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Jusquiame (Cazin 1868)

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les hémorrhoïdes enflammées ou douloureuses, les fissures, en général danstoutes les phlogoses externes, surtout au début, afin de les faire avorter.Pilée et appliquée tiède' sur une orchite blennorrhagique très-aiguë, ellecalma instantanément la douleur et fit avorter l'inflammation chez un jeunehomme de vingt-deux ans, pour lequel je fus appelé en 1847. Depuis cetteépoque, j'ai mis en usage le même moyen dans plus de vingt cas ana-loguesanalogues, et toujours avec succès. Je réussis également à enrayer ainsi la marn-antemammite, le panaris, le paraphimosis, les phlegmons quelconques à leur début,. Dans l'été, je me sers, autant que possible, de la plante fraîche pilée; dansles autres saisons, je fais appliquer des cataplasmes composés de mie depain et d'une forte infusion chaude de jusquiame faite à vase clos, en ayantsoin de faire arroser fréquemment la partie malade avec cette dernière,'afind'entretenir ces topiques à une température qui en favorise l'effet.
La jusquiame a aussi fourni son contingent contre les affections ocu-lairesoculaires. Cette plante dilatant la pupille comme la belladone, on s'est servide son extrait comme de celui de cette dernière pour rendre plus facilel'opération de la cataracte. On cite même ses bons effets dans la cataractecommençante (1)<ref>''Bulletin des sciences médicales''. Ferussac, t. II, p. 253.</ref>. Ce précieux végétal n'est pas moins utile dans l'iritis. Sonextrait aqueux m'a réussi à l'intérieur et à l'extérieur, délayé en consistancesirupeuse, en friction autour^des yeux, dans un cas d'iritis très-intense dontM. de Sept-Fontaines, de Calais, physicien distingué, membre correspon-dant correspondant de l'Académie des sciences, fut pris en 1818 après la disparition pres-que presque subite d'un accès de goutte, maladie dont il était atteint depuis long-tempslongtemps, et qui se portait fréquemment et alternativement aux deux pieds,. Dès le premier jour de l'emploi de la jusquiame, les douleurs se calmèrent;les pédiluves sinapisés, en rappelant l'affection arthritique, achevèrent laguérison, qui eut lieu au bout de huit jours de traitement. Je me suis bientrouvé aussi des applications chaudes de décoction de feuilles de celtecette plante, comme moyen accessoire, dans l'ophthalmie scrofuleuse-photopho-biquephotophobique, surtout quand il y a occlusion spasmodique des paupières. —Dans— Dans les phlegmasies de l'iris survenues après l'opération de la cataracte,Schmidt (2) <ref>''Bibliothèque médicale'', t. XXIII, p. 105.</ref> a obtenu de bons effets de l'usage interne et externe de l'extraitde jusquiame. Ce même moyen peut prévenir les adhérences de l'iris etl'occlusion de la pupille qui suivent quelquefois cette opération, et empê-cher empêcher même de graves phlegmasies du globe de l'oeilœil. Hufeland prescrit dansl'ophthalmie scrofuleuse des fomentations avec une décoction tiède defleurs de mauves et de fleurs de jusquiame, à laquelle on ajoute un peud'eau distillée de laurier-cerise ; et chaque jour, une ou deux fois, on en-duit enduit le bord interne des paupières de pommade antiophthalmique au pré-cipité précipité (deutoxyde de mercure). L'usage simultané de l'extrait de jusquiameen onctions sur les paupières et de l'hydrochlorate de baryte à l'intérieur,dissipe en peu de jours la photophobie scrofuleuse.
La jusquiame a eu ses détracteurs. Greding (''in '' Ludwig) se fonde sur desexpériences contradictoires et dépossède cette plante des propriétés recon-nues reconnues par Storck. Suivant Fouquier, on a exagéré son action, elle n'estpasest pas narcotique, ses propriétés sont vagues, et rien ne prouve son efficacité dansles névroses. Ses heureux effets, constatés par tous les auteurs que nousavons cités, ont été niés par Ratier (3)<ref>''Archives générales de médecine'', 1823, t. I, p. 297.</ref>. « Mais les expériences de ce mede;cinmédecin, disent avec raison Trousseau et Pidoux, faites sur des malades quisouvent ne prenaient pas les médicaments prescrits, et dans des maladiemaladies où les bons esprits ont nié l'emploi de la jusquiame, ne peuvent rien conircontre les résultats d'une expérimentation sévère et consciencieuse. »
(1) Bulletin des sciences médicales. Ferussac, t. II, p. 253.____________________
(2) Bibliothèque médicale, t. XXIII, p. 105. (3) Archives générales de médecine, 1823, t. I, p. 297,<references/>
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'(L'HYOSCIAMINE, autrefois appelée jusquiamine, dilate la pupille, ainsi que,dèsi dès 182S, Reisinger l'a établi par des expériences sur les animaux (1).• Au point <ref>''Bulletin des scienees médicales de vue toxicologique, lFérussac''alcaloïde représente, avec une activitéplus grandejuillet 1825, la plante elle-mêmep. 260.</ref>.
