10. — (( « Quand il pleut à la Sainte-Opportune n n'y a ni prunars ni prunes. » Tinchebray (Orne), Dumaine. — « S'il pleut le jour Saint-Marc Ni prennes ni preunas. » Booage norm., Lecobur. — « Quand il pleut à la Saint-Médard Ni prunes ni prunards. » L. Dubois, Reck. s. la Normandie, 1843, p. 354. « Quand la lune éclaire à la messe de minuit il n'y a point de prunes Tannée qui vient. » Sarthe, Statist. de la Fr.— « Plus il fait noir la nuit de Moël, plus il y aura de pmncs car elles ne voient pas à se placer. » Deux-Sèvres, Souche. Croy.
::Que pudisqua tant fort
::Coma fa lo cors de bun home mort. »
::::Rouergue, Texte du xv» fiècleXVe siècle, A. Jeanhoy, Mystères prevmpaux, 1888, p. 83.
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*mangeur de pmmes^ prunes, croque-prunes <sup>(i1)</sup>, gobe-prunes, pique^prunt^^ -pruntes, français,*craque-prueSj prues, m., béarnais, LesptLespy.
*saute- aux-pf^unes^ m., Centre, Jaubert.
* « Poser un pruneau = faire ses nécessités. » Fr. Michel, DicL tTargûlDict. d'argot.*<i « Au carnaval les enfants poursuivent les gens masqués en iliaaLciiU chantant :*« A «' ktiéte, Y a des bêtes; A s' cul, Y a du jus; A s' marùne*(dans sa culotte), Y a des pron-nes. » Aisne, c. p. M. L.-B. Kj^jmet** 15. — Envoyer des prunes ou des pruneaux = envoyer des prnjeetUts,*des balles (2).* 16. — « Sot comme ung prunier. » Damerval, 1507.*17 « — Je né m*en soucy d^une prune ac je ne m'en soucie pas plus que d'une*prune )> xvr s., Lacodr, Deux farces inédites, 1856, p. S5. ^ «i Oui*trop à son enfant pardonne Ne vaudra jamais une prune. i> LEaoL'^*de L. — Faire une chose pour des prunes c'est-à-dire pour lïen :*« Si je suis affligé ce n'est pas pour des prunes. » Moliéhe. ^^ « Ce*ne sont pas des prunes que cela. » Molière. — Un vieill&rel à qui une*femme galante emprunte de Targent, dit : « Il faut se faire justice, Von*n'aime pas les vieilles gens pour des prunes. » Le marchand duppê,*comédie, 1688. — « Que bau poc qui nou bau cinq prues = il vjut fjcu*celui qui ne vaut pas cinq prunes. » Arman. deu bou bûirnéSf 1902|*p. 14.* 18. — « Je ne te trouve point tant sot, tu aimes mieux deux (•ùmï:^ qu'un
*prune. » Glossaire de Vanc. théâtre franc. ^- « Il est de^ctusté en
*fruitage, il aime mieux deux œufs qu'une prune. » GARNEntrs, 1612.— «Sèyde Dunos {village de T.-et-G.), àymi méy car que pamos. u-*Auvillar (T.-et-C), c. p. G. Lalanne.* 19. — « légère fortune Qui donne à l'un un œuf, et à l'autre une pi unn. »*FouRNiER, Far. hist. et litt.j IV, 40.**0____________________ (1) Croque-prunes dans ce sens se trouve dans De Bourneuf, Valgoua^U burU^f^tit,*46571657, p. 18.*::(2) « Voicy la demy-lunt*::Où l'assiégé battu*::Reçut plus d'une prune*::Et mainte baie à cru. »*::::Palaprat, La fille de bon sens, comédie, iW^, p. 441.
