lèpre. La dentelaire était considérée autrefois comme une plante magique. (Sociologue, Abidjan, 1984).
détar, ditar, ditakh, [detar] / [ditar], n.m. Spéc., (flore), (du wolof). Terme générique qui, localement désigne deux arbres de la fam. des Caesalpinacées.
1- (Detarium senegalense Gmel.). Assez grand arbre de forêt, trapu, qui porte de gros fruits à pulpe sucrée. Certains détars ont des fruits toxiques sans qu'on puisse les distinguer des comestibles, ce qui fait qu'ils sont peu consommés. Roberty, 1954 : 201. Aubreville, 1959, I : 322. CTFT, 1989 : 274.
2- (Detarium microcarpum Guill. et Pern.). Petit arbre des savanes boisées aux fruits comestibles gros comme des oranges. Roberty, 1954 : 201.
diango, [djSgo], n.m. Spéc., (flore). (Ficus Goliath A. Chev.). Le plus grand de tous les ficus forestiers, au fût cylindrique élevé et au feuillage dense. Fam. des Urticales. Aubreville, 1953, I : 86, Roberty, 1954 : 33.
ENCYCL.: ses figues excèdent 24 m de diamètre.
SYN.: ficus* goliath.
diangollé, [djSgole], n.m. Spéc., (flore), (du baoulé). (Ficus djalonensis A. Chev.). Grand épyphyte ou grand arbre à latex blanc très visqueux. Aubreville, 1953, I : 88.
diaou, diagou, [djau] / [diagu], n.m. Spéc., (flore), (du mandenkan, du peul). (Pterocarpus santalinoides L'Hérit.). Petit arbre ripicole de la fam. des Fabacées, à écorce écailleuse très mince. Roberty, 1954 : 212. Aubreville, 1956, I : 346.
diar, [djar], n.m. Spéc., (flore), (du wolof : ndiar). (Xylopia aethiopica (Dun) A. Rich.). Arbuste de la fam. des Annonacées, parfois cultivé. Il en existe plusieurs variétés. Il porte des fruits d'un beau rouge vif contenant des graines noires utilisées comme épices ou comme médicaments par les populations locales. Roberty, 1954 : 25.
SYN.: kani*, malaguetta*, poivrier de Guinée*, poivrier d'Ethiopie*, poivre nègre* (la graine seulement).
dibalé, doubalé, doubalén, [dibale] / [dubale] / [dubalen], n.m. Spéc., (flore), (du mandenkan), nord, spéc. (Ficus thonningii Blume). Arbre de la zone de savanes très feuillu et à racines adventives qui, une fois au sol, donnent un nouvel arbre. Aubreville, 1953 : 88.
ENCYCL.: il sert couramment d'arbre à palabres* dans le nord du pays ou permet d'ombrager les rues.
SYN.: driango totobé (baoulé).
dibétou, [dibetu], n.m. Spéc., (flore), (du krou). (Lovoa trichiloides Harms). Grand arbre de la fam. des Méliacées à écorce odorante. Bois de cet arbre, brun clair avec des reflets dorés et souvent des veines plus foncées Tendre et léger. Le dibétou se présente ordinairement par bouquets de quelques grands arbres. Aubreville, 1953, I : 166. Roberty, 1954 : 158. [.] de tous nos fiers géants, fiertés des dieux, les criminels transformèrent dans leurs enfers d'Europe,[.] le dibétou en meubles [.]. Conte, 1981 : 49. Certaines essences de la forêt ombrophile débordent sur la partie sud de la forêt mésophile : framiré*, bossé*, dibétou [.]. Arnaud /Sournia, 1980 : 50.
ENCYCL.: ce bois qui est utilisé en ébénisterie et en menuiserie, n'est pas cependant l'objet d'un grand intérêt pour la sylviculture car il est attaqué par des insectes.
COM.: dibétou est le nom pilote de ce bois. CTFT, 1989 : 384.
SYN.: noyer* d'Afrique/ noyer du Gabon, african walnut (angl.), lokoa/ abanfi (ébrié), moutchibanaye (abé et attié), tikossou/ koudra (bété), .
difou, [difu], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Morus mesozygia Stapf.). Grand arbre des lisières de forêt dense, parfois exploité comme l'iroko* en raison de son bois de coeur jaune et dur. Fam. des Moracées. Les feuilles très caractéristiques du difou suffisent pratiquement à l'identifier. Aubreville, 1953, I : 55.
COM.: difou est le nom-pilote de ce bois. CTFT, 1989/ 387.
SYN.: apia (baoulé), atchoumapou (attié), broué (yakouba), dui ni (agni).
dina, [dina], n.m. Spéc., (flore). (Dialium guinense Willd.). Arbre moyen à fruits arrondis comestibles, d'un noir velouté, en grappes lâches. Aubreville, 1953, I : 260.
