dirigé.
On attribuait jadis à la chélidoine, non-seulement une action stimulanteet diurétique, mais aussi une propriété sudorifique. Palmarius<ref>''Traité des maladies contagieuses'', c. xviii, p. 136.</ref> dit que lesuc de la racine de cette plante, exprimé et mêlé avec un peu de vin blancou du vinaigre rosat, a été d'un puissant secours pour quelques-uns, et achassé le poison par les sueurs. Le fameux Julien Paumiers, de la Facultéde Paris, faisait grand cas du suc de la même racine dans la fièvre jaune.La chélidoine est un purgatif prompt et certain que le médecin de campagnepeut employer dans presque tous les cas où ce genre de médicationest indiqué, et surtout dans les maladies chroniques. Cette propriété est dueà la présence de la gomme-gutte. Moins active que cette dernière, la chélidoineen a tous les avantages sans en avoir les inconvénients. Ce purgatifindigène est le plus efficace de tous ceux que l'on a proposés comme succédanésdes évacuants exotiques. S'il nous venait de l'Amérique ou desIndes, on le trouverait dans toutes les pharmacies, et tous les médecins le prescriraient. Quand donc finira cette ''exoticomanie'', qui rend la médecineinacessible au pauvre, et la France tributaire de l'étranger pour des ressources
qu'elle possède et dont elle pourrait user à si bon marché ?