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Ivraie (Cazin 1868)

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== Ivraie ==
Voir la page Nom accepté : ''[[Lolium temulentum]]''
IVRAIE. Lolium temulentum. L.
Tniicumtemul<center>IVRAIE. LOBLolium temulentum. — Gramen loliaceum. C. BAUH. — Lolium albumL.
PARK''Triticum temul''. Lob. — ''Gramen loliaceum''. C. Bauh. — ''Lolium album''. Park., GERGer.
Ivroie, — yvraie, — herbe d'ivrogne, — herbe à couteau, — zizanie.
GRAMINÉES. — TRITICÉES. Fam. nat. — PEKTANDRIE MOKOGYHIE. L.
Cette plante annuelle (PIGRAMINÉES. XXII) croît dans les champs cultivés, les mois-sons— TRITICÉES. Elle-est surtout abondante dans les céréales, aux semences desquellesoh la trouve, souvent mêléeFam.nat. — PENTANDRIE MONOGYNIE. L.</center>
Description. — Racines composées de fibres grisâtres, cotonneuses. — Tiges
cylindriquesCette plante annuelle (Pl. XXII) croît dans les champs cultivés, droites, striées, articulées, de 30 à ZiO centimètres Feuilles linéairesles moissons. Elle est surtout abondante dans les céréales,aux semences desquelles on la trouve souvent mêlée.
'''Description'''. — Racines composées de fibres grisâtres, cotonneuses. — Tiges cylindriques, droites, striées, articulées, de 30 à 40 centimètres. - Feuilles linéaires, aiguës, formant.une longue gaine gaîne à leur base, glabres en dessous, finement striées,rudes en dessus.— Fleurs disposées en un épi terminal, long de 15 à 20 centimètres, for-nié formé d'éplllèts épillets distants, composés d'un calice, de deux écailles glumacées, inégales, dontl'extérieure beaucoup plus grande, opposée à l'épi, contenant cinq à sept fleurettes glu-mI$esglumacées, à deux valves, dont la plus extérieure ordinairement terminée par une arête ;chacune .de ces fleurettes a trois étamines et un ovaire surmonté de deux styles. —Graine ovale, comprimée, noirâtre, enveloppée par la valve extérieure de la corolle.
:[?j*!ties '''Parties usitées'''. — Les fruits.
'BiÉcélte''Récolte'''.-•— C'est à l'époque de leur maturité que les fruits de l'ivraie ont le plusdàctiond'action : d'après Loiseleur-Deslongchamps il vaudrait mieux les cueillir avant leur ma-tante,maturité.
;^$*™*«» Culture. — L'ivraie se propage par semis.]
^•"Qfpriétés '''Propriétés physiques et chimiques; usages écomonaiqueséconomiques'''. - Les fruits de cette graminée ont une saveur âcre et acide désagréable ; ils rougissent les teintures bleues végétales.) Le pain qui en contient est bis et sans amertume ; la fermentation panaire est empêchée lorsque la farine est viciée par un neuvième d'ivraie. Elle s'effectue avec un dix-huitième, mais alors le pain est vénéneux. Il paraît que c'est principalement dans l'eau de végétation de cette plante que résident ses principes toxiques ; car, dit Loiseleur-Deslongchamps, on a observé que les effets produits par ses graines sont beaucoup plus violents lorsqu'elles ont été cueillies avant leur parfaite maturité. (La dessiccation leur fait perdre de leur âcreté, et diminue l'intensité de leur action.
-(te.fruits de cette graminée ont une saveur acre et acide désagréable; ils rougissent^teintures bleues végétales.) Le pain qui en contient est bis et sans amertume; la fer-S'w4panaire est empêchée lorsque la farine est viciée par un neuvième d'ivraie.ï-s.##ue avec un dix-huitième, mais alors le pain est vénéneux. Il paraît que c'estprincipalement' dans l'eau de végétation de cette plante que résident ses principeswques-;-car,-dit Loiseleur-Deslongchamps, on a observé que les effets produits par sesEn.esso"t beaucoup plus violents lorsqu'elles ont été cueillies avant leur parfaite ma-'5 V eSSiCCati0n leur fait perdre de leur âcreté' et dimiirae l'intensité de leu"Parmentier a donné le conseil; d'exposer les graines d'ivraie à la chaleur du fourdownloadModeText.vue.download 561 sur 1308
[532 IVRAIE.]
avant de les faire moudre, pour les dépouiller de leur qualité nuisible ; on doit ensuitefaire bien cuire le pain et attendre qu'il soit complètement refroidi pour en mandermanger.