ENCYCL.: le bois, rouge foncé, dense et dur, est parfois utilisé.
dioro, [djoro], n.m. Spéc., (flore). (Securidaca longipedunculata Fresen.). Plante semi-arbustive de la fam. des Polygalacées, très ornementale. Roberty, 1954 : 187.
ENCYCL.: fleurs aux corolles bicolores, pourpre sombre et mauve clair.
dioun, [djun], n.m. Spéc., (flore). (Adina inermis (Willd.) G. Rob.). Plante de la fam.des Rubiacées aux fleurs à corolles mordorées. Roberty, 1954 : 111.
djilika, [dFilika], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Spondianthus preussii Engl.). Arbre moyen de la fam. des Euphorbiacées au bois brunâtre dur, fortement maillé. Aubreville, 1953, 62. Adjanohoun /Aké AssiI, 1979 : 139).
ENCYCL.: il vit dans les terrains marécageux. Son bois brunâtre est dur. Ses graines d'un beau rouge vif, constituent un poison violent pour les chiens.
djimbo, n.m. (de l'abé.), V. ABRICOTIER* D'AFRIQUE.
djombré, [dFombre], n.m. Peu fréq., (alimentation), oral, tous milieux. V. GOMBO*. Nom donné au gombo sec vendu sur les marchés comme condiment. Poulet au djombré (gombo sec). (Recette de cuisine), ID., 30.10.1983.
djouan, [dFuS], n.m. Spéc., (flore). (Conocarpus erectus Jacq.) Arbuste de mangrove de la fam. des Combrétacées. Roberty, 1954 252, Aubreville, 1953, III : 66.
SYN.: petit manglier*.
djoumgblé, djoumblé, [dFumgble] / [dFumble], n.m. Dispon, (alimentation), (du baoulé), oral, tous milieux. Sauce au gombo sec. D'habitude, les Français métropolitains n'aiment pas trop le djoumgblé. (Enseignante, Adzopé, 1983). Ce matin là, il était trop tôt pour qu'elle nous serve son attiéké* préféré et du djoumgblé. FM., 19/20.05.1984. Adjoua parti au marché/ elle payé djoumblé/. (Chanson "Adjoua yako*". Groupe Les esprits de Yop, corpus T., 1994).
doboli, [doboli], n.m. Spéc., (flore). (Ormosia laxiflora Benth.). Petit arbre de forêt ou de savane boisée, à grappes florales blanches. Roberty, 1954 : 212.
docla, [dokla], n.m. Spéc., (flore), (du krou). (Homalium Aubrevillei Keay). Arbre moyen de la fam. des Samysacées à bois dur, jaune. Aubreville, 1959, III : 28.
dogbi, [dCgbi], n.m. Spéc., (flore). (Aptandra zendreri Engl.). Arbuste ou petit arbre forestier, assez rare, de la fam. des Olacacées. Aubreville, 1953, I : 110.
ENCYCL.: surtout remarquable par son fruit vieux rose en forme d'entonnoir avec au fond une drupe ellipsoïde bleu noir.
dolié, [dolje], n.m. Spéc., (flore), (du krou). (Caloncoba brevipes StapfGilg.). Petit arbre à fût tortueux de la fam. des Flacourtiacées dont les graines mures seraient comestibles. Aubreville, 1959, III : 18.
dolique, n.m. Spéc., (alimentation).
1- Vx (Dolichos lablab Linn). Plante grimpante à fleurs blanches ou violettes en grappes. Les graines sont parfois consommées avant maturité mais sont sans grande valeur alimentaire. Les haricots [.] sont constitués par une série de plantes très différentes des nôtres : dolique, cajan*,... Binger, 1892, II : 364. Roberty, 1954 : 233.
COMP.: dolique à l'aune, dolique à longue cosse, dolique-asperge, dolique géant, dolique-igname, dolique serpent.
SYN.: lablab.
2- dolique géant, dolique à l'aune, dolique à longue cosse, dolique-asperge, dolique serpent. (Dolichos sesquipedalis Linn.). Plante qui se distingue des haricots par des gousses cylindriques très étroites et très longues (jusqu'à 1 m.) contenant des petites graines rougeâtres ou violacées. Roberty, 1954 : 233.
ENCYCL.: ces gousses sont consommées quand elles sont tendres et jeunes.
SYN.: haricot*-kilomètre.
3- dolique-igname, (Dolichos bulbosus Linn.). Plante alimentaire peu comestible, maintenant dégradée sous une forme à souches tubérisées. Roberty, 1954 : 213.
dolo, [dClC], n.m. Usuel, (du mandenkan "boisson alccolisée"), oral, écrit, tous milieux.
