l'école italienne considère l'opium comme hypersthénisant, et l'asthénie apparente qu'il finit par produire, comme résultant de l'oppression des forces. Suivant Wirtensohn et Barbier, d'Amiens, ce médicament affaiblit la sensibilité, diminue la vitalité des organes, et s'il y a activité de la circulation, fréquence et développement du pouls, congestion sanguine au cerveau, etc., c'est parce que le sang, ne pouvant plus franchir les capillaires débilités, frappés de stupeur, reflue dans les vaisseaux, fait réagir le cœur, qui par des efforts redoublés, mais inutiles, le repousse vers ces mêmes capillaires, où il devient de plus en plus stagnant. Brachet, comme Cullen, attribue les effets de l'opium à la sédation exclusive du système nerveux. D'après Stahl et Bosquillon, cette substance est à la fois stimulante et sédative. Hufeland adopte et développe cette opinion : il distingue dans l'opium l'effet sédatif et l'effet excitant, et la seule explication satisfaisante qu'on puisse donner, suivant lui, de sa manière d'agir, consiste à dire qu'il est une combinaison particulière et intime d'un principe narcotique et d'un principe excitant, d'une substance qui agit d'une manière spéciale sur le système nerveux, et d'une autre dont l'action porte particulièrement sur le système sanguin. « L'opium, dit ce célèbre médecin, appartient à la catégorie des médicaments dont le mode d'action ne peut point s'expliquer, comme celui des autres, par les idées reçues de stimulus, d'irritation, d'excitement ; semblable aux agents supérieurs de la nature, à la chaleur, à la lumière, à l'électricité, il agit immédiatement sur la vitalité elle-même, et sur tous les points, détermine des modifications et des manifestations de cette vitalité, la pénètre et la remplit, avec cela de particulier qu'il exalte la sphère organico-végétative de la vie, le travail fondamental de la vie plastique, tandis qu'au contraire il déprime la sphère de la sensibilité. »
dutH<iminiVaprès Giacomini, après avoir exPosé exposé Ies effets de l'opium sur l'organisme, con-grés-4 ^e- conclut : 1° que le tab!eau de ces effets représente l'hypersthénie à tous les degrés ; 2° que, dans le commencement deson action, l'opium donné à doses progressives est un hypersthénisant cardiaco-vasculaire et céphalique ; 3° que l'action céphalique de l'opium, cependant, est la plus saillante dans
p,-0 ' ,.9ue> dans le commencement de son action, l'opium donné à doses
3'our-Vr est un hypersthénisant cardiaco - vasculaire et céphalique;[758]
M «iaction céphalique la généralité des cas, parce qu'elle porte sur l'appareil sensorial. « On comprendra maintenant, dit cet auteur, pourquoi la sensibilité générale, étant la première à être excitée sous l'influence de l'opium, cependant, est aussi la plus saillante dansdownloadModeTextpremière à être embarrassée, oppressée, suspendue, si l'action est excessive ; d'où il résulte un sommeil forcé, un calme passif, une sorte de stupeur pathologique, etc.vue.download 787 sur 1308»
Tout porte à croire que l'opium, regardé à tort par beaucoup de médecins comme irritant primitivement le système entier, et produisant les effels narcotiques comme conséquence de la surexcitation, est simultanément et puissamment sédatif du système nerveux et excitant du système sanguin. Cette opinion, fondée sur l'observation, n'est pas nouvelle. La propriété à la fois sédative et excitante de l'opium n'a pu échapper à l'admirable sagacité de Sydenham : Rudis enim sit oportet et parum compertam habent hujus medicamenti vim, qui idem sopori conciliando demulcendis doloribus, et diarrhæa
sistendæ applicare tantum novit, cum ad alia plurima, gladii instar Delphici, accommodari possit, et præstantissimum sit remedium, cardiacum unicum pene dixerim, quod in rerum natura hactenus est repertum<ref>Sydenham, ''Opera univers''., edit. tertia. London, MDCCV, p. 148.</ref>
758" PAVOT. la. généralité des cas, parce qu'elle porte sur l'appareil sensorial. « On cora-:prendra maintenant, dit cet auteur, pourquoi la sensibilité générale, étantla première à être excitée sous l'influence de l'opium, est aussi la première-à être lembarrassée, oppressée, suspendue, si l'action est excessive; d'où ilrésulte un sommeil forcé, un calme passif, une sorte de stupeur patholo-gique, etc. ». Tout porte à croire que l'opium, regardé à tort par beaucoup de méde-cins comme irritant primitivement le système entier, et produisant les effelsnarcotiques comme conséquence de la surexcitation, est simultanément etpuissamment sédatif du système nerveux et excitant du système sanguin]Cette opinion, fondée sur l'observation, n'est pas nouvelle. La propriété à lafois sédative et excitante de l'opium n'a, pu échapper à l'admirable sagacitéde Sydenham : Rudis enim sit oportet et parum compertam habent hujus meii-camenti vim, qui idem sopori conciliando demulcendis doloribus, et diarrhmsistendoe applicare tantum novit, cum ad alia plurima, gladii instar Dclphkj,accommodaripossit, et proestantissimum sit remedium, cardiacum unicumfatdixerim, quod in rerum natura hactenus est repertum(i). (Nous verrons plus loin, en reproduisant le résultat des expériences deCl. Bernard, p. 785, comment le mode d'action des divers alcaloïdes del'opium, considérés isolément, rend compte des effets complexes de celtecette substance.)