(De temps immémorial, on fait avec celte cette farine une pâte pour engraisser les vo-laillesvolailles, qui, nous le verrons plus loin, ne ressentent pas l'effet du poison. Ce poisonparait paraît résider tout entier, si l'on en croit l'article IVRAIE du ''Dictionnaire d'histoire na-turelle naturelle'' de d'Orbigny, dans un principe particulier, la ''loliine''. Cette analyse dont on necite pas l'auteur était presque oubliée, lorsque Filhol et Baillet ont étudié cette grami-néegraminée. En traitant le grain par l'éther, on en sépare une huile verte;) [ces chimistes ontvu que l'huile verte contenait de la chlorophylle et de la xanthine ; qu'elle n'était pascomplètement saponiGable saponifiable ; la partie qui ne se saponifie pas est solide, molle, de cou-leur couleur jaune orangé, neutre, incristallisable;] (ce corps, qu'ils dénomment ''matière jaune'', avait été considéré par eux comme donnant à l'huile d'ivraie toutes ses propriétés'; mais des recherches plus récentes leur ont prouvé que cette matière n'était pas isoléeà l'état de pureté; ils y ont re.icontré rencontré des proportions variables de cholesterine) (1)<ref>''Mémoires de l'Académie des sciences,etc., de Toulouse'', 1864, p. 437.</ref>. [L'éther laisse un résidu qui, étant épuisé par l'eau, donne du sucre, de la dextrine, desmatières albuminoïdes, une substance extractive (Réveil et Dupuis).]
(Tel est le résumé des recherches chimiques de Filhol et Baillet. Si on traite la farinepar l'alcool (35 degrés), celui-ci prend bientôt une coloration verdâtre, devient déplusde plus en plus vert et offre un goût désagréable, astringent et répugnant; si on évapore à sic-citésiccité, on a pour résidu une matière résineuse, jaune et verdâtre (2)<ref>''Schweizerische Zeitschrift für Pharmacie'', 1859, n° 8.</ref> ; c'est là un moyende reconnaître la farine d'ivraie mêlée à celle de froment; cette dernière ne change enrien la coloration de l'alcool.
Ludwig et Stahl (3) <ref>''Répertoire de pharmacie'', mars 1865, p. 462.</ref> viennent de publier une nouvelle analyse de l'ivraie ; outre lacellusose, le gluten et l'amidon, ils y ont trouvé :
1° Une matière grasse, blanche, neutre, brûlant avec une flamme fuligineuse; unacide oléagineux brûlant sans donner de suie et dont la dissolution alcoolique est préci-pitable précipitable par l'acétate de plomb ; 3° une huile à saveur acreâcre, brûlant avec une flammefuligineuse et répandant une odeur d'encens ; l\° une matière grasse huileuse à saveuracre âcre et amère, donnant par la saponification et une précipitation par l'acide clilorliy-drique chlorhydrique une matière blanche, rance, solutilisable à la faveur de la vapeur d'eau;—l— l'ivraiecontient une partie de celte cette substance à l'état de savon soluble dans l'eau; — à l'étalétat libre ces matières ne sont solubles que dans l'alcool et l'éther; 5° une autre, égalementsoluble dans l'eau, constitue une matière jaune visqueuse, d'une saveur acre âcre et amèrequi, au contacl de l'acide sulfurique affaibli bouillant, se transforme en sucre et en acidesvolatils; 6° un sucre incristallisable; 7° de l'acide tannique verdissant les sels de fer;8° un acide semblable au métàpecliquemétapectique. L'extrait aqueux contenait: 9° du sulfate dépo-tasse de potasse ; 10° des substances résineuses. Suivant ces auteurs, le principe actif de l'ivraieréside dans les huiles acres âcres ainsi que dans le principe amer mentionné sous le n° 5.
On voit que le résultat de ce travail est en beaucoup de points conforme à celui deFilhol et Baillet et vient le confirmer.
(Ces deux auteurs (k) <ref>''Mémoires de l'Académie des sciences, etc., de Toulouse'', 1864, p. 437.</ref> ont analysé les autres espèces du genre ''lolium''.
