|nomcourtsuivant=Salicaire
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== Safran ==
Nom accepté : ''[[Crocus sativus]]''
<center>'''SAFRAN'''.
''Crocus sativus''. L., C. Bauh., Tourn.
Safran cultivé, — safran indigène, — safran officinal.
Le safran (Pl. XXXV), originaire de l'Asie, est cultivé en France, Sonintroduction date du xiv* XIVe siècle. Aujourd'hui sa culture s'est étendue enGascogne, dans l'Angoumois, le Poitou, la Provence, la Normandie. Il offredeux variétés, dont l'une fleurit au printemps (''crocus vernalis'') : c'est lecrocus des jardiniers; l'autre qui fleurit à l'automne (crocus auiumnalis,crocus sativus, crocus ofjicinalis) : c'est celui qu'on emploie en médecine. Description. — Racine bulbeuse, arrondie, blanchâtre et charnue en dedans,brune, sèche et couverte à lcrocus autumnalis'extérieur d'une pellicule un peu rude, munie de fibresallongées et profondément enfoncée en terre. — Feuilles radicales, dressées, nom-breuses, étroites, linéaires, aiguës et traversées par une nervure blanchâtre. — Fleursviolettes ou d'un poupre clair, portées sur une hampe très-courte (septembre-octobre).— Périanthe à long tube et à six divisions, dont les trois externes attachent les troisétamines, un ovaire inférieur, un style filiforme portant trois stigmates de couleur jauneet dépassant les étamines. — Fruit : capsule ovale à trois loges. Parties usitées. — Les stigmates, désignés dans la droguerie sous le nom desafran. Culture, réeolte, conservation, choix, etc. — La culture de cetleplante est du ressort de l'agriculture (1). On préfère celui qui provient des départementsde Seine-et-Marne, dcrocus sativus'Eure-et-Loir, du Loiret, et particulièrement du Gàtinois. -lesafran du commerce est constitué par le stigmate bifurqué et tordu par la dessiccation.Il se présente en filaments élastiques, d'un beau rouge orangé très-foncé, d'une odeurtrès-suave et d'une saveur aromatique et amère. Il teint la salive en jaune. La poudreest dcrocus officinalis'un jaune rutilant. Comme la lumière prive le safran de sa couleur et le rendpresque inerte, il faut le conserver dans des vases opaques et bien fermés. — Le safranqui est vieux est presque inerte, ce qui explique les contradictions qu'on trouve dansles auteurs relativement à ses effets. — Dans le commerce il existe deux sortes aesafran ) : lc'un dont les filaments sont simplement entremêlés et d'une couleur orangevive; l'autre qui a été pressé avant sa dessiccation et dont la couleur est orangetonec.Le premier est plus répandu et plus estimé. « Les falsifications ordinaires sont l'humidité, les fleurons du carthame, dus»,les fleurs de grenadier hachées, des fibres musculaires desséchées, puis du saine,plomb, etc. Une trop forte humidité se laisserait apercevoir au papier sans colle o»lequel on presserait le safran. Les fleurons de carthame et ceux de souci, que i on «contre moins souvent, seront reconnus à ce que ce sont de petites fleurs tunmeavec tous les organes sexuels, et celui qu'un examen attentif fera reconnaître. Cet ewuisera facile si l'on fait macérer préalablement dans l'eau le safran suspecte; cai ^les corolles tubuleuses des fleurons sont gonflées, et les autres organes sont aussi «coup plus apparents. (Winckler et Gruner ont donné les caractères dillereiuieb iprésentent, avec le nitrate d'argent et le perchlorure de fer, les macères ae s,ui^,carthame et de souci.) (2). —La viande musculaire desséchée donnerait unf ?"?" itpilsagréable par la combustion. Le safran épuisé, pressé entre les doigts, ne les temu i .emploie en jaune : il ne colorerait pas non plus la salive. Ensuite son odeur est tainie^o^ (1) Voyez Maison rustique du XIXe siècle, t. II, p. 84. (2) Voyez Chevallier, Dictionnaire des falsifications, 3e édit., art. LA VIANDE.downloadModeText.vuemédecine.download 972 sur 1308
'''Description'''. — Racine bulbeuse, arrondie, blanchâtre et charnue en dedans, brune, sèche et couverte à l'extérieur d'une pellicule un peu rude, munie de fibres allongées et profondément enfoncée en terre. — Feuilles radicales, dressées, nombreuses, étroites, linéaires, aiguës et traversées par une nervure blanchâtre. — Fleurs violettes ou d'un poupre clair, portées sur une hampe très-courte (septembre-octobre). — Périanthe à long tube et à six divisions, dont les trois externes attachent les trois étamines, un ovaire inférieur, un style filiforme portant trois stigmates de couleur jaune et dépassant les étamines. — Fruit : capsule ovale à trois loges.