Au point de vue toxicologique, l'alcaloïde représente, avec une activité plus grande, la plante elle-même. En thérapeutique, Schroff est, croyons-nous, le premier et le seul quil'aifordonnée ait ordonnée comme hypnotique et sédatif dans les bronchites, etc., à ladosé dose de: 1 à 3 milligr. Runge, Reisenger, Gulz et Honold (2) <ref>''Die neueren Arzneimittel''. Erlangen, 1851, p. 173.</ref> s'en sont servis àl'intérieur comme agent dilatateur des sphincters, et surtout de l'iris dansles cas d'iritis, de synéchie au début, pour faciliter l'opération de la cata-ractecataracte, etc;. Lemattre, dans son mémoire couronné en 1865 par l'Académie des sciences, a étudié l'action physiologique de l'hyosciamine et des autres alcaloïdes des solanées. (Voyez BELLADONE, p. 210.) Celui qui nous occupe possède le pouvoir mydriatique le plus faible sous le rapport de la durée et de la rapidité d'action.) ____________________  <references/>
Lemâttre, dans son mémoire couronné en 1865 par l'Académie des
sciences, a étudié l'action physiologique de l'hyosciamine et des autres al-
caloïdes des solanées. (Voyez BELLADONE, p. 210.) Celui qui nous occupe pos-
sède le. pouvoir mydriatique le plus 'faible sous le rapport de la durée et de
la rapidité d'action.)
== Jusquiame blanche ==
Voir la page Nom accepté : ''[[Hyoscyamus albus]]''
JUSQUIAME BLANCHE. ''Hyosciamus albus'', L. ''Hyosciamus albus major'',C. Bauh,, Tourn. Croît dans le Midi de la France (le Languedoc, versOrange, le long du Rhône, aux bords des chemins).
'''Description'''. — Tige moins élevée. — Feuilles obtuses, moins allongées, plusvelues.—Fleurs — Fleurs d'un blanc jaunâtre, plus petites, ne s'épanouissant qu'au mois d'août. La jusquiame blanche jouit des mêmes vertus que la noire. Les anciens la regardaient comme moins active, moins irritante que cette dernière, et la prescrivaient de préférence contre la goutte, les douleurs en général, les toux, les hémorrhagies, etc. Nous ajouterons que Poutangon et Suisset (3)<ref>''Journal de Corvisart et Leroux'', t. XIV, p. 130.</ref> en ont obtenu des résultats avantageux dans le resserrement spasmodique de la pupille, et que Chanel (4)<ref>''Journal des connaissances médico-chirurgicales'', t. II, p. 86.</ref> s'est bien trouvé de son emploi à l'extérieur, dans la réduction des hernies et du paraphimosis. ____________________  <references/>
La jusquiame blanche jouit des mêmes vertus que la noire. Les anciens
la regardaient comme moins active, moins irritante que cette dernière,
et la prescrivaient de préférence contre la goutte, les douleurs en général,
les toux, les hémorrhagies, etc. Nous ajouterons que Poutangon et Suis-
set (3) en ont obtenu des résultats avantageux dans le resserrement spasmo-
dique de la pupille, et que Chanel (4) s'est bien trouvé de son emploi à l'ex-
térieur, dans la réduction des hernies et du paraphimosis.
== Jusquiame dorée ==
Voir la page Nom accepté : ''[[Hyoscyamus aureus]]'' La JUSQUIAME DORÉE, ''Hyosciamus aureus'', L., et la JUSQUIAME DE SCOPOLI, ''Hyosciamus scopolia'', Weld, que l'on peut cultiver dans nos jardins, ont des propriétés analogues aux deux espèces précédentes.
La JUSQUIAME DORÉE, Hyosciamus aureus, L., et la JUSQUIAME DE SCOPOLI,
Hyosciamus sçopolia, Weld, que l'on peut cultiver dans nos jardins, ont des
propriétés analogues aux deux espèces précédentes.
[[Catégorie:Cazin 1868]]
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