|nomcourtsuivant=Orchis
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<center>'''ORANGER'''. ''Citrus aurantium''. L.
''Malus aurantia major''. C. Bauh. — ''Aurantium declei medullâ vulgare''. Tourn.
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chyme succulent. Cette précaution est souvent négligée dans le commerce. Il en résulte que les préparations d'écorce d'orange, contenant beaucoup de cette substance blanchenblanche, sont plus amères sans être plus actives. Dépouillée de la matière blanche, l'écorce est très-facile à sécher, et conserve son odeur et sa saveur aromatiques, sans une grande amertume.
On nomme ''petits grains et orangettes'', les oranges tombées de l'arbre étant petites. Sèches, elles sont très-dures et servent à faire les mêmes pois à cautère dits d’''oranges''. — L'orange amère se nomme aussi ''bigarade''. Les écorces vertes sont appelées ''curaçao'' et servent à préparer le ''ratafia'' dit ''curaçao de Hollande''. C'est une variété petite de bigarade que l'on confit dans l'eau-de-vie et au sucre sous le nom de ''chinois''. - Risso a fait une espèce distincte du ''bigaradier'' (''citrus vulgaris'').
'''Propriétés chimiques'''. — Les feuilles d'oranger ont une saveur chaude et amère ; elles exhalent, quand on les presse, une odeur fragrante, agréable, qui est due à l'huile volatile contenue dans de petites vésicules dont elles sont parsemées. C'est à la présence de cette huile âcre et odorante et d'un principe amer qu'elles doivent leurs propriétés thérapeutiques. L'eau et l'alcool s'emparent de leurs principes actifs.
préférable, quoique louche à l'oeil, à celle de Provence, qui, claire, transparente, est privée de son essence. La première, bouchée avec du papier seulement, ne se corrompt pas ; la seconde, bouchée avec du liège, s'aigrit, se corrompt et est très-amère. « La fleur d'oranger contient de l'acide acétique. Il passe à la distillation ; aussi, l'eau de fleurs d'oranger est acide, ce qui est un inconvénient grave pour celle du commerce que l'on expédie dans des estagnons de cuivre mal étamés<ref>L'eau de fleurs d'oranger, conservée dans des vases de cuivre même étamés, est dangereuse.</ref>, et qui dissout à la longue une portion du métal. Boulay avait proposé d'ajouter dans la cucurbite 16 gr. de magnésie par kilogr. de fleurs pour saturer cet acide. Je ne sache pas que sa proposition ait eu de suite, ni que son adoption eût amélioré le produit. » (Soubeiran.)
Le néroli contient une huile solide, à laquelle Plisson, qui l'a découverte, a donné lenom d’''aurade'' ou ''auradine''. Il la séparait en mêlant le néroli avec de l'alcool à 85 degrés et abandonnant au repos pendant quelques jours. (L'auradine se dépose sous la forme decristaux en écailles ; elle est soluble dans l'éther ; à 55 degrés, elle fond en prenant l'aspect de la cire, pèse 0.913 et se volatilise à une température plus élevée. Sa formule est = C<sub>5.76</sub> H<sub>15.05</sub> O<sub>1.16</sub>).
L'écorce d'orange est amère, piquante et aromatique. Elle renferme des vésicules nombreuses qui la rendent transparente, et qui contiennent de l'huile essentielle analogue à celle des fleurs, mais plus pure. Si on presse une écorce d'orange devant la flamme d'une lumière, l'huile qui s'en échappe s'enflamme en répandant une odeur agréable. Cette écorce contient, en outre, une matière très-amère. L'eau et l'alcool s'emparent des principes actifs. — La partie blanche de l'écorce contient une matière encore peu étudiée, qui s'est présentée sous la forme d'un extrait amer, insoluble dans l'éther et soluble dans l'alcool. On y a découvert également une substance cristalline blanche, brillante, satinée qu'on a nommée ''hespéridine'' ou ''aurantiine'', et qui paraît se rapporter à la série des résines cristallisables, insolubles ou peu solubles dans l'alcool.
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| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" |
A L'INTÉRIEUR. — Infusion de fleurs, de feuilles, d'écorce (4 à 8 gr. par 500 gr. d'eau), parpetites tasses de:temps en temps, après l'avoir édulcorée.<br \>
Décoction de feuilles, 120 feuilles pour 600 gr. d'eau, avec un peu de vin et de sucre, comme antiépileptique. (Welse.)<br \>
Poudre d'écorce ou de feuilles, 2 à 8 gr., en pilules, électuaire ou dans un liquide.<br \>
Oléosaccharum : sucre pulvérisé, 4 gr. ; essence d'écorce d'orange, 1 gr. 65 centigr. ; mêlez exactement, divisez en poudre n° 16, deux poudres par jour, de deux heures en deux heures, dans la matinée.<br \>
Tablettes : sucre pulvérisé, 2 gr. ; essence d'écorce d'orange, 1 gr. 65 centigr. ; mucilage, ''Q. S.'' — P. f. s. a., tablettes n° 20. — Trois tablettes par jour, de deux heures en deux heures, dans la matinée.<br \>
Pilules : conserve de cynorrhodon, 1 gr. ; gomme arabique pulvérisée, ''Q. S.'' ; essenced'écorce d'orange, 65 centigr. — M. f. s. a. pilules n° 10. — Trois pilules par jour, uned'heure en heure, dans la matinée.<br \>
Potion : essence d'écorce d'orange, gouttes n° 10 ; alcool à 40 degrés, ''Q. S.'' — Pour dissoudre l'essence, ajoutez : sirop d'écorce d'orange, 30 gr. ; infusion de feuilles d'oranger, 60 gr. ; mêlez ; une cuillerée d'heure en heure, pendant la matinée.<br \><br \>
A L'EXTÉRIEUR. — Pulpe cuite en cataplasme. (Coxe.)<br \>