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{{Tournepage
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
|titrepageprécédente=Ronce (Cazin 1868)
|nomcourtprécédent=Ronce
|titrepagesuivante=Rosages (Cazin 1868)
|nomcourtsuivant=Rosages
}}
__TOC__
[823]
== Roquette ==
Voir la page ''[[]]''
ROQUETTE CULTIVÉE. Brassica eruca. L.
Eruca latifolia alba sativ'a. G. BAUH., TOURN.
Choux roquette.
: CRUCIFÈRES. — BRASSICÉES. Fam. nat. — TÉTRADYHAMIE SILIQUEUSE. L.
Cette plante annuelle (PI. XXXV) croît naturellement dans nos provinces
méridionales, où on la rencontre principalement dans les décombres, les
carrières, lès champs incultes. On la cultive dans les jardins potagers. Genre
raisin du chou.;
Description. — Racine blanche, ligneuse. — Tige dressée, un peu velue, cylin-
?fue,hâute de 60 à 80 centimètres. — Feuilles longues, pétiolées, ailées ou lyrées,
vertes: et lisses. —Fleurs d'un blanc bleuâtre, veinées, disposées en grappes terminales
(nfe'uin), — Calice à quatre folioles conniventes, allongées et renflées à la base. —Co-
™e;à quatre pétales en croix, longuement onguiculés. — Six étamines dont deux plus
Wes. —Fruits : siliques dressées, aplaties, bivalves et renfermant plusieurs graines
parties usitées. — L'herbe et la semence.
Récolte. — Elle ne se sèche pas. Elle perdrait ses propriétés par la dessiccation.
, [Culture. — cette plante demande une exposition chaude; elle végète dans tous
s terrains pourvu qu'ils soient meubles; on la sème très-clair au printemps, et on con-
nue les semis pendant l'été, afin d'avoir toujours des feuilles fraîches. On arrose les
:ws,onbineetonéclaircit.] '.• •
amf>»0Pi'ié*és Physiques et chimiques. — La saveur de la roquette est
o^ e>acre> Piquante; son odeur, forte et peu agréable, surtout quand on la froisse.
Si eS sdnt amères et presque aussi acres que celles de la moutarde. Elle sert
ana2!nxeinent' et on la mange en salade dans le Midi. Elle contient des principes
"gués a ceux des crucifères, telles que le cresson, le cochléaria, le raifort, etc.
es anciehs attribuaient à'ia roquette, le pouvoir d'exciter à l'amour. Dios-
raite complet du régime sanitaire des aliénés, p. 107. Paris, 1836.
downloadModeText.vue.download 953 sur 1308
924 ROSAGES OU RHODODENDRONS.
coride, Pline, Golumelle, Martial, Ovide, sont d'accord sur ce point (1), Se
fondant sur cette merveilleuse vertu, on a fait des élixirs, des électuaires
aphrodisiaques, où entrait la roquette. Une de ces compositions portait le
nom d'électuaire de magnanimité (Electuarium magnanimitatis). Ainsi que
toutes les crucifères, la roquette est excitante, antiscorbutique, diuré-
tique, etc., et s'emploie dans les mêmes cas et de la même manière que le
cresson, le cochléaria, etc. Wauters (2) dit que la semence de cette plante
en infusion à la dose de 15 g., pour 1 kilogr. d'eau, procure assez ordinaire-
ment le vomissement; il la propose comme pouvant, dans certaines circon-
stances, remplacer l'ipécacuanha. Cette semence peut servir au besoin, étant
pulvérisée, pour rubéfier la peau.
ROQUETTE SAUVAGE , ROQUETTE FINE , ROQUETTE DE MURAILLE , FAUSSE RO-
QUETTE, sisymbrium tenuifolium, L.; eruca tenuifolia perennis, G. Bauh.; eruca
sylvestris, Black., Ger.; brassicca erucastrum; eruca vulgatior, Park.
Cette plante vivace est très-commune dans les terrains incultes et sablon-
neux, le long des murailles.