A dose thérapeutique, ces effets sur l'économie sont les suivants :
. *1° ''Sur le cerveau et le système nerveux'', il émousse la sensibilité, provoquele sommeil, calme la douleur et produit quelquefois des rêvasseries, dessonges agréables ; il n'y a ni délire violent, ni cris, ce qui, avec le resserre-ment resserrement des pupilles, établit une différence bien tranchée entre les effets despréparations d'opium et ceux des solanées, telles que la jusquiame, la bel-ladonebelladone, la stramoine; appliqué localement, il engourdit la partie, la rendinsensible, fait cesser la douleur ou le spasme dont elle est atteinte; 2° Sur le système circulatoire, il élève le pouls, qui devient plus plein,plus fort,, avec légère accélération dans l'état de la santé : mais avec ralen-tissement et régularité s'il était accéléré auparavant par la débilité. La tur-gescence vitale, manifestée par l'expansion, la raréfaction du sang, estconsidérée par Hufeland comme un effet spécial de l'opium, effet qui se faitremarquer, même dans les cas de débilité extrême, d'anémie. Cet étalconstitue une pléthore artificielle, qui produit, comme conséquence néces-saire, l'accroissement de la chaleur vitale ; . . 3° Sur les surfaces exhalantes du tube digestif et des voies aériennes, il dimi-nue la sécrétion de ces surfaces, en engourdissant les vaisseaux excréteurs,et donne ainsi lieu à la perversion des digestions, à la sécheresse de agorge, à la soif, à la suspension ou à la suppression de l'expectoration, a aconstipation ; à dose un peu forte, il produit le vomissement ou de simplesenvies de vomir; _ ,, , 4° Sur le système cutané ou les vaisseaux capillaires, il produit, dupart, en raison de l'activité artérielle, l'accroissement du mouvement v»Sa périphérie (manifesté souvent par un prurit insupportable et caract ■stique), et, de l'autre, par l'effet sédatif, la cessation du spasme de la ped",le relâchement des orifices vasculaires; de là, l'augmentation de la peipration, la diaphorèse, l'éruption miliaire. Les sueurs sont toujours pabondantes chez la femme que chez l'homme ; . „,. S° Sur l'appareil génito-urinaire, il stimule l'action des organes quiposent cet appareil, produit des rêves voluptueux, des érections, des jlations. eDli. {Ces phénomènes paraissent, plutôt devoir être attribués à^sjusj^ 11) Sydenham, Operà univers., edit. tertia. London, MDCCV, p. 148.downloadModeText.vue.download 788 sur 1308 PAVOT. 759 bilités individuelles* à la prédominance d'un tempérament porté aux jouis^sauces matérielles ; nous trouvons la justification de cette remarque, dansl'effet bien incertain de la fumée d'opium sur l'excitation des organes géni- touiO(":'! ' '' ' ' . . . 3<Favorise-t-il la sécrétion urmaire, ou ne fait-il qu'exciter la vessie, qui se débarrasse alors de l'urine qu'elle contient? La diminution de l'urines'observe beaucoup plus souvent que l'augmentation. Cette dernière a plusfrépemmént lieu chez l'homme.(Ces variations d'action, qui pourraient impliquer une idée d'effet contra-dictoire,-tiennent évidemment aux doses employées : à haute dose, l'urinelevièrit rôùge et rare ; l'expulsion de ce liquide réclame souvent des efforts•considérables, tandis qu'Une dose minime est souvent suivie d'un véritable Huxv) v '"' L'exhalation menstruelle est quelquefois modifiée. En général, elle est augmentée, ou hâtée. On l'a vue, après avoir cessé depuis quelque temps, seTétablir pendant l'usage de l'opium. Smith (1) signale cinq