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Polygala (Cazin 1868)

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== Polygala ==
Voir la page Nom accepté : ''[[Polygala vulgaris]]''
POLYGALA VULGAIRE. Polygala vulgaris. L.
Polygala minor sive vulgaris. C. BAUH., TOURN.—Polygalonmultxs.lM^-
Laitier, — herbe au lait, — polygalon<center>POLYGALA VULGAIRE. ; • POLYGALACÉES. Fam. nat, — DIADELPHIE OCTANMIEPolygala vulgaris. L. Cette jolie plante vivace (PI. XXXI) croît dans presque toute la France. On la trouve dans les prairies sèches, le long des lisières des bois, suri pelouses des collinBS.
(1) Répertoire de chimie''Polygala minor sive vulgaris''. C. Bauh., 1858Tourn. — ''Polygalon multis''. J. Bauh.
(2) Bulletin de pharmacieLaitier, 1800— herbe au lait, t. I, p. 529— polygalon.
(3) Archives beiges de médecine militaire, 1853POLYGALACÉES. Fam. nat. — DIADELPHIE OCTANDRIE. L.</center>
downloadModeTextCette jolie plante vivace (Pl.vueXXXI) croît dans presque toute la France.download 894 On la trouve dans les prairies sèches, le long des lisières des bois, sur 1308les pelouses des collines.
POLYGALA VULGAIRE. [865 ]
l)egeriiitioii'''Description'''. — Racines dures, petites, un peu traçantes, filamenteuses, ligneuses , ;aunâtreset jaunâtres. — Tiges herbacées grêles, droites ou rampantes, longues d'environ 25 à 30 centimètres. — Feuilles sessiles, alternes, glabres, étroites, lancéolées, d'un vert pâle. — Fleurs le plus souvent bleues, quelquefois roses ou violettes, disposées en grappes terminales (mai-juin-juillet). — Calice à cinq divisions, dont deux très-grandes en forme d'ailes, de la même couleur que la corolle, et formant la partie la plus apparente de la fleur. — Corolle irrégulière, composée de cinq pétales, dont deux sont latéraux et les trois autres forment une espèce de tube qui s'ouvre en deux lèvres. — Huit étamines diadelphes. — Un ovaire supérieur. — Un style simple à stigmate épais, presque bifide. — Fruit : capsule un peu échancrée au sommet, comprimée, cordiforme, biloculaire. — Semences ovales.
■M centimètres. — .Feuilles sessiles, alternes, glabres, étroites, lancéolées, d'un vert == Polygala amer ==A — Fleurs le plus souvent bleues, quelquefois roses Nom accepté : ''[[Polygala amarella]]'' ou violettes, disposées en ''[[Polygala amara]]'' ?
' nappes terminales.(mai-juin-juillet). — Calice à cinq divisions, dont deux très-grandes
Informe d'ailes, de la même couleur que la corolle, et formant la partie la plus appa-
rente de la fleur. — Corolle irrégulière, composée de cinq, pétales, dont deux sont laté-
raux et les trois autres forment une espèce de tube qui s'ouvre en deux lèvres. — Huit
POLYGALA AMER (''Polygala amara'', L.étamines diadelphes.).— Un ovaire supérieur. — Un style simple h stigmate épaisIl croît dans les mêmes lieux, pres- que bifide. —Fruit : capsule un peu échancrée au sommetest plus petit, compriméevivace, cordiforme, bi- loculairëet paraît n'être qu'une variété du polygala vulgaire. — Semences ovalesIl est plus rare que ce dernier.
PonsALA AMEH (Polygala amara'''Description'''. — Racine rameuse, Lblanchâtre.)— Tiges nombreuses, plus étalées, glabres. — Il croît dans Feuilles radicales arrondies, les mêmes lieuxcaulinaires lancéolées, est pluspetitlinéaires, vivacealternes. — Fleurs bleues, et paraît n'être qu'une variété du polygala vulgairerarement blanches, en grappes terminales (juin-juillet). Il est " plus rare que ce dernier— Capsules cordiformes, comprimées, s'ouvrant en deux valves.
Description'''Parties usitées'''. — Racine rameuse, blanchâtreToute la plante du polygala vulgaire. La racine seulement du polygala amer. — Tiges nombreuses, plus étalées,
■ glabres.— Feuilles radicales arrondies, les caulinaires lancéolées, linéaires, alternes'''Récolte'''. — Le polygala vulgaire fleurit un mois plus tard que le polygala amer ; Fleurs bleues, rarement blanches, en grappes terminales (juin-juillet)on le récolte pendant la floraison. — Capsules cor- iormes, comprimées, sL'ouvrant autre se récolte en hiver ou au printemps. On vend ordinairement ces deux valvesespèces l'une pour l'autre : on les mélange même au ''polygala Senega'' ou de ''Virginie''. Ces racines se sèchent facilement et conservent leurs formes.
Parties usitées['''Culture'''. — Toute la plante du Le polygala vulgairesuffit pour les besoins de la médecine. La racine seulement du polygala .amerOn peut le multiplier par boutures, par marcottes ou par semis. ]
