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Pins et sapins (Cazin 1868)

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L'essence de térébenthine a été employée dans le tétanos. W. Tomes a rapporté un cas où, après avoir provoqué des vomissements, elle fit cesser promptement des contractions musculaires. Le trismus reparut quatre fois et chaque fois le même moyen le fit disparaître. Philipps (1)<ref>''Med. chirurg. trans.'', t. VI, p. 65.</ref> a vu, par l'administration de ce médicament, des convulsions violentes se dissiper très-promptement. Weaver, E. Percival et D. Lithgow ont réussi, le premier dans un cas de catalepsie vermineuse, les deux autres dans des circonstances qui étaient étrangères à la présence des vers dans les voies digestives. Moran dit avoir employé avec succès l'essence de térébenthine dans l'apoplexie, la paralysie, l'asthme, etc.
A haute dose, ce médicament est anthelminthique. C'est surtout contre le tænia qu'il a été prescrit avec succès. Cross, Kennedy, Ozanam, Gomez, Knox, Melo, etc., l'ont préconisé contre cet entozoaire. Il n'est pas moins utile contre les lombrics, les ascarides et autres vers intestinaux. Je l'ai souvent employé en lavement contre les ascarides. Le traitement contre le tænia en exige de fortes doses, tant par la bouche qu'en lavement. Pommier (2)<ref>''Bulletin des sciences médicales de Férussac'', t. VII, p. 364.</ref> l'a donné en en portant la dose jusqu'à 180 gr. sans inconvénient.
L'huile essentielle de térébenthine est employée depuis longtemps contrela fièvre puerpérale par Kinneir d'Edimbourg (3)<ref>''Nouvelle bibliothèque médicale'', t. IX, p. 129.</ref>. Il la donne jusqu'à ce queles symptômes de la maladie soient apaisés. Suivant ce médecin, il est rarequ'on soit même obligé d'en prendre plus de trois ou quatre fois pourobtenir ce résultat. Rarement l'essence est vomie. On la fait précéder delàde la saignée et de la purgation par le calomel; elle favorise l'effet de ce dernier,. Douglas regarde cette essence comme le remède le plus certain de la péri-tonitepéritonite, même dans les cas les plus graves. En 1815, Atkinson(4) donna8gr<ref>''Journal général de médecine'',t. LV, p. 131.</ref> donna 8 gr. d'essence de térébenthine dans un peu d'eau de menthe à une femme atta-quée attaquée de péritonite, ce qu'il répéta quatre fois en quatre heures, et dès lelendemain les douleurs péritonéales avaient cessé; quelques applicationstopiques du même moyen la guérirent complètement.
D'un autre côté, Trousseau et Pidoux nient formellement cette efficacité,. Ils regardent les cas où son administration a été suivie de succès, commeaccidentels et dus à des constipations, à des engouements stercoraux ducoecum cœcum ou de la portion sigmoïde du côlon, lesquels causent de vives dou-leursdouleurs, du gonflement abdominal, de la rénitence dans une des régions in-guinalesinguinales, et qui peuvent, si on n'en débarrasse promptement les nouvellesaccouchées, amener des entérites phlegmoneuses, des abcès dans le tissatissu cellulaire qui unit aux deux fosses iliaques les deux portions d'intestin indi-quées indiquées ci-dessus, et même causer des péritonites partielles, rarement géné-raliséesgénéralisées ; Les faits qui se- sont offerts à mon observation viennent à l'appui decette opinion, que je partage en tous points.
Durande a employé l'essence de térébenthine mêlée à partie égale d'etheréther sulfurique, dans les coliques hépatiques dues à la présence de concrétionsbiliaires. Rlinglake (5) Klinglake<ref>''Med. and phys. Journ.'', 1821.</ref> a fait cesser des accidents effrayants du bas-ventre,comme météorisation, vomissements, douleurs, etc., à la suite d'une con-stipation constipation opiniâtre qui avait résisté aux moyens les plus énergiques, à 1 aine'aide de,15 gr. d'essence de térébenthine dans 30 gr. d'huile de ricin, à prendretoutes les deux heures- jusqu'à ce que le ventre s'ouvrît. Les vomissemenvomissements s'arrêtèrent dès la première dose, et, à la quatrième, les selles survinrent.
