|nomcourtsuivant=Oreille de Judas
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== Orchis == Nom accepté : ''[[Orchis mascula]]''
<center>ORCHIS MALE. Orchis mascula. L.
tyûttlmorio ''Orchis morio mas foinsmaculatisfoliis maculatis''. C. BAUHBauh. — ''Orchis major, Iota tota purpurea :t Y: - maculoso folio''. 3J. BAUHBauh. — ''Cynosorchis morio mas''. GERGer.
Testicule de chien, — patte de loup, — salep français.
.^L'orchis rhâlemâle, plante vivace (PIPl. XXVIII) croît dans les bois et dans lesprairies humides de toute l'Europe, avec plusieurs autres belles espècesd'orchis.
infein*C1"'^*ioM" ~~ ''Description'''. - Racine composée de deux tubercules charnus, ovales, allongés,cvSmSUnn0nt|S inégaux, surmontés de Plu3ieurs libres plusieurs fibres radicales simples. — Tige droite, simple, glabre,_/_^uP^'lue cylindrique, nue dans la partie supérieure. — Feuilles alternes, oblongues, engainantes,
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luisantes, d'un vert clair, quelquefois parsemées de taches noires réunies à la hase j»de la tige. — Fleurs purpurines disposées en un bel épi terminal, de 10 à 12 cenlimèirescentimètres de longueur (avril-mai). — Point de calice. — Corolle divisée en six pétales, donl IrAtrois extérieurs tenant lieu de calice; deux intérieurs souvent réunis en voûte,'le sixièmeinférieur en lèvre pendante, quadrilobée au limbe, à éperon obtus. — Fruits à troiscôtes, contenant de très-petites graines assez semblables à de la sciure de bois,.
'''Parties usitées'''. — Les tubercules.
'''Récolte'''. — Tous les orchis d'Europe ( ''Orchis militaris''. — ''Orchis bifolw «tebifolia'', ''orchis latifolia''. — ''Orchis morio''. — ''Orchis maculata'', etc.) peuvent remplacer le salep dePerse.
Parmi ces espèces récoltées en juin, ou mieux, suivant Beissenhertz, de Munich enjuillet, lorsque la fleur et la tige meurent, on choisit les bulbes les plus beaux, on lesdépouille de leurs fibres et de leur enveloppe, or. on les lave à l'eau froide, on les essuieet on les fait tremper pendant quelques minutes dans l'eau bouillante ; on les égoutleégoutte, on les enfile en manière de chapelet, et on les expose au soleil, où elles acquièrent uneconsistance cornée. Autre procédé : après avoir lavé et essuyé les bulbes, on les plateplace sur des plateaux de fer-blanc ou sur une claie couverte de papier, qu'on place dansundans un four médiocrement chaud, et qu'on a soin de retirer lorsqu'elles ont acquis une certainetransparence. Dans cet état, on les réduit aisément en poudre, et on en obtient une fa-rine farine aussi blanche et aussi pure que le salep qu'on fait venir à grands frais de la Perseet de la Turquie. Geoffroy (1) <ref>''Mémoires de l'Académie des sciences'', 1740.</ref> obtint de nos orchis un salep tout à fait semblable à celuide Perse. Depuis, Retzius, Moult, Coste et Wilmet, Bodart, WaulersWauters, Burtin, Desbois, lede Rochefort, ont obtenu les mêmes résultats. « J'en ai vu faire à Edimbourg, dit Cullen,en parlant de la farine de salep, qui était aussi pure et aussi parfaite que celle qui nousvient de Turquie. Le commerce, dit Fée (2)<ref>''Cours d'histoire naturelle pharmaceutique'', t. I, p. 366.</ref>, tirait autrefois le salep de la Perse, tlet même encore aujourd'hui, que la France nous le fournit, on ne manque guère de luidonner la Perse pour patrie. Il serait bien temps de revenir à des idées plus saines et dese persuader que nos productions indigènes valent, dans le plus grand nombre de cas,les productions exotiques (3)<ref>Toutes les préparations analeptiques que l'industrialisme fait approuver et vendre à ce bon public, sous des noms burlesques qu'on est allé chercher chez les Arabes, chez les disciples de Mahomet, ne sont que des mélanges de farine de nos céréales, de sagou, de salep, de fécule de pomme de terre, de farine de lentille, de glands, de marrons, etc. — ''Qui decipi vult, decipiatur''.</ref>. »
Un homme peut en une journée récolter 6 kilogr. de bulbes, qui, par la dessiccation,se réduisent à 2 kilogr.
