== Lis ==
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LIS BLANC. Lilium candidum. L.
Lilium album vulgare. J. BAUH., TOURN.
LILIACÉES. — TULIPACÉES. Fam. nat. — HEXANDRIE MOKOGÏKIE. L.
Le lis blanc, tenant, par sa beauté, la première place dans la famille à
laquelle il a donné son nom, et que nous cultivons dans nos jardins, nous
vient de l'Orient. Il fut, dès les temps les plus anciens, le symbole de la
pureté : on l'appelait la rose de Junon. Il était aussi l'emblème de l'espé-
rance, que l'on voit représentée sur plusieurs médailles antiques, tenant
cette fleur à la main, avec ces mots : Spes publica. « Ne semble-t-il pas, dit
Loiseleur-Deslongchamps (1), que ce soit pour la France que ces médailles
aient été frappées (2) ? »
Description<center>LIS BLANC. — Racine bulbeuse, jaunâtre, ovale, écailleuse en dehors, garnieen dessous de grosses fibres fasciculéesLilium candidum. — Tige simple, droite, cylindrique, haute de60 à 90 centimètres. — Feuilles éparses, sessiles, ondulées, lisses, oblongues et un peuaiguës. — Fleurs d'une éclatante blancheur et d'une odeur délicieuse, pédoncufe,disposées en une grappe lâche et terminale (juillet). — Calice pétaloïde, campanule,à six divisions profondes. — Six étamines à anthères oblongues. — Un ovaire supérieuroblong à six cannelures.—"Un style simple.— Un stigmate épais à trois lobes. — Fruil:capsule trigone à six sillons, à trois loges et à trois valves polyspermesL.
Parties usitées''Lilium album vulgare''. — Les bulbes et les fleurs fraîchesJ. Bauh., Tourn.
RécolteLILIACÉES. — En tout temps pour les bulbesTULIPACÉES.Fam. nat. — HEXANDRIE MOKOGYNIE. L.</center>
[Culture. — Le lis croît dans tous les sols, excepté dans ceux qui sont trop secs
et trop compactes ; il préfère l'exposition du midi; on le propage de graines ou de
bulbilles que l'on trouve autour du bulbe principal et que l'on sépare à la fin de l'au-
tomne.]
Propriétés physiques et chimiques. — Les fleurs ont une odeursuaveLe lis blanc, mais en même temps forte et pénétrante. Cette odeurtenant, qui se dissipe prompte-ment par la dessiccationsa beauté, se communique facilement la première place dans la famille à l'eaulaquelle il a donné son nom, à et que nous cultivons dans nos jardins, nous vient de l'alcoolOrient. Il fut, aux huilesdès les temps les plus anciens, cequi rend le lis précieux aux parfumeurssymbole de la pureté : on l'appelait la rose de Junon. Le bulbe contient un mucilage abondant (lequart Il était aussi l'emblème de son poids)l'espérance, de que l'on voit représentée sur plusieurs médailles antiques, tenant cette fleur à la féculemain, et quelques traces davec ces mots : Spes publica. « Ne semble-t-il pas, dit Loiseleur-Deslongchamps<ref>''Dictionnaire des sciences médicales''un principe amer, nauséabondt. XXVIII,qui disparait à p. 325.</ref>, que ce soit pour la cuissonFrance que ces médailles aient été frappées (2)<ref>(Simple réflexion : Le premier volume du ''Dictionnaire des sciences médicales'' date de 1812 ; celui d'où est extraite cette citation porte le millésime 1818.''Inde laus''.)</ref> ? »
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES'''Description'''. — Racine bulbeuse, jaunâtre, ovale, écailleuse en dehors, garnie en dessous de grosses fibres fasciculées. — Tige simple, droite, cylindrique, haute de 60 à 90 centimètres. — Feuilles éparses, sessiles, ondulées, lisses, oblongues et un peu aiguës. — Fleurs d'une éclatante blancheur et d'une odeur délicieuse, pédonculées, disposées en une grappe lâche et terminale (juillet). — Calice pétaloïde, campanulé, à six divisions profondes. — Six étamines à anthères oblongues. — Un ovaire supérieur oblong à six cannelures. — Un style simple. — Un stigmate épais à trois lobes. — Fruit: capsule trigone à six sillons, à trois loges et à trois valves polyspermes.
