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Le pissenlit est tonique, diurétique, antiscorbutique, dépuratif. Il egiest fréquemment employé dans la débilité, des voies digestives, les affectionschroniques des viscères (ictère, hépatite chronique), engorgement de larate, etc., Fhydropisiel'hydropisie, les.affections chroniques de la peau, le scorbut , lescachexies, etc.
Cette plante, autrefois très en usage, a été trop oubliée de nos jours ex-cepté , excepté dans la médecine populaire. Il en est du pissenlit comme de la pa-tience patience chez nos campagnards ; ils le mettent dans toutes les tisanes, et l'em-ploient emploient dans toutes les maladies.
(Très-employé en Angleterre, le taraxacum y est classé parmi les médica-ments médicaments altérants); il y est très-vanté contre les maladies du foie et les affec-tions affections cutanées chroniques. Pemperton l'administrait avec succès sous formed'infusion aqueuse ou d'extrait dans l'hépatite chronique, et la plupart despraticiens anglais le prescrivent dans cette affection, contre laquelle il passepour avoir une action spéciale. Van Swieten en faisait un fréquent usagepour résoudre les engorgements abdominaux nés de tièvres fièvres intermittentesou d'affections hypocondriaques invétérées. lien Il en mêlait souvent le suc à'ceux de cerfeuil, de fumeterre et de cresson, dans le petit-lait. Bonafos(l)<ref>''Recueil d'observations'', t. II, p. 360.</ref> a employé avec succès le suc de pissenlit chez deux militaires affectésd'hydropisie. Stoll faisait un grand usage de cette chicoracée; il la donnait'. souvent en décoction nitrée dans les fièvres bilieuses, et elle faisait partiede la plupart de ses tisanes. Zimmermann, appelé auprès du grand Fré-déric Frédéric atteint d'une hydropisie de poitrine, prescrivit l'usage du suc de cetteplante, qui le soulagea beaucoup en excitant la sécrétion urinaire. Itard (2)<ref>''Dictionnaire des sciences médicales'', t. XXII, p. 404.</ref> a vu une anasarque assez considérable se dissiper au bout de trois semainespar l'usage de ce suc. Hanin eut de fréquentes occasions d'observer les bonseffets du pissenlit dans les hydropisies. Le suc de pissenlit, mêlé avec celuide saponaire et de trèfle d'eau, est regardé par Roques comme un puissantremède contre les dartres invétérées, et surtout contre les fièvres quartes. -,
Je donne souvent le pissenlit dans les vices de sécrétion de la bile, dansl'ictère essentiel ou symptomatique, et surtout dans les engorgements hépa-tiques hépatiques ou spléniques qui suivent les fièvres intermittentes, dans la cachexiepaludéenne et les hydropisies. Je l'associe le plus souvent, dans ces dernierscas, comme l'indique Roques, à la saponaire et au trèfle d'eau. Je l'admi-nistre administre seul en décoction dans la convalescence des fièvres muqueuseselmuqueuses et adynamiques, pour relever les forces digestives et rétablir les sécrétions.
Le suc de pissenlit en topique est détersif; délayé avec l'eau de fenouil,il a été autrefois mis en usage dans la palp'ébrite palpébrite chronique.
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(1) ''Recueil d'observations'', t. II, p. 360.
(2) Dictionnaire des sciences médicales, t. XXII, p. lt0&.
[[Catégorie:Cazin 1868]]