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Grateron (Cazin 1868)

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|nomcourtsuivant=Gratiole
}}
 
 
__TOC__
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== Grateron ==Nom accepté : ''[[Galium aparine]]''
Voir la page ''[[]]''
<center>GRATERON. Gallium aparine. L.
''Aparine vulgaris''. C. BAUHBauh., TOURNTourn. — ''Lappago Plinii''. J. BAUHBauh.''Philanthropon Dioscoridis''.
Caille-lait grateron, — aparine, — rièble, — capille à teigneux.
RDBIAGÉES. Fam. nat. — TÉTRANDRIE MONOGYNIE. L.
Le.grateron (PI. XXI), plante annuelle, qui s'attache à tous les corps qui
touchent, et que l'onrencontre partout, dans les champs, les haies, les
■11! TfeT,^ Pharmacie, mai 1865RUBIACÉES.Fam. nat. — TÉTRANDRIE MONOGYNIE. L.</center>
3 B™, à?.ï.ttu?cultation médiate.WLe grateron (Pl. XXI) mue médicale, 1815plante annuelle, qui s'attache à tous les corps qui le touchent, et que l'on rencontre partout, dans les champs, les haies, les
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jardins, etc., est connu de tout le jnon.de monde par l'importunité de sa présenceDescription. — Racines grêles, un peu quadrangulaires, garnies de filmscourtes, menues. — Tiges longues de 75 centimètres à 1 mètre, grimpantes, noueusestendres, tétragones, peu rameuses, hérissées d'aspérités crochues sur leurs an»les.-!Feuilles étroites, lancéolées-linéaires, un peu rétrécies à la base, pubescentes en dessusglabres en dessous, mucronées au sommet, verticillées par six ou huit, hérissées »chues à leur bord et le long des nervures. — Fleurs d'un blanc sale ou d'un jaune' ver-dâlre, peu nombreuses, à pédoncules axillaires longs, ramifiés (juin-juillet). — Corolleen rose, à quatre divisions, quatre étamines. — Ovaire inférieur à deux lobes.— stylebifide, deux stigmates globuleux. — Fruits : akènes pisiformes, accolés deux à deuihérissés de poils nombreux, rudes et crochus.
Parties usitées'''Description'''. — LRacines grêles, un peu quadrangulaires, garnies de fibres courtes, menues. — Tiges longues de 75 centimètres à 1 mètre, grimpantes, noueuses, tendres, tétragones, peu rameuses, hérissées d'herbeaspérités crochues sur leurs angles. - Feuilles étroites, lancéolées-linéaires, un peu rétrécies à la base, pubescentes en dessus, glabres en dessous, mucronées au sommet, verticillées par six ou huit, hérissées, crochues à leur bord et le long des nervures. — Fleurs d'un blanc sale ou d'un jaune verdâtre, peu nombreuses, à pédoncules axillaires longs, ramifiés (juin-juillet). — Corolleen rose, à quatre divisions, quatre étamines. — Ovaire inférieur à deux lobes. — Style bifide, deux stigmates globuleux. — Fruits : akènes pisiformes, accolés deux à deux, hérissés de poils nombreux, rudes et crochus.
Recolle'''Parties usitées'''. — L'herbe. '''Récolte'''. — Se fait pendant tout l'été, mais de préférence en juin et juillet. CelleCette
plante est plus active à l'état frais qu'après dessiccation.
['''Culture'''. — Le. grateron se propage par graines que l'on sème en terre légère™légère au printemps.]
'''Propriétés physiques et cltiiniqueschimiques'''. — Le grateron est inodore.A l'état frais, sa saveur, d'abord légèrement amère, devient ensuite acre âcre et prend àlià la gorge. Les tiges et les feuilles contiennent un suc aqueux assez abondant. La racine»ferme racine renferme une matière colorante qui rougit l'eau par ta la macération, et qui imprime, cornucomme celle de la garance et de la croisette, une couleur rouge aux os des animaux qui s'ennourrissent. Ce principe colorant peut être fixé sur les étoffes par divers mordants. IiestIl est étonnant que cette plante, si abondamment répandue, n'ait point appelé l'allenttaèattention de l'industrie tinctoriale, et que les chimistes ne se soient pas occupés de son analyse.
