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Arnica (Cazin 1868)

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<center>'''ARNIQUE ou ARNICA'''. Arnica montana. L.</center>
Doronicum plantaginis folio alterum. B.um., T. — Doronicum arnica. Desf. Ptarmica montana. Carth. — Arnica, Sghr. — Arnica seu doronicum germanicum. Off., Murr. — Alisma. Matth. Arnique do montagne, — bétoine de montagne, — bétoine des Vosges, — lierbe-aux-prêcheurs, — doronlc d'Allemagne, — plantain des Alpes, — tabac des Savoyards, — tabac des Vosges, — tabac des montagnes, — quinquina des pauvres, — lierbe aux chutes, — herbe à éternuer. Synanthérées, tribu des Corymbifères. — Syngéx. polyg. superf. L'arnica (Pl. V), plante vivace, qui aime les lieux élevés, froids et om bragés, croît abondamment sur les montagnes du centre et du midi de la France, dans le Lyonnais, sur les Alpes, lesCévennes, les Vosges, les Pyré nées, etc. De tous les animaux qui habitent les montagnes où croît l'arnica, les chèvres seules le recherchent et s'en nourrissent.
Propriétés physiques et chimiques. — Les fleurs d'arnica sont peu odorantes quand elles sont desséchées ; fraîches, surtout quand on les écrase, elles ont une odeur aromatique particulière, assez forte pour déterminer l'éternuement. Leur saveur est chaude, âcre et amère. Lassaigne et Chevallier en ont retiré une résine odorante, une matière amère nauséabonde et vomitive (cylî-ine), de l'acide gallique, une matière colorante jaune, de l'alliumine, de la gomme, et enfin des sels à bases de potasse et de chaux. VVeber y a trouvé une huile bleue, et Bucbolz de la sa- ponine. Toutes les parties de la plante cèdent leurs principes actifs à l'eau bouillante et à l'alcool. Suivant Dorvault, la composition chimique des diverses parties de l'arnica est mal dé terminée. Tout fait présumer, dit-il, qu'elles contiennent un principe particulier. [Bucliolz assure avoir trouvé de la saponine dans l'arnica et W'éber une huile bleue; en 1851, Baslick en a extrait un alcaloïde mal défini qu'il a nommé arnicine; sa saveur
 
 
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est amère; il forme, dit-il, avec l'acide chlorhydrique un sel cristallisé en étoiles; Pfaff a trouvé dans la racine : huile volatile 1.5, résine 6.0, matières extraclives 32.0, gomme 9.0, liqueur 51.2.] Substances incompatibles. — Les sels de fer, de zinc, de plomb, les acides minéraux. PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES. A l'iktériecr. — Infusion et décoction (fleurs), | et 16 gr. 8 à 30 gr. par kilogramme d'eau bouillante. Xa tisane de fleurs d'arnica doit être filtrée avec soin, pour séparer les fines aigrettes, qui, sans cela, s'arrêtent dans la gorge et dé terminent des nausées et des vomissements." Teinture alcoolique (1 de racine sur 5 d'al cool), 1 à 20 gr. en potion. Teinture éthérée (1 de fliurs sur 4 d'éther), 1 à 10 gr. en potion. [Teinture avec les fleurs fraîches ou alcoola- lnfusion des feuilles, 15 à .30 gr. par kilo- : ture, parties égales de fleurs fraîches et gramme d'eau. d'alcool à 86 degrés.] Décoction des racines, 4 à 15 gr. par kilo- : Extrait aqueux (1 sur 5 d'eau), 50 centigr. à gramme d'eau. i 4 gr. en potion, pilules. Racine en poudre, 60 centigr. à 4 gr. progros- ! Extrait alcoolique (1 de fleurs sur H d'alcool et sivement, en bols, pilules, etc. j 1 d'eau), 50 centigr. à 4 gr. en potion, etc., Fleurs en poudre, 30 centigr à 2 gr. (peut Oire | surtout quand on les écrase. portée à une dose plus élevée, comme les j (Sirop vineux (Alliot) : fleurs sèches, 40 gr.; fleurs), en électuaire, bols, pilules, etc. sucre blanc, 750 gr.; vin de Madère, 500 gr. Eau distillée, 50 à 100 gr. eu potion (quel- F. S. A. sirop à froid : 30 gr. représentent quefois, surtout dans les paralysies où ce 1 gr. de fleurs d'arnica.) mode d'administration est préférable, la A l'extérieur. — Feuilles et fleurs en cata- dose peut être portée progressivement à 12 plasme; en poudre, comme sternutatoirc. Les effets primitifs de l'arnique, administrée à une assez forte dose, ont lieu sur les voies digestives, qu'elle irrite plus ou moins ; les effets secondaires se produisent par une excitation sur le cerveau et le système nerveux. Les pre miers se manifestent assez promptement par un sentiment de pesanteur, de l'anxiété dans la région épigastrique, de la cardialgie, des démangeaisons à la peau, des nausées, des vomissements, des coliques, des évacuations al- \ines, une hypersécrétion salivaire, des sueurs froides ; les seconds par des étourdissements, de la céphalalgie, des tremblements et des mouvements con- vulsifs dans les membres, des secousses analogues aux commotions électri ques, avec difficultés de locomotion, un sentiment de constriction au dia phragme , une dyspnée plus ou moins intense , le délire , de l'abaissement dans la vitesse du pouls, qui devient plus plein, etc. Le nombre et l'intensité de ces symptômes sont proportionnés à la dose ingérée. A grande dose, l'arnica produit des accidents, des hémorrhagies, des déjections sanguinolentes, un trouble extrême dans l'innervation, des sueurs froides et môme la mort. (C'est évidemment un excitant du système cérébro- spinal.) La doctrine du controstimulisme considère l'arnique comme un puissant byposthénisant. Les médecins français , qui ont adopté quelques points de celte doctrine avec réserve, la regardent au contraire comme un excitant énergique. Son action immédiate sur l'estomac la rapproche de l'ipécacuanha, de l'asaret, du poligala, de l'asclépiade, de la bétoine, des euphorbes, etc., et ses effets secondaires sur les centres nerveux offrent de l'analogie avec la noix vomique. C'est ce que tendrait à prouver une observation intéressante publiée par Turck, de Plombières (1). (Un fait récent (2) semblerait vouloir faire établir un antagonisme entre l'arnica et l'opium. Ce dernier aurait pu servir de contre-poison dans un empoisonnement par la teinture d'arnica, prise par erreur. Cela demande d'autant plus d'être contrôlé que je n'ai pas reconnu dans la description des phénomènes d'intoxication des symptômes analogues à ceux que nous venons d'énumérer. Rappelons-nous cependant que déjà Stoll tempérait l'action de cette plante par l'administration des opiacés.)
 
