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Momordique (Cazin 1868)

24 octets ajoutés, 8 décembre 2016 à 20:48
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<center>'''MOMORDIQUE ''' ou '''CONCOMBRE SAUVAGE'''. ''Momordica elaterium''. L.
''Cucumis sylvestris asininus dictus''. C. Bauh. — ''Ecbalium elaterium''. Rich.
Momordique élastique, — momordique piquante, — momordique purgative, — élatérion, - concombre d'âne, — gôlante, — pomme de merveille.
CUCURBITACÉES. Fam. nat. — MONOECIE MONŒCIE MONADELPHIE. L.</center>
Cette plante vivace croît spontanément aux lieux stériles et pierreux des contrées méridionales de la France. On la cultive dans les jardins plutôt à cause de la singulière élasticité de ses fruits que pour l'usage médical.
'''Description'''. — Racine épaisse, longue d'environ 30 centimètres, fibreuse, charnue, blanche. ~ Tiges tendres, succulentes, hispides, couchées sur terre, sans vrilles, bractées subulées. — Feuilles cordiformes, anguleuses, crépues, rudes au toucher. — Fleurs mâles et fleurs femelles sur le même pied, jaunâtres, veinées de vert. — Calice àcinq divisions. — Corolle à cinq divisions, monopétaie, campaniforme, très-évasée, adhérente au calice. — Fleurs femelles : pistil trifide (juin-juillet). — Fruit : petite pomme ovale, de la grosseur d'une noix verte, hispide, se détachant au moindre contact et lançant avec force ses graines aplaties et luisantes.
'''Parties usitées'''. — Le suc des fruits et la racine.
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A L'INTÉRIEUR. — Extrait.<br \>
(Fruits mûrs d'élatérium, écrasez-les, enlevez les semences, pilez la chair et exprimez le suc ; faites-le clarifier à chaud et évaporez en consistance d'extrait).— De 2 à 15 centigr. en pilules deux ou trois fois par jour, en observant ses effets pour en diminuer ou en augmenter la quantité suivant les effets obtenus. Le sédiment qui se fait par le repos dans le suc d'élaiérium purge à très-petite dose, et c'est en effet de ce sédiment que Morries a retiré l'élatérine. Sous ce rapport, le procédé des pharmacopées qui emploient comme extrait d'élatérium ce sédiment évaporé à une douce chaleur paraît être plus rationnel : mais il faut se garder de donner l'un des produitspour l'autre. Le dépôt du suc de concombre sauvage était employé autrefois sous le nom de ''fécule d'élatérium''.<br \>
On trouve dans les auteurs des différences sur les doses auxquelles l'élaterium doit être
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Dans les hydropisies qui accompagnent les maladies du cœur, et dans la néphrite albumineuse, la thérapeutique ne possède aucun médicament aussi efficace que l'élatérium. Bright<ref>Bouchardat, ''Annuaire de thérapeutique'', 1843.</ref> a guéri au moyen de ce médicament deux personnes affectées d'albuminurie avec hydropisie ; mais toutes deux, il faut le dire, étaient affectées de néphrite albumineuse à l'état aigu. Told<ref>''The Lancet'', 1854, et ''Bulletin de thérapeutique'', t. XLVII, p. 425.</ref> a rapporté une observation d'anasarque et ascite lymphatiques d'une affection du cœur, constatant les bons effets de ce médicament, administré à la dose de 1/4 de grain en pilule toutes les trois heures.
L'élatérium peut donc être considéré comme un médicament précieux dans le traitement des hydropisies. Les dangers de son administration n'existent pas plus dans cette substance que dans la scammonée, la gomme-gutte, l'huile de croton tiglium, etc. Ses effets sont subordonnés aux précautions ou à l'incurie qui président à son administration. On a tort de négliger ce médicament. Les Anglais en font un grand usage ; Thomson le considère comme le meilleur de tous les hydragogues. Je l'ai employé à la dose de 15 centigr., deux fois par jour (extrait par inspissation du suc), mêléà un peu de poudre de semence d'anis et à l'extrait de baies de genévrier, dans un cas d'anasarque exempt de toute irritation viscérale. Il a produit d'abondantes évacuations alvines, accompagnées de quelques vomissements les deux premiers jours, peu de coliques, point de sécheresse à la gorge, et pour résultat la disparition de l'infiltration séreuse et la guérison en dix jours ; Dans un cas d'anasarque, survenue à la suite d'une fièvre intermittente quotidienne négligée, et dont le sulfate de quinine avait fait justice, l'élatérium a rappelé la fièvre dès le lendemain de son administration. Je n'en ai pas moins continué l'usage jusqu'à la disparition de l'œdème. Lafièvre a ensuite cédé à l'emploi de l'écorce du saule et du vin d'absinthe. Tous les praticiens savent que les purgatifs déterminent le retour des accès de fièvres intermittentes, et qu'il est toujours de règle de s'en absteniren pareil cas.
A cause de son action spéciale sur le rectum et de son amertume, l'élatérium a été donné à petites doses dans l'aménorrhée, contre les ascarides vermiculaires, et les autres espèces d'entozoaires. Gilibert a vu chasser lever solitaire avec 20 centigr. de cette substance. Hippocrate conseille de faire manger de l'élatérium à une chèvre pour en faire boire le lait à un enfant qu'on veut purger, ce qui montre que la méthode de traiter les maladies par le lait rendu médicinal est fort ancienne. Les Arabes, dit-on, se servent du concombre sauvage contre la jaunisse. Dioscoride le donnait surtout dans la difficulté de respirer, symptôme dépendant souvent de l'infiltration pulmonaire causée par des lésions organiques du coeur.
Il résulte des expériences de Loiseleur-Deslongchamps que la racine de concombre sauvage desséchée purge doucement et sans coliques. L'extrait de cette racine, en effet, est plus faible, d'après les auteurs qui en ont parlé, que celui du fruit.
L'usage du concombre sauvage à l'extérieur n'exige pas moins de prudence que son administration à l'intérieur.
(LL’'''ÉLATÉRINE ''' est un poison violent. 1 centigr. divisé en deux doses données
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