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L'étude L’étude du pouvoir mydriatique de la belladone doit nous arrêter un instant; c'est là, en effet, si je puis m'exprimer ainsi, sa caractéristique, spécialité. L'action purement locale est ici très-évidente, nous l'avons déjà avancé. Gosselin pense que c'est par l'intermédiaire de l'humeur aqueuse qu'elle se produit (''Gaz. hebd''., 1855) sur le trajet intra-oculaire des liquides absorbés à la surface de l'oeil.
Lès Les phénomènes de contraction vasculaire artérielle dépendant» dépendant de l'excitation plus grande des nerfs vaso-moteurs, émanant aussi du grand sympathique, peuvent aussi contribuer à cette dilatation.
Terminons L’atropine agit en citant quelques-unes détruisant l’excitabilité des conclusions du mémoire de Lemattre, relatives à nerfs et en conservant l’irritabilité musculaire quelquefois affaiblie ; l'étude analytique de lexcitabilité sensitive disparaît d'aclion abord ; la destruction de la sensibilité des nerfs disparaît de la périphérie au centre ; l'atropineaction directe à dose concentrée, conclusions •lui s appuient tant sur le muscle de la vie de relation que sur le muscle cardiaque, est de détruire complètement à la fois et l'excitabilité des expérimentations nombreuses nerfs et très-habilement conduitesl'irritabilité des muscles.
L'atropine agit en détruisant l'excitabilité des nerfs et en conservant l'irmabilité musculaire quelquefois affaiblie; l'excitabilité sensitive disparaît dabord ; la destruction de la sensibilité des nerfs disparaît de fa périphérie au centre; l'action directe à dose concentrée, tant sur le muscle de la vie de relation que sur le muscle cardiaque, est de détruire complètement à la «ns et l'excitabilité des nerfs et l'irritabilité des muscles. L'action L’action de l'atropine sur la respiration et la circulation s'exerce non par l'intermédiaire du tronc du pneumo-gastrique, mais bien en influençant les Parties parties périphériques de ce nerf.
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L’action locale varie suivant le point où est appliqué l'agent ; sur la peau, sur les muqueuses, il diminue la sensibilité, et, exerçant son influence dans une certaine étendue, il amène une anesthésie comparable à celle du chloroforme, mais agit davantage sur le sens du tact proprement dit. Appliqué sur la surface du derme dénudé par un vésicatoire, il produit une sensation de
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(1) ''Med. Times and Gaz''., janvier 1857.
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forte brûlure. Déposé sur la conjonctive, il amène la mydriase dans un temps variable, mais ordinairement très-court ; et, comme le fait remarquer Le martreLemartre, la dilatation pupillaire, unilatérale, est le plus souvent le seul symptôme consécutif à cette application. L'action générale ou secondaire se manifeste au bout de dix à quinze minutes après l'administration du médicament par la dilatation de la pupille, puis par la sécheresse de la bouche et de la gorge, qu'accompagnent rarement de la douleur, mais quelquefois une rougeur assez vive du voile du palais, des amygdales et du pharynx. Giacomini pense que ce phénomène est dû seulement à l'augmentation de l'absorption.
On observe ensuite de la céphalalgie, des fourmillements dans les membres, du subdelirium, des vertiges, des éblouissements (voyez EFFETS TOXIQUESEffets toxiques), des hallucinations de la vue et des troubles divers dans les fonctions.
Les troubles de la vue consistent dans une diminution dans la netteté des images, dans des brouillards et une faiblesse plus ou moins marquée dans la perception optique. Il est souvent difficile de distinguer si ces troubles sont d'origine cérébrale ou rétinienne par la congestion de la membrane sensible oculaire, ou enfin s'ils peuvent être reliés à l'aberration de sphéricité que la pupille dilatée ne vient plus corriger).
Flourens pense que l'extrait aqueux de belladone, à une dose déterminée, agit spécialement sur les tubercules quadrijumeaux, et qu'il n'affecte que le sens de la vue, c'est-à-dire les fonctions attribuées à ces tubercules. Si la dose est plus forte, l'action s'étend sur les lobes cérébraux : toujours est-il que cette action laisse après elle une effusion sanguine qui en circonscrit les limites et l'étendue.
