contre la rétention du méconium. « On s'en sert avec avantage, dit Martin-Solon, à la suite des couches, dans quelques cas de péritonite, où l'on reconnaît l'indication d'évacuer le canal intestinal. Corvisart l'unissait au sirop de nerprun, et prescrivait ce mélange, un peu épais, à la fin des péripneumonies ; il obtenait de cette médication de grands avantages, que nous avons souvent observés dans le service de Husson, et que, depuis, nous avons fréquemment constatés. » On l'emploie avec succès comme anthelminthique, contre les lombrics. Dunant et Odier prétendent qu'on peut également s'en servir pour l'expulsion du ténia. Mérat n'est pas de cet avis ; il est certain que les faits n'ont que rarement répondu d'une manière affirmative à cette assertion. Cependant, employée conjointement avec la décoction de fougère mâle et l'éther, elle a quelquefois réussi au professeur Boursier dans le traitement de ce parasite dangereux. Il ne faut pas oublier qu'à l'époque où l'huile de ricin était préconisée comme ténifuge, on n'employait que celle qui nous venait d'Amérique, et dont l'efficacité anthelminthique était peut-être due aux principes plus âcres qu'elle contenait.
Lavergne (1)<ref>''Journal de médecine de Toulouse'', 1843.</ref> a obtenu la guérison d'un iléus très-grave causé par la rétention des matières fécales, en faisant administrer au malade le mélange de 20 gr. d'huile de ricin et de 65 gr. d'huile d'amandes douces. Le soulagement fut instantané. Néanmoins, on réitéra la potion, à prendre par cuillerées d'heure en heure : nouvelles selles en parties moulées. Dès ce moment, amélioration rapide.
« Pison rapporte qu'au Brésil on applique de l'huile de ricin sur le nombril des enfants, pour leur faire rendre des vers. Nous avons essayé de frictionner ainsi le ventre avec de l'huile de ricin, soit comme laxatif, soit comme anthelminthique ; nous avons rarement obtenu le premier, jamais le second de ces effets. On a vanté aussi l'usage de cette huile, en lavement ou en potion, contre la colique saturnine. Il s'en faut, d'après nos essais, du moins, que ce médicament procure de fréquentes et durables guérisons dans cette affection ; son action paraît le plus souvent insuffisante. Toutefois, on peut la prescrire avec avantage lorsque la maladie a peu d'intensité (2)<ref>''Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques'', t. XIV, p. 388.</ref>. »
J'ai souvent employé avec avantage dans les fièvres muqueuses, surtout chez les enfants, l'huile de ricin mêlée avec le suc d'oseille, l'infusion de menthe et du sucre, unis au moyen d'un peu de jaune d'œuf.
(Spencer Thompson se trouve aussi très-bien de cette huile dans les affections diarrhéiques et dysentériques chez les enfants (3)<ref>''Monthly Journ. of med. science'', 1846.</ref>.
Carnavale Arella (4)<ref>''Annales de thérapeutique'', t. V, p. 233.</ref> a retiré les plus grands avantages de l'huile de ricin à petites doses fréquemment répétées, comme remède antiphlogistique dans les affections inflammatoires de la muqueuse gastro-intestinale.)
Sous la forme d'émulsion, l'huile de ricin semble perdre un peu de sa propriété purgative et se rapproche des médicaments simplement émollients ; aussi convient-elle alors particulièrement dans les bronchites aiguës, sur la fin des pneumonies, etc., surtout lorsqu'il existe en même temps une tendance à la constipation.
Les feuilles du ricin, que certains auteurs ont à tort regardées comme âcres et vénéneuses, ne sont qu'émollientes ; appliquées fraîches ou légère-
tel fc" 1' df médecine de Toulouse, 1843.
î tSMlre de médecine et de chirurgie pratiques, t. XIV, p. 388.
faSy iouln.-°f med-^ience, 1SU6.
»l àmakt de thérapeutique, t. V, p. 233.
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ment fanées, elles calment, dit-on, les douleurs arthritiques; pilées et réduites en cataplasmes, on les applique sur les yeux dans l'ophthalmie et sur les inflammations locales des autres parties du corps ; macérées dans le vinaigre , on leur a attribué contre la gale, la teigne, les dartres, etc., une efficacité que l'expérience n'a pas confirmée. Dans le but d'activer ou de provoquer le travail de la lactation, alors que celle-ci se fait attendre ou se fait imparfai- tementimparfaitement, William (1) <ref>''The Lancet'', 1852.</ref> conseille l'application de feuilles de ricin, sous forme de cataplasme. D'après le médecin anglais, ce moyen serait tellement actif qu'il servirait même à établir la lactation chez les personnes qui n'ont pas eu d'enfants depuis longtemps, et même auprès de celles qui n'en ont jamais eu.....?
(Gilfillan, chirurgien du Long Island Collège College Hospital (TJU. S.), an- nonce (2) annonce<ref>''Amer. med. Times'' et ''Gazette médicale de Paris'', 1862, n° 24.</ref> qu'il a obtenu un résultat très-satisfaisant, dans quelques cas sem- blablessemblables, en substituant aux applications topiques l'administration à l'inté- rieur intérieur de l'extrait de feuilles de ricin. Les doses employées ont été de i 4 gr. environ, trois fois par jour.)
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