Thalk (Ibn al-Baytar)

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Thornochoul
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Thal'


1472 - Thalk, Amiante, Talc, Mica.


Nom accepté : [[]]

[2-414]

  • Mohammed ibn A’bdoûn. Le talc est une pierre qui, sous le choc, se fend en lames petites et minces. On en fait des vitres dans les bains, où elle remplace le verre. On l’appelle gCxîl (variante ^*J!) et l(£**.4 (variantes lÀA^U«.iI et lâL*Jl) en syriaque. On l’appelle encore kaoukab el-ardh, tfyifl c-*5j5", étoile de la terre, et a’rk el-arous, u»»y*fl (ij^y sueur du fiancé.
  • Razès, dans son Livre de l’introduction à la science, dit qu’il y a plusieurs espèces de talc : une espèce de mer, une de l’Yémen et une de montagne. Quand on le frappe, il se divise en lames blanches et minces, lisses et brillantes.
  • Le même, dans son Livre des causes des minéraux, dit qu’il y a deux sortes de talc : l’un qui est lamelleux et l’autre provenant du plâtre et se trouvant dans l’île de Chypre.
  • Dioscorides, livre V. Le talc (amiante) est une pierre que l’on trouve à Chypre. Il est pareil à l’alun de l’Yémen [scissile). On le divise et avec ces fragments on fait des tissus que l’on jette au feu sans qu’ils s’enflamment et brûlent.
  • El-Ghafeky. Cette espèce est le gypse, y%.«*.A=-, c’est-à-dire le talc d’Andalousie.
  • Ali ibn Mohammed, Il y a trois espèces de talc: celui de l’Yémen, celui de l’Inde et celui de l’Espagne. Celui de l’Yémen est le plus précieux, celui d’Espagne le pire, et celui de l’Inde tient le milieu entre les deux. Le talc de l’Yémen consiste en lamelles aussi minces que possible, pareilles à des lames d’argent, si ce n’est que leur couleur est nacrée. Le talc de l’Inde ressemble à celui de l’Yémen pour la forme, tout en étant inférieur comme propriétés. Celui de l’Espagne se divise pareillement en lamelles, mais il est épais et grossier; on le connaît sous le nom de a’rk el-a’rons.
  • Aristote. Une des propriétés du talc c’est que, si on le pile avec le fer, un pilon et un mortier ou tout autre objet dont on se sert pour triturer les corps, on n’en vient pas à bout; mais si on l’attaque avec la pierre d’aimant, on l’enlève de sa place et on le réduit à l’état de lamelles ainsi que nous l’avons dit. Tout le secret de sa pulvérisation consiste à le mélanger avec du gravier et à l’introduire dans un sac de crin ou ci’étoffe grossière que l’on remue de manière que le talc soit rongé et, petit à petit, réduit en poudre.
  • Ali ibn Mohammed. Le talc est facile à réduire en poudre. Pour cela, on l’introduit dans un linge que l’on plonge dans de l’eau tiède, et on agite doucement jusqu’à ce qu’il se divise. On enlève ensuite le linge, on décante et on expose le vase au soleil; le talc alors se dessèche, se purifie et reste au fond du vase sous forme de poudre farineuse. —Piazès. On répand du talc sur les endroits que l’on veut faire protéger contre le feu dans la cautérisation.
  • Avicenne. Quelques-uns prétendent que l’ingestion du talc est dangereuse en ce que ses fragments adhèrent à l’estomac et y pèsent, en même temps qu’ils nuisent à la gorge et à l’œsophage. Il est froid au premier degré et sec au second. Il est astringent et hémostatique. Il est avantageux contre les tumeurs des mamelles, des organes génitaux, des parotides et des autres glandes, au début. Il combat les crachements de sang venus de la poitrine, associé à la décoction de plantain. Il arrête les hémorrhagies de la matrice et de l’anus, lavé et employé tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il est utile contre la dyssenterie.
  • El-Ghafeky. Il est saluiaire contre les ulcères des extrémités chez les sujets affectés de lèpre noueuse, et il agit comme détersif et fortifiant.

Nous avons affaire ici à plusieurs substances. Les Arabes ont confondu avec le talc l’amiante de Dioscorides. Il s’agit aussi dans ce paragraphe non seulement du talc et du mica, mais encore du gypse laminaire. Il y a un synonyme que nous avons lu *Ki, et cette lecture nous paraît préférable à celle de ^è, adoptée par Galland et Sontheimer.