SAFRAN'''Parties usitées'''. — Les stigmates, désignés dans la droguerie sous le nom de safran.
943'''Culture, réeolte, conservation, choix''', etc. — La culture de cette plante est du ressort de l'agriculture<ref>Voyez ''Maison rustique du XIXe siècle'', t. II, p. 84.</ref>. On préfère celui qui provient des départements de Seine-et-Marne, d'Eure-et-Loir, du Loiret, et particulièrement du Gâtinois. - Le safran du commerce est constitué par le stigmate bifurqué et tordu par la dessiccation. Il se présente en filaments élastiques, d'un beau rouge orangé très-foncé, d'une odeur très-suave et d'une saveur aromatique et amère. Il teint la salive en jaune. La poudre est d'un jaune rutilant. Comme la lumière prive le safran de sa couleur et le rend presque inerte, il faut le conserver dans des vases opaques et bien fermés. — Le safran qui est vieux est presque inerte, ce qui explique les contradictions qu'on trouve dans les auteurs relativement à ses effets. — Dans le commerce il existe deux sortes de safran : l'un dont les filaments sont simplement entremêlés et d'une couleur orange vive ; l'autre qui a été pressé avant sa dessiccation et dont la couleur est orange foncé. Le premier est plus répandu et plus estimé.
(randé le safran par une addition de curcuma lavé à « Les falsifications ordinaires sont l'eau (Fabre-Volpetière)humidité, les fleurons du carthame, du souci, d'éta-ntes'te crocus teintés artificiellement en rouge (Guibourt) (1). »les fleurs de grenadier hachées, des fibres musculaires desséchées, puis du sable, du mepuis quelques annéesplomb, etc. Une trop forte humidité se laisserait apercevoir au papier sans colle dans lequel on a encore falsifié presserait le safran avec des fleurs connues dans lecommerce sous lé nom . Les fleurons de fuminella; on ne connaît pas carthame et ceux de souci, que l'origine de ces fleurs; on croitme rencontre moins souvent, seront reconnus à ce que ce sontde petites fleurs tubuleusesavec tous les organes sexuels, et qu' un examen attentif fera reconnaître. Cet examen sera facile si l'on fait macérer préalablement dans l'eau le safran suspecté ; car alors les corolles tubuleuses des pétales coupés en lanières fleurons sont gonflées, et teints en jauneles autres organes sont aussi beaucoup plus apparents. Guibourt a signalé une(Winckler et Gruner ont donné les caractères différentiels queantre fraudeprésentent, qui consiste a ajouter aux stigmates qui constituent avec le safran des étamineslétales en jaune ; nitrate d'argent et le perchlorure de fer, les macérés de safran ainsi sophistiqué étant mis sur l'eau, celle-là est fortementdecolorée en jaune, carthame et les étamines plongent dans lde souci.)<ref>Voyez Chevallier, ''Dictionnaire des falsifications''eau, tandis que 3e édit., art. LA VIANDE.</ref>. — La viande musculaire desséchée donnerait une odeur désagréable par la combustion. Le safran épuisé, pressé entre les stigmates doigts, ne co-lorent les teindrait pas le liquide et surnagenten jaune : il ne colorerait pas non plus la salive.]Ensuite son odeur est faible. (On a aussi
Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques.____________________