(1) Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, 1853, t. I, p. 571. (2) The Lancel, décembre 1864.
 
 
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L'arnica, considéré sous le rapport de ses effets thérapeutiques, a été l'objet d'essais multipliés, dont les résultats laissent encore beaucoup à dési rer. « On doit considérer l'arnique, dit Gilibert, comme tonique et apéritive donnée à petite dose, et comme éroéliquc, purgative, diurétique, sudorifique et emménagogue, donnée à plus grande dose. » Cette plante a été employée contre les accidents résultant de chutes, de commotions, de contusions, d'extravasions sanguines, etc. ; contre les fiè vres muqueuses et putrides, les fièvres intermittentes, la dysenterie, les ca tarrhes chroniques, l'asthme humide, l'œdème, certaines paralysies, l'amau- rose, la chorée, le rhumatisme, et une foule d'autres maladies que l'on est étonné de rencontrer sur la même ligne, tant elles sont dissemblables sous le rapport des indications curatives qu'elles présentent. « Les auteurs les plus dignes de foi, dit Biett, émettent souvent les opi nions les plus opposées sur la même substance ; louée par les uns avec exa gération, elle est repoussée avec dédain par les autres : c'est ce qui a eu lieu pour l'arnique. Introduite et préconisée depuis plus d'un siècle par Fehr, cette plante ne tarda point à acquérir une grande réputation en Allemagne; mais on lui contesta bientôt les propriétés merveilleuses qu'on lui avait ac cordées (1). » Si l'on a célébré sans réserve les vertus de l'arnica , la raison et l'expé rience nous disent qu'on l'a rejeté sans examen : Periculosum est evedere et non credere. L'arnique est douée de propriétés réelles. Il s'agit seulement de bien pré ciser les cas où son emploi thérapeutique peut être utile et ceux où il peut nuire. C'est par son application empirique ou irrationnelle que cette plante énergique est tombée dans le discrédit. Il eût lallu, dans tous les cas, tenir compte, comme sources d'indications diverses et souvent opposées, de la complexité des éléments morbides résul tant du tempérament du malade, de la prédominance de tel ou tel appareil d'organes, des périodes de la maladie, des accidents qui la modifient, de l'influence du climat, et de celle des épidémies et des endémies, etc.; toutes choses auxquelles la thérapeutique est subordonnée et qui expliquent comment l'arnica a pu être utile ou nuisible dans la même maladie, selon les circonstances, l'opportunité ou l'inopportunité de son administration; com ment les opinions contraires ,■ émises avec bonne foi de part et d'autre sur les propriétés de cette plante, peuvent se concilier sous l'œil scrutateur du praticien judicieux et exercé. Les propriétés vulnéraires de l'arnique ont été célébrées avec enthousiasme. Meissner(2) l'a recommandée comme telle dans les chutes, les contusions avec ecchymoses, les collections de sang caillé, etc. Il l'appelle panacea lapsorum, d'où lui est venu le nom d'herbe aux chutes. On l'emploie en cette qualité a l'extérieur et surtout à l'intérieur. Comment constater les effets de cette plante dans les chutes, les contusions, etc.? Ne sait-on pas que la nature dissipe souvent les suites de ces accidents sans le secours de l'art ? Et d'ailleurs, dans ces cas , ne vaut-il pas mieux avoir recours à la saignée et aux anli- phlogistiques qu'à ces prétendus vulnéraires, qui n'ont souvent d'autre action que celle qu'ils exercent sur l'imagination des malades? Toutefois, nous devons dire que dans certains cas, qu'il est nécessaire de distinguer, l'arnica a pu être utile. « Quand, à la suite d'une chute sur la tête, dit Desbois, de Rochefort, on craint un amas de sang ou de sérosité, on peut employer ce remède ave confiance, après une ou deux saignées, si elles sont nécessaires ; il convier^ même quand les dépôts séreux ou purulents sont formés. On en fait beau-
 