Les fruits torréfiés ont une saveur et même une odeur analogue à celle du calecafé.liEn séchant, ils se durcissent, prennent un poli vif et servent quelquefois à l'aire des tètetêtes aux aiguilles dans la fabrication de la dentelle. — La racine engraisse, dit-ouon,hla volaille.
PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L'INTÉRIEUR. — Décoction de la plante fraî-che, 1 à 2 poignées par kilogramme d'eau<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
{|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | A L'INTÉRIEUR. — Décoction de la plante fraîche, 1 à 2 poignées par kilogramme d'eau.<br \>Décoction de la plante sèche, 30 à 60 gr. etplus par kilogramme d'eau.<br \>Suc exprimé ou dépuré, 100 à 500 gr. par jour, seul ou dans du petit-lait, etc.| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | Eau distillée, 200 à 500 gr. comme véhicule, en potion, etc.<br \>A L'EXTÉRIEUR. — Plante fraîche en cataplasme.<br \>Décoction en fomentations, etc.<br \>Pommade, parties égales d'axonge et de suc.|}
Suc exprimé ou dépuré, .100 à 500 gr. par
jour, seul ou dans du ,petit-lait, etc.
Eau distilléeLe grateron, inusité de nos iours, et dont on ne fait pas mention dans nos pharmacologies modernes, était autrefois employé comme diurétique, apéritif, sudorifique, incisif, résolutif, etc. Glisson et plusieurs autres médecins l'ont préconisé dans le rachitis ; Mayerne dans l'hydropisie ; Gaspari contre les scrofules ; J. Ray, dans les engorgements de la rate ; Edwards<ref>''Treatise on the groose-grass, or cliners, and its efficacy in the cure of the most inveterate scurvy''. Londres, 1784. — Extrait, ''Ancien Journal de médecine'', t. LXIX, p. l55.</ref>, dans le scorbut. — Le suc de grateron, 200 à la dose de 500 gr. par jour, a été présenté par les uns comme véhiculeun remède contre les maladies aigués<ref>''Bibliothèque médicale'',t. XIX, p. 321.</ref>. D'après Martius<ref>''Bulletin des sciences médicales''. Férussac, t. XIII, p. 355.</ref>, les Cosaques de l'Ukraine s'en potionservent en infusion pour se préserver de la rage. Enfin on a vanté le grateron dans la jaunisse, la gravelle, les dartres, la petite vérole, la pleurésie, les fièvres malignes, etc.
A Ll'EXTÉRIEURextérieur, Dioscoride l'employait écrasé avec de l'axonge sur les scrofules, ou à l'état de suc sur les gerçures du mamelon, et Gardane<ref>''Gazette de santé'', 1777. — Plante fraîche </ref> dit en cata-plasmeavoir vérifié les bons effets en pareil cas. Suivant quelques anciens auteurs, on l'a appliqué sur le cancer ulcéré pour en modérer des progrès, sur les ulcères pour les déterger. Wilmet dit qu'on se sert de ce topique avec succès à Epinal sur les ulcères, et surtout sur les panaris.
Décoction en fomentations, etc.Pommade, parties égales dA ce concert de louanges on a opposé l'axonge opinion de Cullen et celle de sn:.