- D'après Bouillon-Lagrange et Vogel, le safran contient pour 100 gr. de cette sub-stance, 10 gr. d'eau, 6.50 de gomme, 0.50 d'albumine, 65 de polychroïte, 0.50 de cire,tO du débris végétal, et une quantité indéterminée d'huile volatile. — La polychroïten'est pas une matière colorante pure ; il s'y trouve un cinquième d'huile volatile.,qu'Henry est parvenu à isoler. — L'huile volatile paraît être le véritable principe auquelon doit rapporter l'action médicale. — Le principe colorant (polychroïte) peut être fixésur les étoffes et leur donner une couleur jaune brillante; mais les rayons solaires netant pas à détruire cette couleur. — L'eau, l'alcool, le vinaigre, etc., dissolvent lesprincipes actifs du safran.: celte substance est d'un grand usage dans les arts et l'économie domestique. Elle fournitin beau principe colorant, mais peu stable. On l'emploie néanmoins dans les couleurs' Unes, pour la peinture et la teinture des étoffes de prix. On ajoute du safran aux aliments: pour en rehausser le goût, particulièrement dans le midi de l'Europe. En Espagne etSans quelques contrées de la France, on s'en sert pour colorer le pain, les gâteaux, leriz, les sauces, les liqueurs, etc. En Allemagne et en Angleterre, on en met dans lespâtisseries et dans beaucoup de ragoûts. En France, il est employé pour colorer le ver-micelle, lés pâtes d'Italie et quelquefois le beurre. Il sert enfin à colorer les produits del'art du confiseur et du liquoriste.<references/>
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET OOSES.
i L'INTÉMEOB.—Infusion (bonne préparation),tomme stomachique, 50 centigr. à 1 gr.par kilogramme d'eau; comme emména-gogue, de 1 à 2 gr.[943]
Pondrefraudé le safran par une addition de curcuma lavé à l'eau (Fabre-Volpetière), comme emménagogued'étamines de crocus teintés artificiellement en rouge (Guibourt)<ref>Dorvault, 50 centigr''l'Officine'', 6e édit. à2 gr.; comme stomachique, de 20 à 30centigrp.1066. </ref>.»
Itintore (1 sur 10 d'alcool à 80 degrés)[Depuis quelques années, de 1on a 8 grencore falsifié le safran avec des fleurs connues dans lecommerce sous le nom de ''fuminella'' ; on ne connaît pas l'origine de ces fleurs ; on croît que ce sont des pétales coupés en lanières et teints en jaune.Guibourt a signalé une autre fraude, qui consiste à ajouter aux stigmates qui constituent le safran des étamines teintes en potion.jaune ; toit alcoolique (1 le safran ainsi sophistiqué étant mis sur 8 dl'alcool à 60 deeau, celle-grés)là est fortement colorée en jaune, de 30 à 60 centigr.et les étamines plongent dans l'eau, en pilulestandis que les stigmates ne colorent pas le liquide et surnagent.]
«lirait aqueux (i sur 16 d'eau)''Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques'''. - D'après Bouillon-Lagrange et Vogel, le safran contient pour 100 gr. de 30 à 60centigrcette substance, 10 gr.d'eau, en pilules6.. Wp (par infusion50 de gomme, 5 sur 60 0.50 d'eau bouillanteet 100 albumine, 65 de sucrepolychroïte, ou 1 sur 5 0.50 de vin blanc cire, 10 du débris végétal, etJO desucreune quantité indéterminée d'huile volatile. (— La polychroïte n'est pas une matière colorante pure ; il s'y trouve un cinquième d'huile volatile, qu'Henry est parvenu à isoler. — L'huile volatile paraît être le véritable principe auquel on doit rapporter l'action médicale. — Le Codex de 1866 principe colorant (page 480polychroïte)«une peut être fixé sur les proportions suivantes : safranétoffes et leur donner une couleur jaune brillante ; mais les rayons solaires ne tardent pas à détruire cette couleur. — L'eau,l'alcool, le vinaigre, etc., dissolvent les principes actifs du safran.
