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Houblon (Cazin 1868)

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|nomcourtsuivant=Houx
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__TOC__
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== Houblon ==
Nom accepté : ''[[Humulus lupulus]]''
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cérébraux et nerveux plus ou moins prononcés, on l'a donné à dose élevée dans les états pathologiques qui en réclament l'emploi, sans occasionner d'accidents notables. Dans l'état sain même, Debout (1)<ref>''Bulletin de thérapeutique'', t. XLIV, p. 290.</ref> l'a expérimenté surlui-même, sans effets nuisibles, à des doses doubles et triples de celles que Barbier présente comme dangereuses. Cependant, ce dernier, en cela d'accord avec Magendie (2)<ref>''Formulaire'', 7e édit., p. 265.</ref>, n'accorde au lupulin aucune propriété sédative ouhypnotique ; son administration, dit-il, n'est jamais suivie d'un état de somnolence. Il lui reconnaît cependant une action puissante sur le cerveau, sur la moelle épinière et sur les plexus nerveux, manifestée par des engourdissements pénibles dans les membres, de la pesanteur de tête, de l'accablement, etc., sans céphalalgie, sans étourdissements ni éblouissements.
À dose thérapeutique, le lupulin passe pour être à la fois aromatique, tonique et narcotique ; propriétés, dit Yves (3)<ref>''Journal de pharmacie'', 1822, t. VIII</ref>, dont aucun médicament n'offre l'heureux concours. Son action narcotique a paru à cet auteur d'autant plus précieuse, qu'elle n'est accompagnée ni de constipation, ni d'affaiblissement du ton de l'estomac. S'il faut en croire Mill (4)<ref>''Journal des sciences naturelles'', t. XLI, p. 379.</ref>, qui l'a donnée en teinture alcoolique à la dose de 40 à 60 gouttes par jour dans les affections nerveuses, il ne produit pas de congestion cérébrale. D'après Freake, il a procuré de grands soulagements dans la goutte, quand d'autres médicaments avaient été sans effet. Barbier le considère comme un bon fébrifuge ; il cite deux cas de fièvre intermittente guérie par l'emploi de cette substance.
Mais c'est principalement sur les organes génitaux que le lupulin exerce une sédation élective très-remarquable. Page (5) <ref>''The Philadel. Examiner'', 1851.</ref> annonça qu'il suffisait d'administrer 25 à 50 centigr. de poudre de ce produit végétal pour suspendrecomplètement les érections, faire cesser les accidents inflammatoires de la gonorrhée, etc., et cela sans faire courir le risque de la céphalalgie et de la constipation, qui suivent souvent l'emploi de l'opium et du camphre. Plustard, Page constata l'efficacité du lupulin dans les pertes séminales. Hatshorne (6)<ref>''Ibid''.</ref> assure avoir mis un terme à un onanisme opiniâtre par l'emploi répété du lupulin. Debout (7)<ref>''Bulletin général de thérapeutique'', t. XLIV.</ref> a constaté l'action de cette singulière substance sur l'éréthisme génital.
(Il résulte de la pratique de Ricord (8)<ref>Zambaco, ''Journal de pharmacie et de chimie'', 1855, t. XXVII, p. 227.</ref> que dans ces circonstances il réussit dans les quatre cinquièmes des cas.)
Des faits récemment publiés par Debout et Aran (9)<ref>''Bulletin général de thérapeutique'', t. XLIV, p. 385.</ref> sont venus corroborer l'assertion de Page sur l'emploi du lupulin dans les pertes séminales nocturnes; Les bons effets de l'emploi de cette substance contre les érectionsj p érectionsqui surviennent à la suite de l'opération du phimosis ont été constatés par/Wert Robert et Vidal (10)<ref>''Bulletin de thérapeutique'', t. XLVIII, p. 128.</ref>. La forme pharmaceutique que recommande Debout est■.;CéUede celle de saccharure, parce qu'elle est la plus simple des manipulations, etqu'en même temps elle met complètement en liberté le principe huileux aromatique auquel est due la propriété thérapeutique de cette substance.
