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Asaret (Cazin 1868)

93 octets ajoutés, 30 janvier 2013 à 15:45
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ASARET. Asarum europaeum, L.
Asarum Dodonoei. B.
== Asaret == <center>ASARET. Asarum europæum, L. ''Asarum Dodonœi''. B. Cabaret, — asaret d'Europed’Europe, — oreille d'homme, — oreillette, — nard sauvage, — rondelle,
— girard, — roussin, — panacée des fièvres quartes.
ARISTOLOCHIACÉESAristolochiacées. Fam. nat. .— DODÉCANDRIE MONOGYNIEDodécandrie monogynie. L.</center>
Cette plante vivace (PL VI) se rencontre dans les lieux ombragés et vientspontanément dans toute l'Europel’Europe. Je l'ai cultivée dans mon jardin. Je l'ail’ai trouvée dans la forêt de Boulogne-sur-Mer et dans les bois environnants.
Description.— Rhizome brun-grisâtre extérieurement, jaunâtre à l'intérieurl’intérieur,tortueux, genouillé, tuberculeux, quadrangulaire, dense et comme ligneux, jetant denombreuses fibres radicales, blanchâtres. — Tige très-courte, simple, garnie d'écaillésd’écaillés membraneuses, se terminant par deux.feuilles.— Feuilles portées sur de longs pétioles,réniformes, coriaces, d'un d’un vert foncé et luisant en" en » dessus, d'un d’un vert pâle en dessous,recourbées en dedans. — Fleurs hermaphrodites, régulières, solitaires, petites, d'und’un pourpre noirâtre, portées sur un court pédoncule, et dont tous les organes persistentjusqu'à jusqu’à la maturité (avril-mai). — Calice campanule, pétaloïde, à limbe trifîde, à lobeségaux, velus en dehors. — Corolle nulle. — Etamines au nombre de douze, àfilets courts, alternativement longues et courtes, insérées sur un disque au sommet del'ovaire l’ovaire ; anthères bilobées. — Ovaire infère soudé avec le tube du calice, à six logespolyspermes polythermes ; ovules ascendants, insérés sur deux rangs dans chaque loge. — Styleindivis, court, hexagone. — Stigmate à six divisions disposées en étoiles. — Fruit cap-sulairecapsulaire, coriace, surmonté du limbe du calice, à six loges irrégulièrement déhiscentes,contenant de petites graines rugueuses transversalement, ovales, attachées au bordcentral des cloisons. — Embryon très-petit, placé dans un périsperme charnu. — Radi-cule Radicule dirigée vers le hile.
Parties usitées. — Les racines et les feuilles.
[Culture.— L'asaret L’asaret n'est cultivé que dans les jardins de botanique ; il vientdans tous les terrains, mais il préfère une exposition ombragée; on le propage par-éclats des rhizomes.]
Récolte. — La récolte de l'asaret l’asaret doit se faire au printemps avant la floraison, ou à1 automne pour la racine, pendant tout l'été pour les feuilles. En récoltant la racineaux deux époques indiquées, on l'a l’a de bonne qualité pendant toute l'annéel’année, puisqu'onpeut ainsi la renouveler deux fois par an. Quand on là prend dans le commerce, il fautla choisir belle, entière, bien nourrie, grosse comme une moyenne plume d'oied’oie, récem-m™t récemm™t séchée, d'une odeur agréable et pénétrante, camphrée et lérébenthinée. On lamélange souvent avec les. racines d'arnicad’arnica, d'asclépiaded’asclépias, de fraisier, de polygala; etprincipalement de valériane sauvage : l'odeur l’odeur forte et particulière de cette dernièresuflit pour la distinguer. On confond aussi assez souvent dans le commerce la racine«asarum.avec celle d'une d’une autre plante nommée asarine, antirrhinum asarina. L.
Propriétés physiques et chimiques. — La racine d'asaret exhale une
odeur forte, pénétrante, analogue à celle du nard celtique, de là l'origine l’origine du nomde nard sauvage. Sa saveur, de même que celle de ses feuilles, est acre, amère, nau-séeusenauséeuse. D'après D’après l'analyse de Lasaigne et Feneulle, la racine d'asaret contient unehuile volatile concrète et camphrée, une huile grasse très-âcre, une substance jaunenauséeuse, soluble dans l'eaul’eau, analogue à la cytisinecytosine, dans laquelle paraît résider leprincipe actif; de l'albuminel’albumine, de la fécule, du muqueux, de l'acide citrique, du sur-citrate surcitrate de chaux, et quelques autres sels. On n'a pu y découvrir l'émétine.
