Nom accepté : ''[[:en:Colocasia esculenta|Colocasia esculenta]]'' (L.) Schott
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Les livres chinois n'en font aucune mention avant un ouvrage de l'an 100 de notre ère <sup>9</sup>. Les premiers navigateurs européens l'ont vue cultivée au Japon et jusqu'au nord de la Nouvelle-Zélande <sup>10</sup>, par suite probablement d'introductions anciennes sans coexistence certaine avec des pieds sauvages. Lorsqu'on jette des fragments de la tige ou du tubercule ils se naturalisent aisément au bord des cours d'eau. C'est peut-être ce qui est arrivé aux îles Fidji et au Japon, d'après les localités indiquées par les auteurs <sup>11</sup>. On cultive la Colocase çà
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3. ''Arum Ægyptium'', Columna, ''Ecphrasis'' 2, p. 1, tab. 1 ; Rumphius, ''Amboin.'', vol. 5, tab. 109. — ''Arum Colocasia'' et ''A. esculentum'', Linné. — ''Colocasia antiquorum'', Schott, Melet., 1, 18 ; Engler ''in D. C. Monogr. Phaner.'', 2, p. 491.
11. Franchet et Savatier, ''Enum.'', p. 8 ; Seemann, ''Flora Vitiensis'', p. 284.
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Le nom ''Colocasia'' donné par les Grecs à une plante dont la racine était employée par les Egyptiens peut venir évidemment de ''Colcas'', mais par transposition à une autre plante que le vrai Colcas. En effet, Dioscoride l'applique à la Fève d'Egypte ou Nelumbium <sup>13</sup>, qui a une grosse racine ou plutôt un rhizome, dans le sens botanique, assez filandreux et mauvais à manger.
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1. Roxburgh, ''l. c.''
13. Prosper Alpinus, l. c ; Columna ; Delile, ''Ann. du Mus.'', 1, p. 375, ''De la colocase des anciens'' ; Reynier, ''Economie des Egyptiens'', p. 321.
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