||;én:même temps elle met complètement en liberté le principe huileux|TOmatique auquel est due la propriété thérapeutique de cette substance,j^l J'ai récemment mis à l'usage du lupulin un jeune homme de dix-sept ans,) ^d'un tempérament lymphatico-nerveux, livré à l'onanisme depuis quelques: ||iinépsannées, et épileptique depuis trois ans sans cause héréditaire. Le malade: |Ie.n^ Chaque prend chaque jour ce médicament à doses graduellement augmentées; il estarrivé le dixième jour à celle de 3 gr., sans en éprouver d'effet général sen-
™vé le dixième jour à celle de 3 gr., sans en éprouver d'effet général sen-____________________
-fi lullet'fde thérapeutique, t. XLIV, p. 290., I.', f<"w«tefre, 7e édit., p. 265.references/>
■ ■■■', «mai de pharmacie, 1822, t. VIII
: fcV n!Ti?m ? ?cî'enc«s naturelles, t. XLI, p. 379."W Md Phil"del- laminer, i85l![518]
^ fsl y^" 1 ffér"érasible, si ce n' est un ralentissement dans le pouls de thérapeutique6 à 8 pulsations. Mais les érections ont diminué peu à peu et sont enfin devenues impossibles vers le quinzième jour. Alors seulement les accès épileptiques, tqui étaient violents et ne laissaient que deux ou trois jours d'intervalle, diminuent peu à peu d'intensité et ne reviennent que tous les cinq à six jours. XLIVL'effet anaphrodisiaque persiste ; la dose de lupulin est réduite à 2 gr., et chaque jour diminuée jusqu'à cessation complète de son usage, avec intention de revenir à l'administration de cette substance au bout de huit jours, ou plus tôt s'il y a apparence de reproduction de l'orgasme génital. Cette épilepsie excentrique cessera-t-elle avec la cause probable qui l'a produite, la masturbation ? L'axiôme : ''sublata causa tollitur effectus'', ne peut être admis d'une manière absolue que lorsque l'effet, soit par l'influence de l'habitude morbide invétérée, soit par le désordre ou les lésions qu'il détermine, ne devient pas lui-même une cause secondaire, isolée et persistante.
9) S <Le doute n'est plus permis sur l'action du lupulin. « Si par son principe amer cette substance jouit d'une action tonique générale, par l'huile essentielle qu'elle contient elle possède une propriété sédative incontestable, etcelle-C 0ci s' • frnal exerce spécialement sur l'éréthisme génital »<ref>''Bulletin général de Pharmacie et de chimie, 1855thérapeutique'', t. XXVIIXLIV, p. 227387.</ref>. (Quelques auteurs ont avancé que la substance que nous étudions avait une action sédative sur le système circulatoire. Barbier s'en est bien trouvé dans les fièvres intermittentes. Nous ne faisons que signaler ces opinions sans avoir par devers nous des preuves suffisantes pour établir leur réalité. I1 serait à désirer que la part d'action de l'huile essentielle et celle dela lupulite fussent déterminées. Walter Jauncey s'est engagé dans cette voiede recherches : pour cet auteur (2)<ref>''Ed. med. Journ.'' et ''Gazette médicale de Paris'', 14 mai 1859.</ref>, l'huile est purement anodine et sédative ; l'autre principe, la lupulite, ne possède qu'une action tonique sur les organes digestifs.)
■ 110 fi« » -n T?Jl de thérapeutique, t. XLIV, p. 385.
m Bulletin de Ihérapeutique t. XLVIII, p. 128
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sible, si ce n'est un ralentissement dans le pouls de 6 à 8 pulsations. Mais
les érections ont diminué peu à peu et sont enfin devenues impossibles vers
le quinzième jour. Alors seulement les accès épileptiques, qui étaient vio-
lents et ne laissaient que deux ou trois jours d'intervalle, diminuent peuà
peu d'intensité et ne reviennent que tous les cinq à six jours. L'effet ananhro-
disiaque persiste; la dose de lupulin est réduite à 2 gr., et chaque jour di-
minuée jusqu'à cessation complète de son usage, avec intention de revenir
à l'administration de cette substance au bout de huit jours, ou plus tôt s'il
y a apparence de reproduction de l'orgasme génital. Celte épilepsie excen-
trique cessera-t-^elle avec la cause probable qui l'a produite, la masturbation?
L'axiome : sublata causa tollitur effectus, ne peut être admis d'une manière
absolue que lorsque l'effet, soit par l'influence de l'habitude morbide invété-
rée, soit par le désordre ou les lésions qu'il détermine, ne devient pas lui-
même une cause secondaire, isolée et persistante.
_■ Le doute n'est plus permis sur l'action-du lupulin. « Si par son principe
amer cette substance jouit d'une action tonique générale, par l'huile essen-
tielle qu'elle contient elle possède une propriété sédative incontestable, et
celle-ci s'exerce spécialement sur l'éréthisme génital » (1).
. ( Quelques auteurs ont avancé que la substance que nous étudions avait
une action sédative sur le système circulatoire. Barbier s'en est bien trouvé
dans les fièvres intermittentes. Nous ne faisons que signaler ces opinions
sans avoir par devers nous des preuves suffisantes pour établir leur réalité,
11 serait à désirer que la part d'action de l'huile essentielle et celle delà
lupulite fussent déterminées. Walter Jauncey s'est engagé dans cette voie
de recherches : pour cet auteur (2), l'huile est purement anodine et séda-
tive ; l'autre principe, la lupulite, ne possède qu'une action tonique sur les
organes digestifs.)
[[Catégorie:Cazin 1868]]
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