Le grateron, inusité de nos iours, et dont on ne fait pas mention tenos pharmacologies modernes, était autrefois employé comme diurétique, ;apéritif, sudorifique, incisif, résolutif, etc. Glisson et plusieurs autres méde-cins l'ont préconisé dans le rachitis; Mayerne dans l'hydropisie; Gaspancontre les scrofules.; J. Ray, dans les engorgements de la rate; Echvards(l),dans le scorbut. — Le suc de grateron, à la dose de S00 gr. par jour, artprésenté parles uns comme un remède contre les maladies ai gués (2). D a-près Martius (3), les Cosaques de l'Ukraine s'en servent en infusion poursepréserver de la rage. Enfin on a vanté le grateron dans la jaunisse, la g""velle, les dartres, la petite vérole, la pleurésie, les fièvres malignes, etc.____________________
A. l'extérieur, Dioscoricle l'employait écrasé avec de l'axonge sur les scro-fules, ou à l'état de suc sur les gerçures du mamelon, et Gardanc(4) ditenavoirvérifié lésions effets en pareil cas. Suivant quelques anciens auteurs, on I'appliqué sur le cancer ulcéré pour en modérer des progrès, sur les ulcwpour les déterger. Wilmet dit qu'on se sert de ce topique avec succèsEpinal sur les ulcères, et surtout sur les panaris. ,,<references/>
A ce concert de louanges on a opposé l'opinion de Cullen et celle
(1) Trealise on the groose-grass, or cliners, and Us ejficacy in Ihe cure ofthernos'"rate scurwj. Londres, 1784. — Extrait, Ancien Journal de médecine, t. LXIX, p-l55-[491]
(2) Bibliothèque médicaleGuersent<ref>''Dictionnaire des sciences médicales'', t. XIX, p. 321323.</ref>. Le premier n'ayant retiré aucun avantage du grateron, soit à l'intérieur, soit à l'extérieur, dans les scrofules seulement, se félicite de ce qu'il est retranché de la plupart des pharmacopées. Le second, l'ayant vu employer sans aucun succès dans les dartres, conclut « qu'on peut jusqu'à présent regarder comme à peu près hypothétique tout ce qu'on a dit sur les propriétés de cette plante. » — Cette manière de voir ressemble un peu à celle d'un voyageur anglais, dont parle Voltaire, et qui, ayant eu à Blois une querelle avec son hôtesse, laquelle était rousse et acariâtre, écrivit sur ses tablettes : « Toutes les femmes de Blois sont rousses et acariâtres.
(3) Bulletin Quoiqu'il en soit, le grateron ne mérite ni les éloges outrés des sciences médicales. Férussacuns, tni la réprobation des autres. XIIIIl possède des propriétés réelles que l'observation m'a démontrées dans le traitement des hydropisies, p. 355où son action diurétique est prompte, puissante et durable.Les faits suivants confirment cette assertion :
(4) Gazette ''Anasarque''. — Mme Vasseur, âgée de santécinquante-sept ans, 1777jardinière, d'un tempérament lymphatico-sanguin, d'une forte constitution, habite depuis quelque temps un lieu bas et humide, où règnent fréquemment des fièvres intermittentes.downloadModeTextConvalescente d'une fièvre tierce dont elle avait été atteinte dans les premiers jours de mai 1851, elle se couche sur l'herbe, s'endort, et se réveille saisie d'un frisson général.vue.download 520 Dès lors, courbature, douleurs contusives dans les membres, et, trois jours après, bouffissure de la face, œdème des extrémités inférieures se propageant rapidement sur 1308toute l'étendue du corps et constituant l'anasarque. Appelé le 8 juin, je constate les symptômes suivants : infiltration séreuse générale et très-considérable, urines rares, rouges, sédimenteuses, non albumineuses ; absence d'irritation gastro-intestinale, appétit ; pouls régulier, état normal du cœur, frissons vagues sans fièvre, parfois difficulté de respirer dans la position horizontale, sans signe d'épanchement thoracique. Je prescris la décoction de deux à trois poignées de grateron fraîchement cueilli dans 1 litre 1/2 d'eau réduit à 1 litre, à prendre chaque jour par tasses. Dès le lendemain, augmentation considérable de la sécrétion urinaire, persistant les jours suivants à tel point que le 12, jour de ma visite, la quantité d'urine rendue est de cinq à six litres dans les vingt-quatre heures. La continuation de l'usage de la décoction de grateron entretient cette abondante diurèse, dissipe rapidement l'infiltration et amène une guérison complète au bout de huit jours.