■atovin-dè Malaga, 440 grCette substance est d'un grand usage dans les arts et l'économie domestique.; sucre blanc,Elle fournit«gfun beau principe colorant, mais peu stable.; 20 grammes de ce sirop contiennentOn l'emploie néanmoins dans les couleurs^partiesfines, pour la peinture et la teinture des étoffes de prix.solubles On ajoute du safran aux aliments pour en rehausser le goût, particulièrement dans le midi de 50 centigrl'Europe. En Espagne et dans quelques contrées de sa-H<kl5à30grla France, on s'en sert pour colorer le pain, les gâteaux, le riz, les sauces, les liqueurs, etc.En Allemagne et en Angleterre, on en potionmet dans les pâtisseries et dans beaucoup de ragoûts. En France, il est employé pour colorer le vermicelle, les pâtes d'Italie et quelquefois le beurre. Il sert enfin à colorer les produits de l'art du confiseur et du liquoriste.
A L'EXTÉRIEUR. — En infusion, pour lotions,
fomentations, collyres, etc.
Teinture, en frictions, fomentations, etc<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
Poudre, en cataplasmes, pommade, fumiga-
tions, etc.
{|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | A L'INTÉRIEUR. — Infusion (bonne préparation), comme stomachique, 50 centigr. à 1 gr.par kilogramme d'eau ; comme emménagogue, de 1 à 2 gr.<br \>Poudre, comme emménagogue, 50 centigr. à 2 gr. ; comme stomachique, de 20 à 30centigr.<br \>Teinture (1 sur 10 d'alcool à 80 degrés), de 1 à 8 gr., en potion.<br \>Extrait alcoolique (1 sur 8 d'alcool à 60 degrés), de 30 à 60 centigr., en pilules.<br \>Extrait aqueux (1 sur 16 d'eau), de 30 à 60 centigr., en pilules.<br \>Sirop (par infusion, 5 sur 60 d'eau bouillante et 100 de sucre, ou 1 sur 5 de vin blanc et 40 de sucre. (Le Codex de 1866 (page 480) donne les proportions suivantes : safran, 25 gr. ; vin de Malaga, 440 gr. ; sucre blanc, 500 gr. ; 20 grammes de ce sirop contiennent les parties solubles de 50 centigr. de safran), de l5 à 30gr., en potion.| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | A L'EXTÉRIEUR. — En infusion, pour lotions, fomentations, collyres, etc.<br \>Teinture, en frictions, fomentations, etc.<br \>Poudre, en cataplasmes, pommade, fumigations, etc.<br \>(Glycérolé de safran : extrait de safran, 1 gr.;glycérolé d'amidon, 30 gr.<br \>Mellite de safran (Barallier), miel blanc, 10 gr. ; safran pulvérisé, 25 à 50 centigr.)<br \><br \>Le safran entre dans les élixirs de propriétés, de longue vie et de Garus ; dans le laudanum liquide de Sydenham, la confection d'hyacinthe, conservée dans le Codex de 1866sous le nom d’''électuaire de safran composé'' (page 504), la confection Hamech, la thériaque, l'hiérapicra, les pilules de rufus, celles de cynoglosse, la confection aromatique de la pharmacopée de Londres, les pilules de vie de la pharmacopée allemande, les pilules tonico-purgatives de Machiavel, etc.|}
Mellite de safran (Barallier),miel blanc, 10 gr.;
safran pulvérisé, 25 à 50 centigr.)
