<center>'''POLYGALA VULGAIRE'''. ''Polygala vulgaris''. L.
''Polygala minor sive vulgaris''. C. Bauh., Tourn. — ''Polygalon multis''. J. Bauh.
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'''Description'''. — Racines dures, petites, un peu traçantes, filamenteuses, ligneuses et jaunâtres. — Tiges herbacées grêles, droites ou rampantes, longues d'environ 25 à 30 centimètres. — Feuilles sessiles, alternes, glabres, étroites, lancéolées, d'un vert pâle. — Fleurs le plus souvent bleues, quelquefois roses ou violettes, disposées en grappes terminales (mai-juin-juillet). — Calice à cinq divisions, dont deux très-grandes en forme d'ailes, de la même couleur que la corolle, et formant la partie la plus apparente de la fleur. — Corolle irrégulière, composée de cinq pétales, dont deux sont latéraux et les trois autres forment une espèce de tube qui s'ouvre en deux lèvres. — Huit étamines diadelphes. — Un ovaire supérieur. — Un style simple à stigmate épais, presque bifide. — Fruit : capsule un peu échancrée au sommet, comprimée, cordiforme, biloculaire. — Semences ovales.
== Polygala amer ==
'''POLYGALA AMER ''' (''Polygala amara'', L.). — Il croît dans les mêmes lieux, est plus petit, vivace, et paraît n'être qu'une variété du polygala vulgaire. Il est plus rare que ce dernier.
'''Description'''. — Racine rameuse, blanchâtre. — Tiges nombreuses, plus étalées, glabres. — Feuilles radicales arrondies, les caulinaires lancéolées, linéaires, alternes. — Fleurs bleues, rarement blanches, en grappes terminales (juin-juillet). — Capsules cordiformes, comprimées, s'ouvrant en deux valves.
'''Parties usitées'''. — Toute la plante du polygala vulgaire. La racine seulement du polygala amer.
'''Récolte'''. — Le polygala vulgaire fleurit un mois plus tard que le polygala amer ; on le récolte pendant la floraison. L'autre se récolte en hiver ou au printemps. On vend ordinairement ces deux espèces l'une pour l'autre : on les mélange même au ''polygala Senega'' ou de ''Virginie''. Ces racines se sèchent facilement et conservent leurs formes.
['''Culture'''. — Le polygala vulgaire suffit pour les besoins de la médecine. On peut le multiplier par boutures, par marcottes ou par semis.]