Enfin, l'essence de térébenthine a été prescrite dans la goutte, Ie ™uina"tismele rhumatisme, les fièvres intermittentes, les empoisonnements par l'acide hydroej^nique hydrocyanique ou l'opium, la ' salivation mercurielle, le diabète, l'anasarque,la
(1) Med. chirurg. trans., t. VI, p. 05.• (2) Bulletin des sciences médicales de Férussa'c, t. VII, p. 364.____________________
(3) Nouvelle bibliothèque médicale, t. IX, p. 129., (b) Journal général de médecine, t. LV, p. 131. '<references/>
(5) Med. and phys. Journ., 1821.
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PINS ET SAPINSnéphrite albumineuse chronique, les hémorrhagies, etc. Moran (1)<ref></ref> l'a donnée contre les fièvres intermittentes au début de l'accès, à la dose de 60 gr., mêlée à du sucre et à l'eau ; il en résulta une chaleur très-vive dans l'estomac avec des efforts de vomissement ; les symptômes fébriles disparurent pour ne plus revenir. Cullen (2)<ref></ref> dit qu'en en frictionnant le dos, elle est utile dans ces fièvres. Carl Hayny (3)<ref></ref> fit frictionner, matin et soir, le rachis avec 15 gr. de cette essence, chez deux individus atteints de fièvre intermittente tierce depuis plusieurs mois. La maladie céda au bout de deux jours. Il résulte des recherches d'Emmert (4)<ref></ref>, que l'huile de térébenthine est le meilleur moyen de combattre les symptômes de l'empoisonnement par l'acide hydrocyanique. Jerkins (5)<ref></ref> a traité avec efficacité, par cette essence donnée à l'intérieur et en lavement, un empoisonnement causé par la teinture d'opium ; il en employa par cette voie 30 gr., et 60 gr. en potion avec 30 gr. d'huile de ricin, dont le malade buvait trois cuillerées à café de quart d'heure en quart d'heure. E. Geding (6)<ref></ref> et plusieurs de ses collègues ont employé l'huile essentielle de térébenthine dans la salivation mercurielle : on fait un gargarisme avec 250 gr. d'eau, 8 gr. de gomme et 8 gr. d'huile essentielle, dont on se sert de temps en temps. Werlhoff l'a donnée dans les hydropisies à la dose de 6 gr. de deux heures en deux heures, dans une émulsion nitrée. 847
néphrite albumineuse chronique, les hémorrhagies, etc. Moran (1) l'On a don-née préconisé contre les fièvres intermittentes au début de l'accès, à anasarque un vin térébenthiné dont voici la dose formulé : essence de 60 térébenthine, 10 gr.,mêlée à du sucre et à l'eau; il en résulta une chaleur très-vive dans l'esto-mac avec des efforts suc de vomissement; les symptômes fébriles disparurentipurneplus revenir. Gullen (2) dit qu'en en frictionnant le doscitron, elle est: feîe dans ces fièvres. Cari Hayny (3) fit frictionner, matin et soir, le rachisavec 15 30 gr. de cette essence, chez deux individus atteints de fièvre intermit-tente tierce; depuis plusieurs mois. La maladie céda au bout de deux jours.'ftresulfed.es recherches d'Emmert (4)vin blanc, que l'huile de térébenthine est lemeilleur moyen de combattre les symptômes de l'empoisonnement parl'acidehydrocyanique120gr. Jerkins (S) a traité avec efficacité, par cette essence; donnée à l'intérieur et en lavement, un empoisonnement causé par la tein-< lire d'opium; il en employa par cette voie 30 6O gr., matin et 60 grsoir. en potion avec30 gr. d'huile de ricin, dont le malade buvait trois cuillerées à café de quart; l'heure en quart d'heure. E. Geding (6) et plusieurs de ses collègues ont• employé l'huile essentielle de térébenthine dans la salivation mercurielle :ion fait un gargarisme avec 250 gr. d'eau, 8 gr. de gomme et 8 gr. d'huileessentielle, dont on se sert de temps en temps. Werlhoff Ta donnée dansles.hydropisies à la dose de 6 gr. de deux heures en deux heures, dans une' émulsidn nitrée.