(1) Dictionnaire des sciences médicales, t H, j>. 302, (2) De arnica dissertatio. Prague, 173G.
 
 
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coup usage à l'Hôtel-Dieu , et presque toujours avec succès , quand il n'y a pas fracture ni nécessité de trépaner. » 11 est probable que l'arnica était employé ici à dose nausééuse ou laxative, et qu'il agissait alors comme ré vulsif, à la manière de l'émétique en lavage, que Desault donnait avec plus d'avantage en pareil cas, et dont on a toujours depuis reconnu l'efiicacité. Si après une chute le malade se trouve, par l'effet de la commotion, dans un état d'anéantissement se rapprochant de la stupeur, avec pâleur, petitesse du pouls, etc., l'arnica, non à titre de vulnéraire, mais comme excitant, peut être avantageux. Une fois la réaction obtenue, il faut avoir recours à une médication opposée, c'est-à-dire aux antiphlogistiques et principalement à la saignée. Roseinsten conseille sagement, dans les chutes graves, de faire précéder l'emploi de l'arnica de celui de la saignée. Inconsidérément administrée, cette plante peut occasionner les accidents les plus graves, ainsi que nous en avons rapporté un exemple en parlant de son action physiologique et toxicologique, et comme l'a vu Alibert (1) à l'hôpital Saint-Louis, chez un homme qu'on avait gorgé d'une décoction de fleurs d'arnique après une chute; il éprouva des vomissements opiniâtres, des vertiges, des convulsions, et on ne parvint à calmer ces symptômes alarmants qu'au bout de quelques jours. Un fait semblable s'est présenté à mon observation l'année dernière, chez le nommé Duminy, emballeur de la douane, âgé de 69 ans, lequel après une chute de 5 à 6 mètres de hauteur, dans la vase du port, sans autre accident qu'un sentiment de brisement général, avait pris le soir même 30 gram. de fleurs d'arnica en décoction dans deux verres d'eau. Il éprouva immédiatement des symptômes tellement graves qu'il se crut atteint du choléra, qui alors régnait à Boulogne. Des efforts de vomissement, une anxiété extrême, un sentiment de constriction vers le diaphragme, delà pâleur, une sueur froide, un pouls petit et fréquent, des mouvements convulsifs dans les membres, alternant avec le tremblement de tout le corps, tels étaient les effets de cet empoisonnement. Je prescrivis l'ingestion d'une grande quantité d'eau tiède , 10 centigr. d'extrait gommeux d'opium dans une solution mucilagineuse, à prendre par cuillerées plus ou moins rapprochées suivant l'intensité des symptômes ; de plus, un bain tiède général, suivi de frictions répétées sur toute l'étendue du tronc , et notamment sur la région rachidienne, avec la teinture alcoolique de belladone. Ces moyens calmèrent peu à peu les symptômes. Le malade néanmoins ne put être considéré comme hors de danger qu'après trois jours de soins continuels. L'arnica a été employé avec succès dans les fièvres muqueuses, adynamiques, putrides, par Stoll. Cet habile observateur affirme, avec la bonne foi qui le caractérise, que les effets de l'arnica ont surpassé son attente, et qu'aucun autre moyen ne lui a procuré autant de succès dans ces maladies, à raison de l'excitation prompte et durable que cette plante imprime aux organes. Il en faisait usage lorsque les viscères étaient exempts d'inflammation, le pouls à l'état à peu près normal et les forces abattues. Colin (2) a beaucoup employé l'arnica dans les fièvres putrides, et en a obtenu des résultats avantageux. J.-P. Franck approuve son emploi dans la diarrhée symptomatique du typhus. C'est surtout dans cette forme de fièvre typhoïde, caractérisée par l'enduit fuligineux de la langue, la prostration des "forces, le délire obscur, le pouls faible, petit, accéléré ou à l'état normal, que l'arnica convient. Je l'ai vu employer avec succès dans les hôpitaux de l'armée, pendant la campagne de 1809, en Allemagne, contre la fièvre putride qui sévissait alors d'une manière générale. Depuis, je l'ai souvent mis en usage dans les mêmes cas, en (1) Dictionnaire des sciences médicales, t. II, p. 304. (2) Arnica in febribusel a'iis morbis putridis, etc. Vienne, 1775.
 
