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SÏMNTHÉRÉESSynanthérées. — CYNARÉESCynarées. Fam. nat. — SYNGÉNÉSIE POLYGSyngénésie plyg. ÉGALEégale.</center>
L'artichautL’artichaut, plante vivace, cultivé dans nos jardins comme plante potagère,est originaire du midi de l'Europe ; il redoute les hivers rigoureux. Dans l'étatl’état sauvage, l'artichaut l’artichaut a le port de nos chardons ; c'est à la culture qu'il doit ledéveloppement considérable qu'il acquiert. On ignore l'époque où l'horti-culture horticulture en a fait la conquête. D'après D’après Athénée (1), les Grecs le mangeaientsous le nom de Kynara.
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== Artichaut == <center>'''ARTICHAUT. ''' Cynara scolymus. L.
''Cynara hortensis aculeata. BAUH'' Bauh., T. — Schymus''Scloymus. DIOSCOR'' Dioscor.
Description. — Racine grosse, longue, ferme, fusiforme. — Tige droite, épaisse,cannelée, cotonneuse, haute de 60 à 90 centimètres. — Feuilles alternes, très-grandes,armées d'épines d’épines que la culture fait disparaître, profondément découpées, d'un d’un vert cen-dré cendré en dessus, blanchâtre et tomenteuses en dessous ; involucre renflé à sa base, com-posé d'écaillés composé d’écaillés épaisses, imbriquées, charnues ; réceptacle charnu, hérissé de soies. —Fleurs (fleurons) d'un d’un pourpre azuré, disposées en tête volumineuse, souvent solitaire ;tube de la corolle très-long, fusiforme, à limbe divisé en cinq lanières très-étroites,dressées, connivenles; anthères terminées supérieurement par un appendice très-obtus.— Fruits couronnés par une aigrette plumeuse, sessile.
Parties usitées. — Involucre, réceptacle, feuilles, tiges, racines. — La cultureel la récolle des artichauts sont trop connues pour que nous ayons à nous en occuper.
[Culture. — On multiplie le plus souvent les artichauts par éclats de pied; àI enlrée de l'hiver l’hiver on coupe les feuilles et on les recouvre, ou bien on les rentre à lacave; on peul faire aussi des semis en février ou en mars sur couche tiède ou sous châs-sis châssis ou en pots pour mettre en place en mai et juin, ou bien enfin on sème en place à lafin d'avrild’avril]
Propriétés physiques et chimiques. — L'artichaut L’artichaut contient beaucoup«le « le tannin et un principe très-amer. Les fleurs caillent le lait, sans donner de mau-vaise mauvaise qualité au petit-lait; aussi les Arabes s'en s’en servent-ils pour la fabrication de leursiiomages. [On emploie le plus souvent à cet usage la chardonnette chardonneret ou fleur du cynaraimmmtus, dont on mange les pétioles sous le nom de cardons; en traitant les feuillesuanictiaut par l'eau l’eau à I'ébullition I’ébullition et faisant évaporer, reprenant l'extrait par l'alcoolà ri i e' e’ anl réduire en consistance pilulaire, on obtient une masse ressemblantmail îfï?? 1 son gout' gout’ sa cassure vitreuse et formée en grande partie d'une matière<™oDue a laloéline que Guitteau, qui l'a découverte, nomme cynarine.]
Substances incompatibles.- le sulfate de fer. '
sr™'~Décoction des radnes °"des
Sic «primé, 30 à 100 gr.S,. 60 oeaû&- à 13 P-M suivant l'indi-
Teinture alcoolique (1 kilogr. de feuilles dans2 kilogr. d'alcoold’alcool. —15 jours de macéra-tionmacération), 8 à30gr. trois fois par jour.
___^™eJatige, les feuilles, etc., de l'artichaut, sont amères, toniques,
diurétiques. La substance charnue qui forme la base des écailles de l'invo-lucreinvolucre, et le réceptacle, sont employés comme aliment. Les artichauts jeuneset tendres ont une saveur agréable qui devient âpre à mesure que la maturités'avance s’avance ; ils ne peuvent plus alors être mangés crus à la poivrade ; mais lacuisson leur fait perdre leur âpreté et leur consistance trop solide.
L'artichaut se digère facilement et nourrit assez bien. Loin d'engendrerd’engendrer des sucs bilieux et mélancoliques, comme le prétend Galien, il ramène l'ap-pétitappétit, convient à l'homme sédentaire, aux convalescents, aux valétudinaires.