A L'INTÉRIEUR.— Eau distillée (1 sur h d'eau),50 à 100 gr'Parties usitées'''., on potion— Les bulbes et les fleurs fraîches.
A L'EXTÉRIEUR''Récolte'''. — Bulbe, en cataplasmeEn tout temps pour les bulbes.
Pétales, en cataplasme, en décoction pour lo-tion['''Culture'''. — Le lis croît dans tous les sols, fomentationexcepté dans ceux qui sont trop secs et trop compactes ; il préfère l'exposition du midi; on le propage de graines ou de bulbilles que l'on trouve autour du bulbe principal et que l'on sépare à la fin de l'automne.]
Huile (1 litre de '''Propriétés physiques et chimiques'''. — Les fleurs sur 2 dont une odeur suave, mais en même temps forte et pénétrante. Cette odeur, qui se dissipe promptement par la dessiccation, se communique facilement à l'huileeau, à l'alcool, aux huiles, ce qui rend le lis précieux aux parfumeurs. Le bulbe contient un mucilage abondant (le quart de son poids), pourfrictionsde la fécule, et quelques traces d'un principe amer, onctionsnauséabond, etcqui disparait à la cuisson.
L'oignon de lis est mucilagineux, émollient, maturatif. Cuit dans 1 eau ou
dans le lait, on en forme des cataplasmes vulgairement employés sur les In-
meurs inflammatoires pour diminuer la tension et la. douleur, ou hâter la
maturation. C'est ainsi qu'il est utile dans le phlegmon, le furoncle, anthrax, le panaris, les plaies enflammées, les engelures, etc. L'huile de lis a été employée en Uniment sur les brûlures, les gerçures du mamelon; onu
(1) Dictionnaire des sciences médicales, t<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES. XXVIII, p. 325. . , Mcde</center>
{|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | A L'INTÉRIEUR.— Eau distillée (21 sur 4 d'eau) (Simple réflexion : Le premier volume du Dictionnaire des sciences médicales m, 50 à 100 gr., on potion.<br \><br \>A L'EXTÉRIEUR. — Bulbe, en cataplasme.1812| style="padding: celui 0.5em; width:300px; text-align:left;" | Pétales, en cataplasme, en décoction pour lotion, fomentation.<br \>Huile (1 litre de fleurs sur 2 d'où huile), pour frictions, onctions, etc.|} L'oignon de lis est extraite cette citation portomucilagineux, émollient, maturatif. Cuit dans 1 eau ou dans le millésime 1818lait, on en forme des cataplasmes vulgairement employés sur les tumeurs inflammatoires pour diminuer la tension et la douleur, ou hâter la maturation. Inde lavsC'est ainsi qu'il est utile dans le phlegmon, le furoncle, l'anthrax, le panaris, les plaies enflammées, les engelures, etc.)L'huile de lis a été employée en liniment sur les brûlures, les gerçures du mamelon ; on l'a ____________________ <references/>
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fait entrer dans les cataplasmes, dans les lavements adoucissants. L'huile seule produirait, sans doute, le môme même effet.
L'eau distillée de lis, regardée comme calmante, était préconisée autrefois contre la toux, les affections nerveuses, les irritations gastriques, etc. Elle est aujourd'hui presque abandonnée comme inerte.
Les pétales de cette plante peuvent être employés comme les bulbes, en cataplasme, en lavement; on s'en est servi en collyre dans l'ophthalmie. Les anthères, qui paraissent être le siège de l'arôme du lis, ont été regardées comme anodines, antispasmodiques et emménagogues. La simple émanation des fleurs de lis peut, en viciant l'air d'un appartement, causer des accidents nerveux, des syncopes et même la mort, ainsi que Murray et plusieurs autres auteurs en rapportent des exemples.
[[Catégorie:Cazin 1868]]