Le ''lolium linicola '' leur paraît contenir les principes actifs en quantité égale, sinonsupérieure, à celle du ''lolium lemulentumtemulentum''. Ces graines existent quelquefois dans la grainede lin des pharmacies ; il faut l'en purger soigneusement; pourtant aucun danger sé-rieux sérieux ne pourrait résulter de ce mélange en si minimes proportions. Le ''lolium Italie»italicum'' est à peu près sans action dans son huile verte, comme dans sa matière extractive; ilen est de même du ''lolium perenne''. Cependant, l'huile extraite du grain de cette der-nière dernière espèce n'est pas absolument inactive.)
(Les anciens pensaient que les graines de lolium enivraient; ils les consi-déraient considéraient comme un poison. Virgile dit ''infelix lolium'', et dans Plaute ontrouve ''lolio victitare'', pour avoir mal aux yeux, à cause des troubles visuelsqu'on avait déjà observés après l'ingestion de la farine de cette plante. Dansles campagnes, par une coupable plaisanterie, on en fait macérer dans lesboissons destinées aux personnes que l'on veut mystifier en les enivrant.
(1) Mémoires de l'Académie des sciences, etc., de Toulouse, 1864, p- 437.____________________
(2) Schweherische Zeiischrift fur Pharmacie, 1859, n° 8.<references/>
(3) Répertoire de pharmacie, mars 1865, p. 462.
(4) Mémoires de l'Académie des sciences, etc., de Toulouse, 1864, p. 437.downloadModeText.vue.download 562 sur 1308[533]
Nous avons déjà dit que la présence d'une certaine quantité de cette farine dans le pain amenait des accidents plus ou moins sérieux.)
IVRAIEElle a occasionné chez cinq personnes, au rapport de Seeger<ref>''Diss. 533de lolio temulento''. Tubingue, 1710.</ref>, une pesanteur de tête avec douleur au front, des vertiges, des tintements d'oreille, le tremblement de la langue, de la gêne dans la prononciation, la déglutition et la respiration ; des douleurs à l'épigastre, des vomissements, la perte de l'appétit, des envies d'uriner, un tremblement général, une sueur froide sur tout le corps, une grande lassitude et l'assoupissement. Seeger considère le tremblement général comme le symptôme le plus certain. « Un homme, qui mangea du pain fait avec les quatre cinquièmes d'ivraie, mourut le quatrième jour à la suite de violentes coliques<ref>De La Mazière, ''Mémoires de la Société royale de médecine'', 1777, p. 295.</ref>. »
Nous avons déjà dit que la présence (Outre l'empoisonnement aigu, l'ivraie, d'une certaine quantité de cette farinedans après Bulliard, « attaque à la longue le pain amenait genre nerveux, au point de causer un tremblement continuel et la paralysie. On lui a même attribué des accidents plus ou moins sérieuxmaladies épidémiques, qui commençaient par des fièvres accablantes, des assoupissements accompagnés de rêveries et de transports furieux, et qui dégénéraient en une sorte de paralysie, qui enlevait en peu de temps ceux qui en étaient attaqués.»)
Elle a occasionné chez cinq personnes, au rapport de Seeger (1), une pesan-teur de tête avec douleur au front, des vertiges, des tintements dD'oreille, letremblement de la langue, de la gêne dans la prononciation, la- déglutitionaprès les recherches faites à Lyon par Clabaud et la respiration ; des douleurs à l'épigastre, des vomissementsGaspard, la perte del'appétit, des envies d'uriner, ivraie est un tremblement généralpoison, une sueur froidesur tout le corps, une grande lassitude et non-seulement pour l'assoupissement. Seeger consi-dère le tremblement général comme le symptôme le plus certain. « Unhomme, qui mangea du pain fait avec mais aussi pour les quatre cinquièmes dmoutons, les chevaux, les poissons, tandis qu'ivraieelle ne serait pas nuisible aux cochons, mou-rut le quatrième jour à la suite de violentes coliques (2)aux vaches, aux canards, aux poulets. »
(Outre l'empoisonnement aiguDans les expériences de Filhol et Baillet, l'ivraieque nous allons analyser, d'après Bulliard, « attaque à lalongue le genre nerveux, au point les lapins ont joui de causer un tremblement continuel et laparalysiemême immunité. On lui a même attribué des maladies épidémiques, qui commen-çaient par des fièvres accablantes, des assoupissements accompagnés de rê-veries et de transports furieux, et qui dégénéraient en Le chat offre aussi au poison une sorte de para-lysie, qui enlevait en peu de temps ceux qui en étaient attaquésgrande résistance. »)
DFilhol et Baillet<ref>''Journal de médecine de Toulouse''après les recherches faites à Lyon par Clabaud et Gaspard, l'ivraie est1861, p. 48.</ref> ont expérimenté sur des chiens avec le grain simplement écrasé dans un poisonmortier, non-seulement pour et le produit de la distillation par l'hommeeau ; cette dernière préparation offre une intensité d'action moindre, mais aussi pour les moutons, leschevaux, les poissons, tandis qu'elle ne serait pas nuisible aux cochons, auxvaches, aux canards, aux pouletsla durée des phénomènes a paru plus grande.