''Anasarque albuminurique'', suite de scarlatine. — Mlle Robart, âgée de dix-huit ans, d'un tempérament sanguin, bien réglée, et jouissant habituellement d'une bonne santé, venait d'être atteinte d'une scarlatine intense, avec angine diphthérique. A peine entrée en convalescence, elle quitte une petite chambre exposée au midi pour habiter un appartement beaucoup plus grand, exposé au nord et par conséquent plus froid. Deux jours après, le 10 juillet 1832, gonflement de la face, des mains et des pieds, urines albumineuses, insomnie, crainte, anxiété. Je prescris : fumigation dans le lit et frictions avec la vapeur de baies de genévrier, au moyen d'une bassinoire ; flanelle sur tout le corps, infusion de fleurs de sureau chaude pour boisson ; potion composée d'infusion de fleurs de coquelicot, 150 gr., d'acétate d'ammoniaque, liquide récemment préparé, 25 gr., de sirop des cinq racines diurétiques, 30 gr., à prendre par cuillerées dans la journée. Malgré l'emploi de ces moyens pendant quatre jours, l'infiltration s'accroît et gagne tout le corps, les urines précipitent une grande quantité d'albumine par l'acide nitrique, la malade se tourmente et désespère de son état. Je substitue à la médication ci-dessus indiquée la décoction concentrée de grateron, avec addition de sirop des cinq racines, à prendre tiède et par
GRATERON. 491____________________
'Guèrsent' (l). Le premier n'ayant retiré aucun avantage du grateron, soit àirintérieur, soit à l'extérieur, dans les scrofules seulement, se félicite de ce.quïl est retranché de la plupart des pharmacopées. Le second, l'ayant vu em-ployer sans aucun succès dans les dartres, conclut « qu'on peut jusqu'à pré-senttegarder comme à peu près hypothétique tout ce qu'on a dit sur lespropriétés de cette plante. » — Cette manière de voir ressemble un peu à<references/>
i .celle d'hn voyageur anglais, dont parle Voltaire, et qui, ayant eu à Blois
iuie querelle avec son hôtesse, laquelle était rousse et acariâtre, écrivit sur
: ,ses tablettes : « Toutes les femmes de Blois sont rousses et acariâtres.[492]
- tasses d'heure en heure.Dès lors, diurèse tellement abondante que la malade me dit le lendemain que sa nuit s'/Quoiquest passée à uriner copieusement et à chaque instant. Après huit jours de l'il emploi du grateron, l'anasarque a disparu, les urines sont de moins en soitmoins albumineuses, et le grateron ne mérite ni rétablissement, favorisé par la chaleur et les éloges outrés des unssoins hygiéniques convenables, nise complète en; ;laréprobation des autresquelques jours. Il possède des propriétés réelles que l'observa-
''Hydrothorax et anasarque''. — Seillier, âgé de soixante- rtion mquatre ans, charpentier, d'une taille moyenne, fortement constitué, faisant habituellement abus des spiritueux, atteint d'hydropisie depuis trois semaines environ, me fait appeler le 16 juin 1853. A mon arrivée, le malade présente l'état suivant : anasarque générale portée au plus haut degré, anxiété, oppression considérable, parfois sentiment de suffocation, impossibilité de rester dans une position horizontale, pouls intermittent, irrégulier, peu développé, battements du coeur irréguliers et par intervalles très-fréquents et brusques, urines rares, et ne précipitant pas d'albumine par l'acide nitrique. L'infiltration du tissu cellulaire rend difficile l'exploration de la poitrine, dans laquelle je puis néanmoins constater un épanchement séreux assez considérable. Le malade, qui jusqu'alors n'a démontrées pris pour tout traitement qu'une infusion de feuilles de cassis nitrée et un mélange de trois cuillerées de miel et d'une cuillerée d'eau-de-vie à prendre tous les matins, remède populaire indiqué dans le traitement des hydropisies Recueil de Mme Fouquet<ref>Tome I, où son p. 130, 1739.