cas où les ; règles furent supprimées pendant l'usage de cette substance; dans quatre il avait été'donné comme calmant, dans le cinquième pour remédier à une ménstrUatïbn trop abondante, et dans cinq cas la suppression ne fut suivie d'aucun accident. Chez deux les règles revinrent aussitôt qu'on cessa l'usage vd'èl'opium.';'dans le dernier, où cet usage fut continué un an à l'insu du médecin',;les règles, après avoir graduellement diminué, cessèrent complé- : fèihent au bout de l'année. ; .Telssont lés effets de la médication opiacée; ils sont tels, que l'un est
inséparable *2° ''Sur le système circulatoire'', il élève le pouls, qui devient plus plein, plus fort, avec légère accélération dans l'état de la santé : mais avec ralentissement et régularité s'il était accéléré auparavant par la débilité. La turgescence vitale, manifestée par l'autreexpansion, et que le médecin ne saurait la raréfaction du sang, est considérée par Hufeland comme un effet spécial de l'opium, effet qui se faitremarquer, même dans les obtenir isolémentcas de débilité extrême, d'anémie.Cet état constitue une pléthore artificielle, qui produit, comme conséquence nécessaire, l'accroissement de la chaleur vitale ;
; Toutefois*3° ''Sur les surfaces exhalantes du tube digestif et des voies aériennes'', ils nil diminue la sécrétion de ces surfaces, en engourdissant les vaisseaux excréteurs, et donne ainsi lieu à la perversion des digestions, à la sécheresse de la gorge, à la soif, à la suspension ou à la suppression de l'ont pas une égale constance. La propriété narcotiqueexpectoration, quia la constipation ; à dose un peu forte, il produit le vomissement ou de simplesenvies de vomir ;
■estla plus remarquable*4° ''Sur le système cutané ou les vaisseaux capillaires'', ne se manifeste pas toujoursil produit, d'une part, en raison de l'activité artérielle, l'accroissement du mouvement vers la périphérie (manifesté souvent par un prurit insupportable et caractéristique), et, de l'autre, par l'effet sédatif, la cessation du spasme de la peau, le relâchement des orifices vasculaires ; certains sujetsde là, aul'augmentation de la perspiration, la diaphorèse, l'éruption miliaire. Les sueurs sont toujours plus abondantes chez la femme que chez l'homme ;
M d*5° ''Sur l'appareil génito-urinaire''éprouver un effet sédatif, sont surexcités par il stimule l'opiumaction des organes qui composent cet appareil, produit des rêves voluptueux, des érections, tandis quedes éjaculations.
: fez-d'autres,'ainsi que nous l'avons déjà fait remarquer, il détermine, {Ces phénomènes paraissent plutôt devoir être attribués àdes suscepti-
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J'ai féndontré dés feniraes chez lesquelles il faisait naître des symptômes
:, dïystéïie. Ces effets exceptionnels, qui attestent, tantôt une réaction vive[759]
l^ihalebilités individuelles,. tantôt un système nerveux très-facile à déprimerla prédominance d'un tempérament porté aux jouissances matérielles ; nous trouvons la justification de cette remarque, sont tout àdans l'effet bien incertain de la fumée d'opium sur l'excitation des organes génitaux.
;l$M°sy^rasi<IuesFavorise-t-il la sécrétion urinaire, et nou ne fait-il qu'infirment en rien ce que nous avons dit exciter la vessie, qui se débarrasse alors de l'ac-urine qu'elle contient ? La diminution de l'urine s'observe beaucoup plus souvent que l'augmentation. Cette dernière a plus fréquemment lieu chez l'homme.