Récolte'''Propriétés pHysiques et chimiques'''. — Le L'odeur du polygala vulgaire fleurit un mois plus tard que le polygala amerest presque nulle ; on le récolte pendant la floraisonsa saveur est légèrement amère et comme sucrée dans les racines et les fleurs. L'autre se récolte en hiver ou au printemps. On vend ordinairement ces deux espèces lD'après Pfaff, la racine contient une pour l'autre : on les mélange même au mhjijAa Senega ou résine jaune, une matière douce, de Virginie. Ces racines se sèchent facilement et conservent leurs tonnesla gomme, du tannin modifié, de la fibre ligneuse.
-Toutes les parties du polygala amer, la racine surtout, sont d': [Cultureune amertume très-prononcée. — Le polygala vulgaire suffit pour les besoins C'est surtout dans l'écorce de la médecinesa racine que paraît résider son principe actif. On peut
■ le multiplier par boutures, par marcottes ou par semis.]
<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.Propriétés pHysiques et chimiques. — L'odeur du polygala vulgaire ... est presque nulle ; sa saveur est légèrement amère et comme sucrée dans les racines et ! Meurs. D'après Piaff, la racine contient une résine jaune, une matière douce, de la ;' gomme,' du-tannin modifié,, de la fibre ligneuse. </center>
Toùteslés parties"du polygala amer, ta racine surtout, sont d'une amertume très-
; prononcée, c'est surtout dans l'écorce de sa racine que paraît résider son principe
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{|align="center"| style="padding:0.5em;width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | A L'INTÉRIEUR. — Infusion (polygala vulgaire,toute la plante), 30 à 60 gr.par kilogramme d' eau.<br \>Décoction de la racine (polygala amer), 30 gr. par kilogramme d'eau.| style="padding: PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES0.5em; width:300px; text-align:left;" | Poudre, 30 centigr. à 2 gr., comme purgatif.<br \>On prescrit l'une et l'autre espèce en sirop, teinture, vin,, extrait aqueux, extrait alcoolique. |}
■ i L'iMÉmÉDR. — Infusion (polygala vulgaire,
■ toute Le polygala vulgaire est tonique, expectorant, sudorifique. A dose élevée, il est un peu émétique. On l'a fréquemment employé dans les diverses affections de poitrine. On l'a préconisé dans la plante)dernière période des catarrhes pulmonaires aigus, 30 dans les bronchites chroniques, l'hydrothorax, le croup, les affections rhumatismales, etc. Van Swieten lui a attribué les propriétés du polygala de Virginie contre les phlegmasies de la poitrine. Coste et Wilmet disent l'avoir donné avec succès dans la phthisie. Gmelin<ref>''Flora Siberica'', t. IV, p. 64. </ref> dit qu'on s'en sert en Sibérie contre la syphilis. « Nous ne voyons pas pourquoi, disent Mérat et Delens, on ne l'essaierait pas dans la tendance à 60 grla phthisie commençante. » Les anciens lui attribuaient la propriété d'augmenter le lait des bestiaux. par kilogramme
; :;faû. yLe polygala vulgaire ayant été souvent employé pour le polygala amer, dont les propriétés sont plus actives, on a souvent attribué à celui-"■■là des résultats dus à celui-ci. « C'est, dit Gauthier<ref>■■>; ' ■ ■ 'Manuel des plantes médicinales'', p. 849. </ref> de cette confusion entre les
': Décoction de la racine (polygala amer), 30 gr. ____________________
. .. tar kilogramme d'eau.. <references/>
Poudre, 30 centigr. à 2 gr., comme pur-
gatif.
On prescrit l'une et l'autre espèce en sirop, teinture, vin,, extrait aqueux, extrait alcoo- lique. [866]
■: i. ^?P9]jgft^a vulgaire est tonique, expectorant, sudorifique. A dose élevée, !«.iinpeu. érriétique. On l'a fréquemment employé dans les diverses affections, déç.poitrine,.: On l'a'préconisé dans deux variétés que vient la dernière période des ca- rarrnesjpulmqnaires aigus, dans les bronchites chroniques, ldifficulté d'hydrothorax, lecronpjjlés'/affections rhumatismales, etc. Van Swieten lui a attribué accorder les PFOSriÇtés;.d'u;auteurs qui ont parlé du polygala de Virginie contre les phlegmasies de la poitrine. »
I fs!^^ilttei; disent lOn a proposé le polygala amer comme succédané du polygala de Virginie ('avoir donné avec succès 'polygala senega'', L.). On le donne dans le catarrhe bronchique et pour prévenir la phthisie. Gme- , surtout celle des glandes bronchiques et la phthisie laryngée<ref>(1) dit qu'on s'en sert en Sibérie contre la syphilisAncien Journal de médecine'', t. « Nous ne voyons pas pourquoiLXXIV, disent Mérat et Delens, on ne l'essaierait pas p. 63.</ref>. On le prescrit aussi en décoction dans la tendance jyWMisïéi commençantele traitement de ces maladies comme sudorifique. » Les anciens lui attribuaient la propriété
