957
modifications
Modifications
m
A‘''mygdalus Amygdalus saliva et sylvestris''. BAUH. — ''Amygdalus sativa fructu majore.'' T.
aucun résumé de modification
<center>'''AMANDIER.''' Amygdalus communis. L.
ROSACÉES. — AMYGDALÉES. Fam. nat. — ICOSANDRIE MONOGYNIE. L.</center>
L'Ancien Testament fait mention des amandes. Hippocrate employait les amandes douces et amères. Théophraste en parle, et Dioscoride décrit la manière d’en obtenir l'huile.
'''Description. ''' — Tige de 8 à dis mètres, droite. — Feuilles moins longues que celles du pécher, alternes, pétiolées, étroites, pointues, bords finement serrés ; les dentelures de la base glanduleuses.— Fleurs comme celles du pêcher, mais à pétales plus grands et d’un blanc souvent mêlé de couleur de rose (les premières au printemps). — Fruit verdâtre, ovale, composé d’un brou médiocrement épais, ferme, peu succulent, au-dessous duquel se trouve un noyau ligneux, sillonné, renfermant une amande tendre, ovale, terminée en pointe, à son sommet, d’une saveur ''douce '' ou ''amère '' selon l’une des deux variétés de l’arbre dont elle provient, et qui est la seule partie employée en médecine. La seule distinction botanique qu’on puisse établir entre ces deux variétés, c'est que dans la ''variété amère '' le style est de la même longueur que les étamines, et
que les pétioles sont maculés de points glanduleux, tandis que dans la ''variété douce '' le style est beaucoup plus long que les étamines, et que les glandes, au lieu d’être sur les pétioles, sont à la base des dents des feuilles.
==Amandes douces==
AMANDES DOUCES. ''Amygdalis dulcisAmygdalæ dulces.''
Dans le commerce, suivant que les amandes sont grosses, moyennes ou petites, on les désigne sous les noms spécifiques de gros ''flots'', ''flots '' et ''en sorte''. Les meilleures sont celles qui sont grosses, bien entières, non vermoulues, à cassure blanche et sans odeur. Lorsqu'elles sont vieilles, leur cassure est jaunâtre et leur goût est acre.
'''Propriétés cliimiqu.eschimiques.'''— Les amandes douces contiennent pour 100 environ 54 d’huile linefine, ‘i/i 24 d'une variété d'albumine soluble nommée ''émulsine '' ou synapiase''synaptase'', puis du sucre, de la gomme et un parenchyme. C'est l’emulsine qui, dans l'émulsion d'am-mdesamandes, tient l'huile, en suspension. Elle dissout et rend miscible à l'eau le camphre, la résine de jalap et autres substances résineuses avec lesquelles elle est triturée. Elle peut s’unir a l'eau au moyen d'un blanc ou d'un jaune d oeuf.
L'huile d'amandes douces doit être récemment préparée, parce qu'elle rancit facilement, et qu'elle irrite alors au lieu d'adoucir. Extraite à froid, elle se conserve plus longtemps.
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L’INTÉRIEUR.— Émulsi'in Émulsion au lait d'amandesd’amandes, 30 gr. d’amandes douces dépouillées de leur pellicule, pilées a\ec avec un pou peu d’eau froide et de sucre dans un n ortier mortier de marbre, réduites en pâte que l’on délaie avec 1 kil-grkilogr. d’eau, à laquelle on ajoute 30 gr. de sirop ou de sucre. On passe à raversune i taurinetravers une étamine.
Sirop d'amandes douces (sirop d'orgealorgeat), préparé à l’aide de l'émulsion et du sucre, à prendre dans l'eau, en potion, etc.
Huile, 15 à 30 gr. dans uni- une solution ou potion gominei^egommeuse
A L'EXTÉRIEUR. — Huile, en lavement, embrocation, liniment.
Les amandes douces servent à faire des lochsloochs, et concurremment avec les amandes artèresamères, à composer le sirop d'orgeat. — Je prescris souvent le bouillon de veau et d'amandes douces coupées par morceaux, comme adoucissant et rafraîchissant. On préparait aussi, par la distillation des amandes non écorcées, une eau mucilagineuse ayant l’odeur de la fleur d’acacia. |L’amande [L’amandé ou émulsion d'amandes se. fait dans les ménages en privant l’amande douce de son enveloppe (épispeimeépisperme) ; pour cela, on la fait tremper dans de l’eau tiède; après quelque temps la pellicule s'enlève par simple pression entre les doigts ; l’amande est alors fortement pressée dans un mortier de marbre avec un peu de sucre, et lorsque la pâte est bien homogène, on délaye dans l’eau et on passe ; on tl'administre pure ou mélangée.]
Les amandes douces sont très-usitées comme aliment et comme médicament. On les sert vertes et sèches sur nos tables. On en fait des gâteaux, des biscuits, des massepains, des macarons, des dragées, des pralines, du nougat, un blanc-manger, etc. Dillon propose une boisson analogue au café, en faisant rôtir des amandes avec du seigle. Les amandes torréfiées sont prescrites aussi aux convalescents, soit entières, mangées avec du pain, soit en potages, après avoir été pulvérisées et mêlées avec de l’orge. Assez difficiles à digérer, elles ne doivent pas être prises en grande quantité par les personnes dont l’estomac est faible.
Le lait d'amandes est adoucissant, rafraîchissant, calmant. On l’emploie dans les fièvres, les inflammations des voies urinaires et gastro-intestinales, les phlegmasies cutanées, les irritations nerveuses, les affections catarrhales
(1) ''Revue de thérapeutique médico-chirurgicale'', 1863, p. 180.