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Aconit (Cazin 1868)

22 octets supprimés, 18 janvier 2013 à 20:55
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'''Parties usitées.''' — Les feuilles et les racines.
'''Récolte.''' — On récolte cette plante dans le mois de juin. Après l'avoir mondée et disposée en guirlandes, on l'expose au séchoir. Elle perd de ses vertus par la dessiccation; toutefois, desséchée avec soin et ayant conservé une belle couleur verte, elle garde ses propriétés âcres et narcotiques pendant longtemps. Elle est plus active dans le Midi que dans le Nord, à l'état sauvage qu'à celui de culture, recueillie dans les pays montagneux que dans les contrées basses et humides. L'aconit des montagnes de la Suisse doit être préféré. [La racine d'aconit doit être récoltée à l'automne, on la lave pour la débarrasser de la terre et on la fait sécher à l'étuve; on la conserve dans un endroit sec et à l'obscurité. Il est peu de plantes sur les propriétés desquelles la culture, le climat, le choix des espèces aient plus d'influence que l'aconit; il faut toujours repousser les espèces cultivées. D’après Schroff, de Vienne, qui a fait de belles recherches sur les aconits en 1862, ils devraient être classés par rang d’activité dans l’ordre suivant: 1° l’''Aconitum l’Aconitum ferox''; 2° l'''Al’A. napellus'' et ses sous-espèces ou variétés; 3° l'''A. neomontanum'', l'''A. tauricum et l'''A. variabile''; 4° les ''Aconitum variegatum, cammarum, paniculatum'' et ''anthora.'' Les jeunes pousses de l'''Al’A. lycoctonum'' sont inoffensives ; Linné dit qu'elles sont mangées par les Lapons. Les racines, au contraire, se rapprochent par leur activité de celles de l’''Al’A. ferox Wallich'' qui croît sur l'Hymalaya, dont on trouve la racine dans le commerce ; elle renferme en moyenne deux fois plus de principe actif que l'aconit napel.]
'''Propriétés chimiques.''' — Steinacher, Braconnot, Pallas, Peschier, Geiger et Hesse, ont publié leurs analyses sur divers aconits. [Brandes en isola le principe actif, il le nomme aconitine, mais c'est Hesse qui, en 1833, l'obtint à l'état de pureté plus grande ; elle a été étudiée par Geiger, Berthemot, Stahlsmidt, Morson, Planta, Liégeois, E. Hottot, etc. Selon Stalsmidt, l’aconitine peut être représentée par C60 H47 O14 Az. D’après les recherches récentes de Morson, l’aconitine est mélangée quelquefois avec une substance étrangère moins active qu’il désigne sous le nom de ''napelline''; quand à l’aconelline, découverte par G. et H. Smith et qui présenterait tous les caractères de la nicotine, son existence nous paraît très-douteuse.
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