Stoll et Colin<ref>''Obs. circa morb.'', «tenterIjjetc.lait des bestiaux, t. dnntipolySâla vulgaire ayant été souvent employé pour le polygala amerII, p. 198.<™jles Propriétés sont /ref> ont retiré le plus activesgrand avantage, on dans les affections pulmonaires où il y a souvent attribué à celui-là des «suitats dus à celui-ciatonie et abondante sécrétion de mucosités, de l'emploi du polygala amer. « CIls le donnaient ainsi préparé : racine de polygala 90 gr. ; faites bouillir dans 1 litre 1/2 d'esteau réduit à moitié ; ajoutez, dit Gauthier (2) après avoir passé, 30 gr. de sirop d'hyssope et autant de sirop de pavot blanc. On donne cette confusion entre les préparation à la dose de 120 gr., que l'on renouvelle trois fois par jour.
': iHCoste cite,ora avec toute la candeur qui le caractérise,«Wcadouze poitrinaires de vingt-cinq à trente ans, tdu nombre desquels étaient quatre jeunes filles, qui ont fait usage du polygala amer ; l'auteur croit devoir lui attribuer le salut de dix d'entre eux. IVL'autopsie démontra l'incurabilité antérieure de plusieurs mois à l'usage de ce remède, pchez ceux qui succombèrent. 64C'est-à-dire que, pour tout médecin observateur, les dix malades guéris seraient probablement aujourd'hui, grâce aux moyens explorateurs que nous possédons, tout simplement considérés comme atteints de catarrhes pulmonaires chroniques.
: "mnM Burtin a employé le polygala vulgaire et le polygala amer avec autant de succès que Coste et Wilmet contre les affections chroniques des plantes médicinales, p. 849voies respiratoires.
55 Les médecins de Vienne administrent le polygala de la manière suivante : polygala pulvérisé et sucre royal de chaque, 1 gr. 20 centigr. Après cette dose, qu'on administre tous les matins, on donne une tasse de la décoction suivante : faites bouillir, dans 1 livre 1/2 d'eau, 8 gr. de racine de polygala amer, coupée menu ; après avoir passé, ajoutez partie égale de lait récent. On prend plusieurs tasses de ce mélange dans le courant de la journée.
downloadModeTextGessner a reconnu au polygala amer, qu'il appelle ''amarella'', une propriété purgative ; l'infusion d'une poignée de ses parties herbacées, faites pendant une nuit dans un verre de vin, le purgea, dit-il, sans aucune espèce d'accident.vue.download 895 sur 1308
Je considère la racine de polygala amer comme un tonique fort utile et dont l'action se porte principalement sur les organes respiratoires. Je l'ai fréquemment employée dans les catarrhes chroniques accompagnés d'expectoration plus ou moins abondante, dans l'asthme humide, dans l'hydrothorax ; mais je dois avouer qu'elle n'a jamais produit un bon effet quand la toux était sèche et que l'irritation fébrile existait. C'est presque toujours coupée avec le lait que je donne la décoction de polygala. J'ai guéri, par le seul usage de ce mélange, un jeune homme du village de Carly, qui, arrivé à une extrême maigreur, éprouvait une toux avec expectoration abondante, d'apparence mucoso-purulente, jaunâtre, épaisse. Le rétablissement de ce malade était complet après six semaines de l'emploi journalier de la décoction de polygala.
866 POLYGALA VULGAIREJ'ai souvent associé au polygala, selon l'état des malades, le lichen pulmonaire ou d'Islande, les sommités d'hyssope, de lierre terrestre ou d'hypéricum, et, plus souvent encore, pour en modérer l'activité, la racine de guimauve, les fleurs de bouillon blanc ou celles de tussilage.
deux variétés que vient la difficulté d'accorder les auteurs qui ont parlé d polygala. » u ____________________
On a proposé le polygala amer comme succédané du polygala de virai nie (polygala senega, L.). On le donne'dans le catarrhe bronchique et pour prévenir la phthisie, surtout celle des glandes bronchiques et la phthisie laryngée (1). On le prescrit aussi en décoction dans le traitement de ces ma- ladies comme sudorifique: <references/>
Stoll et Colin (2) ont retiré le plus grand avantage, dans les affections
pulmonaires où il y a atonie et abondante sécrétion de mucosités, de l'em-
ploi du polygala amer. Ils le donnaient ainsi préparé : racine de polygala
90 gr.; faites bouillir dans 1 litre 1/2 d'eau réduit à moitié; ajoutez, après
avoir passé, 30 gr. de sirop d'hyssope et autant de sirop de pavot'blanc.
On donne cette préparation à la dose de 120 gr., que l'on renouvelle trois
fois par jour.
 