(Ces variations d'action, qui pourraient impliquer une idée d'effet contradictoire, tiennent évidemment aux doses employées : à haute dose, l'urine devient rouge et rare ; tloû^rcTinairë de l'opiumexpulsion de ce liquide réclame souvent des efforts considérables, tandis qu'une dose minime est souvent suivie d'un véritable flux.)
: ;;(Nousyèrrrbns bientôtL'exhalation menstruelle est quelquefois modifiée. En général, elle est augmentée, ou hâtée. On l'a vue, après avoir cessé depuis quelque temps, se rétablir pendant l'usage de l'opium. Smith<ref>''Annuaire de thérapeutique'', 1845, en reproduisant p. 3.</ref> signale cinq cas où les expériences règles furent supprimées pendant l'usage de Claude Bernard-licette substance ; dans quatre il avait été donné comme calmant, dans le cinquième pour remédier à une menstruation trop abondante, et dans cinq cas la suppression ne fut suivie d'^^^Ioïdes aucun accident. Chez deux les règles revinrent aussitôt qu'on cessa l'usage de l'opium; dans le dernier, que où cet illustre physiologiste a pu assigner usage fut continué un an àl'insu du médecin, les règles, après avoir graduellement diminué, cessèrent complétement au bout de l'année.
chacun dTels sont les effets de la médication opiacée ; ils sont tels, que l'eux un rôle particulier dans est inséparable de l'autre, et que le médecin ne saurait les obtenir isolément. Toutefois, ils n'ont pas une égale constance. La propriété narcotique, qui est la production des phénomènes siplus remarquable, ne se manifeste pas toujours ; certains sujets, au lieu d'Wplexes4e éprouver un effet sédatif, sont surexcités par l'action de opium, tandis que chez d'autres, ainsi que nous l'opiumavons déjà fait remarquer, il détermine, à très-petites doses, un narcotisme profond.);Il produit parfois,>sans autre effet, des vomissements violents ou un délire qui peut aller jusqu'SeS?ie actionà la fureur. J'ai rendontré des femmes chez lesquelles il faisait naître des symptômes d'hystérie. Ces effets exceptionnels,bien appréciée découlent les indications qui attestent, tantôt une réaction vive et les contreanomale, tantôt un système nerveux très-facile à déprimer, sont tout à fait idiosyncrasiques, et n'infirment en rien ce que nous avons dit de l'action ordinaire de l'opium.
'Pdjcations .(Nous verrrons bientôt, en reproduisant les expériences de Claude Bernard sur les alcaloïdes de l'emploi thérapeutique de ce médicament. Exposons opium, que cet illustre physiologiste a pu assigner à ce.Wquelques.préceptes généraux.chacun d' eux un rôle particulier dans la production des phénomènes si complexes de l'feopium est indiqué :action de l'opium.)
tajv Dans l'état morbide dit nerveux ou spasmodique, pourvu qu'avec FexalDe cette action bien appréciée découlent les indications et les contre-"s ranon de la sensibilité il y ait en même temps diminution indications de l'énergie duemploi thérapeutique de ce médicament. Exposons à ce sujet quelques préceptes généraux.
i°teme-saPguin. Plus ce désaccord est prononcé, plus lL'opium convieniiest indiqué :
mer!?^ ?n-Ce*1° Dans l' état morbide dit nerveux ou spasmodique, pourvu qu'avec l'exaltation de la sensibilité il y ait en même temps diminution de l'énergie du système sanguin. Plus ce désaccord est prononcé, plus l'opium convient. En conséquence, il est t°uJ0Urs toujours donné avec succès dans les cas qui en réclaréclament l'emploi, lorsque des pertes abondantes d'humeurs ou des émissions sanguines ont préalablement amené l'affaiblissement de la vie organique ;*2° Dans les douleurs, dont il est le spécifique, surtout quant elles sont essentiellement nerveuses, comme dans les névralgies, la gastralgie, la colique, etc. La douleur qui tient à toute autre irritation ou à l'inflamma->
sa™.:einPloi. lorsque des pertes abondantes d'humeurs ou des émissions' Ses 0Tlt Préalablement amené l'affaiblissement de la vie organique;: -eS^^sles"dGïaetirs> dont il est le spécifique, surtout quant elles sont'«olinW t 6T* nerveuses, comme dans les névralgies, la gastralgie, la■ ,i^;ero-La Couleur qui tient à toute autre irritation ou à l'inflamma-____________________
; Wmùtoto thérapeutique, i8<references/j5, p. 3.downloadModeText.vue.download 789 sur 1308>
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tiôn:tion, est moins sûrement dissipée par ce médicament, à moins qu'elle néne persiste après un traitement antiphlogistique;
*3° Dans l'insomnie, dont il est le remède spécial, quand elle est exclusi-vement exclusivement nerveuse ; il serait nuisible dans l'insomnie causée par une irritationinflammatoire : il produirait alors des troubles, de l'anxiété, de la staseoustase ou des congestions sanguines. Après avoir provoqué le sommeil pendant plu.sieurs plusieurs jours au moyen de l'opium, la cessation de ce médicament est ordi-nairement ordinairement suivie d'une insomnie qui peut durer plusieurs semaines.
