<center>'''''Ranunculus aconitifolius'' (Linné). — LE BOUTON D'ARGENT <ref>Le vulgaire ne la connait guère qu'en tant que cultivée, à fleurs doubles.</ref>'''</center>
*Nom accepté : ''[[Ranunculus aconitifolius]]'' *''groffe'', f., Vallée de Cleurie (Vosges), Thiriat, ''La Vallée de CICl''. — Vallée de la Moselotte (Vosges), Clément, ''Quelques vallées vosg''., 1864. — Gérardmer, La Forge, (Vosges), Haillant.
*''pottas'', plur., Ban de la Roche, H. G. Oberlin, ''Descript. du Ban de la Roche'', 1806.
*''bouton d' argent'', m. (variété double cultivée), français.
*''poumpoun d'argent'', m., Luchon (Pyrénées), Jul. Sacaze.
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<references/>
<references/>
== ''Ranunculus alpestris'' ==
<center>'''''Ranunculus alpestris'' (Linné), ''Ranunculus montanus'' (Linné) et ''Ranunculus glacialis'' (Linné).'''</center>
Im Berner Oberlande tragen die Gemsjäger den Alpenhahnenfusz bei sich, um sich gegen den Schwindel zu schützen. — ''Zeitsch. f. d. d. Mythol''., IV, 175.
== ''Ranunculus asiaticus'' ==
<center>'''''Ranunculus asiaticus'' <ref> D'une manière générale on donne aux autres espèces de renoncules cultivées les mêmes noms qu'au ''Ranunculus asiaticus''.</ref> (Linné). — LA RENONCULE DES JARDINS.'''</center>
*P</.TpaLX t0V > Nom accepté : ''[[Ranunculus asiaticus]]'' *βατράχιον, grec anc. d'Hippocrate selon Rosenthal, ''Syn. pl. diaph''.*ayptoo-Atvovἀγριοσέλινον, grec moderne de Chypre, Sibthorp, ''Floræ gr. prodr.''
*''renoncule des jardins'', f., ''renoncule des fleuristes'', f, ''renoncule'', f. français.
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<references/>
*''arnoncule'', f., Saint-Pol (Pas-de-Cal.), c. par M. Ed. Edmont.
*''renoncule semi-double'', f , ''semi-double'', f. (la renoncule à laquelle il reste quelques étamines et par conséquent la faculté de porter des graines), français des jardiniers, ''Bon jardinier pour 1805''.
*''renoncule-double, renoncule-pivoine'', <ref> Aussi appelée ''renoncule d'Afrique''. II y en a 5 variétés : la ''pivoine rouge'' ou ''rouma'' ; la ''séraphique d' Alger'', couleur jonquille ; le ''souci doré'' ou ''merveilleuse'', couleur de souci doré, coeur cœur vert ; et le ''turban doré'', rouge panaché de jaune. — ''Bon jardinier pour 1827'', p. 608. — Le ''Ranunculus africanus'' est peut-être une espèce différente du ''ranunculus asiaticus''.</ref>, f., celle dont toutes les étamines ont été changées en pétales et par suite inféconde), français des jardiniers, ''Bon jardinier pour 1805''.
*''rosellini di giardini, rosellina, ranuncolo, ranuncolo persiano'', italien.
*''ranunculos dos jardins, borboletas, flores de quaresma'', portugais, Brotero, ''Flora lusitanica'', 1804.
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<references/>
Quelques auteurs prétendent que cette plante, originaire de l'Asie mineure, a été introduite en France par les Croisés, du temps de Saint Louis ; mais il paraît que ce ne fut que sous Mahomet IV que l'on se procura les belles variétés doubles que nous possédons aujourd'hui de cette espèce dont les racines appelées ''griffes'' servent à les perpétuer. Mérat. ''Dict. de mat. médic''., 1834.