['''Culture'''. — On ne parvient à cultiver ces plantes dans les jardins qu'en les pla-çant plaçant dans la terre et à l'exposition qu'elles trouvent dans les bois et dans les prisprés ; onpeut espérer les réussir en les plaçant à l'ombre, en les couvrant de mousse et en se-mant semant entre elles du ray-grass que l'on arrose souvent.]
'''Propriétés physiques et chimiques; usages éconoiniqncfiiéconomiques.''' — Les tubercules des orchis offrent une légère odeur hircine, surtout quand ils sont réduits en poudre. D'après les recherches de Berzélius et de Lindlay, le salep n'est pas le la fécule, mais de la ''bassorine'', de la véritable gomme adragante. Il y a toujours un peude fécule que l'iode colore en bleu ; mais c'est la partie de beaucoup la moins abondante, et elle est emportée en grande partie par l'immersion des tubercules dans l'eau bouillante pour leur préparation. II existe en outre dans le salep, du sel marin, du phosphate de chaux. Quelques teinturiers font usage du salep au lieu de gomme arabique, pour lustrer les étoffes. Il y a des pays où l'on mange les tubercules des orchis sans aucune préparation. Péron<ref>''Voyage aux terres australes'', p. 81.</ref> rapporte qu'à la terre de Lewin, les naturels ont pour toute nourriture les bulbes des orchis, dont ils sont très-avides. On pourrait en user de même nos campagnes en temps de disette. On laisse perdre chaque année sur la surface de la France une immense quantité de ces tubercules nourrissants.
— Les tubercules des orchis offrent une légère odeur hircine, surtout quand ils sont ré-duits Pour les mettre en poudre. D'après , il faut les recherches humecter un peu ; sans cela leur substance cornée permettrait difficilement de Berzélius et de Lindlayles y réduire. Pulvérisé, le salep n'est pas lela fécule, mais de la bassorine, de la véritable gomme adraganlc. Il y a toujours un pe»de fécule que l'iode colore en bleu ; mais c'est la partie de beaucoup la moins abondante,et elle est emportée en grande partie par l'immersion des tubercules se dissout dans l'eau bouil-lante pour leur préparation. II existe en outre dans le salep, du sel marin, du phosphatela proportion de chaux. Quelques teinturiers font usage du salep au lieu de gomme arabique, pour lus-trer les étoffes. Il y a des pays où l60 parties d'on-mange les tubercules des orchis sans aucune pré-paration. Péron (li) rapporte qu'à la terre deLewin, les naturels ont eau pour toute no»ture les bulbes des orchis, dont ils sont très-avides. On pourrait en user demènie»nos campagnes en temps de disette. On laisse perdre chaque année sur la surlace MFrance une immense quantité de ces tubercules nourrissantscette substance.
Pour les mettre Le salep préparé s'emploie comme aliment en poudre, il faut les humecter un peu; sans cela leur sunsi»cornée permettrait difficilement de les y réduire. Pulvériségelée, soit avec le salep se dissout uansudans la proportion de 60 parties d'eau pour une de cette substance.bouillon,
Le salep préparé s'emploie comme aliment en gelée, soit avec le bouilo.____________________
(1) Mémoires de l'Académie des sciences, 1740.. (2) Cours d'histoire naturelle pharmaceutique, t. I, p. 366. «ndrel*<references/>
(3) Toutes les préparations analeptiques que l'industrialisme fait approuver et \e ^.^
bon public, sous des noms burlesques qu'on est allé chercher chez les Arabes, cura ^
pies de Mahomet, ne sont que des mélanges de farine de nos céréales, de saS0"'.allj rf,
fécule de pomme de terre, de farine de lentille, de glands, de marrons, etc. — U«- >
decipiatur.
