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<center>'''LEDON DES MARAIS'''. ''Ledum palustre''. L.
''Rosmarinus sylvestris''. Off., Murr.
volatile, de la chlorophylle, de la résine, du tannin, du sucre incristallisable, une matière odorante brune, etc.<ref>''Bulletin des sciences médicales''. Férussac, t. XII, p. 179.</ref>. (L'essence de ledon contient un stéaroptène connu sous le nom de ''camphre de ledum'' ; elle possède une réaction acide, due à des acides gras libres, tels que les acides acétique, butyrique et valérique, ainsi qu'un acide huileux très-odorant, l'acide ''ledumique'', de la formule probable C<sub>16</sub> H<sub>10</sub> O<sub>8</sub> ; enfin elle contient encore de l'éricinol (C<sub>20</sub> H<sub>16</sub> O<sub>2</sub>) et une huile essentielle se rapprochant de celle de térébenthine.)<ref>Frochde, ''Journal de pharmacie et de chimie'', mars 1862.</ref>.
L'odeur du ledon des marais éloigne les teignes, les blattes, empêche les moisissures des planches, donne au cuir de Russie l'odeur particulière qu'on lui connaît, si on le mêle à l'écorce de bouleau et qu'on le distille pour en obtenir l'huile. Les Allemands l'emploient par fraude dans la fabrication de la bière, ce qui la rend plus enivrante etmême narcotique.
On attribue au ledon des marais des propriétés narcotiques, antispasmodiques, sudorifiques, etc. Linné a signalé le premier l'usage qu'on en fait en Westro-Gothie contre la coqueluche. Hufeland le recommande dans la seconde période de cette affection. Bojœrland<ref>''Mémoires de l'Académie de Suède'', 1782, p. 75.</ref> assure qu'il guérit la dysenterie, maladie dont il attribue la cause à un insecte. On l'a considéré comme propre, par ses principes narcotiques, à calmer les fièvres exanthématiques. Odhelius<ref>''Ibid''., 1774, p. 267 ; 1779, p. 218 ; 1783, p. 224.</ref> en recommande la décoction dans la lèpre du Nord. Cette plante active, dont l'emploi thérapeutique n'est pas suffisamment déterminé, est très-peu employée en France.