L'opium est contre-indiqué :
*1° Dans la pléthore et l'état inflammatoire ou les inflammations, surtonlsurtout quand les émissions sanguines n'ont pas été préalablement et suffisammentemployées. Il augmente l'irritation phlegmasique et porte le sang à la tête,. Ainsi, le début des fièvres étant toujours un mouvement de réaction inflam-matoireinflammatoire, on devra, dans ce cas, s'en abstenir, de même que dans le coursde toute maladie fébrile où l'angioténie domine.
*2° Lorsqu'il y a des aliments dans l'estomac ou accumulation de matièresmuqueuses, bilieuses, ou des vers dans le tube digestif. Dans ces cas, l'o-pium opium produit les accidents de l'indigestion, ou retient les matières sabur-raiessaburrales, dont l'évacuation est de toute nécessité. Cette règle admet une ex-ceptionexception. Lorsque, dans une indigestion, le spasme et la douleur de l'estomac,portés à un haut degré, viennent enrayer la contractilité de cet organe elet s'opposent au vomissement, j'emploie l'opium avec le plus grand succès, . Enfaisant cesser promptement ces deux symptômes, il débarrasse l'estomacdes aliments qu'il contient; il agit alors indirectement comme vomitif,même après l'emploi du tartre stibié, qui, en pareil cas, est sans effet ouaggrave l'état du malade, ainsi que j'ai eu maintes fois l'occasion de l'on-serverobserver.<font color=#901040>[''Il n'y a pas de point 3.'' ]</font>
*4° Chez les nouveau-nés et chez les enfants en général, surtout pendaitpendant la dentition, à cause du peu d'énergie du principe vital chez les premiers,et de la tendance aux congestions cérébrales chez les seconds. Cette contre- |indication ne saurait être absolue. Seulement, il faut, autant que possible,chez les enfants, s'abstenir de l'usage des opiacés, ou ne les administrerqu'avec beaucoup de prudence. Je n'ai pu, dans quelques cas, faire cesserdes diarrhées qui avaient amené un épuisement effrayant chez des enfanlsenfants dans les premiers mois de la vie (ce qui arrive surtout chez ceux qui sontartificiellement allaités), qu'en leur administrant, à des intervalles plus onou moins rapprochés, une goutte de laudanum dans un lavement mucilagineus. ■(voyez pages 755 et 756.) Lorsque je suis forcé d'administrer l'opium pendantla dentition, je fais presque toujours appliquer préalablement les sangsues ,derrière les oreilles et donner quelques bains tièdes.
*5° Chez les vieillards, en raison du décroissement de la puissancener- :veusepuissance nerveuse, de la sensibilité, de la vie, et, jpar par conséquent, en raison delà ten-dance de la tendance à la stase du sang, aux congestions vers le centre circulatoire etle cerveau. Lorsque dans la vieillesse l'emploi de l'opium est impérieuse*impérieusement commandé, on ne doit l'administrer qu'avec une grande circonspectionet d'abord à dose très-minime.
