La scrofulaire aquatique (Pl. XXXVIII), plante vivace, se trouve partout, dans les lieux humides, les fossés remplis d'eau, les bois, etc.
'''Description'''. — Racines fibreuses, touffues, presque fasciculées. — Tiges dressées, glabres, quadrangulaires, hautes d'environ 1 mètre. — Feuilles opposées, pétiolées, ovales-oblongues, presque cordiformes, crénelées, un peu obtuses à leur sommet. — Fleurs d'un rouge tirant sur le brun, disposées en une petite grappe terminale garnie de petites bractées opposées, lancéolées (juin-août). — Calice persistant, à cinq lobessuborbiculaires. — Corolle presque globuleuse à cinq lobes, presque à deux lèvres, tube
court et renflé ; la lèvre supérieure orbiculaire et bilobée, l'inférieure à trois lobes, celui du milieu réfléchi. — Quatre étamines didynames inclinées sur la lèvre inférieure. — Un style. — Fruit : capsule bivalve et biloculaire ; les valves séparées par une double cloison et contenant des semences petites et nombreuses.
'''Parties usitées'''. — La racine et les feuilles.
'''Récolte'''. — On récolte l'herbe avant la floraison, et les racines à l'automne ou auprintemps.
['''Culture'''. — En général, les scrofulaires croissent dans les lieux humides et marécageux, On les propage très-facilement par éclats de pied.]
'''SCROFULAIRE NOUEUSE''', SCROFULAIRE DES BOIS, GRANDE SCROFULAIBE, HERBE AUX HÉMORRHOÏDES, AUX ÉCROUELLES, ''Scrophularia nodosa''. L, ''Scrophularia nodosa fœtida''. C. Bauh., Tourn. — Cette espèce se trouve dans les lieux champêtres et frais, dans les bois humides, les fossés, etc.
'''Description'''. — Racines noueuses, rampantes. — Tige à angles obtus de 60 à 90 centimètres, rameuse en haut. — Feuilles dentées ; les inférieures cordiformes, opposées, aiguës ; les supérieures oblongues, lancéolées, un peu moins grandes que cellesde l'espèce précédente, souvent alternes.
La scrofulaire noueuse a les mêmes propriétés que la scrofulaire aquatique, seulement elle paraît être plus active. On l'a vantée contre les scrofules, en décoction (15 à 20 gr. par kilogr. d'eau), et contre les hémorrhoïdes, sans doute à cause, pour celle dernière maladie, d'une sorte de signature fondée sur la forme des tubercules de ses racines. Pour ce qui concerne ses propriétés contre les scrofules, nous ne pensons pas que ses principes amers et âcres puissent la rendre utile dans ces affections. Cependant Sère, de Muret<ref>''Revue thérapeutique du Midi'', t. VI, p. 62.</ref>, a recueilli une observation, dont l'heureux résultat, semblant justifier le nom de la scrofulaire, est de nature à engager les praticiens à employer cette plante dans les affections strumeuses.