1- Sorte de bière obtenue par fermentation du mil*. Par extension, boisson alcoolisée obtenue par fermentation de sorgho et même de maïs. La stricte observation du Coran est la défense, sous peine de mort, de boire du dolo. Binger, 1892, I : 117. Tant qu'ils étaient dans les buvettes*, la calebasse* de dolo à la main [.]. Koné, 1976 : 50. Il faut donc distinguer, d'une part les boissons fermentées [.] productions artisanales et locales : tchapallo* ou dolo (vin* de mil), spiritueux parmi lesquels nous classerons le koutoukou*, provenant de la distillation du bandji*. FM., 21.01.1980. Allez voir chez le Libanais* ou bien vous voulez que je vous sorte le dolo ? Tierno Monenembo, 1993 : 24. L'un d'eux est ivre mort de dolo et de yamba*. Ibid. : 152. Le dolo est une sorte de bière, extraite du mil ou du sorgho, mais il tient, en fait, autant du cidre que de la bière. Rémy, 1996, 213.
SYN.: bière*, bière de mil*, chapalo*, chiapalo, tchapalo,tchapallo, tyapalo, vin* de mil .
DÉR.: dolotière*.
COMP.: dolo doux*.
2- dolo doux, n.m. Usuel, (hybride mandenkan français ). Dolo qui n'est pas encore fermenté. Les hommes, eux, ne boivent pas du dolo doux. (Informatrice, Bouaké, 1975). Tu vas goûter du dolo doux bien frais. (Secrétaire, Abidjan, 1982).
ENCYCL.: considéré comme une boisson de femme.
dologaha, [dologaa], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Millettia zechiana Harms.). Petit arbre à fleurs violettes de la fam. des Papilionacées. Aubreville, 1953, I : 352.
doloko, [doloko], n.m. Spéc. (flore).(de l'abé , " papayer du chimpanzé"). (Cola chamydantha K. Schum.). Petit arbre de la fam. des Guttifères, au tronc droit, au bois brun jaune servant à la connstruction des cases. Aubreville, 1953, II : 293.
ENCYCL.: il porte de gros fruits pendants rappelant les papayes sur un papayer.
SYN.: komouagouiré(agni), krekrotou (krou), nomosikouhia (ébrié).
dolotière, [dClCtjDr], n.f. Usuel, (hybride mandenkan + suffixe français -tière), oral, écrit, tous milieux. Femme qui fabrique et vend du dolo. La dolotière ajoute au dolo le jus d'une plante qui entraîne lentement toute la farine au fond. Karim et Aïssata, livre de lecture de CM2, 1974 : 48. La dolotière vend son dolo par calebasse. (Informateur, Korogho, 1977).
SYN.: chapalotière*.
dombourou, [dCmburu], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé.). (Ficus mucoso Wellew.). Grand arbre assez commun qui porte un groupe de figues jaune-rougeâtres non comestibles. Aubreville, 1953, I : 78.
SYN.: bambra (agni), boulé (wobé), dim'briahi (ébrié), gouana (gouro).
dona, n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Catapa procera D.C.). Arbre des bords de rivières de la fam. des Méliacées. En Côte-d'Ivoire, le dona, répandu dans les cercles* du Nord, en zone soudanienne le long des marigots*, devient surtout abondant sur les lisières septentrionales de la forêt dense. Aubreville, 1959, II : 156.
ENCYCL.: son fruit est une grosse boule bosselée et cotelée dont les graines torréifiés donnent une graisse rougeâtre qui sert à fabriquer une sorte de savon.
SYN.: kangasakié (attié), koundou (baoulé), m'bouéhia (ébrié), touloucona/ kobi (mandenkan).
donkoro, [dTkoro], n.m. Spéc., (flore). (Focus congensis Engl.) Grand arbre des galeries forestières du nord ivoirien. Aubreville, 1959, I : 90.
dorgoet, n.m. V. POMMIER*-CANNELLE DE BROUSSE.
douka, n.m. V. MAKORE*. Le nom pilote de makoré couvre les deux espèces de tieghemelia mais le nom de douka* se rapporte aux origines gabonaises, congolaises et camerounaises. CTFT, 1989 : 397.
doussié, [dusje], n.m. Spéc., (flore). (Afzelia bella Harms). Grand arbre de la fam. des Caesalpiniacées à contreforts assez importants. Bois de cet arbre devenant brun rouge à la lumière, dur et lourd, résistant aux insectes et aux champignons. Peut être confondu avec le lingué*
COM.: doussié nom pilote de ce bois CTFT, 1989 : 381.
dragonnier, n.m. Spéc., (flore). Nom donné à deux espèces d'arbres de la fam. des Agavacées : (Dracaena mannii Baker) ou viviro* (de l'abé) et (Dracaena arborea Link.) ou apa* (de l'attié). Les dragonniers sont très décoratifs par leurs branches hérissées de feuilles effilées. Aubreville, 1959, III : 320, Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 8.