(Dans Ils ont observé : 1° un tremblement général, plus spécial au train postérieur ; 2° des contractions spasmodiques ayant leur siège dans les expériences muscles du tronc, du cou, de Filhol et Bailletla face, et imprimant souvent à tout le corps des secousses comparables à celles que nous allons analyserpourraient produire des décharges électriques ; 3° une inquiétude plus ou moins marquée, lesmais toujours évidente ; 4° des mouvements cadencés et comme saccadés pendant la marche, qui, parfois, a été chancelante et mal assurée ; 5° une station quelquefois difficile, et caractérisée par l'écartement des membres pour élargir la base delapins ont joui sustentation ; 6° une période de la même immunité. Le chat offre aussi somnolence plus ou moins prolongée, qui, presque toujours, a précédé ou suivi le rétablissement complet, au poison moins unegrande résistanceamélioration marquée dans l'état de l'animal. De tous ces symptômes (fait déjà affirmé pour l'homme par Seeger), le tremblement général est celui qui s'est montré avec le plus de constance et a persisté plus longtemps.
Filhol et Baillet (3) ont expérimenté sur des chiens avec aussi recherché le grain simplemode d'action spécial<ref>''Mémoires de l'Académie des sciences, etc., de Toulouse'', 1864, p. 436.</ref> à chacun des deux produits principaux qu'ils ont extraits de l'ivraie. L'huile verte détermine de la salivation, des vomissements, des tremblements généraux, des mouvements convulsifs plus ou moins violents, une raideur tétanique très-ment écrasé marquée dans un mortier, et le produit cou, dans les membres, dans la queue, une exagération évidente dans la sensibilité générale, puis de la distillation par l'eau;cette dernière préparation offre une intensité dsomnolence. L'action moindre, mais de ladurée matière extractive se traduit aussi par de la salivation, des phénomènes a paru plus grandevomissements et des mouvements convulsifs, mais on n'observe que peu ou point de tremblements, et jamais de raideur tétanique.Ces symptômes sont rem-
Ils ont observé : 1° un tremblement général, plus spécial au train posté-rieur; 2°.des contractions spasmodiques ayant leur siège dans les musclesdu tronc, du cou, de la face, et imprimant souvent à tout le corps des se-cousses Comparables à celles que pourraient produire des décharges élec-triques; 3° une inquiétude plus ou moins marquée, mais toujours évidente;4° des mouvements cadencés et comme saccadés pendant la marche, qui,■parfois,-a été chancelante et mal assurée; 5° une station quelquefois diffi-cile, et caractérisée par l'écartement des membres pour élargir la base desustentation ; 6° une période de somnolence plus ou moins prolongée, qui,presque toujours, a précédé ou suivi le rétablissement complet, au moinsune amélioration marquée dans l'état de l'animal. De tous ces symptômes(fait, déjà affirmé pour l'homme par Seeger), le tremblement général estcelui qui s'est montré avec le plus de constance et a persisté plus long-temps.____________________
Filhol et Baillet ont aussi recherché le mode d'action spécial (4) à chacundes deux produits principaux qu'ils ont extraits de l'ivraie. L'huile vertedétermine de la salivation, des vomissements, des tremblements généraux,des mouvements convulsifs plus ou moins violents, une raideur tétaniquetrès-marquée dans le cou, dans les membres, dans la queue, une exagéra-non': évidente dans la sensibilité générale, puis de la somnolence. L'actionfle l^ matière extractive se traduit aussi par de la salivation, des vomisse-ments et des mouvements convulsifs, mais on n'observe que peu ou point«e tremblements, et jamais de raideur tétanique. Ces symptômes sont rem-<references/>
!WTW de lolio temul<™to- Tubingue, 1710.
