moyen de ce médicament, associé à l'antimoine diaphorétique et au sel
d'absinthe, dans les proportions suivantes : Fleurs de camomille finement
pulvérisées, 1 gr. 20 centigr. (plus ou moins selon l'âge) ; antimoine diaphorétiqueet sel d'absinthe de chaque 60 centigr. à prendre en une fois dans
la tisane, dans un julep tempérant, ou en bol avec le sirop d'œillet, ou sous
une forme de pilules avec un mucilage, de six heures en six heures, pendant
de 4 gr. chaque jour dans l'intervalle des accès, une fièvre tierce qui durait
depuis trois mois et avait résisté au sulfate de quinine.
J'ai administré la poudre de fleurs de camomille romaine dans trois cas de
fièvre intermittente tierce. Elle a réussi dans deux cas ; le troisième a cédé
longtemps. (Barillean (1) a traité grand nombre de fébricitants avec succès
par l'infusion de camomille iodée) (30 gouttes d'iode pour 100 gr.).
« Ce qu'il y a de bien singulier dans l'histoire de quelques fébrifuges indigènes
et de la camomille en particulier, disent Trousseau et Pidoux, c'est
fébrile que n'avaient pu atteindre les plus fortes doses de sulfate de
quinine. »
Je mets fréquemment en usage l'infusion de camomille noble dans le traitement
des fièvres typhoïdes. Je fais verser 500 gr. d'eau bouillante sur 8 à
vin blanc ou un peu d'eau-de-vie, d'eau de fleurs d'oranger, ou quelques
gouttes d'éther, suivant l'indication qui se présente.
L'infusion de camomille est vulgairement employée dans la colique venteuse
ou spasmodique. Légèrement sucrée et prise chaude par petites tasses,
de camomille que lui donna le docteur Budig, à la dose d'une goutte
soir et matin sur du sucre de lait. Dès le quatrième jour le mal avait cessé.
Lecointe (3) a employé avec un succès remarquable contre certains cas de
névralgies faciales, à type périodique ou non périodique, la camomille en
poudre ou en infusion concentrée, après l'essai infructueux d'autres médications
préconisées.
« La camomille, dit Lecointe, est un médicament précieux : produit indigène,
elle est d'un prix plus modeste, et peut dans certains cas suppléer
paludéenne. Mais, pour en obtenir les effets, il faut la prescrire en poudre
au moins à la dose de 4 gr. ou bien en infusion concentrée, et ne pas gorger
les malades d'une eau chaude à peine aromatisée par quelques fleurs parcimonieusementdéposées au fond d'une théière. »
L'huile de camomille par digestion n'est usitée qu'à l'extérieur, en frictions
et en embrocations sur l'abdomen, contre le météorisme, celui surtout
des fièvres graves, où l'on craint l'emploi interne des excitants. On en frictionneles membres affaiblis par la goutte et le rhumatisme. On l'emploie
aussi comme véhicule de liniments calmants, antispasmodiques, camphrés,
'''Description'''. — Tige de 2 à 5 décimètres, droite, rameuse, presque glabre. —
Feuilles bipinnatifides, à segments étalés, linéaires. — Fleurs et capitules solitaires,composées de fleurons hermaphrodites, à limbe 5-lobé, jaunes et très-serrés sur le réceptacle conique ; demi-fleurons blancs, étalés, à trois dents obtuses, femelles et stérilesà la circonférence (juin-septembre).
'''Culture et récolte'''. — Comme la camomille romaine.