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rubéfiant. — Racines coupées en tranches minces pour produire le même effet. La racine d’arum -est un des ingrédients de la poudre stomachique de Birkmann et de la poudre cachectique de Duchesne (pule’u eacheclicus ''pulvis cacheclicus Quercetani''), qui ont joui d’une grande réputation.
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dont il est facile de la séparer. (Les Arabes des environs de Tenez et de Dahra, dépourvus de grains, ont l’ait sécher au soleil les racines de l'arum (Begouga), pour leur enlever leur àcreté. Quoiqu’ils aient mélangé avec la poudre qu'ils en avaient obtenue un cinquième de farine d’orge, ils n'en accusèrent pas moins cette nourriture de produire des coliques, de l'embarras intestinal, de l'empâtement des membres.)
[D’après Bucholz, le rhizome d'arum d’arum contient sur 100 parties: huilé grasse 0.06, extrait sucré k4.k4, gommé 5.6, mucilage 18.0, amidon humide 71 Zi4.l]
La racine d’arum a joui d'une grande réputation pour l'extraction d'un amidon bien supérieur à celui des céréales ; de là le nom de ''racine aiuidonnière amidonnière'' qu’elle avait en Normandie. On s'est servi de cet amidon comme blanc de fard.
'''PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.'''
A. L’INTÉRIEUR. — Poudre (racine), U 4 à 10 gr. dans un véhicule aqueux ou’un ou un électuaire (comme purgatif ou éméto-cathartique), 1 à 2 gr. comme altérant.
A L'EXTÉRIEURL’EXTÉRIEUR. — Racines et feuilles appliquées fraîches, comme vésicant; cataplasmerubéfiant. — Racines coupées en tranches minces pour produire le même effet.
L'arum est un poison violent. Mâché, il est d’abord presque insipide ; mais il développe bientôt une saveur acre et brûlante; des douleurs vives et lancinantes se font sentir dans tout l’intérieur de la bouche, auxquelles succèdent immédiatement de violentes douleurs d’estomac, des vomissements, des coliques, des convulsions, des crampes, des évacuations alvines, le refroidissement des membres, la petitesse du pouls, la rétraction des muscles, etc. Ces symptômes s’accompagnent du gonflement excessif de la langue, d'une inflammation intense de la bouche et du pharynx qui s’oppose à la déglutition, et qui rend très-difficile l'administration des remèdes. (Dans un cas publié dans la Gazette médicale de Porto (1860, n° 6), on ne put même pas introduire une sonde oesophagienne, tant était grande la tuméfaction des parties.) La mort, plus fréquente chez les jeunes sujets, arrive par surexcitation nerveuse ou par asphyxie.
L’empoisonnement récent réclame l'emploi des vomitifs les plus prompts. On doit se titiller Farrière-bouche avec les doigts pour provoquer le vomissement. Lorsque l'inflammation a lieu, il faut lui opposer les saignées générales et locales, les bains tièdes. Pour calmer les douleurs gastriques et intestinales, on aura recours aux préparations d'opium. Le vinaigre, conseillé par Vicat, serait funeste au début en dissolvant le principe vénéneux de la plante, et en la présentant à l’absorption sous une l’orme plus assimilable encore. Il ne doit être administré que plus tard, lorsqu’à la réaction ont succédé les signes de stupeur et de narcotisme, et encore vaut-il mieux alors employer les stimulants généraux, l’opium, les révulsifs à l'extérieur. Lorsque la langue est tellement gonflée que la déglutition est devenue impossible, il faut la scarifier.