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*^, 20. — <t « Au nial-«ulnï !a belorce. » Le Bon, 1557.*31 21. — tt « Ml? rmu tluunà dé vin dé pruno = il veut me donner du vin ëe*pninç, iL vent m*atlraper. m Langued., Sauv., 1785.*i*22. — à « Quand il poussera des prunes sur les sureaux = jamais. » Saint-*Pd (k.'dd'C.), c. p. M. Ed. Edmont.*$Z 23. — n « Dfn pruntK ! formule de refus. /> Somme, Ledieu. — « Des beloueches !*forrn. de refus. ^ JJelfort, Liblin. — - « Qui ne sçait son métier, si*fërmf* sa boutique et aille aux prunes. » Noël du Fail, Edit. Assézat,*It ÏS' — " Envo^ei' les plus bêtes aux prunes = envoyer les plus*béle^ fiiîre «lie commission désagréable. » Château-Gontier, Dottin. — a L'an d£ îa ijrane prne = l'an de la grande prune, c.-à-d. jamais,*réponse à qm^îqu'aa qui demande indiscrètement quandj » Basses-Pyr.,*Coundés biam. 1890, p. 149. — « Aîanjà de pruno = être con-*trariécontrarié. i> Provence, Mistral.*« Quaufï quel^u'uD devant se marier est finalement refusé, on plante*par îronte une brûQche de prunier de qualité inférieure, devant sa mai-*sonmaison. '> Su îles-la- Source (Aveyron), r. p»*H Mttn^cr « Manger des prunes = voir marier sa promise avec un autre. » Corrèzc,*Bkhonie ; Cantal, Bancharel, Gramm, d^Auv.y 1888, p. 36. — « Mttnijer dea prunes sous le prunier = être obligé d'assister à la*mii-t* fie la promise qui vous a délaissé. » Cantal, Banch., Gr, d'Auv,* 24* . — 'i U (*n pfflt^ru Ut « Il en pelera la prune = il lui en cuira, il le payera. » Gotgr., 1650.*a ::« J*aj fait du mal en ma jeunesse*::Ihmt icy acheté la prune ;*::Si priez Dieu que mon ame adresse,*::yn\ ne peult contre sa fortune. »*::Le compost des berget^es, 1499.*55 25. — ik On luii (ail avaler cette prune = ce déboire, ce chagrin. » J. Bou-*cmiBoucmi, VammirUiT, transy, 1507, fe» 12, r«. « Il lui faut le jardin*ei le» prunts -^ il est insatiable. » Somme, Corblet ; Valenciennes,*âtj. — « S'en nller avec ce qu'on a de prunes de cueillies = s'en retourner
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*les mains vides, sans aucun résultat, m Saint-Pol fP.-de-C.)> Cv p.*M. £d. Edmont.* 27. — Secouer quelqu'un comme un pionnier se dit pareil qtie l'on secoue*ordinairement le prunier pour en faire tomber les prunes. « Cent un*homme qui a beaucoup secoué le prunier - c'est un liomuic qui a*été fort adonné aux femmes. » Valenciennefi, Uécabt. {11 y u dans*Déroalde de Verville un passa^ analogue.) « Auti-e prun'er lecouc!- »*xvp s., Baïf, édil. Blanch., I, 43.* 28. — « Il a sa prune =i\ est ivre. » Tourcoing, Watteeuw ; Wasmes (Belg.),*Le farceur, 4 janv. 1903; Marne, c. p. ÏL E. Maussiinet; P.'tl.^C,*c. p. M. Ed. Edhont.* 29. — Dans une chanson cévenole une fille dit îi sa sœur : « dtf poou que*tu siès grosso », à quoi cet dernière repond ; <t aco ni'oou fai:i de*prunos manjados trop mati — cela provient de primes rtiangi-us trtip
*matin. » r. p.
* 30. — « H est blanc comme une prune se dit ironiquement. 3* Yalcncîennes,*UÉCART. — « Elle a les yeux noirs cumme dea prupe^. » Muses*gaillardes, 1609.* 31. — Aux prunes — à la saison des prunes: " J*au rai quinze anfl» viennent*les prunes. » Guillemain, Le café des haltes, comédie, 1780. t Aux*prunes, sans soucy et sans lunes = en Hè on touffrt moins qu'en
*hiver. » Le Bon, 1557.
* 32. — « Ta qui n'ha prues lous aranhous soun bous — pnur celui qui n*^*pas de prunes, les prunelles sont bonnes. » Béai t^ Lespv. ,^* 33. — « Ils se ressemblent comme deux œufs et une prtme = ils ne se res-*semblent ressemblent pas du tout. » Calvados, i?u//. d. pari. norm. , !8^19t p. Î33.* 34. — « l'tt monsieur d'ung prunier fleuri = un prétendu noble, un noble*sans fortune. » xv s., Coquillart, Œuvres, édit. D'Héric, I8it7, I, 87.* 35. — « Dans le départ, du Nord, les marchands ambulants annoncent ajmi*les prunes qu'ils ont à vendre : <c A pruats, à pron-nes. On ne les*vend pas^ on les donne. Que le bon Dieu me V pardonne f n c. p.*M. L.-B. BiOMET.
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*36. — « Une branche de prunier coupée la nuit de Noël fleurit à la Chan-*deleurChandeleur. » Hamoir, Thuin (Belg.), Rev. d. tr. pop., 1902, p. 599.* 37. — « Rêver de prônes, signe de nouvelles. » Lize-Seraing; (Belg.) Rev.*d. tr. p., 1902, p. 699.* 38. — « Nom d'uno pruno petano l » juron, Massidan (Dord.), Ghastanet,*Paradis de belas^maiSy 1885, p. 13.* 39. — « Prenez ces prunes, nos pourceaux n'en veulent plus. » xvi«s., Bér. de*Verv., éd. Royer, 11, 72. [Cest une allusion à un conte bien connu.]*40. — Langage des fleurs. « Au l«f mai mettre une branche de prunier*devant la maison d'une jeune ftlîe est une insulte pour elle. » Côte-d'Or,*Clément-Janin ; H^^-Saône, r. p. — On en trouvera la raison à l'article*cerisier y ci-dessus, page 345.
40. — Langage des fleurs. « Au l«f mai mettre une branche de prunier devant la maison d'une jeune ftlîe est une insulte pour elle. » Côte-d'Or, Clément-Janin ; H^^-Saône, r. p. — On en trouvera la raison à l'article cerisier y ci-dessus, page 345.
== ''Prunus domestica damascena'' ==