Cette racine donne à la distillation une huile volatile liquide, une matière cristallinenommée asarite, et une matière blanche, transparente et aussi cristallisable, à laquelleBlanchet et Sell ont donné le nom à'asarone à’asarone (1), et que l'on l’on désigne maintenant sousle nom de camphre d'asarumd’asarum. [D'après D’après ces auteurs, l'huile essentielle d'asaret a pourformule = C-° Hls O 5; elle a été étudiée par Smith, elle fond à 120 degrés, elle sedissout dans l'acide l’acide azotique qui forme avec elle une matière résinoïde rouge incrislal-lisableincrislallisable.]
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L'INTÉRIEURL’INTÉRIEUR. — Poudre (racine ou feuilles),comme vomitif, 60 centigr. à 2 gr.;—comme— comme excitant, 5 à 20 centigr.
Feuilles fraîches, 6 à 15 feuilles infusées pen-dant pendant une nuit dans 180 gr. d'eau bien pure.
Extrait aqueux, 1 gr. à 1 gr. 50 centigr.
Extrait alcoolique, 60 centigr. à 1 gr.
Vin (li à 16 gr. de racine pour 500 gr. de vinvinblanc),—se donnait autrefois comme vomitif, et à petites doses, comme excitant, diurétique, fondant, etc.
blanc),—se donnait autrefois comme vomi-tif, et à petites doses, comme excitant, diu-rétique, fondant, etc.A L'EXTÉRIEUR. — En poudre, comme stornu-tatoirestornutatoire. Elle entre dans la composition dela poudre sternntatoire sternutatoire de Saint-Ange et dela poudre céphalique de la pharmacopéed'Edimbourgd’Edimbourg.
La racine et les feuilles d'asaret sont excitantes, émétiques et anthelmin-tiquesanthelmintiques. Elles sont aussi sternutatoires. Mises en contact avec la peau privéede son épiderme ou avec une membrane muqueuse, elles produisent une in-flammation inflammation locale très-vive, de même que Pipécacuanha. (A petite dose, envertu de son principe aromatique, l'asaret l’asaret est stomachique ; à dose plus forte,il régularise les évacuations intestinales, en produisant le vomissement et lapurgation.)
L'asaret L’asaret a été regardé, de tout temps, comme un des meilleurs vomitifs.Dioscoride, Galien, Mesué, ont reconnu ses propriétés. Ettmuller, Fernel,Kramer, Hoffmann, Boerhaave, Willis, et un grand nombre d'autres méde-cinsd’autres médecins, en ont fait le plus grand éloge. Rivière le considérait comme le vomitifpar vomitifpar excellence dans la fièvre quarte; Linné a reconnu que les feuilles d'asa-rumasarum, réduites en poudre très-fine, avaient des propriétés vomitives plus éner-giques énergiques que Pipécacuanha.
Venel se plaignait de ce que les théories des docteurs anodins avaientbanni de la pratique de la médecine cette précieuse plante. Burtin a re-cueilli recueilli un grand nombre d'observations d’observations qui prouvent que l'asarum l’asarum ne le cèdeen rien à Pipécacuanha. Les expériences de Coste et "Wilmet « Wilmet sur ce vomitifindigène né sont pas moins concluantes. Hanin le regarde aussi comme lemeilleur succédané de la racine brésilienne, et Wauters s'exprime s’exprime ainsisur cette plante : Principiis suis constituenlibus cum cim ipecacuanha coinciderecoïncider videtur, licet aliquando venenis adnumeratum fuerit, quum àb impnulenti-bus impnulentibus sine dcbitis débitais cautelis proescribebatur: En effet, je pense, avec cet auteur,que si quelques praticiens ont rejeté l'emploi l’emploi de l'asaret comme agissantavec violence, et n'ayant n’ayant qu'une action irrégulière et inconstante, c'est parcequ'on qu’on l'a administré sans précaution ou à des doses trop élevées ou mômeclans des cas où une irritation préexistante en contre-indiquait l'usage. Si uneprédilection marquée pour les médicaments exotiques n'existait n’existait pas chez laplupart des médecins, on tiendrait compte aussi de l'action l’action irrégulière dePipécacuanha, si souvent observée dans la pratique. Le plus ou moins d'effetd’effet des médicaments vient bien plus de la disposition idiosyncrasique idiosyncrasie des sujetsqui en reçoivent l'action que du médicament lui-même.' C'est une vérité pra-tique pratique que l'expérience l’expérience journalière confirme et qui s'applique à tous les genresde médication.
(1) Journal de pharmacie, t. VI, p. 561 ; t. XX, p. 347.
