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== Lavande aspic ==
Nom accepté : ''[[Lavandula angustifolia]]''
<center>'''LAVANDE'''. ''Lavandula spica''. L.
''Lavandula angustifolia''. Bauh. — ''Pseudo-nardus''. Pline.
Cet élégant arbuste croît spontanément dans les lieux secs et pierreux du midi de la France (le Dauphiné, le Languedoc, la Provence, etc.).
'''Description'''. — Racine: souche ligneuse.— Tiges grêles, à rameaux droits, nombreux, longs d'environ 75 centimètres. — Feuilles opposées, lancéolées, étroites, d'un vert un peu blanchâtre. — Fleurs d'un bleu violacé, quelquefois blanches, petites, disposées par verticilles irréguliers, formant un épi terminal allongé muni de bractées linéaires, presque sétacées (juin-septembre). — Calice grêle, ovale-cylindrique, le bord supérieur entier, l'inférieur à trois lobes courts. — Corolle bilahiée; la lèvre supérieure à deux lobes, plane, large, échancrée au sommet ; l'inférieure à trois lobes presque égaux. — Quatre étamines didynames. — Style filiforme sur un ovaire quadrilobé. - Fruit : quatre petits akènes lisses, oblongs, ombiliqués à leur base.
'''Parties usitées'''.— Les sommités fleuries, avant le complet épanouissement des fleurs.
'''Récolte'''. — On doit la faire avant l'épanouissement des fleurs ; la plante jouit alors de toute sa vigueur, qui se conserve après la dessiccation. Celle qu'on récolte dans les terrains secs, pierreux, arides, est plus active.
['''Culture'''. — Les lavandes ne sont cultivées que dans les jardins botaniques et d'agrément. En Angleterre et principalement à Micham, dans le comté de Susses, la culture de cette plante est d'une très-grande importance (voir ''Odeur, parfums et cosmétiques'', de Piesse et Reveil) ; on en plante des champs entiers, on la cultive en ligne ; onla multiplie par éclats au printemps ou à l'automne, ou par semis.] Elle est cultivée dans les jardins au moyen de plants enracinés ou de marcottes, qu'on obtient en buttant les vieux pieds de manière que la base de la plupart des rameaux sont couverts de terre.
'''Propriétés physiques et chimiques'''. — L'odeur de cette plante est forte, pénétrante et très-agréable ; sa saveur est chaude et un peu amère. On en retire une huile volatile connue dans le commerce sous le nom d’''huile d'aspic'' ou ''de spic'', et qu'on emploie fréquemment dans la médecine vétérinaire. Cette huile est jaunâtre, âcre, aromatique, d'une odeur pénétrante, et contient beaucoup de camphre. Les sommités de la plante en fournissent plus que les feuilles. (On la falsifie quelquefois par un mélange avec l'essence de térébenthine.)
affections nerveuses atoniques, la débilité des organes digestifs, les catarrhes chroniques avec expectoration et sans chaleur fébrile, dans l'asthme humide, les rhumatismes anciens, etc. ; mais on doit s'en abstenir dans tous les cas où il y a chaleur, sécheresse, fièvre, réaction vitale, irritabilité vive, congestion vers la tête, etc.
On attribue à la lavande la propriété de provoquer les règles; mais il est évident qu'elle ne peut avoir cette propriété que lorsqu'un état de débilité en indique l'usage ; elle ne saurait avoir pour cela une vertu plus spécialeque toutes les autres plantes aromatiques ou stimulantes.
A l'extérieur, la lavande est employée en infusion aqueuse ou vineuse comme stimulante, tonique et résolutive. On fait, avec la plante sèche, des sachets qu'on applique sur les contusions et sur les engorgements atoniques. La teinture alcoolique est employée en gargarisme dans la paralysie de la langue. La teinture et l'huile volatile sont en usage dans les liniments excitants. (Hardy emploie contre la gale des frictions dont nous donnons plus haut la formule, et qui ont pour base l'essence de lavande).
'''LAVANDE OFFICINALE ''' ou DES JARDINS, LAVANDE COMMUNE OU CULTIVÉE (''Lavandula vera'', de Candolle). Présentée comme une variété de la précédente, avec laquelle on l'a souvent confondue, elle a été considérée par de Candolle comme une espèce différente.
'''Description'''. — Tige grêle, carrée, haute quelquefois de 1 mètre. — Feuilles plus étroites et moins blanchâtres ; calice couvert d'un duvet abondant et blanchâtre. - Fleurs bleues, petites.
'''LAVANDE STŒCHAS''', STŒCHAS, STŒCADE, STŒCHAS ARABIQUE (''Lavandula stœchas'', L., ''Stœchas purpurea'', C. Bauh., Tourn.). — Cette lavande nous venait autrefois de l'Arabie ; nous la tirons maintenant de la Provence, de Montpellier, des Pyrénées-Orientales, etc., où elle croît dans les lieux secs et pierreux. On la cultive dans les jardins, mais il faut la renfermer l'hiver dans l'orangerie. On confond souvent cette plante, chez les herboristes, avec le ''gnaphalium stœchas'', qui n'a avec elle aucun rapport.
'''Description'''. — Tiges droites, un peu branchues. — Feuilles sessiles, presque linéaires, et roulées en dessous. — Fleurs d'un pourpre foncé, en épis non développés, ovales ou oblongs, surmontés d'une touffe de feuilles assez grandes et bleuâtres. - D'une odeur forte et térébenthinée, d'une saveur chaude, âcre et amère, elle est très-riche en huile volatile. — Ses fleurs entrent dans le sirop de stœchas composé, préparation active, à tort abandonnée ; dans la thériaque, la mithridate, etc.