Le les émanations du safran entre dans les élixirs de proprié-tés, de longue vie et de Garus; dans agissent si énergiquement sur le lau-danum liquide de Sydenhamsystème nerveux, la confectiondqu'hyacintheelles occasionnent des céphalalgies, des vertiges, des tremblements, conservée dans le Codex de 1866sous le nom l'accablement, et une sorte d'électuaire de safran composé(page 504), ivresse à ceux qui la confection Hamech, récoltent. Borelli et d'autres observateurs rapportent des cas où elles ont occasionné le coma et même la théria-que, lmort à des individus qui s'hiérapicra, les pilules étaient livrés au sommeil dans des chambres où il y avait beaucoup de rufussafran, cellesou sur des sacs qui ende cynoglosse, la confection aromatique de lapharmacopée de Londres, étaient remplis. Amatus Lusitanus et Kœnig ont vu ces émanations causer des ris immodérés et sardoniques. Aussi quelques médecins ont-ils rangé le safran parmi les pilules de vie dela pharmacopée allemandepoisons narcotiques. Les expériences d'Orfila, constatant qu'il n'est point délétère pour les pilules tonico-purgatives de Machiavelchiens, etc.ou du moins qu'il ne l'est qu'à
les émanations du safran agissent si énergiquement sur le système ner-;™ff, qufelles occasionnent des céphalalgies, des vertiges, des tremble-«, de l'accablement, et une sorte d'ivresse à ceux qui la récoltent.Wli et d'autres observateurs rapportent des cas où elles ont occasionnée eoma et même la mort à des individus qui s'étaient livrés au sommeil«des chambres où il y avait beaucoup de safran, ou sur des sacs qui en.Went remplis. Amatus Lusitanus et Koenig ont vu ces émanations causer•jS^.PÇiodérés et sardoniques. Aussi quelques médecins ont-ils rangé le____________________
«ran parmi les poisons narcotiques. Les-expériences d'Orfila, constatant<references/JJvnest point délétère pour les chiens, ou du moins qu'il ne l'est qu'à>
« DwïMlt, l'Officine, 6' édit., p. 1066.
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ntl SAFRANun degré très-faible, ne prouvent rien quant à ses effets sur l'homme. D'après Borelli et Friccius, le safran aurait une action singulière sur les chevaux. « On m'a dit, rapporte Borelli, que les chevaux qu'on occupait au transport du safran mouraient presque tous d'un pissement de sang. » Friccius raconte qu'une petite quantité de safran, donnée au cheval le plus vigoureux, lui cause une évacuation d'urine excessive, dont il meurt.
un degré très-faibleA petite dose, ne prouvent rien quant à ses effets sur le safran excite l'hommeDestomac, augmente l'après Borelli appétit et Fricciusfavorise la digestion ; à la dose de 12 centigr. et plus, il rend le safran aurait une action singulière sur leschevaux. « On m'a ditpouls plus fréquent, rapporte Borellila transpiration cutanée, que les chevaux qula sécrétion urinaire et d'autres sécrétions plus abondantes ; on occupait autransport éprouve du safran mouraient presque tous d'un pissement malaise, de sang. » Frjc.cius raconte qula chaleur à l'une petite quantité de safranépigastre, donnée au cheval le plusvigoureuxdes nausées, lui cause une évacuation d'urine excessive, dont des coliques. Quelquefois il meurtsurvient des hémorrhagies, les règles paraissent et une métrorrhagie peut avoir lieu.
A petite haute dose, le safran excite l'estomac, augmente l'appétit et favorise ladigestion ; porte à la dose de 12 centigr. tête et plusproduit la gaîté, il rend le pouls plus fréquentla transpiration cutanéedéveloppement des forces, la sécrétion urinaire et des facultés morales, un sommeil inquiet, une sorte d'autres sécrétions plusabondantes ivresse ; on éprouve il peut causer du malaisedélire, des vertiges, la pesanteur de tête, la chaleur faiblesse musculaire, la somnolence, la pâleur de la face, le ralentissement du pouls, et même la mort<ref>Ces symptômes sont ceux de l'empoisonnement par l'opium et exigent le même traitement. (Voyez à l'épigastreart. OPIUM.)</ref>. Ces derniers résultats, des nauséesdes coliquestoutefois, ne s'accordent ni avec l'expérience d'Alexander<ref>''Experimental essays'', etc. Quelquefois il survient des hémorrhagies</ref> qui dit en avoir avalé 4 scrupules sans en éprouver le plus léger effet, ni avec les règles paraissentet une métrorrhagie peut avoir lieuessais de Cullen, dont le scepticisme refuse même à cette substance les propriétés qu'on lui attribue.