En général, ainsi que nous l'avons dit plus haut, l'opium sèche la langu -langue, provoque des nausées, de la sueur et retient les excrétions alvines et ^nairesurinaires. L'abus de cette substance porte à l'hypochondrie, au marasimemarasme,et jette dans de grands maux signalés par Horn et Timmermann. stanStahl,tracteur détracteur outré de l'opium, lui a reproché d'entraver la marche desm» >des maladies, de suspendre les mouvements salutaires et de ne produire, souvent qqu'un calme perfide. «Quant « Quant à l'abus que les malades en peuvent faire., disent Trousseau et Pidoux, il y a cela de grave qu'ils sont obligés d'user ae ■de doses successivement croissantes, et qu'invités sans cesse par le bien-être D ,tané momentané qu'ils en éprouvent, ils finissent par se tenir dans un état p IdownloadModeText.vue.download 790 sur 1308perpétuel
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d'ivresse, et tombent bientôt dans ce marasme physique et moral où sontplongés les Orientaux, que les voyageurs nous dépeignent. »
-Malgré les inconvénients, et les dangers.même qu'entraîné l'usage ouplutôtlplutôt l'abus de l'opium, il n'est pas moins démontré que ce médicamenthéroïque* , manié avec sagesse, rend à la thérapeutique les plus grands ser-vicesservices. ■:«;fie Ce remède, dit Sydenham, est si nécessaire à la médecine, qu'ellene saurait absolument s'en passer : ''Quinimo ita necessarium est in hominismritimanuorgànumperiti manu organum, jam laudatum. ■medicamentummedicamentum, ut sine illomanca illo manca sit acçlaudicet claudicet medicina; qui vero eodem instructus fuerit, majora prcestabit quavifiisabuno præstabit quam quis ab uno remedio facile speraverit '' (ï).
viouràtour Tour à tour vanté avec exagération et blâmé sans réserve, suivant son.application judicieuse ou irréfléchie, son emploi mesuré ou abusif, l'opiumest, pour me, servir de l'expression d'Hufeland, une épée à deux tranchants,un-don divin dans la main du maître, un poison redoutable dans celle del'homme sans expérience. Aucun autre agent thérapeutique, si ce n'est labelladone,^ ne peut lui être comparé dans les affections douloureuses et lesaltérations graves du système nerveux, dans ces angoisses qui brisent pourainsiidire ainsi dire les:liens de la vie et plongent dans le désespoir. Ne serait-il mêmequ!'un remède palliatif, qu'on devrait encore le considérer comme un despjusbeaux plus beaux présents, de la Divinité, puisqu'il nous reste comme une der-nière dernière ressource pour calmer la douleur, consoler le malade, relever soncourage, et le conduire, bercé par l'espérance, jusqu'aux dernières limites;;dë:Javiede la vie.":;
'lietracér Retracer les éloges et rappeler l'espèce de culte dont l'opium a été.l'objet,' exposer les théories qui l'ont fait considérer tantôt comme unepanacée universelle, tantôt comme un médicament dangereux; signaler lescas nombreux dans lesquels il a été employé avec succès, et ceux où il s'estimohtre;montré nuisible,: serait faire à la fois l'histoire de la médecine et passer en.rerae revue toute la pathologie. Un tel travail dépasserait beaucoup le but toutpratique que je me suis proposé, et serait d'ailleurs au-dessus de mes forces.terne Je me contenterai donc de jeter un coup d'oeil œil rapide sur les principales;c]rçônstances circonstances dans lesquelles l'opium est mis en usage avec succès, et cellesWkt où il est inutile ou nuisible.
^N|vR0SES'''NÉVROSES'''.-.—IciIci, l'action de l'opium est d'autant plus efficace qu'elle est,directeni;erit directement portée sur le système qui est le siège de la maladie. Cemédica-jfient- Ce médicament est(d'une grande utilité dans l'insomnie nerveuse, les névralgies, lesTOmissemepts vomissements et les toux spasmodiques, en un mot, dans la plupart, desnévroses;:; . Cependant, certaines affections nerveuses résistent à l'effet deIpSiùmi:l'opium, 1 ou même empirent sous son influence : telles sont, dans certainescirconstances, l'hystérie, la chorée, l'épilepsie et autres affections convul-*es^convulsives. C?êst 'est que; , dans la plupart de ces cas, la maladie est subordonnée à
.*H|eHdii;'ilpc;ale'''d'où partent les irradiations ou les sympathies que l'on
•regard'è/à tort comme idiopathiques. L'irritation phlegmàsique ou la lésion