W ne La Mazière, Mémoires de la Société royale de médecine, 1777, p. 295.[534]
(h\ M™placés par une prostration musculaire tellement profonde, de médecine de Toulousequ'à un moment donné, 1861toutes les articulations des membres fléchissant à la fois sous le poids du corps, p. 48l'animal tombe lourdement sur le sol sans pouvoir se relever ; la sensibilité est émoussée, et, quand la vie se maintient, l'animal tombe dans un état de somnolence très-marqué.
w mémoires de lLes lésions cadavériques offrent tous les caractères d'Académie une congestion des sciencescentres nerveux, etc.ceux d'une congestion du foie ; on trouve aussi une altération du sang, qui, dans tous les points de Toulousel'économie, 1864se présente avec une couleur noire très-foncée ; le plus souvent, p. 436.downloadModeText.vueon rencontre des traces d'irritation dans le tube digestif.download 563 sur 1308
Chez l'homme, on n'a jusqu'à présent observé que les accidents causés par le pain où entre de la farine d'ivraie.) Quoique fort inquiétants, ils compromettent rarement la vie ; ils se dissipent plus ou moins promptement par un traitement qui consiste à faire rejeter le poison par le vomissement, ce qu'on obtient en titillant la luette ou en faisant boire abondamment une infusion de camomille sans recourir tout d'abord aux émétiques. Puis on combat les effets de l'absorption par les boissons acidulées, le café, les potions vineuses, éthérées, etc. Gallet<ref>''Journal général de médecine'', t. XVI, p. 116.</ref> considère le sucre comme l'antidote de l'ivraie.
534 IVRAIE(Les développements dans lesquels nous venons d'entrer indiqueront assez, nous l'espérons, l'importance de la plante qui nous occupe). On a lieu de s'étonner que des expérimentations plus nombreuses ne soient venues éclairer les médecins sur la possibilité de l'emploi thérapeutique de cette plante à l'intérieur. Nous savons aujourd'hui, par l'usage si répandu de la belladone, du stramonium, de l'aconit, que les végétaux les plus dangereux, considérés comme poisons, sont aussi les plus efficaces comme médicaments lorsque la prudence préside à leur administration.
placés par une prostration musculaire tellement profonde(En Allemagne, qu'à un momentdonné, toutes les articulations des membres fléchissant à la fois sous lepoids fruits du corps, l'animal tombe lourdement sur le sol sans pouvoir se re-lever'lolium temulentum'' sont employés comme stupéfiants ; la sensibilité est émousséepar leurs effets, on les compare aux préparations d'aconit, eton en fait usage contre la céphalalgie, quand la vie se maintientméningite rhumatismale, etc., etc. Onl'animaltombe dans un état administre à la dose de somnolence très-marquéS à 10 centigr. de quatre à six fois par jour. L'extrait à moindre dose.
Les lésions cadavériques offrent tous les caractères Filhol a pensé qu'il pourrait être utile de tenter l'usage de ce grain dans le traitement de quelques maladies nerveuses, et notamment dans celui de la chorée. J'ai eu dernièrement à mettre cette idée à exécution. M. Leblanc,habile pharmacien à Boulogne-sur-Mer, a préparé, suivant mes indications, un extrait alcoolique d'une congestion ivraie recueillie un peu avant la maturité. J'en ai prescrit descentres nerveuxpilules de 5 centigr. à un jeune garçon de treize ans, ceux;affecté depuis six mois de danse de Saint-Guy, arrivée au plus haut degré d'une congestion intensité. J'ai débuté par 1 pilule chaque soir. Au bout de cinq jours, le petit malade, qui ne quittait pas le lit, put se tenir un peu sur son séant. Aucun phénomène physiologique d'intolérance ne se produisant, je double la dose ; cinq jours après, la station debout devient possible, puis facile ; je porte à 15 centigr. en 3 pilules, matin, midi, soir, la dose du foiemédicament ; on trouve l'amélioration n'est plus aussi sensible, et nous devons par prudence attendre une altéra-tion du sang, quidizaine de jours, dans tous afin d'observer les points effets du remède et la marche modifiée de l'économiela maladie. A partir de cette époque, il se présente avec unecouleur noire très-foncéeproduit quelques nausées et un peu de superpurgation. Les symptômes, du reste, s'amendent notablement et graduellement ; le plus souventje diminue de 5 centigr. par jour, on rencontre des traces dHuit jours après, c'irriest-tation à-dire à peine trente jours à compter du début du traitement, il ne reste plus qu'un peu d'hésitation dans le tube digestifles mouvements, que l'usage méthodique des bains de mer va faire disparaître.
