Thâwous (Ibn al-Baytar)

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Thâlisfar
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Thâlikoun


1444 - Thâwous, Paon.


Nom accepté : [[]]

[2-397]

  • Le Chérif. C’est un oiseau bien connu, qui vole à l’âge de trois ans, époque à laquelle son plumage est complet. 11 pond une fois par an. On donne avec avantage sa chair et sa graisse sous forme de blanc-manger, ainsi que le bouillon, dans les affections pleurétiques. Sa graisse, mélangée avec de l’eau, de la rue et du miel, est utile dans les affections de l’estomac et les coliques. Sa chair et sa graisse sont des aphrodisiaques. Son fiel, mélangé avec du vinaigre fort, est salutaire contre les morsures de serpent.
  • Galien, Livre des Aliments. La chair de paon est plus dure que celle de pigeon, de tourterelle et de canard. Elle est plus tendineuse, plus difficile à digérer et d’une con-texture plus fibreuse.
  • Ibn Massouîh. La chair du paon est d’une mauvaise constitution.
  • Le Menhâdj. La meilleure chair est celle des jeunes sujets. Elle est chaude et convient aux estomacs chauds qui digèrent bien. Il faut attendre deux ou trois jours après avoir tué les jeunes paons. On leur attache une pierre aux pattes, on les suspend, puis on les prépare avec du vinaigre.
  • Ibn Zohr, dans son Traité sur les Aliments. Les anciens médecins tuaient les oiseaux à chair dure plusieurs heures avant de les préparer, puis ils les suspendaient par les ailes, afin de rendre la chair plus digestible. En effet, de même que le levain dans le pain le rend plus digestible, de même tous ces oiseaux à chair dure, ainsi faisandés, se digèrent plus facilement.
  • Razès, dans le Continent. Quand le paon aperçoit du poison dans un aliment, il tressaille et pousse un cri. Son regard, dirigé sur un poison, en atténue l’activité.
  • Propriétés d’Ibn Zohr. Son fiel, administré avec de l’oxymel et de l’eau chaude, guérit les douleurs de ventre. Si l’on mélange son sang avec de la sarcocolle et du sel et que l’on en fasse des onctions sur les ulcères malins et mous où l’on craint la gangrène, on les guérit. Les frictions faites avec sa fiente guérissent les verrues. Si l’on brûle ses os et qu’avec les cendres on fasse des frictions sur les éphélides, on les fait disparaître. Si l’on fait des frictions avec ces cendres sur la lèpre blanche, on en change 3a couleur.