</ref>, réclame un prompt soulagement. L'emploi de la digitale est indiqué ; mais l'action diude ce médicament sur les reins se faisant presque toujours attendre deux ou trois jours, je lui préfère celui du grateron, dont l'effet a lieu presque immédiatement. La décoction concentrée de cette plante fraîche est prise dans les vingt-rétique quatre heures ; quelques heures après, augmentation de la sécrétion urinaire ; le lendemain, cette augmentation est notable ;promptele troisième jour, ^puissante le maladerend trois litres d'urine ; le quatrième, près de quatre litres ; le cinquième, la quantité est augmentée d'un demi-litre. Sous l'influence non interrompue du médicament, cette abondante sécrétion d'urine se maintient, l'oppression et durableles autres symptômes se dissipent à mesure que l'infiltration séreuse disparaît, et au bout de quinze jours le malade entre en convalescence. Cette guérison, qui date de trois ans, ne s'est pas démentie. Les faits suivants confirment
■ cetteJe pourrais citer plusieurs autres cas analogues,assertion où le grateron s'est montré tout aussi efficace. Cependant je ne considère pas ce remède comme infaillible. Les praticiens savent combien le traitement des hydropisies est incertain :tel remède qui réussit dans un cas échoue dans un autre.
inasarque.—"Mme Vasseur, âgée de cinquante-sept ans, jardinière, dJ'un tempérament lymphatico-sanguin, d'une forte constitution, habite depuis " 'quelquetemps un lieu bas et humide, où régnent fréquemment des fièvres •intermittentes. Convalescente d'une fièvre tierce dont elle avait été atteinte ; idansles premiers jours de Miai 1851, elle se couche sur l'herbe, s'endort, et ; îeTeveille saisie d'un frisson général. Dès lors, courbature, douleurs con- ' 'tnsives dans les membres, et, trois jours après, bouffissure delà face, oedème {des extrémités inférieures se propageant rapidement sur toute l'étendue du •:'corps, et .constituant l'anasarque. Appelé le 8 juin, je constate les symptômes ' suivants : infiltration séreuse générale et très-considérable, urines rares, rou- -; 'ges^édimenteuses, non albumineuses ; absence d'irritation gastro-intestinale, ■ 'appétit; pouls régulier, état normal du coeur, frissons vagues sans fièvre,parfois difficulté de respirer clans ai vu employer la position horizontale, sans signe d'épan- ; «tarent thoracique. Je «prescris la déeoction de deux à trois poignées semence de(grateron fraîchement cueilli dans 1 litre 1/2 d'eau réduit en poudre à 1 litre, à prendrechaque jour par tasses. Dès le lendemain, augmentation considérable de là' sécrétion urinaire, persistant les jours suivants à tel point que le 12, jour: dema visite, la quantité d'urine rendue est dose de cinq à six litres 4 gr. infusés dans les; vingt-quatre heures. La continuation un verre de l'usage de la décoction de grateron• entretient cette abondante diurèsevin blanc, dissipe rapidement l'infiltration et: amène-pendant une guérison complète au bout de huit jours. Anàsarque albuminurique, suite de scarlatine. — M 1" Robart, âgée de dix- .)nlanf' Q'un tempérament sanguin^ bien régléenuit, et jouissant habituelle- "P^d'une bonne santé, venait d'être atteinte d'une scarlatine intense, avec jlpnediphthérique. A peine entrée en convalescence, elle quitte une petite enarabre "exposée au midi pour habiter un appartement beaucoup plus ; grand, exposé au nord et par conséquent plus froid. Deux jours après, avalée le (iOjuillet 1832, gonflement de matin contre la face, des mains et des pieds, urines albu- gravelle. mineuses, insomnie, crainte, anxiété. Je prescris : fumigation dans le lit : « frictions avec la vapeur La décoction de baies de genévrier, au moyen d'une bassi- ;;Mire;-flanelle sur tbiït le