'''Récolte'''. — On récolte les fleurs pendant tout l'été, et la plante pendant toute la
belle saison. En séchant, le souci devient extrêmement léger, fragile ; son odeur et sa saveur se perdent. Cependant, en l'écrasant entre les doigts, on y retrouve une odeuraromatique faible, qui n'est pas désagréable. On y distingue aussi, en le mâchant, unelégère amertume. Bien qu'on le trouve sec dans le commerce, on ne devra l'employer qu'à l'état frais, la dessiccation lui faisant perdre presque toutes ses propriétés. — Onfalsifie quelquefois le safran avec ses fleurs. On s'en sert aussi pour colorer le beurre.
['''Culture'''. — Quoique le souci soit originaire du midi de l'Europe, il s'est naturalisé à peu près partout. Le souci des vignes est très-commun dans les terres cultivées. On les propage l'un et l'autre par graines ou par éclats de pieds.]
tigr,, cinq fois par jour, à une fille de vingt-deux ans, dans un vomissement chronique qui datait de quatre mois ; il réussit également, chez une autre femme de quarante-deux ans, à supprimer un vomissement ancien, et enraya même chez celle-ci un ulcère commençant de la matrice. Carter<ref>''Gazette médicale'', janvier 1831.</ref> a également réussi à arrêter par le même moyen des vomissements opiniâtres. Le souci a été aussi employé contre le cancer<ref>''Bibliothèque médicale'', t. LIX, p. 396.</ref>, et son extrait, donné à la dose de 15 centigr., toutes les trois heures, a été utile dans un cas de pyrosis accompagné de vomissement<ref>''Ibid.'', t. III. p. 122.</ref>.
J'ai vu l'anasarque, suite de fièvre intermittente prolongée, chez une femme de trente-neuf ans, habitant une chaumière dans les marais des environs d'Ardres, guérir en quinze jours, au moyen de la seule infusion (20. gr, pour 1 litre d'eau) de fleurs fraîches de souci, prise à la dose d'un litre par jour... Ce remède a produit une abondante diurèse, et a fait disparaître en même temps un engorgement considérable de la rate. La décoction de fleurs fraîches de souci et de genêt (une poignée de chaque dans un litre d'eau) prise à la dose d'un verre tous les jours, le matin à jeun, a été employée avec succès contre l'hydropisie, la jaunisse, les engorgements des viscères abdominaux, la cachexie paludéenne, etc. Je l'ai fréquemment employée :dans ces cas, et presque toujours j'ai eu à m'en louer. Vitet recommande l'infusion de ces fleurs dans l'aménorrhée, et Schroeder les croit aussiefficaces, dans ce cas, que le safran : ''Imò in omnibus crocum imitatur''.
On emploie vulgairement la décoction concentrée d'armoise et de souci en fumigation dans le vagin, pour rappeler les règles. Chrestien, de Montpellier, mettait en usage l'infusion de souci en injection dans les engorgements du col utérin.
Nom accepté : ''[[Calendula arvensis]]''
'''SOUCI DES CHAMPS'''. — SOUCI DE VIGNE. — SOUCI SAUVAGE. (''Calendula arvensis''.) — Cette plante croît dans les lieux cultivés, dans les vignes, dans les champs ; ses fleurs s'ouvrent vers neuf heures du matin et se ferment vers trois heures.
'''Description'''. — Elle a beaucoup de ressemblance avec le souci des jardins. — Tige moins élevée. — Feuilles lancéolées et non spatulées comme celles de ce dernier. — Fleurs moins grandes, moins nombreuses, d'un jaune moins foncé (juillet-septembre). — Fruits du milieu arqués, creusés en nacelle d'un côté, hérissés d'aspérités sur le dos, et renfermés dans des espèces de capsules membraneuses et convexes : ceux de la circonférence plus longs, et souvent prolongés en pointe bifide.