== ''Ranunculus acris'' ==
<center>'''''Ranunculus acris'' (Linné), ''Ranunculus repens'' (Linné) et ''Ranunculus bulbosus'' (Linné). LE BOUTON D'OR.'''</center>
Ces trois espèces sont ordinairement confondues sous les noms suivants <ref>Le vulgaire confond encore sous ces mêmes noms un grand nombre d'autres espèces de renoncules, dont la fleur est jaune.</ref>:
*|3aTj0dt;£iov βατράχιον <ref>B«rpax tov Βατράχιον vient de /3«rpa^6?βάτραχος, grenouille. — Ce nom lui vient de ce que la plupart des espèces du genre ''Ranunculus'' habitent les lieux marécageux.</ref>, grec ancien, Dioscoride.
*''ranunculus'', latin.
*''batrachium, polyanthemum'', latin du 1<sup>er</sup> siècle après J.-C., Scribonius Largus, cité par Meyer, ''Geschichte der Botanik''.
*''batrachium, pes corvinus, pes gallinaceus, gallipes'', latin du moyen âge, Diefenbach, ''Gloss lat. germ. med. act.''
*''bassin'', m., français ancien et moderne. — Champagne. — Bourgogne. — Orléanais.
*''bassinet'', m., français anc. et mod. — Champagne. — Bourgogne. — Orléanais. — Artois.
*''bassin d'or'', m., Bresse châlonnaise, ''L' Intermédiaire'', I, 184.
*''bachinet'', m., Oise, Graves, ''Cat. des pl. de Il'Oise''. — Normandie, Joret, ''Flore pop''. — Boulonnais, c. par M. B. de Kerhervé. — Pas-de-Cal., c. par M. Ed. Edmont.
*''bassinot'', m., Côtes-d'Or, Royer, ''Flore de la Côte-d'Or''. — Bulgnéville (Vosges), Haillant. ''Fl. pop. des V.''
*''bassignot'', m., Haute-Marne, comm. par M. A. Daguin.
*''bèssingnot'', m., Forêt de Clairvaux (Aube), Baudouin, ''Gloss''.
*''bèssinot'', m., Ronceux (Vosges), Haillant, ''Fl. p. des V.''
*''clair bassin'', m., Anjou, Desvaux, ''Fl. de Il'Anjou''. — Environs de Pithiviers (Loiret), c. par M. J. Poquet.
*''gobelet'', <ref>Duez, 1664, ne donne le mot qu'au pluriel.</ref> m., ancien français, Liébault, ''Maison rustique'', Edit. de 1658, IV, 4, p. 480 ; Oudin, ''Trésor'', 1660.
*''gobelet d'or'', m., Loiret, c. par M. J. Poquet.
*''boton d'aur'', m., Spa, Lezaack, ''Noms wallons''.
*''bouton d'ouai,'' m., Vallorbes (Suisse rom.), Vallotton-Aubert.
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<references/>
[41]
*''erba de bùro'', f., ''fllau de bûro'', f., Suisse romande.
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<references/>
*''pieipo'', m., La Hogue (Manche), J. Fleury, ''Essai.''
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<references/>
*''pato de lou'', f., ''loutipaoudos'', f. pl., Saint-Pons (Hérault), Barthès.
*''loupipaoudo'', f., Sud-Ouest du Languedoc, Duboul.
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<references/>
*''pas de lion'', m., ''pied de lion'', m., ''padrion'', m., normand, Joret.
*''pas de chat'', m. Domfront (Orne), c. par M. Aug. Chevalier.
*''pé de gat'', m., béamaisbéarnais, Lespy. — Sud-Ouest du Languedoc, Duboul.
*''pied de chat'', m., ''patte de chat'', f., ''pied d'oie'', m., ''patte de crapaud'', f., Normandie, Joret, ''Flore pop.''
*''pied coulin'', m., ''poite'', f., Charente-Inf., comm. par M. E. Lemarié.
*''colon'', m., (Ranunc. acris), Bainville (Vosges), Haillant.
::{{droite|Forêt de Clairvaux (Aube), Baudoin, ''Gloss''.}}
Pour échapper à la conscription les jeunes gens se font au moyen de compresses de ''piépou'' (ranunculus acris), des ulcérations dangereuses qu'ils gardent quelquefois toute leur vie.