corps, infusion de fleurs de sureau chaude Pour boisson ; potion composée d'infusion de fleurs de coquelicot, 150 gr., ! acétate d'ammoniaque .liquide récemment préparé, 25 gr.. de sirop des ~W VïvnBS ^éUques, 30 gr., à prendre par cuillerées dans la journée. - plante et ? ^Pfei'deeesvmoyens pendant quatre jours, l'infiltration s'accroît naf^]t<5U^e corPs>les urines précipitent une grande quantité d'albumine IftiM V^ri5ueV la malade se tourmente et désespère de son état. Je gratl " médication ci^dessus indiquée la décoction concentrée de 8 teron, suc sont donnés avec addition de sirop des cinq racines, à prendre tiède et par M Dictionnaire des sciences médicales, t. XIX, p. 323.  [492] tasses d'heure en heure. Dès lors, diurèse tellement abondante que avantage dans la m,.lade me dit le lendemain que sa nuit s'est passée à uriner copieusement elichaque instant. Après huit jours de l'emploi du grateron, l'anasarque'adis.paru, les urines sont de moins en moins albumineuses, et le rétablissement"favorisé par la chaleur et les soins hygiéniques convenables, se complète enquelques joursmême affection.
Hydrothorax et anasarque. — Seillier, âgé de soixante-quatre ans, char-pentier, d'une taille moyenne, fortement constitué, faisant habituellementabus des spiritueux, atteint d'hydropisie depuis trois semaines environ aiefait appeler le 16 juin 1853. A mon arrivée, le malade présente l'étatsui-vant : anasarque générale portée au plus haut degré, anxiété, oppressionconsidérable, parfois sentiment de suffocation, impossibilité de rester dansune position horizontale, pouls, intermittent, irrégulier, peu développé,battements du coeur irréguliers et par intervalles très-fréquents et brusques,urines rares, et ne précipitant pas d'albumine par l'acide nitrique. L'in-filtration du tissu cellulaire rend difficile l'exploration de la poitrine, danslaquelle je puis néanmoins constater un épanchement séreux assez considé-rable. Le malade, qui jusqu'alors n'a pris pour tout traitement qu'une inln-sion de feuilles de cassis nitrée et un mélange de trois cuillerées demieleld'une cuillerée d'eau-de-vie à prendre tous les matins, remède populaireindiqué dans le Recueil de M°" Fouquet (1), réclame un prompt soulage-ment- L'emploi de la digitale est indiqué; mais l'action de ce médicamentsur les reins se faisant presque toujours attendre deux ou trois jours, je lu'préfère celui du grateron, dont l'effet a lieu presque immédiatement, lidécoction concentrée de cette plante fraîche est prise dans les vingt-quatreheures; quelques heures après, augmentation de la sécrétion urinaire;lelendemain, cette augmentation est notable; le troisième jour, le maladerend trois litres d'urine; le quatrième, près de quatre litres; le cinquième,la quantité est augmentée d'un demi-litre. Sous l'influence non interrompudu médicament, cette abondante sécrétion d'urine se maintient, l'oppres-sion et les autres symptômes se dissipent à mesure que l'infiltration séreusedisparaît, et au bout de quinze jours le malade entre en convalescence. Celleguérison, qui date de trois ans, ne s'est pas démentie.____________________
Je pourrais citer plusieurs autres cas analogues, où le grateron s'est mon-tré tout aussi efficace. Cependant je ne considère pas ce remède comme ;infaillible. Les praticiens savent combien le traitement des hydropisieseslincertain : tel remède qui réussit dans un cas échoue dans un autre.<references/>
J'ai vu employer la semence de grateron en poudre à la dose de 4 gr.in-
fusés dans un verre de vin blanc, pendant une nuit, et avalée le mal»
contre la gravelle. La décoction de la plante et son suc sont donnés attt
avantage dans la môme affection.
[[Catégorie:Cazin 1868]]
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