A haute dose, le safran porte à la tête et produit la gaîté, le développe-ment des forces, des facultés morales, un sommeil inquiet, une sorted'ivresse ; il peut causer du délire, des vertiges, la pesanteur de tête, lafaiblesse musculaire, la somnolence, la pâleur de la face, le ralentissementdu pouls, et même la mort (1). Ces derniers résultats, toutefois, ne s'accor-dent ni avec l'expérience d'Alexander (2) qui dit en avoir avalé 4 scrupulessans en éprouver le plus léger effet, ni avec les essais de Cullen, dont lescepticisme refuse même à cette substance les propriétés qu'on lui attribue,ci « Je l'ai donné à grandes doses, dit cet auteur, sans en éprouver d'effetssensibles; à peine augmente-t-il la fréquence du pouls, et je ne me suisguère aperçu qu'il agisse comme anodin ou antispasmodique. J'ai eu, dansun cas ou deux, quelques raisons de croire qu'il jouissait d'une puissanceemménagogue ; mais, dans beaucoup d'autres, il a absolument trompé mesespérances, quoique réitéré à fortes doses. »
Si des résultats aussi contradictoires portent à croire que l'on a beaucoupexagéré les verlus vertus du safran, on peut aussi admettre qu'ils peuvent tenir aupays où cette plante a été cultivée, à l'époque de sa récolte, aux procédésemployés pour la cueillir et la dessécher, à son ancienneté, et surtout à safalsification.
Quoi qu'il en soit, le safran passe avec raison pour stimulant, antispasmo-dique antispasmodique et surtout emménagogue. Cette dernière propriété est la plus puis-santepuissante. Son usage, pour rappeler les règles, est tout à fait populaire; lesfemmes y ont recours sans consulter le médecin, bien que cette coutumepuisse donner lieu à des inconvénients lorsque l'aménorrhée est due à l'irri-tationirritation, à la phlegmasie ou à la pléthore, soit générale, soit locale. Quandl'absence des menstrues tient à l'atonie, l'usage du safran les fait souventreparaître. Roques considère le safran associé au castoréum comme l'un desmeilleurs emménagogues que l'on puisse administrer aux femmes faibles,nerveuses, et chez lesquelles la menstruation est lente et irrégulière. Unmédecin anglais, Ypey (3)<ref>''Journal des connaissances médico-chirurgicales'', 1851, p. 294.</ref>, conseille le safran pris en infusion avec du tbé auxfemmes dont la menstruation s'accompagne de douleur. Elles commencentacommencent à prendre cette infusion un peu avant l'époque, et continuent pendant quel-ques quelques jours. On s'est servi aussi du safran pour faire couler les lochies; mais,comme le plus souvent la suppression de ce flux est due à l'inflammationde l'utérus ou à un point inflammatoire quelconque, son usage, dans ce cas,devra être subordonné à l'examen sévère des causes efficientes de la mala-diemaladie. Comme antispasmodique sédatif, le safran a été recommandé dans lagastralgie, l'hypochondrie, la mélancolie, l'hystérie, les spasmes, 1 l'astnme,la coqueluche, les névroses viscérales, les coliques nerveuses, l'ictère pro-venant provenant de spasme, etc. Mais il n'est rationnellement indiqué qu'aulant quiautant qu'il
(1) Ces symptômes sont ceux de l'empoisonnement par l'opium et exigent le niGine trai -ment. (Voyez à l'art. OPIUM.)____________________
(2) Expérimental essays, etc.<references/>
(3) Journal des connaissances médico-chirurgicales, 1851, p. 294.
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SALICAIREn'existe aucun caractère phlegmasique, et que ces diverses affections sont purement spasmodiques ou nerveuses. 945
Roques a constaté la propriété aphrodisiaque du safran, signalée par Dioscoride. « Plusieurs malades, dit-il, à qui j'avais conseillé cette substance pour réveiller le ton de l'existé aucun caractère phlegmasiqueestomac, et m'ont assuré que ces diverses affections sontpurement spasmodiques ou nerveusesson action s'était propagée jusqu'aux organes reproducteurs ; quelques-uns ont éprouvé de très-forts désirs vénériens.»