:::{{droite|Côte-d'Or, comm. de M. H. Marlot.}}
Les deux plus grosses radicules de ces plantes, appliquées sur le pouls ont une singulière vertu pour chasser la fièvre... Si c'est un homme qui a la fièvre, liez ces radicules sur le pouls gauche, ou intérieurement sur le pouce gauche ; pour une femme, sur le pouls droit ou le pouce droit. Laissez-les pendant 9 jours, sans y toucher.
:::{{droite|Trad. de Dodonaeus, ''Cruydt-boeck''. [A. de C.]}}
Le suc de la feuille est employé contre les verrues.
:::{{droite|Lot-et-Garonne, comm. par l'abbé L. Dardy.}}
[48]
Les fleurs du ''bouton d'or'' (ranunculus acris, var. à fleurs doubles), écrasées et appliquées sur les ''nids d'agaches'' (cors aux pieds), les font rapidement disparaître.
:::{{droite|Ramecourt (Pas-de-Calais), comm. par M. Ed. Edmont.}}
<center>'''4. FOLKLORE.'''</center>
1. On répand les fleurs des renoncules des champs, dans la nuit de la Saint-Gengoult, devant la porte des maris trompés.
:::{{droite|Forêt de Clairvaux (Aube), Baudoin, ''Glossaire''.}}
2. On empêche les enfants de toucher à ces plantes caustiques en leur disant que cela ferait périr les poulets et les oisons de la maison.
:::{{droite|Ineuil (Canton de Chateauneuf, Cher), recueilli personnell.}}
La renoncule fait, dit-on, pisser au lit les enfants qui la portent à la bouche.
:::{{droite|Environs de Liège, c. par M. O. Colson.}}
3. Les ménagères qui veulent avoir du beurre bien jaune en été doivent mettre dans le pot au lait les trois premières fleurs de renoncule qu'elles trouvent au printemps.
:::{{droite|Danemark. [H.-F. F.].}}
Si en touchant le menton de la ménagère avec une renoncule, il y reste des traces jaunes, elle réussira son beurre dans le courant de l'année.
:::{{droite|Danemark. [H.-F. F.].}}
Pour le mal de dents, on attache une fleur de renoncule au pouce gauche au moyen d'un fil non blanchi, enroulé trois fois ; il s'élève une pustule et le mal de dents est guéri.
:::{{droite|Suède. [H.-F. F.] ''Comparez ci-dessus'', p. 11.}}
Si l'on veut avoir du bon beurre toute l'année, il faut manger la première renoncule aperçue au printemps.
(La renoncule rampante, si on l'arrache, elle s'en moque ; si on la secoue, elle en périt.) Aveyron, Vayssier, ''Dict. du pat. de l'Aveyron''.
Dans le Languedoc, selon Poumarède, ''Dict. des termes usuels'', on dit a à propos de la même plante :
<blockquote>
En Suisse on considère comme une terre excellente celle où la renoncule rampante croît en abondance :
[51]
(Le terrain où croît le tussilage, laisse-le à qui il appartient ; celui où croît la renoncule rampante, achète-le si tu peux.) — Suisse romande, Bridel.
== ''Ranunculus bulbosus'' ==
<center>'''''Ranunculus bulbosus''. (Linné). — LA RENONCULE BULBEUSE.'''</center>
*Nom accepté : ''[[Ranunculus bulbosus]]''
*''pas de chat à ognons'', m., env. de Domfront (Orne), c. par M. Aug. Chevalier.
C'est l'herbe de laquelle trempée en sang de dragon, les gueux malheureux se frottent les bras, jambes ou cuisses, pour se les exulcérer à fin qu'ils puissent esmouvoir le peuple à compassion pour tirer plus grande aumosne. — ''La Maison rustique''. (XVI<sup>e</sup> siècle).
