|nomcourtsuivant=Cymbalaire
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== Cyclame == Nom accepté : ''[[Cyclamen europaeumpurpurascens]]''
Le cyclame (PL Pl XVI) se trouve dans les lieux ombragés, les haies, les fossés, les bois frais. Je l'ai rencontré dans nos bois humides du Bas-Boulonnais; il est assez abondant à Compiègne, à Villers-Cotterets. Il est cultivé dans nos jardins pour la beauté et la variété de ses fleurs.
'''Description'''. — Racine (rhizome) : souche charnue, épaisse, très-volumineuse (quelquefois grosse comme le poing), ronde, aplatie, ou irrégulière, noirâtre en dehors, blanche intérieurement, garnie de fibres fines et ramifiées; — point de tiges. — feuilles portées sur de longs pétioles sortant immédiatement des racines, épaisses, ovales-arrondies, cordées à la base, dentées, entières, tachées de blanc en dessus, rougeâtres en dessous, glabres. — Fleurs odorantes, blanches ou légèrement purpurines, solitaires et penchées sur de longs pédoncules radicaux de 10 à 12 centimètres de long, ayant leur disque tourné vers la terre, et les divisions du limbe repliées et redressées vers le
ciel (septembre), [s'enroulant en spirale après la fécondation], cinq divisions allongées, rabattues sur le calice. — Cinq étamines. — Anthères rapprochées, cuspidées. — Ovaire supérieur, globuleux, uniloculaire. — Style allongé. — Stigmate aigu. — Fruit: capsule globuleuse, un peu charnue, uniloculaire, s'ouvrant longitudinalement en cinq valves, qui se renversent après la déhiscence, renfermant plusieurs semences attachées à un placenta libre et central.
Les propriétés de cette racine varient suivant qu'elle est verte ou sèche. Verte, elle est purgative, vermifuge, emménagogue, résolutive. « Sa racine fraîche, à la dose de 2 gros en décoction dans un demi-septier d'eau, peut purger violemment par haut et par bas un homme d'une constitution robuste. Dans les provinces septentrionales de la France, où cette plante est commune, on l'emploie assez fréquemment pour se purger ; mais souvent, à de grands vomissements, on voit succéder des sueurs froides accompagnées de tintement d'oreilles, de tournoiements et de mouvements convulsifs; souvent aussi le malade rend le sang par le vomissement et par les selles ; et quelquefois à tous ces accidents succède encore une superpurgation qui réduit le malade au tombeau. (Bulliard.)
Dioscoride a signalé la redoutable propriété qu'elle possède de provoquerjl'avortementi avortement. Geoffroy, Murray, et d'autres auteurs, rapportent qu'elle asouvent produit des inflammations de la gorge, de l'estomac et de l'intestin.La plupart des médecins modernes s'abstiennent de l'usage de ce médica-mentmédicament, qu'ils regardent comme dangereux, bien qu'on l'ait préconisé contreles obstructions atoniques des viscères, dans l'engorgement des glandesmésentériques et dans les affections scrofuleuses des enfants. Gilibert, aucontraire, lui assigne une place distinguée dans la matière médicale. « C'est,dit-il, un de ces médicaments précieux que la pratique des médecins ano-dins anodins a chassés des boutiques, qui offre cependant de grandes ressourcesdans les ^maladies chroniques. Cette racine, suivant Bodart, gardée un andansunlieu dans un lieu sec, et pulvérisée à la dose de 50 centigr., triturée avec de lagomme, purge très-bien et sans tranchées. On peut aller jusqu'à 1 gr. etipême même plus, suivant l'effet que l'on veut produire. On en donne aux enfants25 ou 30 centigr. ; mais on doit, dans tous les cas, surveiller son adminis-trationadministration. Je ne puis fournir aucune observation concluante sur l'emploi àl'intérieur de la racine de cyclame. Ses effets plus ou moins prononcés, se-lon selon le degré de dessiccation, m'ont éloigné de tout essai. Il faut, autant quepossible, en thérapeutique, une action sur laquelle on puisse compter.
La pulpe de cette racine appliquée sur le ventre agit comme purgatif,plus ou moins énergiquement, suivant la dose. L'onguent dd’''arthanita''anhanita, com-position composition aujourd'hui inusitée, dont le suc de cyclame fait la base et dansaquelie laquelle entrent celui de concombre sauvage ou mormodique, la coloquinte,eturbithle turbith, la,scammonée, l'aloès, l'euphorbe, le fiel de boeufbœuf, la myrrhe,legingembrele gingembre, etc., était employé.autrefois en frictions sur le bas-ventre desentants enfants comme purgatif et vermifuge. Ces frictions provoquent des vomis-sementsvomissements, purgent, expulsent les vers, excitent même, dit-on, la sécrétiondes urines, selon qu'elles sont faites à l'épigastre, à la région ombilicale, àJtypogastrel'hypogastre, ou à la région des reins. Riolan l'employait en frictions sur leventre pour faire évacuer les eaux des hydropiques : « ''Quo si lineatur hypogastrium subducet alvum et aquas educet''<ref>''Ars med.'' Paris, 1651, p. 140.</ref>. » Je regrette que l'on ait abandonné
entre pour faire évacuer les eaux des hydropiques : « Quo si lineatur hypogas-2^^bducet alvum et aquas educet(\). » Je regrette que l'on ait abandonné____________________
( 1) Ars »««. Paris, 1651, p. IÔO. !<references/>
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l'usage de l'onguent d'arthanita. Je l'ai employé en frictions sur l'abdomendes enfants, comme purgatif et vermifuge : il m'a presque toujours réussi.C'est un vieux pharmacien, type des apothicaires d'autrefois, qui nie me lefournissait. 11 I1 l'employait fréquemment, non-seulement dans les cas pré.citésprécités, mais aussi, à dose modérée, pour combattre la constipation.
La racine de cyclame réduite en pulpe est un bon résolutif. On l'appliquesur les tumeurs scrofuleuses, les engorgements indolents, l'oedèmeœdème, etc.(Tissot en recommande la décoction en topique contre les engelures; il luireproche pourtant de jaunir les endroits lotionnés.)
(La cyclamine est très-âcre et extrêmement vénéneuse ; dissoute dans l'eau,elle.produit sur les animaux le même effet que le jus de cyclamen. (Les ex-périences expériences de de Luca, confirmées par celles de Claude Bernard, tendentàtendent à faire admettre entre le principe actif du cyclamen et le curare une certaineanalogie d'action; ainsi, de 1 à-4 gr. de jus du rhizome a produit, injectédans le tissu cellulaire des lapins, des oiseaux, des grenouilles, des phéno-mènes phénomènes presque semblables à ceux déterminés par le curare, mais bien moinsénergiquement. On a cru remarquer en outre qu'elle agissait fortement sur
la peau.)
[[Catégorie:Cazin 1868]]