Coste cite, avec toute la candeur qui le caractérise, douze poitrinaires de
vingt-cinq à trente ans, du nombre desquels étaient quatre jeunes filles, qui
ont fait usage du polygala amer; l'auteur croit devoir lui attribuer le salut
de dix d'entre eux. L'autopsie démontra l'incurabilité antérieure de plu-
sieurs mois à l'usage de ce remède, chez ceux qui succombèrent. C'est-à-
dire que, pour tout médecin observateur, les dix malades guéris seraient
probablement aujourd'hui, grâce aux moyens explorateurs que nous possé-
dons, tout simplement considérés comme atteints de catarrhes pulmonaires
chroniques.
 
Burtin a employé le polygala vulgaire et le polygala amer avec autant de
succès que Coste et Wilm'et contre les affections chroniques des voies res-
piratoires.
 
Les médecins de Vienne administrent le polygala de la manière suivante: ;
polygala pulvérisé et sucre royal de chaque, 1 gr. 20 centigr. Après celte
dose, qu'on administre tous les matins, on donne une tasse de la décoction
suivante : faites bouillir, dans 1 livre 1/2 d'eau, 8 gr. de racine de polygala ?
amer, coupée menu; après avoir passé, ajoutez partie égale de lait récent.
On prend plusieurs tasses de ce mélange dans le courant de la journée.
 
Gessner a reconnu au polygala amer, qu'il appelle amarella, une propriété
purgative; l'infusion d'une poignée de ses parties herbacées, faites pendant
une nuit dans un verre de vin, le purgea, dit-il, sans aucune espèce d'acci-
dent.
 
Je considère la racine de polygala amer comme un tonique fort utile et
dont l'action se porte principalement sur les organes respiratoires. Je l'ai
fréquemment employée dans les catarrhes chroniques accompagnés d's-
pectoration plus ou moins abondante, dans l'asthme humide, dans l'hydro-
îhorax; mais je dois avouer qu'elle n'a jamais produit un bon effet quand la
toux était sèche et que l'irritation fébrile existait. C'est presque toujours
"coupée avec le lait que je donne la décoction de polygala. J'ai guéri, parle
seul usage de ce mélange, un jeune homme du village de Carly, qui, armt
à une extrême maigreur, éprouvait une toux avec expectoration abondante,
d'apparence rhucoso-purulenté, jaunâtre, épaisse. Le rétablissement de ce
malade était complet après six semaines de l'emploi journalier de la décoc-
tion de polygala.
 
J'ai souvent associé au polygala, selon l'étal des malades, le lichen pulmo-
naire ou d'Islande, les sommités d'hyssope, de lierre terrestre ou dOT"
ricum, et, plus souvent encore, pour en modérer l'activité, la racine
guimauve, les fleurs de bouillon blanc ou celles de tussilage.
 
(1) Ancien Journal de médecine, t. LXXIV, p. 63.
 
(2) Obs. circa morb., etc., t. II, p. 198.
[[Catégorie:Cazin 1868]]
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