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4 onces de cette infusion avec 10 grains de poudre de feuilles ou de racinede polypode de chêne. Peu de temps' après, il éprouve des vomissementsnombreux et violents, qui durent quelquefois plusieurs jours ; le pouls seralentit, dévient devient irrégulier, intermittent, la faiblesse est extrême, et descrampes, que l'on regarde comme de bon augure, surviennent dans lesmembres. La force revient, le pouls se relève, la réaction a lieu, les accèsépileptiques sont d'abord moins nombreux et finissent par ne plus repa-raîtrereparaître. ■
Sharkey commence, avant d'administrer la potion, par s'assurer qu'iln'existé existe aucune affection des viscères. S'il reconnaît quelque maladie dufoie ou du cerveau, des poumons, de l'estomac, etc., il la traite par lesmoyens convenables. Quand il y a manie ou quelque affection cérébro-spinale , il : n'administre jamais le remède antiépileptique. Ce traitementpépqratoire ''préparatoire'' guérit quelquefois l'épilepsie; mais s'il est insuffisant, on em-ploie emploie la digitale, dont les effets curatifs ont lieu sans qu'on ait besoin del'administrer une seconde fois. Quels que soient l'âge, le tempérament, laconstitution du sujet, la dose est toujours la même. « Les sujets les plusdélicats, dit Sharkey, supportent ce médicament au moins aussi bien queles.plus robustes. » « J'ai observé, ajoute l'auteur, que lorsqu'il survient descrampes dans les premières quarante-huit heures, la guérison a générale-ment'généralement lieu, quoiqu'elle puisse être obtenue sans que ces symptômes se mani-festentmanifestent. S'ils étaient portés au point de causer quelque inquiétude, on pour-rait pourrait les modérer en donnant au malade 1 pinte de bouillon de poulet ouquelque léger stimulant, sinon il vaut mieux les laisser suivre leur cours.Dans aucun' cas, il n'est arrivé d'accident, et je conçois les craintes qu'in-spirait inspirait aux anciens l'administration de la digitale. Donnée à petites doses,comme ils le pratiquaient, et à des intervalles assez éloignés pour lui don-ner donner le temps S'être absorbée, elle devait exercer une action délétère. Aussin'ai-je jamais changé les doses, quel que fût l'âge du malade, de peur qu'unemoindre quantité ne devînt vénéneuse. » '
.Le nombre des épileptiques que Sharkey a guéris est considérable. Toute-foisToutefois, il avoue,des insuccès, et, dans un cas où il s'agissait d'une demoisellede seize ans, ilconçut il conçut des craintes sur l'effet du médicament : «Je « Je fus très-alarmé sur son compte, dit-il; car l'heure qui suivit l'administration de lapotibn.potion se passa sans vomissements, ce qui est extraordinaire. La prostration. était excessive, le pouls très-irrégulier, intermittent, à peine sensible,à 44, etc. Mais heureusement le vomissement survint, et elle ne cessa de
vomir pendant trois jours. »
Il est étonnant' que de tels succès n'aient point appelé davantage l'attentiondes praticiens. Si ce remède, administré à des doses aussi élevées, présentedes dangers qui réclament tous les soins du médecin, elle a pour compen-sationcompensation, l'espérance de pouvoir triompher d'une maladie contre laquelle lesmoyens ordinaires échouent presque toujours <ref>Consultez à ce sujet : Corrigan (1''Lond. and Ed. Journ. of med. sc.'', 15 mars 1855), Neligan, ''Medicines, their use and mode of adm.'', 3e édition, p. 311. Dublin, 1851), Corneille (''Revue médico-chirurgicale'', 1er août 1858, p. 404), et un intéressant article de Duclos (''Bulletin de thérapeutique'', 1860, t. L1X, p. 337).</ref>.
La digitale a été recommandée dans la manie. Masson-Cox, médecin d'unHôpital hôpital d'aliénés, l'avait employée avec un tel succès qu'il ne regardaitcomme incurables que les aliénations mentales qui avaient résisté à l'usagede cette plante administrée à une dose convenable.
Jjlle Elle réussit particulièrement, d'après Fanzago (2)<ref>''Sulle vert. della digit., nelle alienazioni ment., et sulla sua azione in generale''. Padova, 1812.</ref>, dans les manies hyper-stoémqueshypersthéniques, surtout dans celles qui sont liées à une lente arachnoïdite ; elleecnoueechoue, au contraire, quand la maladie dépend d'une cause mécanique. Fo-
|JS£°nj.uttez à pe sujet: Corrigan (Lond. and Ed. Journ. of med. se, 15 mars 1855), Ne-IT^P^^their useand mode ofadm., 3e édition, p. 311. Dublin, 1851), Corneille (Re-iïl^M-cnrurgicale, 1er août 1858, p. 404), et un intéressant article de Duclos (Rulletin deifflWlftO, t. L1X, p. 337).____________________
\ i om'evert.delladigit.,nellealienazioniment., etsullasuaaMoneingenerale.VnàoYa,lSl2.downloadModeText.vue.download 425 sur 1308<references/>
[396 DIGITALE POURPRÉE.]
ville (1) est loin de considérer la digitale comme un spécifique contre h.la folie ; mais il en a retiré des avantages marqués dans bien des occasions.Guislain rapporte plusieurs cas de guérison de folie obtenus par l'usage déde la digitale. Il l'employait surtout dans la mélancolie sans délire, par causemorale, et avec d'autant plus de succès que la maladie est récente, le sujetjeune et délicat. Rluyskens Kluyskens a rapporté un cas très-intéressant de manie avecfureur, guérie par l'usage de la teinture de digitale. Homolle et Que-venne Quevenne (2) ont obtenu la cessation prompte des symptômes dans un cas dedélire maniaque suraigu, par l'emploi de la digitaline administrée en gra-nules granules de 1 milligr. d'heure en heure. Dès le quatrième; , l'agitation avait sen-siblement sensiblement diminué; après le huitième, le malade, dont les cris, les vio-lencesviolences, les tentatives de suicide, ne laissaient pas auparavant une minute derepos, était assez calme pour qu'on pût le conduire en voiture, de son pleingré et sans trace ostensible d'agitation, à la maison d'Ivry, dirigée par Bail-larger Baillarger et Moreau, où le retour à la santé eut lieu progressivement et parl'emploi de moyens variés. Il est à remarquer que, pendant l'usage delàde la digitaline, le pouls, qui, auparavant, était fréquent et extrêmement petit, se
développa, devint souple et diminua considérablement de vitesse.