L'influence sur le système musculaire se traduit par le relâchement des sphincters, spécialement ceux de la vessie et du rectum. Combien de conséquences thérapeutiques n'auronsn’aurons-nous pas à déduire de ce fait? Elle se manifeste aussi par la. contraction des muscles vaso-moteurs. (Voyez plus liant haut l'expérience de Wharton Jones, à propos de l'antagonisme de l'opium et de la belladone.) Cette excitation des vaisseaux tend à diminuer la quantité de sang dans les organes et produit une diminution relative de leurs propriétés vitales, surtout de celles de la moelle et des nerfs (Brown Sequard). C'est à cette oligaimie de la moelle (Sée) qu'il faudrait rapporter le ralentissement du coeur et du pouls, la faiblesse des pulsations et l'abaissement marqué, quoique passager, de la pression du sang. Suivant Schroff, après ce ralentissement, il se produirait une accélération du pouls allant beaucoup au delà de l'état normal. « Le resserrement initial des vaisseaux peut contribuer pont sa. part à l'affaiblissement l’affaiblissement cardiaque qui est incontestable incontestable….. La respiration devient plus rapide, stertoreuse. » (Sée, ''in Bull, de thérapeutique'', lo 15 juillet 1865.)
Secondairement à la contraction artérielle, il se produit une stase veineuse ; le visage est livide; l'oeil l’oeil congestionné, etc., etc.
A dose thérapeutique, l'appareil l’appareil urinaire est souvent peu influencé; l'éruption scarlatiniforme consécutive à l'empoisonnement est rare.
La limitation d'action au côté où a eu lieu l'expérimentation s'observe aussi lorsque l'agent (belladone ou atropine) est appliqué sur la peau qi» qui avoisine l'orbite. Suivant Christison Ehlers, la dilatation produite ainsi n'est pas souvent accompagnée de troubles dans la vision, tandis que la vue est ordinairement obscurcie lorsque la belladone a amené cette dilatation par
Voyons maintenant quel est le mécanisme de cette dilatation :
Tout le monde ou à peu près admet maintenant que l'iris est constitué par deux ordres de fibres contractiles, très-probablement musculaires : 1° des fibres ''circulaires'', véritable sphincter, agents de constriction, soumis à l'influence nerveuse du moteur oculaire commun ; 2° des fibres ''radiées'', présidant à la dilatation, animées par les rameaux du grand sympathique. La belladone paralyse les premières et met en jeu les secondes; mais les fibres radiées agissent-elles alors par suite de la paralysie des fibres circulaires, ou bien la belladone exerce-t-elle sur elles une action excitante ? M. Ruete, de, Vienne, a donné une réponse concluante.à cette question. Il démontra que l'orifice pupillaire dilaté et immobile à la suite de la paralysie de la troisième paire, peut encore s'agrandir par l'action de la belladone, d'où il conclut que le premier degré de dilatation était dû à la paralysie des fibres circulaires animées par le moteur oculaire commun, et le second à la contraction des fibres radiées animées parle grand sympathique.
Du reste, on peut couper chez un animal en expérience le moteur oculaire commun, et la dilatation n'en continue pas moins.
Nous sommes donc en droit de dire avec Lemattre : « La mydriase belladoniquè n'est belladonique n’est point due à une paralysie; elle est due à une contraction musculaire, contraction qui porte à la fois sur les fibres rayonnées et les fibres musculaires vaso-motrices de l'iris. »
Graefe a établi que l'action l’action de la belladone s'étendait au delà de l'iris et affectait, en les excitant, les fibres rayonnées du muscle de l'accommodation ; la contraction de ces fibres radiées correspondrait au relâchement de l'accommodation et au minimum de convexité du cristallin; les malades seraient presbytes. (Voyez BELLADONE, § ''Maladies des yeux''.)
Sans oublier que la belladone peut porter son action sur d'autres points des centres nerveux, nous sommes en droit d'établir, d'après le raisonnement et nos expériences personnelles, que cette solanée vireuse est un agent excitant du système du grand sympathique.)
Or, le grand sympathique n'agit que comme un conducteur qui transmet une influence dont le point de départ est dans une région de la moelle, nommée par Budge et Waller ''région cilio-spinale''. La belladone aurait donc la propriété d'exciter ce point du système nerveux. Terminons en citant quelques-unes des conclusions du mémoire de Lemattre, relatives à l’étude analytique de l'aclion de l'atropine, conclusions qui s'appuient sur des expérimentations nombreuses et très-habilement conduites.