 
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l'associant, le plus souvent, à la racine de valériane et à celle d'angélique. Je fais verser la décoction bouillante de fleurs d'arnica et de racine de valériane, faite a vase clos, sur la racine d'angélique ; j'édulcore avec le sirop d'écorce d'orange, et quelquefois j'ajoute un peu de vin blanc. Le malade prend de cette tisane à doses modérées, mais fréquemment répétée?. Administré de cette manière, l'arnica détermine rarement le vomissement et la douleur gastrique, et il n'en est pas moins efficace, quoi qu'en disent les médecins qui regardent ces manifestations comme favorables à l'excitation générale que l'on veut produire. Celte excitation est môme plus durable quand elle est obtenue plus graduellement et sans douleur; car il est bien évident que la douleur, surtout quand elle a son siège dans les organes digestifs, épuise les forces au lieu de les relever. Je pense néanmoins que l'arnica réussit moins en infusion légère, comme le recommandent quelques médecins (1), que lorsqu'il est administré en décoction rapprochée. Mais c'est toujours progressivement et à petites doses fréquemment répétées que cette décoction doit être mise en contact avec la muqueuse gastrique : il faut toujours en surveiller l'effet. Murray recommande l'arnica associé au camphre , lorsque la gangrène vient se joindre aux autres accidents typhoïdes. L'arnica ne convient pas aux tempéraments nerveux. On doit s'abstenir de son emploi dans les fièvres caractérisées par l'excitation cérébrale et l'ataxie ; mais il peut être utile dans l'état soporeux résultant d'une congestion passive vers le cerveau. C'est ainsi que je l'ai vu réussir dans la stupeur succédant au choléra épidémique, et que l'on peut avec raison attribuer à une réaction rendue incomplète, d'un côté, par l'insuffisance de l'innervation, de l'autre, par la coagulation et la stagnation du sang privé de sa partie séreuse. Dans ces cas, une impression brusque sur les organes, dont les actes fonctionnels s'anéantissent comme par une sorte de sidération, peut se transmettre aux centres nerveux, les faire réagir, et vaincre ainsi l'obstacle mécanique qui s'oppose au rétablissemet de la circulation. \Vorms (2) a employé avec succès, contre ce qu'il appelle la période comateuse du choléra, des lotions composées d'infusion d'arnica, 100 gr. ; alcool camphré, 150 gram.; ammoniaque, 15 à 20 gram. ; hydrochlorate d'ammoniaque, 45 gram. Reste à savoir la part que prend ici l'arnica. On a préconisé l'arnica dans les fièvres intermittentes. Stoll, qui l'appelait le quinquina des pauvres, employait les fleurs de cette plante dans les fièvres quartes ; il en composait un électuaire avec le sirop d'écorce d'orange, dont le malade prenait, gros comme une muscade, quatre fois par jour. Cette dose causait une sorte de révulsion sur les voies digestives, manifestée par de vives douleurs d'estomac, des sueurs froides, un pouls grand, plein, ra lenti. Ces accidents, que l'on considérait comme nécessaires, se calmaient promptement par l'administration de l'opium, lorsqu'ils étaient porti's à un trop haut degré d'intensité. Colin (3), Joseph Franck, Aaskow (4), Barbier d'Amiens, Double ()5, Deiman, Voltelen, Kerckhoff, etc., ont également constaté les propriétés fébrifuges de la plante qui nous occupe. Les paysans (1) L'illustre nosographe Pinel donnait l'arnica à la dose de 5 gr. infusés dans un kilo gramme d'eau contre les fièvres adynamiques; on se contentait alors de grouper des symp tômes, de créer, de classer et de diviser des entités morbides ; on mettait, pour ainsi dire, la nature en compartiments, que l'art de guérir, dédaigné, ne devait point déranger. On étu diait la médecine comme on étudie l'histoire naturelle; mais on ne traitait point les malades. La thérapeutique de Pinel, toujours insuffisante ou nulle, était d'autant plus déplorable, qu'elle; se présentait aus nombreux élèves de ce professeur sous l'apparence imposante du doute philosophique. (2) Journal des connaissances médico-chirurgicales, août 1849. (3) Annales médicales, t. III, p. 143. 14; Soc. Hann. Collect. (5) Journal général de médecine, t XXIV.
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