Chez Voilà un fait assez encourageant. Je me propose, lorsque l'homme, on,n'a jusqu'à présent observé que les accidents causéspar le pain où entre de la farine d'ivraie.) Quoique fort inquiétants, ilscompromettent rarement la vie ; ils occasion se dissipent plus ou moins prompte-ment par un traitement qui consiste à faire rejeter le poison par le vomisse-mentprésentera, ce qu'on obtient en titillant la luette ou en faisant boire abondam-ment une infusion de camomille sans recourir tout d'abord aux émétiques.Puis on combat les effets essayer de nouveau l'absorption par les boissons acidulées, le café,les potions vineuses, éthérées, etc. Gallet (1) considère le sucre commel'antidote efficacité de l'ivraiela plante qui nous occupe.]
(Les développements dans lesquels nous venons d'entrer indiqueront as-sez, nous l'espérons, l'importance de la plante qui nous occupe). On a lieude s'étonner que des expérimentations plus nombreuses ne soient venueséclairer les médecins sur la possibilité de l'emploi thérapeutique de cetteplante à l'intérieur. Nous savons aujourd'hui, par l'usage si répandu de labelladone, du stramonium, de l'aconit, que les végétaux les plus dangereux,considérés comme poisons, sont aussi les plus efficaces comme médica-ments lorsque la prudence préside à leur administration.____________________
(En Allemagne, les fruits du lolium temulentum sont employés comme stu-péfiants ; par leurs effets, on les compare aux préparations d'aconit, et onen fait usage contre la céphalalgie, la méningite rhumatismale, etc., etc. Onl'administre à la dose de S à 10 centigr. de quatre à six fois par jour. L'ex-trait à moindre dose.<references/>
Filhol a^ensé qu'il pourrait être utile de tenter l'usage de ce grain dans
le traitement de quelques maladies nerveuses, et notamment dans celui de
la chorée. J'ai eu dernièrement à mettre cette idée à exécution. M. Leblanc,
habile pharmacien à Boulogne-sur-Mer, a préparé, suivant mes indications,
un extrait alcoolique d'ivraie recueillie un peu avant la maturité. J'en ai
prescrit des pilules de S centigr. à un jeune garçon de treize ans, affecte
depuis six mois de danse de Saint-Guy, arrivée au plus haut degré d'inten-
sité. J'ai débuté par 1 pilule chaque soir. Au bout de cinq jours, le petit
malade, qui ne quittait pas le lit, put se tenir un peu sur son séant. Aucun
phénomène physiologique d'intolérance ne se produisant, je double la dose;
cinq jours après, la station debout devient possible, 'puis facile; jeportea
13 centigr. en 3 pilules, matin, midi, soir, la dose du médicament; l'an*
lioration n'est plus aussi sensible, et nous devons par prudence attendre
une dijzaine de jours, afin d'observer les effets du remède et la marche mo-
difiée de la maladie. A partir de.cette époque, il se produit quelques nau-
sées et un peu de superpurgation. Les symptômes, du reste, s'amendent
notablement et graduellement; je diminue de 5 centigr. par jour, M
jours après, c'est-à-dire à peine trente jours à compter du début du traite-
ment, il ne reste plus qu'un peu d'hésitation dans les mouvements, que
l'usage méthodique des bains de mer va faire disparaître. , ,
Voilà un fait assez encourageant. Je me propose, lorsque l'occasion seprésentera, d'essayer de nouveau l'efficacité de la plante qui nous occupe.[535]
(1) Journal général Au temps de médecineDioscoride, ton employait l'ivraie en topique sur les ulcères, les dartres et les écrouelles. XVIPlus tard, pon l'a considérée comme détersive, résolutive et antiseptique. 116Les médecins contro-stimulistes appliquent sur les articulations gonflées et douloureuses des cataplasmes faits avec la farine des semences de ''lolium temulentum''.  [535]
Au temps de Dioscoride, on employait l'ivraie en topique sur les ulcères,
les dartres et les écrouelles. Plus tard, on l'a considérée comme détersive,
résolutive et antiseptique. Les médecins contro-stimulistes appliquent sur
les articulations gonflées et douloureuses des cataplasmes faits avec la
farine des semences de lolium temulentum.
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