Description. — Racine assez longue, coriace, épaisse, jaunâtre. — Tige can-
nelée, cylindrique, velue, rameuse, de 30 à 60 centimètres de hauteur. — Feuilles
pinnatifides, d'un vert un peu glauque, à folioles terminales, longues et linéaires. -
Fleurs jaunes, disposées en grappes terminales sur des pédoncules alternes et filiformes.
— Fruits : siliques longues, glabres et grêles, contenant quelques graines acres et un
peu amères.
Propriétés physiques et chimiques. — L'odeur de cette roquette est
très-forte et se rapproche beaucoup de celle de la giroflée jaune (et de l'aubépine; écra-
sées entre les doigts, toutes les parties de la plante donnent une odeur forte, aroma-
tique, sui generis. Swan (3) a constaté qu'elle contient plus de soufre que les autres
crucifères employées en médecine ; sa saveur est encore plus acre que celle de la ro-
quette cultivée.) '
Cette espèce est plus énergique que la précédente. Cependant, on n'en
fait point usage en médecine, bien que l'on puisse l'employer avec plus
d'avantage que le cresson, le beccabunga, etc., comme stimulante et anti-
scorbutique. L'application au mollet gauche d'un cataplasme préparé awc
la graine pulvérisée de cette plante, et un peu d'eau, y a développé, au bout
de quatre heures une rougeur analogue à l'érythème et qui était accom-
pagnée d'un peu de cuisson. L'expérience répétée a donné les mêmes ré-
sultats. (Dubois, de Tournai.)»
(Moquin-Tandon a fait préparer, avec les feuilles de cette crucifère, un
sirop antiscorbutique excellent plus actif et d'une saveur plus agréable que
celui du Codex. C'est un puissant dépuratif et un moyen excellent de faire
tolérer l'iodure de potassium, auquel on peut l'associer. Il trouve son indica-
tion dans toutes les altérations de nutrition. Scelles de Montdesert l'emploie
contre les rhumatismes.)
ROQUETTE MARITIME (Voyez CAKILE).
[[Catégorie:Cazin 1868]]
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[823]
== Roquette ==
Voir la page ''[[]]''
ROQUETTE CULTIVÉE. Brassica eruca. L.
Eruca latifolia alba sativ'a. G. BAUH., TOURN.
Choux roquette.
: CRUCIFÈRES. — BRASSICÉES. Fam. nat. — TÉTRADYHAMIE SILIQUEUSE. L.
Cette plante annuelle (PI. XXXV) croît naturellement dans nos provinces
méridionales, où on la rencontre principalement dans les décombres, les
carrières, lès champs incultes. On la cultive dans les jardins potagers. Genre
raisin du chou.;
Description. — Racine blanche, ligneuse. — Tige dressée, un peu velue, cylin-
?fue,hâute de 60 à 80 centimètres. — Feuilles longues, pétiolées, ailées ou lyrées,
vertes: et lisses. —Fleurs d'un blanc bleuâtre, veinées, disposées en grappes terminales
(nfe'uin), — Calice à quatre folioles conniventes, allongées et renflées à la base. —Co-
™e;à quatre pétales en croix, longuement onguiculés. — Six étamines dont deux plus
Wes. —Fruits : siliques dressées, aplaties, bivalves et renfermant plusieurs graines
parties usitées. — L'herbe et la semence.
Récolte. — Elle ne se sèche pas. Elle perdrait ses propriétés par la dessiccation.
, [Culture. — cette plante demande une exposition chaude; elle végète dans tous
s terrains pourvu qu'ils soient meubles; on la sème très-clair au printemps, et on con-
nue les semis pendant l'été, afin d'avoir toujours des feuilles fraîches. On arrose les
:ws,onbineetonéclaircit.] '.• •
amf>»0Pi'ié*és Physiques et chimiques. — La saveur de la roquette est
o^ e>acre> Piquante; son odeur, forte et peu agréable, surtout quand on la froisse.
