Viorne (Cazin 1868)

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Violette
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Vipérine


[1137]

Nom accepté : Viburnum lantana


VIORNE. Viburnum lantana. L.

Viorne cotonneuse, — mancienne, — bardeau.

CAPRIFOLIACÉES. — SAMBUCÉES. Fam. nat. — PENTANDRIE DIGYNIE. L.


[Description. — Arbrisseau à écorce grisâtre, à feuilles opposées, pétiolées, ovales, oblongues, dentées. — Fleurs blanches en corymbes rameux, terminaux. — Calice à tube adhérent, à limbe divisé en cinq lobes. — Corolle rosacée à cinq divisions. — Cinq étamines insérées sur le tube de la corolle. — Ovaire infère. — Trois loges uniovulées — Trois styles sessiles. — Le fruit est une baie comprimée, uniloculaire, monosperme par avortement, couronnée par le limbe calicinal persistant.

Le viorne obier (V. opulus, L.) est connu sous le nom de Boule de neige ; le viorne tin (V. tinus, L.) ou laurier-tin se distingue par ses feuilles persistantes, ses fleurs roses et ses fruits noir bleuâtre.

Parties usitées. — L'écorce des fruits.

Récolte. — On récolte l'écorce à l'automne et les fruits à leur maturité.

Culture. — Les viornes sont fréquemment cultivés dans les jardins d'agrément. On les multiplie, par boutures ou par éclats de pieds.

Propriétés physiques et chimiques. — L'écorce de viorne renferme un principe âcre qui peut produire la vésication. Elle contient en outre une substance visqueuse, gluante ; aussi, d'après Bulliard, s'en sert-on pour faire de la glu. Les fruits renferment de: l'acide viburnique, que nous avons vu être identique à l'acide valérianique (Voir VALÉRIANE).]

(Les baies sont regardées comme astringentes et employées dans nos campagnes dans la dysenterie ; les feuilles ont les mêmes usages ; nous avons vu que l'écorce est rubéfiante et même vésicante, propriété dont on pourra avantageusement tirer parti. La décoction de toutes les parties de la plante sert aux gargarismes astringents.)