Nom accepté : ''[[Tamarix gallica]]''
<center>'''TAMARISQUE''' ou '''TAMARIS'''. ''Tamarix gallica''. L.
''Tamariscus Narbonensis''. LOBLob.
Tamarisc.
'''Culture'''. — On le cultive dans les bosquets d'agrément, mais il craint les hivers dans les pays septentrionaux. Il se plaît dans les terrains sablonneux et humides. On le propage de drageons, de boutures et de graines que l'on sème au printemps dans un terreau mélangé avec du sable.
'''Propriétés physiques et chimiques : usages économiques'''. - L'écorce, mince, d'un brun cendré, est d'une saveur amère, un peu acerbe. Sa combustion donne une assez grande quantité de sulfate de soude, ce qui, d'après la remarque de Decandolle, est commun aux arbres qui croissent au bord de la mer, tandis que ceux qui viennent dans les terres en ont à peine. La décoction de cette écorce précipite en noir la dissolution de sulfate de fer. Les Danois remplacent le houblon par les feuilles et les rameaux du tamarisque, dans la fabrication de la bière. Les galles de la variété ''orientalis'' du ''tamarix qallica'' servent à la teinture en noir, d'après ce que rapporte Clot-Bey (1)<ref>''Aperçu général sur l'Egypte'', t. II, p. 82.</ref>.
L'écorce de tamarisque passe pour tonique, diurétique, sudorifique et apéritive. Fernel, Sennert, Boerhaave avaient reconnu et signalé les propriétés de cette écorce, aujourd'hui presque entièrement oubliée, du moins en France. « Quoi qu'il en soit, dit Roques (2)<ref>''Plantes usuelles'', t. I, p. 418.</ref>, son amertume et sa qualité acerbe la placent, dans l'ordre thérapeutique, à côté des saules, de la benoîte et de la tormentille. Ainsi que ces végétaux toniques et astringents, elle est propre à relever le ton des organes, à réprimer les flux chroniques des membranes muqueuses, les diarrhées entretenues par l'atonie des intestins. » Le bénédictin Alexandre (3) <ref>''Dictionnaire botanique et pharmaceutique'', p. 571.</ref> lui trouve les mêmes propriétés que celles de l'écorce de frêne. « On prend ordinairement, dit-il, six onces d'écorce de bois de tamaris et de la racine de frêne ou de tamaris qu'on fait cuire dans six pintes d'eau commune jusqu'à la consomption de la moitié ; et cette dé-
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(1) ''Aperçu général sur l'Egypte'', t. II, p. 82. (2) ''Plantes usuelles'', t. I, p. 418. (3) ''Dictionnaire botanique et pharmaceutique'', p. 571.<references/>
== Tamaris d'Allemagne ==
Nom accepté : ''[[Myricaria germanica]]''
'''TAMARISQUE D'ALLEMAGNE'''. (''Tamarix germanica''. L.) — Cette espèce qui a beaucoup de rapport avec la précédente, croît en Allemagne, dans le Piémont et dans plusieurs de nos départements méridionaux. On la trouve sur les rives du Rhin, du Danube, du Rhône, de l'Isère, dans les vallées sablonneuses et non loin des torrents. On la cultive comme le tamarisque de France dont elle partage les propriétés.