Si eS sdnt amères et presque aussi acres que celles de la moutarde. Elle sert
ana2!nxeinent' et on la mange en salade dans le Midi. Elle contient des principes
"gués a ceux des crucifères, telles que le cresson, le cochléaria, le raifort, etc.
es anciehs attribuaient à'ia roquette, le pouvoir d'exciter à l'amour. Dios-
raite complet du régime sanitaire des aliénés, p. 107. Paris, 1836.
downloadModeText.vue.download 953 sur 1308
924 ROSAGES OU RHODODENDRONS.
coride, Pline, Golumelle, Martial, Ovide, sont d'accord sur ce point (1), Se
fondant sur cette merveilleuse vertu, on a fait des élixirs, des électuaires
aphrodisiaques, où entrait la roquette. Une de ces compositions portait le
nom d'électuaire de magnanimité (Electuarium magnanimitatis). Ainsi que
toutes les crucifères, la roquette est excitante, antiscorbutique, diuré-
tique, etc., et s'emploie dans les mêmes cas et de la même manière que le
cresson, le cochléaria, etc. Wauters (2) dit que la semence de cette plante
en infusion à la dose de 15 g., pour 1 kilogr. d'eau, procure assez ordinaire-
ment le vomissement; il la propose comme pouvant, dans certaines circon-
stances, remplacer l'ipécacuanha. Cette semence peut servir au besoin, étant
pulvérisée, pour rubéfier la peau.
ROQUETTE SAUVAGE , ROQUETTE FINE , ROQUETTE DE MURAILLE , FAUSSE RO-
QUETTE, sisymbrium tenuifolium, L.; eruca tenuifolia perennis, G. Bauh.; eruca
sylvestris, Black., Ger.; brassicca erucastrum; eruca vulgatior, Park.
Cette plante vivace est très-commune dans les terrains incultes et sablon-
neux, le long des murailles.
Description. — Racine assez longue, coriace, épaisse, jaunâtre. — Tige can-
nelée, cylindrique, velue, rameuse, de 30 à 60 centimètres de hauteur. — Feuilles
pinnatifides, d'un vert un peu glauque, à folioles terminales, longues et linéaires. -
Fleurs jaunes, disposées en grappes terminales sur des pédoncules alternes et filiformes.
— Fruits : siliques longues, glabres et grêles, contenant quelques graines acres et un
peu amères.
Propriétés physiques et chimiques. — L'odeur de cette roquette est
très-forte et se rapproche beaucoup de celle de la giroflée jaune (et de l'aubépine; écra-
sées entre les doigts, toutes les parties de la plante donnent une odeur forte, aroma-
tique, sui generis. Swan (3) a constaté qu'elle contient plus de soufre que les autres
crucifères employées en médecine ; sa saveur est encore plus acre que celle de la ro-
quette cultivée.) '
Cette espèce est plus énergique que la précédente. Cependant, on n'en
fait point usage en médecine, bien que l'on puisse l'employer avec plus
d'avantage que le cresson, le beccabunga, etc., comme stimulante et anti-
scorbutique. L'application au mollet gauche d'un cataplasme préparé awc
la graine pulvérisée de cette plante, et un peu d'eau, y a développé, au bout
de quatre heures une rougeur analogue à l'érythème et qui était accom-
pagnée d'un peu de cuisson. L'expérience répétée a donné les mêmes ré-
sultats. (Dubois, de Tournai.)»
(Moquin-Tandon a fait préparer, avec les feuilles de cette crucifère, un
sirop antiscorbutique excellent plus actif et d'une saveur plus agréable que
celui du Codex. C'est un puissant dépuratif et un moyen excellent de faire
tolérer l'iodure de potassium, auquel on peut l'associer. Il trouve son indica-
tion dans toutes les altérations de nutrition. Scelles de Montdesert l'emploie
contre les rhumatismes.)
ROQUETTE MARITIME (Voyez CAKILE).
[[Catégorie:Cazin 1868]]