Les racines d'articnaut d’artichaut ont été signalées comme diurétiques et apéritives.J'ai J’ai vu des paysans employer avec succès, comme recette de famille, la dé-coction décoction de racine d'artichaut d’artichaut dans le vin blanc contre l'hydropisiel’hydropisie, la jaunisseet les engorgements abdominaux qui accompagnent ou suivent les fièvresintermittentes. Le suc des feuilles, à la dose de 30 à 100 gramtram. dans un verrede vin blanc, est aussi mis en usage dans les mêmes cas. "Wilson « Wilson (1) affirmeavoir obtenu de bons effets du suc épaissi d'artichaut d’artichaut dans les hydropisiesprovenant d'une d’une affection hépatique, et qui avaient résisté à beaucoup d'au-tres autres remèdes.
Montain (2) a employé l'extrait l’extrait d'artichaut avec succès comme fébrifuge.Trousseau et Pidoux ont vu employer la poudre des feuilles contre, les fièvresintermittentes, par les paysans du Berry, mais ils n'en n’en ont pas constatéeux-mêmes les propriétés. Fournier et Vaidy (3) ont obtenu des succèsassez constants de la décoction de queue d'artichaut d’artichaut dans une épidémie defièvres quotidiennes et tierces qui régna à Valencay et dans les campagnesenvironnantes. Cependant Bailly a fait un rapport peu favorable a l'Acadé-mie Académie de médecine sur l'extrait l’extrait d'artichaut que Montain avait présenté, sous lenom d'extrait cynarique, comme amer et fébrifuge. La commission ne lui apas reconnu les vertus fébrifuges qu'on qu’on lui avait attribuées ; ce n'est n’est qu'à laclose de plusieurs onces que l'on l’on est parvenu, dit-elle, à supprimer les accèsde fièvre ; mais son amertume est tellement insupportable, qu'à qu’à cette doseles malades ne peuvent se décider à le prendre. Cependant, la commission apensé que si l'on l’on ne peut l'employer l’employer comme fébrifuge, il. pouvait être utilecomme amer.
Copeman (4) dit avoir employé avec succès l'artichaut l’artichaut contre le rhuma-tisme rhumatisme aigu et chronique. 11 a donné la teinture et l'extrait des feuilles; lapremière était obtenue en faisant macérer pendant quatorze jours deuxlivres de ces feuilles dans deux pintes d'alcool d’alcool ; la dose était de 8 gramtram. à30 gram. trois fois par jour. « Les faits, disent Trousseau et Pidoux, nenous semblent nullement probants, et il est bien probable que l'artichautn'est l’artichaut n’est guère plus utile dans le rhumatisme que dans la fièvre intermittente.»Il faut tenir compte ici de la prévention de Trousseau et Pidoux contre lesfébrifuges indigènes.
Levrat-Perroton a publié quelques faits qui constatent l'efficacité l’efficacité du suc defeuilles d'artichaut dans le traitement de l'ictère chronique. (De nouveauxfaits publiés depuis (5) et les expériences de Capenas (de Norwich) semblentcorroborer ces résultats.)
Otterbo.urg a communiqué à la Société médico-pratique de Paris troisobservations qui ont donné lieu à Aubrun et Charrier de signaler une mé-thode méthode de guérir la diarrhée, qui est mise souvent en usage dans toutes lesaffections chroniques des intestins par un médecin distingué, Moissonel.« Chez un enfant de sept ans, ayant un cours de ventre depuis six mois, ilprescrivit de manger quatre artichauts crus à la poivrade. L'enfant en man-
(1) Conspect. des pharmaciens de Dublin, etc., p. .'|5.
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gea pendant cinq ou six jours ; la diarrhée avait disparu. Charrier a vu unediarrhée qui avait deux ans d'existence d’existence cesser sous l'influence l’influence du mêmemoyen. L'artichaut L’artichaut agit-il comme astringent, ainsi que Homolle paraît lecroire ? Le phosphore qu'il qu’il renferme serait-il pour quelque chose dans cettepropriété curative, question soulevée par Dreyfus ? Bornons-nous à signalerle fait sans eh chercher l'explication l’explication (1). » (En Allemagne on a préconisél'artichaut l’artichaut contre les névralgies, le scorbut, etc.)
[[Catégorie:Cazin 1868]]