(4) Voyage aux terres australes, p. 81.downloadModeText.vue.download 740 sur 1308[711]
soit avec l'eau ou le lait. On en met dans le chocolat, on en fait des pâtes etc., en y ajoutant du sucre et des aromates, suivant l'indication. Cet aliment, adoucissant et restaurant, convient dans les irritations de poitrine, la phthisie, l'hémoptysie, la fièvre hectique, le marasme, l'épuisement produit par l'abus des plaisirs vénériens, par de grands travaux, par une diète prolongée ; dans la convalescence, l'irritation des voies digestives, l'extrême susceptibilité de l'estomac, la néphrite, la cystite, etc., la diarrhée et la dysenterie chroniques, etc. La décoction (4 gr. sur 500 gr. d'eau) de salep en boisson est indiquée dans les mêmes cas. Dumas<ref>''Consult. et ohserv. de méd.'', p. 176.</ref> recommande la mixture suivante, contre l'hémoptysie opiniâtre : salep, 15 gr., mucilage de gomme arabique, 8 gr. Faites bouillir pendant un quart d'heure dans un vase avec 750 gr. d'eau de rivière ou de fontaine ; ajoutez à la colature 30 gr. de sirop de pavot blanc. On en donne une petite tasse toutes les trois heures, et dans les intervalles quelques cuillerées de suc d'ortie blanche, avec le sirop de grande consoude.
OREILLE DE JUDASLa solution aqueuse de salep communique en peu d'heures, au linge qui en est imbibé, une raideur analogue à celle produite par la gomme arabique, ou mieux la gomme adragante ; ce qui s'accorde parfaitement avec l'opinion de Berzélius et de Lindlay, qui considèrent cette substance comme une véritable gomme ; c'est ce qui nous porte à croire que le salep pourrait être substitué avec avantage à l'amidon et à la dextrine dans la confection du bandage pour les fractures (Dubois, de Tournai). — ORGE. 711»
soit avec l'eau ou le lait. On en met dans le chocolat, on en fait des pâ-tes etc. en y ajoutant du sucre et des aromates, suivant l'indication. Cetaliment,'adoucissant et restaurant, convient dans les irritations de poitrine,lanûthisie, l'hémoptysie, la fièvre hectique, le marasme, l'épuisement pro-duit par l'abus des plaisirs vénériens, par de grands travaux, par une dièteprolongée; dans la convalescence, l'irritation des voies digestives, l'extrêmesusceptibilité de l'estomac, la néphrite, la cystite, etc., la diarrhée et la dy-senterie chroniques, etc. La décoction (4 gr. sur 500 gr. d'eau) de salep enboisson est -indiquée dans les mêmes cas. Dumas (1) recommande lamixture suivante, contre l'hémoptysie opiniâtre : salep, 15 gr., mucilage de|omme arabique, 8 gr. Faites bouillir pendant un quart d'heure dans untase avec 730 gr. d'eau de rivière ou de fontaine ; ajoutez à la colature 30 gr.desirop de pavot blanc. On en donne une petite tasse toutes les trois heures,; et/dans les intervalles quelques cuillerées de suc d'ortie blanche, avec lesirop dé grande consoude.____________________
',;«Là solution aqueuse de salep communique en peu d'heures, au linge quien est imbibé, une raideur analogue à celle produite par la gomme arabique,ou mieux la gomme adragante; ce qui s'accorde parfaitement avec l'opinionde Berzélius et; de Lindlay, qui considèrent cette substance comme une véri-tablé;gomfne; c'est ce qui nous porte à croire que le salep pourrait êtresubstitué, avec avantage à l'amidon et à la dextrine dans la confection dubandage pour les fractures (Dubois, de Tournai). » <references/>
[[Catégorie:Cazin 1868]]