Roques a constaté la propriété aphrodisiaque du safranA l'extérieur, signalée par Dios-corideil est employé comme résolutif et anodin ; «Plusieurs maladeson en met sur les cataplasmes pour dissiper les engorgements froids, dit-illes phlegmons, à qui jet pour hâter la disparition des ecchymoses. On le fait entrer dans les collyres calmants et résolutifs. On l'avais conseillé cette substancea quelquefois appliqué en sachet sur l'épigastre, pour calmer les vomissements nerveux, pour réveiller prévenir et arrêter le ton mal de mer. Larrey faisait usage, pour le pansement des brûlures, du cérat safrané (2 à 4gr. par 32 gr. de cérat). J'ai employé aussi ce mélange contre les gerçures du sein, les excoriations, les vésicatoires ulcérés, l'estomacintertrigo, met les exsudations eczémateuses des enfants ; il calme la douleur, dissipe l'ont assuré que son action s'était pro-pagée jusquinflammation, modère la suppuration et amène une prompte cicatrisation. (J'aux organes reproducteurs; quelques-uns ont éprouvé de très-forts désirs vénériensemploie fréquemment, comme cicatrisant, le glycérolé safranique. »
A En infusion ou en poudre, associé au sucre, au miel, à la glycérine, à l'extérieurexemple des médecins américains, il est employé comme résolutif et anodin; on se sert depuis quelque temps du safran en met frictions douces surles cataplasmes pour dissiper les engorgements froidsgencives, les phlegmons, etpour hâter dans le prurit de la disparition des ecchymosespremière dentition. On a aussi préconisé le fait entrer dans les collyrescalmants et résolutifs. On sirop de safran, pris à l'a quelquefois appliqué en sachet sur l'épigastreintérieur dans ces cas,pour calmer les vomissements nerveuxcomme sédatif, pour prévenir et arrêter sous le mal nom demer. Larrey faisait usage, pour le pansement des brûlures, du cérat safrané(2à4gr. par 32 gr. ''sirop de cérat). Jdentition'ai employé aussi ce mélange contre les ger-çures du sein, les excoriations, les vésicatoires ulcérés, l'intertrigo, et lesexsudations eczémateuses des enfants; il calme la douleur, dissipe l'inflam-mation, modère la suppuration et amène une prompte cicatrisation. ) (J'em-ploie fréquemmentKœpten, comme cicatrisant, le glycérolé safraniqueDelabarre.)
Èninfusion Velpeau emploie contre les affections cancéreuses ou en poudre, associé au sucre, au miel, à cancroïdes de la glycérinepeau, une pâte àl'exemple des médecins américains, on se sert depuis quelque temps dusafran en frictions douces sur les gencives, dans laquelle il a donné le prurit nom de la premièredentition''caustique sulfosafrané''. On a aussi préconisé le sirop Cette pâte, composée de deux parties de poudre de safran, pris à let d'intérieur dans cescasune partie d'acide sulfurique, comme sédatif, sous s'étend sur le nom mal qu'on veut détruire, en couche d'une épaisseur de sirop de dentition2 à 4 millimètres.) (Kcapten, DelabarreElle se sèche vite à l'air et forme une croûte dont l'action ne s'étend pas aux tissus voisins.)
Velpeau emploie contre les affections cancéreuses ou cancroïdes de la
. peau, une pâte à laquelle il a donné le nom de caustique sulfosafrané. Cette
pâte, cdmposée de deux parties de poudre de safran et d'une partie d'acide
sulfurique, s'étend sur le mal qu'on veut détruire, en couche d'une épaisseur
de 2 à 4 millimètres. Elle se sèche vite à l'air et forme une croûte dont l'ac-
tion ne s'étend pas aux tissus voisins.
[[Catégorie:Cazin 1868]]