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<references/>
[53]
== ''Ranunculus arvensis'' ==
<center>'''''Ranunculus arvensis'' (Linné). — LA RENONCULE DES CHAMPS <ref>Cette plante porte souvent les mêmes noms que les renoncules précédentes. Voyez les articles ci-dessus.</ref>.'''</center>
*''ranunculus sardous'', <ref> C'est-à-dire : renoncule de Sardaigne ; voir, sur la synonymie savante de cette plante, Auguste Gras, Synonymie d'une esp. de ''ranunculus'' dans : ''Bull. de la soc. bot.'' 1862, p. 324-336.</ref> nomencl. de Crantz, 1762.
*''erba di Santo Martino'', Calabre, Pasquale et Avellino, ''Flora medica''.
*''apiastrum'', latin, Pline, ''Hist. nat.'' (Cette identification a été établie par Eugène Fournier dans ses ''Essais d'archéologie botanique'', 1878).
*''herba sardonia'', latin du III<sup>e</sup> siècle après J.-C., Solin, ''Polyhistor'', 4.
*''blaartrekkende boterbloem, jeukkruid'', holland., Oudemans. [A. De C.]
*''cluvthung'' <ref>''Thung'' signifie ''poison''.</ref>, ''cluvwurt'', anglo-saxon, Cockayne, ''Leechdoms etc. of early England'', 1886.
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<references/>
*''crafang yr eryr'' (= griffes de l'aigle), gallois, J. Davies, 1632. [H. G.]
*''torachas biadhain'', gaélique écossais et irlandais, Cameron. [H. G.]
*Matthiolus, ''Comm. sur les six livres de Dioscoride'', trad. par Ant. du Pinet, Lyon, 1655, p. 248.
*Moris, ''Flora sardoa'', 1837, in-8, I, 37-38. Ce botaniste fait de nombreux renvois aux auteurs ayant traité la question et cite les passages des anciens qui s'y rapportent.
*Ettore Pais, // 2up$ivtoq ysko*; Il Σαρδάνιος γέλως (dans ''Atti della accad. dei Lincei'', 1879-1880, Ser. terza, ''Memorie'', etc., p. 54 à p. 74.)
*Ludwig Mercklin, ''Die Talos-Sage und das sardonische Lachen''... [Le mythe de Talos et le rire sardonique. Contribution à l'histoire du mythe et de l'art grec. Extrait des ''Mémoires des savants étrangers'', tome VII, avec 2 pl. Saint-Pétersbourg, 1851, gr. in-4.]
*Auguste Gras, ''Synonymie d'une espèce de ranunculus'' (dans ''Bull. de la soc. botanique'', 1862, t. IX, p. 324-336.) L'auteur démontre que l'on sait peu de choses sur la plante qui passait pour causer le rire sardonique, qu'en tout
[58]
:cas elle n'a rien à faire avec la Sardaigne et que quelques auteurs ont eu tort de l'identifier avec les ''herbae sardoae'' de Virgile et d'Horace. Par ce terme générique on désignait les plantes amères de la Sardaigne qui étaient cause de la renommée d'amertume du miel de cette île.
== ''Ranunculus flammula'' ==
<center>'''''Ranunculus flammula''. (Linné). — LA PETITE DOUVE.'''</center>
*Nom accepté : ''[[Ranunculus flammula]]''
*''sayette'', f., Mons, Semertier.
*''sansaie'', f., wallon, Semertier.
*''douve'' <ref>Le mot français ''douve'' est une simplification pour ''herbe à la douve'', c.-à-d. herbe qui cause, aux moutons qui en mangent, la maladie appelée ''douve''. — Littré, dans son dictionnaire , interprète donc à tort ''douve'' par ''fossé'' ; (''herbe des douves'' = ''herbe des fossés'', parce qu'elle croît dans lieux humides).</ref>, f., ''petite douve'', f., ''flammette'', f., ''petite flamme'', français.
*''deuve'', f., Mayenne, comm. par un botaniste de la Mayenne.
*''douvre, drouve, droue, mort aux moutons'', Normandie, Joret.