'-{On Smith (7)<ref></ref> a préconisé contre rapporté des faits nombreux qui prouvent l'anasarque un vin térébenthine dont voici laformuléefficacité de cette huile contre les diverses espèces d': essence dé térébenthine, 10 grhémorrhagies et sa supériorité sur les autres styptiques ou astringents. ; suc de citronLa dose ordinaire, dit Smith, est de 30 gouttes répétées toutes les trois ou quatre heures ; cependant on peut aller jusqu'à 4 gr. ; vin blanc,dans les cas où l'hémorrhagie menace l'existence du malade. On la donne dans l'eau aromatisée avec du sirop d'orange ou toutJ20grautre sirop.;6O gr., matin Il faut apporter une grande réserve dans l'emploi de ce moyen et soiren suivre attentivement les effets.)
.-■' Smith (7) On a rapporté des faits nombreux qui prouvent vanté l'efficacité de cettehuile ce médicament contre les diverses espèces dle 'hémorrhagies et sa supériorité sur lesautres styptiques ou astringents. La dose ordinaire, dit Smith, est de30 gouttes répétées toutes les trois ou quatre heures ; cependant on peutj aller jusqu'à 4 gr. dans les cas où lpurpura hemorrhagica'hémorrhagie menace l'existence du ma-. jade. On la donne dans l'eau aromatisée avec du sirop d'orange ou toutautre sirop, Il faut apporter une grande réserve dans l'emploi de ce moyen' eten suivre attentivement les effets.(On ayante l'efficacité de ce médicament contre le purpura hemorrhagica,pfaoptysiehémoptysie. Un cas remaquable remarquable de guérison d'une hématurie grave est re-laté relaté dans le ''British médical medical Journal'', sept. 1837.)
v,;,0p. On a prescrit l'emploi de l'essence de térébenthine dans quelques inflam-Bâtionsdes. inflammations des yeux. Guthrie l'a préconisée dans celles qui sont profondes.JtinichaelCarmichael, de Dublin (8)<ref></ref>, et plusieurs médecins anglais, l'ont recomman-; ftéexontre recommandée contre les iritis et les choroïdites chroniques.
^{A l'extérieur, l'huile essentielle de térébenthine est d'une grande utilitécranmé comme révulsive. Elle cause, en frictions sur la peau, une rougeur érythé- ï^teusejassagèreérythémateuse passagère. Je la préfère à la pommade stibiée et à l'huile de croton,||Rrubé.fler pour rubéfier la face antérieure de la poitrine dans la coqueluche; elle est :*,?:'^PPortable plus supportable que la première, et beaucoup moins chère que la seconde, ;£etfe sans être moins efficace. J'en ai retiré de grands avantages clans dans la bron-wteciironiquebronchite chronique, la phthisie, la péritonite chronique, etc. Quand on veut :|Wr^produire un effet prompt et énergique, on met de l'essence de térébenthineOii'iP P,asnie- &e sur un cataplasme. Ce dernier est à peine appliqué depuis quelques secondesH H qu'il cause des picotements, un sentiment de chaleur difficilement suppor-
' :îl KS** $*» *• m, P- 64.
'(?)Lond<,rJ:fn? sur9l<>al, etc., t. VI, p. 329.
■ "•en., t. III, p, 52,
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