L'asarumL’asarum* dont les anciens faisaient grand-cas, a été négligé depuis la dé-couverte découverte de Pipécacuanha ; mais les gens de la campagne, plus attachés auxtraditions populaires que les citadins, ont conservé l'usage l’usage de ce remède.Ils recourent à l'infusion des feuilles pour provoquer le vomissement et la pur-gationpurgation. Je dois dire que je l'ai l’ai toujours vu employer avec avantage, et qu'iln'a n’a produit, dans certains cas, d'autres accidents que ceux que tous leséméto-cathartiques excitent quand ils sont pris à dose trop élevée ou intem-pestivement intempestivement administrés ; 60 à 80 centig. de poudre de racine d'asaret d’asaret fontaussi bien vomir que la même dose d'ipécacuanha, et ne fatiguent pas davan-tagedavantage. J'ai J’ai employé cette poudre à la dose de 10,15 ou 20 centig., commealtérante, dans la bronchite chronique, la coqueluche, et surtout dans ladiarrhée. Elle m'a réussi aussi bien que Pipécacuanha. Je la mêle quelque-fois à la belladone pour combattre la coqueluche.
Des auteurs, et notamment Gilibert, ont avancé que l'énergie l’énergie des feuillesest moins puissante que celle des racines. Je n'ai pas cette opinion ; les feuil-les feuilles m'ont paru jouir d'une action tout au moins aussi prononcée. Loiseleur-Deslongchamps a même constaté, par une série d'expériencesd’expériences, que la forceémétique était plus développée dans les feuilles que dans les racines ; cesfeuilles, dit le zélé défenseur de la matière médicale indigène, offrent unémétique qui l'emporte l’emporte sur tous les autres.
Longtemps gardée, cette racine n'est n’est plus vomitive; après six mois, ellen'est n’est que purgative ; après deux ans elle ne purge presque plus, même à ladose de 1 gr. §0 cent. Elle acquiert alors la vertu diurétique, et peut êtreemployée comme telle dans les tisanes. 11 faut donc avoir égard à son plusou moins de vétusté pour en régler les doses ou remplir telle ou telle indi-cationindication.
Il est bon de remarquer que l'administration l’administration de l'asarum sous formeaqueuse excite beaucoup moins les vomissements et les évacuations alvines :mais elle a plus d'activité d’activité sur la peau et sur les voies urinaires.
(Le nom de Cabaret provient, dit-on, de ce que les ivrognes employaientcette plante comme vomitive, afin de recommencer à boire. En Russie, ellea la réputation d'être d’être un excellent remède contre les effets des liqueurs al-cooliquesalcooliques. Y a-t-il simplement dyspepsie à crapulacrapule, Smirnoff (1) lui attribuela propriété de relever l'appétit défaillant et de neutraliser le besoin fac-ticefactice, mais irrésistible de l'alcool. Quand Peau-de-vie ne peut être aban-donnée abandonnée par les buveurs invétérés, c'est c’est ce liquide lui-même qu'il prend pour véhicule ; l'asaret soutient alors la résistance du malade et on voit augmen-ter augmenter l'intervalle qui sépare les attaques de delirium tremens habituelles; pen-dant pendent l'ivresse elle-même, traitement en tout identique, par la décoctionn'asarum.)
Rondelet dit'avoir dit’avoir employé avec beaucoup de succès la décoction aqueused'asaret contre la sciadque.
Quelques auteurs rapportent que l'asarum l’asarum a été souvent employé dans lebut coupable de provoquer l'avortement.
Les maréchaux qui, dans nos campagnes, exercent la médecine vétéri-naire d'une vétérinaire d’une manière toute traditionnelle et routinière, regardent le cabaretcomme un bon purgatif, propre au traitement du farcin et à l'expulsion l’expulsion desvers chez les poulains : ils donnent la racine en poudre à la dose de 15 à30 gr. mêlée avec du son mouillé.
La poudre des feuilles sèches d'asaret est un sterhutatoire énergique. Em-ployée Employée seule ou mélangée avec la poudre de muguet, de bétoinebéotien, etc., elleest regardée comme efficace dans les céphalées opiniâtres, dans la suppres-sion d'un suppression d’un flux nasal habituel, et autres maladies indiquant l'emploi deserrhins. Les feuilles de cette plante, fraîches ou sèches, mâchées, pro-
(1) Médical Times and Ganette, 1860.
voquent une salivation abondante, et peuvent être employées comme siala-gpguessialagpgues. Introduites dans le conduit auditif externe, comme irritantes, ellesont pu être utiles dans la surdité.
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